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Économie

La croissance mondiale s'essouffle encore, selon la Banque mondiale

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La Banque mondiale a révisé à la baisse les prévisions de croissance pour de nombreuses économies, notamment les Etats-Unis (+2,5%), en baisse de 1,2 point de pourcentage (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

La Banque mondiale a fortement abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour cette année, en raison de la guerre en Ukraine.

L'institution de Washington alerte sur les risques d'une "stagflation", c'est-à-dire une "période prolongée de croissance faible et d'inflation élevée", notamment pour les pays à faibles revenus, et prévoit désormais une hausse du produit intérieur brut mondial de 2,9%, contre une prévision précédente de 4,1% publiée en janvier.

"L'économie mondiale devrait connaître sa plus forte décélération suivant une reprise (...) en plus de 80 ans", a souligné mardi la Banque mondiale, dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales. "Il en résulte un risque grandissant de stagflation", a-t-elle prévenu.

Ce ralentissement intervient après une reprise économique soutenue l'an passé (+5,7%), à la suite de la profonde récession provoquée par la pandémie de Covid-19.

"En venant s'ajouter aux dégâts causés par la pandémie de Covid-19, l'invasion russe de l'Ukraine a accentué le ralentissement de l'économie mondiale", résume la Banque dans un communiqué.

Et le risque "grandissant" de stagflation aurait "des conséquences délétères" pour les pays à faibles revenus ainsi que pour ceux à revenus intermédiaires.

Les économistes de la Banque mondiale s'attendent à ce que ce rythme de croissance perdure jusqu'en 2023-2024, la guerre en Ukraine perturbant fortement l'activité, l'investissement et le commerce à court terme. Ceci s'ajoute à une demande qui faiblit et à la levée progressive des mesures d'aide des gouvernements.

"En raison des dommages conjugués de la pandémie et de la guerre, le niveau de revenu par habitant dans les pays en développement sera cette année inférieur de près de 5% à la tendance qui avait été projetée avant le Covid", déplore par ailleurs l'institution dans un communiqué.

Récession à l'horizon

"Pour bien des pays, il sera difficile d'échapper à la récession", estime le président de la Banque mondiale, David Malpass.

Il exhorte à éviter les restrictions commerciales, tout en recommandant de modifier les politiques budgétaires, monétaires, climatiques et d'endettement (...) "pour remédier à l'affectation inappropriée des capitaux" et lutter contre les inégalités.

La Banque mondiale a révisé en baisse les prévisions de croissance pour de nombreuses économies, à commencer par les deux grands: les Etats-Unis (+2,5%), en baisse de 1,2 point de pourcentage, et la Chine (+4,3%) à -0,8 point.

Pour la zone euro, la révision est encore plus forte: -1,7 point à 2,5%.

A contrario, la croissance de la région Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord a été révisée en hausse (+0,9 point, à 5,3%), celle-ci bénéficiant de la hausse des prix du pétrole (+42% prévu cette année).

Dans son rapport, l'institution de Washington fournit par ailleurs la première comparaison des conditions économiques mondiales actuelles avec la stagflation des années 1970.

Les économistes ont évalué en particulier la façon dont la stagflation pourrait affecter les économies de marché émergentes et en développement.

Ils notent que la situation actuelle est comparable à celle des années 1970 à trois titres: "des perturbations persistantes de l'offre qui alimentent l'inflation, précédées d'une période prolongée de politique monétaire très accommodante dans les principales économies avancées; des projections de ralentissement de la croissance; des économies émergentes et en développement vulnérables face à la nécessité d'un durcissement de la politique monétaire pour maîtriser l'inflation".

Pour autant, il y a des distinctions majeures puisque le dollar est fort alors qu'il était très faible à l'époque. De plus, l'ampleur des hausses de prix des produits de base est plus modérée, et les bilans des principales institutions financières "sont généralement solides".

"Plus important encore, et contrairement aux années 1970, les banques centrales des économies avancées et de nombreuses économies en développement ont désormais des mandats clairs envers la stabilité des prix", relèvent les économistes.

La Banque mondiale anticipe enfin un ralentissement de l'inflation l'année prochaine, tout en restant "probablement" supérieure aux objectifs fixés dans de nombreux pays.

"Si l'inflation reste élevée, la répétition des solutions adoptées lors de la précédente stagflation pourrait se traduire par une forte récession mondiale, ainsi que par des crises financières dans certaines économies émergentes et en développement", met en garde la Banque.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Helsana devra se chercher un nouveau président

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Thomas Szucs aura passé 15 ans à la présidence de Helsana (archives). (© KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT)

Le président du groupe Helsana, Thomas Szucs, quittera ses fonctions à la tête du conseil d'administration l'an prochain. Les actionnaires ont appris la nouvelle lors de l'assemblée générale qui s'est tenue vendredi.

Cette décision intervient un an avant la fin statutaire de son mandat, précise l'assureur zurichois dans un communiqué. Thomas Szucs, qui aura passé 15 ans à la présidence du groupe, continuera d'assumer ses fonctions jusqu'en mai 2025, date de la prochaine assemblée. Sa succession sera annoncée en temps voulu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Assura: primes en baisse et nouvelles pertes en 2023

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Les entrées sont demeurées insuffisantes pour couvrir des charges de prestation (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Assura a encaissé l'an dernier pour 3,6 milliards de francs de primes, dont 3,3 milliards dans l'assurance obligatoire des soins. Les recettes de primes ont ainsi reculé d'une centaine de millions sur un an dans les deux cas.

Les entrées sont demeurées insuffisantes pour couvrir des charges de prestation en progression là aussi d'une centaine de millions, à 2,8 milliards, auxquelles est venu se greffer un débours pour compensation des risques de 737 millions.

L'assureur pulliéran a ainsi accusé une nouvelle perte nette, de 110,7 millions, après un déficit de 143,6 millions en 2022, indique un compte-rendu diffusé vendredi.

La firme vaudoise insiste sur l'amélioration observée dans le domaine des assurances complémentaires, dont le bénéfice a été multiplié par cinq à 62 millions. Les placements ont en outre redressé la barre, avec une performance de +2,6% à comparer avec un rendement négatif de 2,1% en 2022.

La proportion des charges administratives sur le volume de primes est demeurée stable à 5,4%.

L'assemblée générale qui se tenait jeudi a par ailleurs élu Bruno Pfister à la présidence du conseil d'administration, en remplacement de Jean-Luc Chenaux qui ne se représentait pas. Jusqu'ici vice-président, Eric Bernheim, ne briguait pas non plus de nouveau mandat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

"Il faut peu d'inflation pour en voir les effets" (Thomas Jordan)

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Le président de la BNS Thomas Jordan se montre prudent sur le projet d'introduire une version numérique du franc. (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Même une hausse modérée de l'inflation peut rapidement impacter le niveau de vie de la population, en particulier les bas salaires. Cela montre l'importance du mandat de la BNS qui est d'assurer la stabilité des prix, selon son président Thomas Jordan.

"Il faut peu d'inflation pour en voir rapidement les effets négatifs, surtout pour les petits salaires", a déclaré le président du directoire de la Banque nationale suisse (BNS) Thomas Jordan, interrogé vendredi lors du Swiss Media Forum à Lucerne.

Il est donc "énormément important" que la BNS remplisse son mandat, qui est "juste", a ajouté le responsable. Il réagissait à des propos du président de l'Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard, qui avait affirmé le 1er mai que les chiffres de l'inflation étaient "complètement faux en Suisse", les primes maladies en étant exclues.

Quant à l'absence de versements de bénéfices aux cantons au titre de l'exercice 2022, Thomas Jordan a rappelé que la BNS s'est toujours opposée à l'utilisation de ses réserves. La contribution principale de l'institut au bien-être du pays est la stabilité. "Les versements (aux cantons) ne sont qu'un sous-produit", a souligné Thomas Jordan, ajoutant que cela avait été bien expliqué aux cantons.

Prudence sur le franc numérique

Interrogé sur le projet d'introduire une version numérique du franc, Thomas Jordan a jugé qu'une telle solution pouvait avoir du sens pour le système financier. La BNS se montre en revanche réservée sur une introduction pour l'ensemble du public. Cela changerait le système actuel de manière fondamentale. La BNS n'en voit pas la nécessité, les possibilités numériques actuelles étant suffisantes (Twint, cartes).

Le Biennois n'a enfin pas dévoilé ses projets après son départ de la BNS à fin septembre. "Je ne sais pas ce que je ferai après. Je resterai pleinement engagé jusqu'au bout et déciderai après".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Moins de postes vacants annoncés en 2023 avec le recul du chômage

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Outre l'industrie et la construction, la branche de la restauration a fait l'objet du plus grand nombre d'annonces de postes vacants en 2023 (illustration). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Le nombre de postes vacants annoncés en 2023 a nettement baissé par rapport à l'année précédente. En cause: le recul du chômage en 2022 a entraîné une réduction des genres de professions soumis à l'obligation d'annonce en 2023.

Alors qu'en 2022, 476'597 postes vacants ont été annoncés, ce chiffre était de 287'671 l'an dernier, indique le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) dans son cinquième rapport de monitorage publié vendredi.

Comme les années précédentes, les trois branches qui ont fait l'objet du plus grand nombre d'annonces étaient l'industrie, la construction et la restauration. Les offices régionaux de placement ont procédé à des propositions de placement pour environ la moitié des annonces.

La part de postes soumis à l'obligation d'annonce parmi l'ensemble des postes à pourvoir s'élevait à 8,2% en 2023, contre 19,8% un an auparavant. Ce taux chute à 3,2% en 2024. Le Seco s'attend donc à ce que le nombre d'annonces de postes vacants baisse encore pour cette année.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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