Rejoignez-nous

Suisse

L’initiative « Monnaie pleine » balayée par le peuple

Publié

,

le

La Banque nationale n'aura pas le monopole de la création d'argent. Les Suisses ont balayé dimanche l'initiative dite "Monnaie pleine" à 75,7%. Aucun canton n'a accepté ce texte.

L'éventualité d'une nouvelle crise financière et ses conséquences étaient en toile de fond du débat. L'initiative "Pour une monnaie à l'abri des crises: émission monétaire uniquement par la Banque nationale!" affirmait pouvoir mieux lutter contre les bulles financières et les faillites bancaires.

Les comptes en banque seraient aussi sûrs que des espèces dans un coffre-fort. Et l'Etat n'aurait plus à sauver des banques à coups de milliards versés par les contribuables. Durant la campagne, seule une petite partie du monde politique, essentiellement dans les rangs roses-verts, a été séduite par ces promesses.

"Bon" résultat à Genève

L'initiative a reçu quelques soutiens d'estime. A Genève, où le PS et les Verts appelaient à voter "oui", "Monnaie pleine" n'a été refusée que par 59,7% des votants. Le coordinateur de la campagne romande Jean-Marc Heim parle même de succès au niveau national, car le texte a "réveillé une conscience au sein de la population".

Reste que le refus a été net au plan fédéral. Plus de 1,379 million de votants ont glissé un "non" dans l'urne contre environ 442'000 "oui". Les rejets les plus forts sont venus d'Obwald (82,1%), de Nidwald (81,9%) et de Schwyz (81%). Dans tous les autres cantons, Genève mis à part, le "non" dépasse les 70%. A Bâle-Ville, il est de 70,3%.

En Suisse romande aussi, le verdict est sans appel. Vaud a repoussé l'initiative, par 78,7%, le Valais par 76%, Fribourg par 75,1% Neuchâtel par 74% et le Jura par 72,5%. Le refus bernois s'élève à 76,8%.

Réforme risquée

Beaucoup ont craint que la Suisse ne joue les apprentis sorciers en se lançant dans une réforme radicale, jamais expérimentée. L'opération était risquée: affaiblissement du secteur bancaire, coûts supplémentaires se répercutant sur la clientèle, indépendance de la Banque nationale remise en cause.

Les Suisses ne prennent pas des risques, a commenté le ministre des finances Ueli Maurer, selon lequel le résultat était attendu. Si les votants ne comprennent pas tous les tenants et aboutissants d'un projet, ils disent "non". Et la majorité de ceux qui ont compris a également rejeté la proposition.

Pour éviter les crises, mieux vaut miser sur des instruments tels que ceux que l'on connaît déjà (minima de liquidités et de fonds propres à respecter, couverture de l'argent déposé à la banque). La confiance dans les banques existe mais la population attend aussi que son argent soit sûr.

Le Conseil fédéral continuera à s'engager pour la stabilité du système et prendra des mesures si nécessaires, a souligné Ueli Maurer. Selon lui, le système fonctionne et la Suisse a une des places financières les plus sûres en comparaison internationale.

Les débats se poursuivront

Le PS Suisse, qui a appelé à voter "non", souhaite de nouvelles mesures. Le rejet de "Monnaie pleine" ne doit pas être interprété comme un blanc-seing donné aux banques et au monde de la finance.

Pour le conseiller national Olivier Feller (PLR/VD), co-président du comité contre l'initiative, il n'y a en revanche pas d'urgence à agir. Les citoyens aspirent plutôt à davantage de stabilité. Ils estiment qu'il y a d'autres préoccupations, comme les relations avec l'UE, la fiscalité ou les assurances sociales.

Les initiants ne se laissent pas démonter. "Les problèmes ne sont pas résolus, la prochaine crise financière va arriver." Selon Jean-Marc Heim, le système bancaire devra être réformé, notamment pour intégrer la numérisation et réglementer les crypto-monnaies.

(ATS / KEYSTONE - GAETAN BALLY)

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suisse

Pas de millionnaire au tirage du Swiss Loto

Publié

le

Lors du prochain tirage samedi, 12,5 millions de francs seront en jeu. (image symbolique) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du Swiss Loto mercredi soir. Pour empocher le gros lot, il fallait cocher les numéros 1, 12, 22, 29, 30 et 37. Le numéro chance était le 4, le rePLAY le 3 et le Joker le 125699.

Lors du prochain tirage samedi, 12,5 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Lausanne

En appel, l'ex-secrétaire général réfute tout enrichissement

Publié

le

L'affaire de l'ancienne Fondation de Beaulieu à Lausanne et de son ex-secrétaire général, qui n'a cessé de se dégonfler et a même abouti à un acquittement, aujourd'hui rejugé en appel, ne concerne qu'une petite partie de la vraie débâcle financière du Palais de Beaulieu (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

L'affaire de l'ancienne Fondation de Beaulieu à Lausanne a rebondi mercredi en appel au Tribunal cantonal. Acquitté en première instance en août dernier, son ex-secrétaire général s'est à nouveau défendu de tout enrichissement personnel. Le parquet, lui, demande cette fois huit mois de prison avec trois ans de sursis pour gestion déloyale aggravée.

Le Ministère public vaudois avait initialement requis dix mois de prison avec trois ans de sursis, mais le Tribunal d'arrondissement de La Côte à Nyon avait blanchi Marc Porchet pour ce seul chef d'accusation retenu. Il avait jugé qu'il n'y avait pas eu de "système Porchet", dans ce qui ne concerne qu'une petite partie de la débâcle financière du Palais de Beaulieu à Lausanne, soit six cas de refacturations.

Ses trois juges avaient même estimé qu'il y avait "une absence d'intention" de celui qui avait à l'époque une double casquette (secrétaire général de la Fondation et patron de sa fiduciaire mandatée). Le tribunal correctionnel de Nyon s'était aussi dit convaincu qu'il n'était "pas mû par un enrichissement illégitime".

Aucune faute pénale donc, mais les juges avaient retenu une "faute civile", de l'ordre de 84'000 francs, concernant les marges bénéficiaires "importantes" dans lesdites refacturations.

"Je déplore me retrouver seul"

Toutes les parties ont fait appel contre ce jugement. Le Ministère public veut remettre le curseur sur l'élément subjectif, soit la question de l'intention de la gestion déloyale. La partie plaignante - la Fondation Beaulieu aujourd'hui dissoute - souhaite obtenir une révision à la hausse du montant de l'indemnité à la charge du prévenu. La défense, elle, conteste la faute civile et les conclusions allouées à la partie plaignante".

Mercredi, Marc Porchet a redit avoir "essayé de faire du mieux possible". "Je m'excuse si je n'ai pas fait toujours tout juste ou de manière assez précise. Mais je n'ai jamais cherché à nuire ni à m'enrichir. Je me suis investi sans compter", a-t-il affirmé, estimant avoir toujours fait preuve de loyauté, valeur cardinale à ses yeux.

Aujourd'hui "surendetté" à hauteur de 700'000 francs, il s'est dit "effaré de voir que personne ne cherche à savoir où sont passés les millions de perte" de la vraie débâcle de Beaulieu. "Je déplore me retrouver seul" devant la justice.

"On se trompe de cible"

Son avocat, Me Stefan Disch, a plaidé à nouveau l'acquittement. Il a redit que son client n'était pas responsable de la déconfiture de Beaulieu. "On se trompe de cible, d'homme et sur la qualité de l'homme. La Fondation, c'était toute sa vie. Pas un instant il a été agi dans une perspective déloyale de profit à tout prix".

Il est revenu sur la genèse des premiers soupçons à l'encontre de M. Porchet sur la base de "l'audit bâclé" commandé par la Ville de Lausanne. Puis il a vertement critiqué le communiqué de presse de décembre 2017 du Conseil d'Etat annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour malversation, articulant un montant de 27 millions de francs.

"C'est monstrueux, c'étaient des mensonges éhontés. Les faits de cette plainte sont absolument faux. M. Porchet paie le prix de ce crime de dénonciation calomnieuse depuis bientôt sept ans", a affirmé Me Disch.

Il a repris sinon dans les grandes lignes sa défense de première instance, rappelant que le tarif horaire de refacturation de 135 francs était modeste et que les marges bénéficiaires l'étaient aussi au regard des risques entrepreneuriaux pris par son client, des charges d'infrastructures à intégrer et du contexte de surcharge de travail.

"Voulue et cultivée"

Le procureur François Danthe, a, lui aussi, repris ses principaux arguments, à savoir la "double casquette porteuse d'un conflit d'intérêts patent", la "confiance trahie" envers la Fondation Beaulieu et la "gestion dysfonctionnelle".

"M. Porchet a agi de façon intentionnelle, mû par une volonté de s'enrichir personnellement", a-t-il réaffirmé. Selon lui, la structure de la gestion complexe de Beaulieu était "organisée, recherchée, voulue et cultivée".

Le verdict de la Cour d'appel du Tribunal cantonal est attendu dans les cinq jours.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Fin du droit de recours pour les projets de moindre importance

Publié

le

Philipp Matthias Bregy (Centre/VS) vise avec son projet à éviter qu'une demande de construire un logement déposée par un simple privé ne se voie confrontée au recours d'une organisation environnementale (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Les organisations environnementales ne doivent pas pouvoir faire recours contre des projets de construction de logements de petite et moyenne importance. Le National a adopté mercredi par 113 voix contre 72 un projet de commission. Le dossier part au Conseil des Etats.

Faisant suite à une initiative parlementaire de Philipp Matthias Bregy (Centre/VS), le projet vise à éviter qu'une demande de construire un logement déposée par un simple privé ne se voie confrontée au recours d'une organisation environnementale. Cela crée une situation déséquilibrée dans les moyens pouvant être engagés dans la procédure, selon le Valaisan.

Le droit de recours des organisations ne doit donc pas s'appliquer aux projets de constructions situés dans une zone à bâtir d'une surface de plancher inférieure à 400 m2.

La gauche et le PVL ne voulaient pas entrer en matière, relevant l'importance du droit de recours des organisations pour protéger l'environnement et le patrimoine. Lors du débat de détail, ils ont tenté en vain de faire passer des limitations moins strictes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Les comptes de la Ville de Lausanne favorables aux investissements

Publié

le

Florence Germond, municipale des Finances et Grégoire Junod, syndic, ont présenté mercredi des comptes lausannois proches de l'équilibre. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les comptes 2023 de la Ville de Lausanne présentent un déficit de 3,5 millions, en amélioration de 80,9 millions par rapport au budget. Ce "bon résultat" permet de diminuer la dette nette de 9,2 millions et de dégager un autofinancement positif de 167,9 millions.

Dans un contexte incertain marqué notamment par les effets du renchérissement, la Municipalité signe un bilan quasiment à l’équilibre, s'est réjoui le syndic de Lausanne mercredi devant la presse. "Contrairement à ce que l'on entend parfois dans la rue, les finances lausannoises sont tenues. Ce résultat s'affiche d'ailleurs dans la lignée des dix dernières années".

Mais comment expliquer ces bons résultats?

Florence GermondMunicipale chargée des finances et de la mobilité

Parmi les chiffres-clés, la municipale des Finances Florence Germond a évoqué des charges qui atteignent 2,053 milliards, en "légère hausse" de 3,6% par rapport aux comptes 2022. Cette croissance est assez proche de celle de l'inflation, a-t-elle commenté.

Les revenus de fonctionnement progressent eux de 4% pour atteindre 2,049 milliards, notamment en raison de revenus fiscaux supérieurs aux comptes 2022 (+21,6 millions).

La Ville a également dégagé un autofinancement de près de 168 millions, ce qui a permis de couvrir un niveau record d'investissement. Un point essentiel.

Florence GermondMunicipale chargée des finances et de la mobilité

Le positif, c'est qu'il n'y a pas eu besoin de recourir à des prêts pour financer ces investissements. Mais, même si ceux-ci devaient peser lourdement dans les comptes à court terme, il faut garder à l'esprit qu'ils peuvent rapporter sur le long terme.

Florence GermondMunicipale chargée des finances et de la mobilité

D'ici 2028, les investissements planifiés se montent à 1'348 millions de francs.

Alessia Merulla, avec ATS

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X