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Données personnelles: nouvelle lourde sanction dans l'UE pour Meta

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L'américain Meta, maison-mère de Facebook, a écopé mercredi de deux lourdes amendes totalisant 390 millions d'euros. (© KEYSTONE/AP/Tony Avelar)

L'américain Meta, maison-mère de Facebook, a écopé mercredi de deux lourdes amendes totalisant 390 millions d'euros pour violation du règlement européen sur les données (RGPD), après deux autres sanctions salées cet automne.

La Commission irlandaise pour la protection des données (DPC), qui agit pour le compte de l'UE, a précisé dans un communiqué que Meta avait violé "ses obligations en matière de transparence" et se fondait sur une base juridique erronée "pour son traitement des données à caractère personnel à des fins de publicité" ciblée.

Cette sanction fait suite à l'adoption début décembre de trois décisions contraignantes du comité européen de la protection des données (CEPD), le régulateur européen du secteur.

Les deux premières concernaient des infractions liées aux réseaux sociaux Facebook, pour lequel l'amende s'élève à 210 millions d'euros, et Instagram, autre filiale de Meta, visée par 180 millions d'euros.

La troisième décision, concernant WhatsApp, a été notifiée plus tard au régulateur irlandais et fera l'objet d'une décision séparée la semaine prochaine.

L'association de défense de la vie privée Noyb, à l'origine des trois plaintes contre le groupe, déposées le 25 mai 2018, date d'entrée en vigueur du RGPD, avait accusé Meta de réinterpréter le consentement "comme un simple contrat de droit civil", qui ne permet pas de refuser la publicité ciblée.

En octobre 2021, l'autorité irlandaise avait proposé à l'origine un projet de décision qui validait la base juridique utilisée par Facebook et suggérait une amende de 26 à 36 millions d'euros pour défaut de transparence.

La Cnil française et d'autres régulateurs étaient montés au créneau face à ce montant jugé largement insuffisant. Ils avaient demandé au CEPD de juger le différend, et ce dernier leur a donné raison sur la question de la base juridique.

"Au lieu d'avoir une option 'oui/non' pour les publicités personnalisées, (Meta) a simplement déplacé la clause de consentement dans les termes et conditions. Ce n'est pas seulement injuste mais clairement illégal", a commenté le juriste autrichien Max Schrems, fondateur de Noyb, dans un communiqué.

"Nous ne connaissons aucune autre entreprise qui a tenté d'ignorer le RGPD d'une manière si arrogante", a-t-il ajouté mercredi.

David contre Goliath

La Noyb s'est félicitée d'une décision qui, estime-t-elle, forcera Meta à mettre en place "une option de consentement" pour l'utilisation des données personnelles, faute de quoi l'entreprise ne pourra pas les utiliser pour de la publicité personnalisée.

Tel un David ayant vaincu Goliath, Max Schrems s'est aussi réjoui sur Twitter: "Noyb (...) a gagné contre Meta" et "la CEPD a forcé la DPC à changer sa décision".

Meta dispose de trois mois pour "mettre ses opérations de traitement de données en conformité", a précisé la DPC.

Meta se dit "déçu" et entend faire appel, selon une déclaration transmise à l'AFP.

"Le débat autour des bases juridiques" pour le traitement des données personnelles "dure depuis un certain temps et les entreprises sont confrontées à un manque de certitudes réglementaires sur la question", estime l'entreprise.

"Ces décisions n'empêchent pas la publicité ciblée ou personnalisée" et "les annonceurs peuvent continuer à utiliser nos plateformes pour atteindre des clients potentiels", ajoute Meta.

Le géant californien estime en outre que la DPC ne lui impose pas de mettre en place une option de consentement et dit évaluer une variété de solutions pour changer la base légale du traitement des données.

Le gendarme irlandais a déjà condamné le géant californien en septembre à une amende de 405 millions d'euros pour des manquements dans le traitement des données de mineurs, et en novembre à hauteur de 265 millions d'euros pour ne pas avoir protégé suffisamment les données de ses utilisateurs.

Pour Dan Ives, de Wedbush, cette nouvelle amende et les entraves à l'utilisation des données personnelles de ses usagers par Meta pourrait lui infliger "un gros coup dans l'estomac avec 5% à 7% de ses recettes publicitaires menacées".

"Cela ajoute de la difficulté à un environnement déjà compliqué pour la publicité numérique pour" Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook et Meta, poursuit l'analyste qui souligne toutefois que Wall Street mise sur la procédure d'appel, qui va encore "repousser" les conséquences concrètes des décisions des régulateurs européens.

L'action de Meta était en hausse de 3% vers 18h00 GMT sur le Nasdaq.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Les liens étroits entre mode et cinéma à la Cinémathèque suisse

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Katharine Hepburn incarne une héritière moderne et fantasque dans "L'impossible Monsieur Bébé" (archives). (© KEYSTONE/AP)

Depuis ses débuts, le septième art entretient une relation étroite avec la mode. La Cinémathèque suisse, à Lausanne, y consacre un large cycle, avec une quarantaine de films des années 1930 à aujourd'hui.

Une soirée spéciale est proposée le 14 janvier autour de la projection de "Prêt-à-porter" de Robert Altman (1994). Cette satire du monde de la mode fait défiler des stars du cinéma (Julia Roberts, Kim Basinger, Lauren Bacall, Sophia Loren), des couturiers et des top models. La séance sera présentée par Marco Costantini, directeur du mudac, qui consacre actuellement deux expositions à la mode et au textile.

Le cycle proprement dit démarre dès le 1er janvier avec "Vacances romaines" (1953) de William Wyler. Audrey Hebburn, alors quasiment inconnue, est habillée avec les créations de la costumière Edith Head, qui sera récompensée par un oscar pour ce film.

Dans "Morocco" (1930) de Josef von Sternberg, Marlene Dietrich crève l'écran parée des vêtements iconiques dessinés par Travis Banton. "Falbalas" (1944) de Jacques Becker, avec Micheline Presle, décrit la vie d'un grand atelier de couture à Paris sous l'Occupation.

Sur grand écran, les costumes reflètent les codes vestimentaires d'une époque, réinventent les habits du passé et imaginent ceux du futur. Ils élèvent parfois actrices et acteurs au rang d’icônes.

Modernité de Katharine Hepburn

Dans "L'impossible Monsieur Bébé" (1938) d'Howard Hawks, Katharine Hepburn, héritière excentrique, incarne un modèle de femme émancipée, dont témoigne la modernité des costumes créés pour elle par Howard Greer. Dans "Annie Hall" (1977), de Woody Allen, Diane Keaton a choisi elle-même des tenues masculines, créant un look androgyne avec pantalon taille haute, chemise blanche et cravate.

Les grandes maisons de couture s'invitent volontiers à l'écran: Coco Chanel contribue aux costumes de la "Règle du jeu" (1939) de Jean Renoir. Marlene Dietrich porte des tenues Christian Dior dans "Le Grand Alibi" (1949) d'Alfred Hitchcock. Certaines stars entretiennent une relation particulière avec un couturier, comme Audrey Hepburn avec Givenchy ou Catherine Deneuve avec Yves Saint Laurent, qui l'habille dans "Belle de jour" (1967) de Luis Buñuel.

Brando en perfecto

La mode est aussi un vecteur d’identité et de narration. Le cinéma illustre ainsi les mutations de la société, comme dans "L'équipée sauvage" (1954) où Marlon Brando se glisse dans la peau d'un motard. Les vêtements de Brigitte Bardot, dans "Et Dieu... créa la femme" (1956) de Roger Vadim, influenceront la mode de la seconde partie des années 1950.

En prélude à certaines projections, la Cinémathèque propose de brefs avant-programmes composés de petites pépites issues des archives de l’institution. Ces films restaurés traitent de la mode en Suisse, à l’image de sujets du Ciné-Journal ou de courts-métrages muets.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le chanteur Barry Manilow atteint d'un cancer du poumon

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Barry Manilow, ici en concert au Tribeca Film Festival en 2017, a annoncé être atteint d'un cancer du poumon (archives). (© KEYSTONE/AP Invision/CHARLES SYKES)

Le chanteur et compositeur américain Barry Manilow, 82 ans, interprète notamment de succès comme "Copacabana" ou "Mandy", a annoncé lundi sur ses réseaux sociaux souffrir d'un cancer du poumon. Il prévoit une opération prochaine.

Dans un post sur Instagram, le chanteur a indiqué qu'une IRM prescrite après une longue bronchite "a découvert une tumeur cancéreuse dans (son) poumon gauche qui nécessite d'être retirée". "C'est un coup de chance (et un excellent médecin) qui ont permis qu'elle soit détectée aussi tôt", a-t-il dit.

Le chanteur a précisé qu'il allait subir une intervention chirurgicale et qu'en conséquence il annulait ses concerts prévus jusqu'en janvier. "Les médecins ne pensent pas que (la tumeur) se soit propagée et je passe des tests pour confirmer leur diagnostic", a ajouté le chanteur. "Pas de chimio, pas de radiothéraphie, juste du bouillon de poule et des rediffusions de la série 'I love Lucy'", a-t-il plaisanté.

La carrière de Barry Manilow s'étend sur six décennies. Il a connu de grand succès dans les années 1970 avec des titres comme "Mandy" ou "Copacabana". Il a fait part de son souhait de revenir sur scène à la mi-février 2026.

"Je compte les jours avant de retourner dans mon deuxième chez-moi au Westgate Las Vegas pour nos concerts du week-end de la Saint-Valentin les 12-13-14 février", a-t-il déclaré dans son communiqué. "Quelque chose me dit que ce week-end de février va être une sacrée fête!", a-t-il conclu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Spotify affirme que des activistes ont piraté son catalogue

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Spotify dit avoir mis en place de nouvelles mesures de sécurité (archives). (© KEYSTONE/AP/Patrick Semansky)

Le service de streaming musical Spotify a annoncé lundi avoir désactivé les comptes d'un groupe de pirates informatiques, qui affirmait avoir "sauvegardé" des millions de fichiers musicaux et de métadonnées de la plateforme.

Le groupe Anna's Archives avait déclaré sur un blog avoir sauvegardé 86 millions de titres Spotify et les métadonnées de 256 millions de titres, un processus appelé "scraping", afin de créer "des archives de préservation" musicales ouvertes.

Anna's Archives affirme que les 86 millions de titres musicaux représentaient plus de 99,6% des écoutes sur Spotify et que les copies de métadonnées représentaient 99,9% de tous les titres disponibles sur Spotify.

Archives musicales gratuites

Cette faille, qui n'a pas d'impact pour les utilisateurs de Spotify, signifie, en théorie, que n'importe qui peut utiliser ces informations pour constituer ses propres archives musicales gratuites, bien qu'en pratique, on puisse être rapidement poursuivi par les détenteurs des droits.

"Spotify a identifié et désactivé les comptes d'utilisateurs malveillants qui se livraient à un 'scraping' illégal", a indiqué la société suédoise dans un communiqué. "Nous avons mis en place de nouvelles mesures de sécurité contre ce type d'attaque contre les droits d'auteur et surveillons activement les activités suspectes", a assuré la société.

"Depuis le premier jour, nous sommes engagés au côté de la communauté artistique contre le piratage et travaillons activement avec nos partenaires de l'industrie de la musique pour protéger les créateurs et défendre leurs droits", a-t-elle souligné.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le chanteur britannique Chris Rea est décédé à 74 ans

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Chris Rea était notamment connu pour ses titres "The Road to Hell", "Josephine" et "Driving Home For Christmas". Ici, à la Baloise Session en 2017. (archives) (© KEYSTONE/EPA/GEORGIOS KEFALAS)

Le chanteur britannique Chris Rea, connu notamment pour ses titres "The Road to Hell", "Josephine" et "Driving Home For Christmas", est décédé à 74 ans, ont annoncé lundi ses proches.

"C'est avec une immense tristesse que nous annonçons le décès de notre cher Chris", a indiqué sa famille dans un communiqué transmis à des médias britanniques, ajoutant qu'il "s'est éteint paisiblement aujourd'hui (lundi) à l'hôpital des suites d'une courte maladie".

Sur le compte Instagram officiel du chanteur, un message similaire a été posté en dessous d'une photo de lui, jouant de la guitare.

Né en 1951 à Middlesbrough dans le nord de l'Angleterre, dans une famille aux origines italienne et irlandaise, Chris Rea débute sa carrière dans les années 1970.

Son premier album "Whatever Happened to Benny Santini?" le révèle au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, où le titre "Fool (If You Think It's Over)" lui vaut une nomination aux Grammies.

Mêlant blues et rock aux mélodies ciselées, Chris Rea a signé de sa voix embrumée plusieurs tubes comme "The Road to Hell" et "Josephine" ou encore la chanson sortie en 1986 et devenue un classique de Noël au Royaume-Uni "Driving Home for Christmas".

Star de la variété-rock

Star de la variété-rock anglaise, il a enregistré plus de vingt albums originaux quarante ans de carrière, dont deux - "The Road to Hell" (1989) et "Auberge" (1991) - ont été numéro 1 au Royaume-Uni.

Atteint d'un cancer, il avait subi en 2001 une ablation du pancréas, puis avait été victime d'un AVC en 2016.

Discret médiatiquement, cet amateur de course automobile avait encore sorti cette année une compilation de Noël "The Christmas Album".

"La musique de Chris a composé la bande-son de nombreuses vies, et son héritage perdurera à travers les chansons qu'il laisse derrière lui", a salué son équipe dans un message posté sur les réseaux sociaux du chanteur.

Il évoquait régulièrement sa relation difficile avec la célébrité.

"Le show-biz ne m'intéresse pas, d'ailleurs, si cela ne tenait qu'à moi, je préférerais rester dans l'ombre pour jouer de la guitare et composer pour d'autres plutôt que de me retrouver sous les lumières", avait-il par exemple déclaré en 1990.

Chris Rea était marié depuis des années avec sa femme Joan, qu'il avait rencontrée à 16 ans. Le couple avait deux enfants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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