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Vaud

Russie: "Un vignoble, c'est comme un enfant, on ne l'abandonne pas"

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Malgré d'énormes difficultés, Marina et Renaud Burnier continuent d'exploiter leur domaine viticole créé voici 20 ans près d'Anapa dans le sud de la Russie. (© Keystone/Jukova Nadejda)

Voici 20 ans, un encaveur du Vully et sa femme russe ont créé un vignoble au sud de la Russie sur les traces des pionniers suisses. Naviguant désormais entre pays inamicaux, Renaud et Marina Burnier ne pouvaient faire autrement que de poursuivre leur travail.

A la suit des événements en Ukraine, "depuis le 24 février, beaucoup d'étrangers ont quitté la Russie", raconte Renaud Burnier à Keystone-ATS. Mais "un vignoble, ce n'est pas une échoppe de montre ou un magasin de chocolat que l'on peut fermer pendant six mois. C'est comme un enfant: on ne l'abandonne pas".

Comme les vignerons vaudois de Chabag il y a 200 ans, le Vulliérain de Nant (FR) a amené tout son savoir-faire à Natouhaevskaia, où la tradition viticole s'était perdue pendant l'ère soviétique. En 2001, après avoir sillonné le sud de la Russie avec son épouse, il découvre la terre de ses rêves à 20 km de la mer Noire près de Novorossijsk. Un terrain à mi-chemin entre le domaine des colons viticulteurs vaudois de Chabag et celui de leurs collègues tessinois de Piatigorsk.

Quarantaine de collaborateurs

A l'époque, au pays de la vodka, personne ne s'intéressait à la viticulture. Les deux époux travaillent alors d'arrache-pied pour créer un domaine viticole, surmontant d'innombrables obstacles. Ils font tout eux-mêmes, "de A jusqu'à Z", Renaud à la vigne et Marina à l'administration, au marketing et à la promotion.

Une vingtaine d'années plus tard, leur domaine est bien connu dans l'immense pays. Leur production se monte à 200'000 bouteilles annuelles, vendues aux restaurants, magasins et privés. Leur domaine de 50 hectares emploie une quarantaine de collaborateurs. Aujourd'hui, il est pionnier dans la production de vins de qualité biologique.

Sur place le silence

Sur place, "nous sommes surpris que personne ne parle de la situation par rapport à l’Ukraine. Rien n'a changé, personne n'a été mobilisé", relève Renaud Burnier.

Pour la PME, les conséquences des événements se traduisent essentiellement par des difficultés logistiques. "En raison des sanctions, il nous est impossible de faire venir du matériel d'Europe et d'effectuer des paiements entre la Russie et la Suisse", détaille-t-il.

La société Burnier Russie achète en effet le matériel à la société suisse. "Nous sommes bloqués sur certains produits, comme les barriques", raconte le Fribourgeois. "Nous avons utilisé les restes de stock pour les vendanges. Pour la suite, c'est un grand point d'interrogation".

Sans compter que les déplacements se sont complexifiés depuis le 24 février pour rejoindre Novorossisk ou Anapa. Il faut passer par Istamboul ou par Belgrade. "Avant il était possible de faire le voyage en douze heures. Dernièrement, nous avons mis 52 heures pour arriver".

Pas toujours de distinction

Le couple navigue ainsi entre deux nations en froid. En Russie, cela s'est notamment traduit par l'abandon d'un projet de congrès pour marquer les 200 ans de l'arrivée des vignerons suisses en Russie. "Aujourd’hui, la Suisse est officiellement un pays hostile pour les Russes", relève Marina Burnier.

Sur territoire helvétique, où les Burnier produisent 30'000 bouteilles par an, "les gens font souvent la distinction entre le pouvoir et le peuple russe. Mais certains sont en général contre tout ce qui est russe".

Boisson de paix

"Le vin est une boisson de dialogue, une boisson de paix", affirme Renaud Burnier. Il n'a pas de couleur politique. Notre devoir, c'est de continuer à faire du bon vin tout en préservant la nature". Et de constater "qu'autant la situation géopolitique se péjore, avec des conflits partout dans le monde, autant la nature a explosé cette année: le rendement et la qualité de la récolte étaient exceptionnels".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Affluence record pour les Urbaines

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Les Jumeaux Jazz Club à Lausanne ont accueilli plusieurs performances durant la 29e édition des Urbaines (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Pour sa 29e édition, les Urbaines a réuni plus de 7500 personnes entre vendredi et dimanche, une affluence record selon le comité d'organisation. Le festival des expérimentations artistiques a programmé 44 propositions disséminées dans onze espaces à Lausanne, Renens et Chavannes.

Le festival a confirmé sa "vitalité" dans le paysage culturel suisse et international, "rassemblant des publics tant locaux qu'internationaux, avec une présence marquante des scènes anglo-saxonnes", relève lundi soir un communiqué.

La 30e édition des Urbaines est d'ores et déjà programmée du 4 au 6 décembre 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

La Ferme Pidoux, berceau des sapins de Noël

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La sapinière de la Ferme Pidoux s'étend sur plus de 30'000 mètres carrés © Valentin Pidoux

Dans le canton de Vaud, à Thierrens, la Ferme Pidoux cultive de futurs arbres de Noël. LFM s'est rendue dans cette immense sapinière.

Vous êtes certainement nombreux à vous procurer un sapin de Noël en cette période de fêtes de fin d’année. Mais avant de finir décorés de la tête au pied au milieu d’un salon, ces beaux arbres sont cultivés pendant de longues années.

Située à Thierrens, la Ferme Pidoux produit des sapins sur une surface de plus de trois hectares. Elle en compte aujourd'hui plus de 20'000. Pour atteindre une taille suffisamment grande et partir à la vente, ils doivent tous passer par plusieurs étapes.

Agriculteur et producteur de sapins de Noël, Valentin Pidoux nous a dévoilé sa sapinière. Reportage au sein d'une forêt de conifères.

Reportage

Depuis cette année, la Ferme Pidoux propose également son propre marché de Noël, exposant une dizaine d'artisans locaux.

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Lausanne

Avec le nouvel horaire, Renens sera reliée directement à Epalinges

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Avec le changement d'horaire du 14 décembre, la fréquence de fin de journée de la ligne 1 des tl sera notamment augmentée (image prétexte). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Avec le changement d'horaire du 14 décembre prochain, Epalinges disposera d'une liaison directe avec Renens. La ligne régionale 54 sera en effet prolongée depuis le Mont-sur-Lausanne vers le terminus du m2 à Epalinges à travers les Bois du Jorat.

"Ce nouveau parcours offre une liaison inédite entre l'ouest et le nord de l'agglomération sans passer par le centre-ville", ont indiqué les transports publics de la région lausannoise (tl) lundi dans un communiqué. La fréquence sur le tronçon historique de cette ligne, entre Renens et Cheseaux-sur-Lausanne, passera en outre à 15 minutes en semaine aux heures de pointe du matin et du soir.

Par ailleurs, la fréquence des lignes principales du réseau, à savoir les bus 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 18, 21 et 25, seront augmentées en fin de journée. La fréquence d'heure de pointe du soir sera prolongée d'une demi-heure, jusqu'à 19h00, tandis que la fréquence de soirée à 15 minutes démarrera une demi-heure plus tard, soit à 21h00, précisent les tl.

Les tl annoncent également qu'ils procéderont à des améliorations supplémentaires de l'offre en mai, ainsi qu'à la rentrée d'août 2026. La ligne 9, reliant actuellement Lutry, Corniche à Prilly, Eglise sera ainsi prolongée jusqu'à Crissier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Cambriolage avec violence à Yverdon: trois personnes arrêtées

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La police vaudoise a arrêté trois personnes suspectées d'avoir cambriolé et violenté une nonagénaire d'Yverdon (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La police vaudoise a arrêté trois personnes suspectées d'avoir cambriolé et violenté une nonagénaire mercredi dernier dans sa villa d'Yverdon-les-Bains (VD). Le coffre-fort dérobé chez la victime a été retrouvé dans la voiture de ces trois individus.

Les cambrioleurs ont pénétré par effraction dans la maison de cette femme de 95 ans. Après l'avoir menacée et ligotée à une chaise, ils ont fouillé la maison et découvert un coffre-fort. En état de choc et légèrement blessée, la victime a néanmoins réussi à enclencher son dispositif Secutel et contacter les médecins de garde, mettant ainsi en fuite les voleurs, relate lundi la police vaudoise.

Informée de cette agression, la police a établi un barrage filtrant dans les environs. Lorsqu'un véhicule suspect a tenté de se soustraire au contrôle, une course poursuite s'est engagée. Les forces de l'ordre sont finalement parvenues à interpeller le véhicule à bord duquel se trouvaient trois personnes, ainsi que le coffre-fort.

Les trois suspects sont un Arménien de 47 ans et deux Géorgiens âgés de 22 et 29 ans. Ils ont été incarcérés. Une procédure pénale est en cours.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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