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Économie

L'OCDE abaisse fortement sa prévision de croissance mondiale 2022

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L'OCDE a doublé son anticipation d'inflation au sein des pays membres de l'organisation à 8,5% cette année, ce qui en ferait un plus haut annuel depuis 1988. (archives) (© KEYSTONE/DPA/OLIVER BERG)

L'économie mondiale s'enfonce un peu plus avec la guerre en Ukraine et risque de creuser plus bas encore, alerte l'OCDE dans ses dernières prévisions, qui tablent sur un net recul de la croissance mondiale et une flambée de l'inflation cette année.

"Une crise humanitaire se déroule sous nos yeux, laissant des milliers de personnes décédées, forçant des millions de réfugiés à fuir leur foyer et menaçant une reprise économique qui était en chemin après deux années de pandémie", s'alarme la numéro deux et cheffe économiste de l'OCDE, Laurence Boone, dans un texte en préambule de ces prévisions intitulé "le prix de la guerre".

L'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) basée à Paris et qui regroupe 38 pays développés s'était refusée en mars à publier des prévisions détaillées, devant la grande incertitude que créait l'invasion russe en Ukraine trois semaines plus tôt.

Tout juste avait-elle calculé que la guerre coûterait plus d'un point de croissance mondiale et 2,5 points d'inflation sur un an.

Elle entrevoit désormais un PIB mondial en hausse de 3% en 2022, un niveau bien plus faible que la précédente prévision de 4,5% publiée en décembre dernier. "Le monde paiera un lourd prix à la guerre russe contre l'Ukraine", avertit Laurence Boone, précisant au cours d'une conférence de presse mercredi que "ce recul est une conséquence directe de la guerre".

Avant l'OCDE, la plupart des grandes organisations économiques ont rabaissé leurs prévisions: la Banque mondiale a évoqué mardi une croissance à 2,9% pour cette année et le Fonds monétaire international avait en avril ramené sa prévision à 3,6%.

La facture de la guerre va fortement varier selon les régions: la zone euro devrait afficher un maigre 2,6% contre 4,3% prévus en décembre, avec un plongeon pour l'Allemagne à 1,9% (-2,2 points) et la France à 2,4% (-1,8 point).

Les Etats-Unis devraient croître de 2,5% (contre 3,7% en décembre) et la Chine de 4,4% (contre 5,1%).

Le Royaume-Uni affiche 3,6% (-1,1 point) mais cale complètement à 0% pour 2023 contre 2,1% anticipé auparavant, en raison d'une "demande déprimée" selon l'OCDE et de fortes pressions inflationnistes.

Objet de nombreuses sanctions économiques des occidentaux, la Russie devrait subir une récession de 10%.

Doublement des prévisions d'inflation

L'inflation, elle, va continuer à flamber. Montrée du doigt depuis des mois comme un des boulets de la reprise, elle est citée plus de 800 fois dans le rapport de 229 pages de l'OCDE.

Fait rare, l'institution a doublé son anticipation d'inflation au sein des pays membres de l'organisation à 8,5% cette année, ce qui en ferait un plus haut annuel depuis 1988. Sans la Turquie toutefois, elle est plus proche de 6%.

Jugée encore "temporaire" en septembre 2021 par l'OCDE, l'inflation s'est nettement accélérée avec la persistance des blocages dans les chaînes d'approvisionnement et la flambée des prix énergétiques, alimentaires et des métaux après l'éclatement de la guerre.

Elle a engendré un plongeon de la confiance des ménages au sein des pays membres encore plus bas que lors des confinements du printemps 2020, montre l'OCDE. Cette inflation "érode le revenu disponible des ménages (...) et ralentit la consommation", résume Laurence Boone.

Au sein des régions fragiles, "la guerre envoie des ondes de choc partout en Afrique et au Moyen-Orient", a également dit Mme Boone, des régions menacées par les prix et pénuries alimentaires tant au Liban qu'en Egypte ou en Tunisie où les ménages dépensent jusqu'à 40% de leurs revenus en nourriture et en énergie selon elle.

Pour les Etats qui le peuvent, l'OCDE conseille la distribution d'aides "temporaires, opportunes et bien ciblées" à destination des ménages et entreprises vulnérables, et une meilleure coopération internationale pour les Etats fragiles.

L'organisation table sur un apaisement des pressions inflationnistes l'an prochain, mais prévient que rien n'est certain vu le contexte: "les pressions inflationnistes pourraient se révéler plus fortes qu'anticipé", "l'incertitude entourant ces prévisions est grande".

Elle met en avant les hypothèses d'un arrêt brutal des exportations russes de gaz en Europe, d'une hausse encore plus élevée des prix de l'énergie ou de perturbations continues sur les chaînes de distribution. Une fuite en avant de l'inflation pourrait entraîner des hausses brutales de taux d'intérêt des banques centrales, craint-elle aussi.

De là à anticiper une récession mondiale ? La directrice générale du FMI Kristalina Georgieva a écarté cette hypothèse lors du forum de Davos fin mai. Le rapport de l'OCDE cite le risque de "récession" que fait peser pour l'Europe en 2023 de potentiels chocs dans les approvisionnements en énergie russe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

L'heure est à l'euphorie pour les caisses de pension

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Les caisses de pension ont amélioré leur taux de couverture. (archive) (© KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT)

Les caisses de pension suisses ont généré en moyenne un rendement de 5,8% au premier trimestre 2024, indique vendredi Swisscanto dans son moniteur périodique. Elles ont également amélioré leurs taux de couverture qui se rapprochent de plus en plus des sommets de 2021.

L'euphorie des marchés financiers au premier trimestre 2024, avec des taux de croissance réjouissants, notamment pour les actions, se reflète dans les taux de couverture des caisses de pension, qui ont enregistré une progression considérable de 5%. Le taux de couverture des caisses de droit privé s'élève à 119,6%, tandis que celui des caisses de droit public se monte à 112%.

Toutes les caisses de pension bénéficieront de la poursuite de la tendance à la hausse des marchés financiers au premier trimestre 2024, selon Swisscanto.

Dans la catégorie des actions, la meilleure performance au cours des trois premiers mois de l'année a été réalisée par les titres étrangers, à 16,6%. La hausse des actions suisses a été nettement moins forte, même si elle reste tout à fait respectable à 6%. Pour les obligations, la couverture de change n'a pas été payante pour une fois: le rendement des obligations mondiales couvertes en francs a été de -1%, tandis que la classe non couverte a gagné 4,8%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Les entreprises suisses toujours à la recherche de main-d'oeuvre

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Selon le KOF, une majorité d'entreprises estime que leurs employés sont toujours en nombre insuffisant. (archive) (© KEYSTONE/dpa/Christian Charisius)

Le marché de l'emploi en Suisse poursuit son retour à la normale après la période exceptionnelle qui a prévalu durant l'épisode postpandémique. Bon nombre d'entreprises cherchent encore à recruter.

Au deuxième trimestre, l'indicateur de l'emploi calculé par le Centre d'études conjoncturelles KOF de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) s'est replié à 5,9 points, alors qu'il se situait encore à 7,5 points (chiffre révisé) au partiel précédent, selon un communiqué diffusé vendredi. Le baromètre se rapproche graduellement de sa moyenne à long terme de 1,5 point, après avoir atteint un pic historique en mi-2022, au sortir de la période Covid.

Le marché de l'emploi reste ainsi en zone positive, note le KOF. Une majorité des 4500 entreprises interrogées en avril estime que leurs employés sont toujours en nombre insuffisant. La part de sociétés souhaitant étoffer leurs effectifs dans les trois prochains mois a progressé.

La situation est plus délicate dans l'industrie manufacturière. Une majorité de firmes sondées prévoit de supprimer de l'emploi ces prochains mois. L'indicateur dévolu à ce secteur continue de plonger et s'est fixé à -15 points au deuxième trimestre, à un niveau similaire à celui du début de la pandémie de Covid-19.

Le secteur bancaire se démarque également par ses perspectives peu réjouissantes en matière d'emploi. Depuis le dernier pointage, l'indice dédié a basculé en zone négative. Le camp des établissements prévoyant des suppressions de postes l'emporte désormais. La stabilité - ou une infime baisse - prévaut pour les autres secteurs d'activité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Valiant signe un début d'année prometteur

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Les revenus de la banque Valiant ont bondi de 11,8% sur un an, à 136 millions de francs. (archive) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le groupe bancaire Valiant a entamé l'exercice 2024 avec tous les voyants au vert et s'attend à un année fructueuse. Au premier trimestre, les recettes ont fortement augmenté malgré une progression ténue des volumes hypothécaires.

Les revenus ont bondi de 11,8% sur un an, à 136,0 millions de francs, indique vendredi le réseau de banques régionales. Valiant a pu s'appuyer sur son coeur de métier pour générer de la croissance, les opérations d'intérêt ayant dégagé un résultat net en hausse de 11,1% à 100,9 millions. Le secteur bancaire en Suisse continue de grandement profiter d'un différentiel de taux favorable après le resserrement de la politique monétaire décidé l'année dernière par la Banque nationale suisse (BNS).

Les autres activités ont également connu une évolution vigoureuse. Les recettes de commissions se sont établies à 22,2 millions de francs, ce qui représente une poussée de 17,6%. Les opérations de négoce ont généré un produit de 11,6 millions, soit +9,3%. Dans un contexte de forte croissance, le groupe bernois a maîtrisé ses charges, qui ont pris 2,7% à 73,7 millions. Le résultat opérationnel s'est ainsi envolé de 27,8% à 57,0 millions. Le bénéfice net a atteint 31,7 millions, amélioré de 6,9% après un versement de 15 millions aux réserves pour risques bancaires généraux.

A fin mars, les créances hypothécaires ne présentaient qu'une modeste progression (+0,7%) sur trois mois à 28,41 milliards de francs, alors que les fonds de la clientèle s'élevaient à 22,26 milliards (+0,2%). La somme au bilan s'est enrobée de 1,2% à 36,53 milliards.

Au terme de la période sous revue, Valiant comptait 1007 équivalents plein temps, un effectif peu ou prou stable depuis janvier. Le groupe a terminé avec une année d'avance son plan d'ouverture de 14 succursales "du lac Léman au lac de Constance", créant 130 emplois sur les 170 prévus. L'objectif de recrutement sera réalisé dans le courant de 2024, promet l'établissement bernois.

La direction table toujours sur un bénéfice net en hausse pour l'exercice en cours.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La BCVs sanctionnée par la Bourse suisse

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La Banque cantonale du Valais (ici le siège à Sion) a publié tardivement son rapport annuel 2022, ce qui lui vaut une amende de la Bourse suisse (archives). (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

Le gendarme de la Bourse suisse SIX Exchange Regulation (SER) inflige une amende de 80'000 francs à la Banque cantonale du Valais (BCVs). L'établissement est sanctionné pour violation des prescriptions relatives à la publicité événementielle, selon un communiqué publié vendredi.

La Banque cantonale du Valais a publié tardivement son rapport annuel 2022, précise de le communiqué de la Bourse suisse. La faute a été considérée comme négligente et le préjudice global, mineur. La décision de sanction est entrée en force.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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