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Le témoignage de Ginette Kolinka, rescapée d'Auschwitz, en BD

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Ginette Kolinka est une des rares rescapées du camp d'Auschwitz Birkenau encore vivante. (© KEYSTONE/AP/MARKUS SCHREIBER)

Le témoignage de Ginette Kolinka, 98 ans et rescapée du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau paraît mardi en bande dessinée. L'album raconte ce qui était prévu comme son dernier voyage dans le camp, en octobre 2020.

"Adieu Birkenau" est publié par les éditions Albin Michel, avec JDMorvan et Victor Matet pour le scénario, et trois Espagnols pour le dessin, Ricard Efa, Cesc F. Dalmases et Roger Surroca Sole.

L'album raconte ce qui était prévu comme le dernier voyage de Ginette Kolinka dans le camp, en octobre 2020.

Après avoir fui Paris en 1942, elle est arrêtée à Avignon (sud) en mars 1944, à l'âge de 19 ans, transférée vers Marseille, puis le camp de Drancy, en région parisienne, et enfin déportée vers Birkenau en avril.

Dans le camp, Ginette Kolinka a connu l'ex-ministre française et ancienne présidente du Parlement européen Simone Veil ainsi que la réalisatrice Marceline Loridan-Ivens, toutes trois étant restées proches jusqu'à la mort des deux autres. Elle passera par Bergen-Belsen puis Theresienstadt, avant de pouvoir rentrer à Paris en juin 1945. Ginette a alors perdu 40 kg, pour n'en peser que 26.

"Ne plus réfléchir, c'est peut-être ce qui m'a sauvé la vie", dit-elle dans l'album, à propos de sa captivité dans les camps nazis.

Devoir de transmission

Après le récit, deux historiens spécialistes de la Shoah, Tal Brutmann et Caroline François, éclairent le contexte historique du parcours de Ginette Kolinka, avec des documents, photos et dessins d'époque.

L'album est né de sa rencontre avec Victor Matet, journaliste qui faisait des recherches sur sa propre famille et qui a longuement relayé le témoignage de cette survivante.

Dans des propos rapportés par les éditions Albin Michel, Ginette Kolinka affirme avoir eu des réticences face au projet, parce qu'elle associait la bande dessinée à l'humour.

"Au début, je n'étais pas tellement d'accord (...) C'est une histoire triste. Mais j'ai changé d'avis", explique-t-elle.

Le récit de la visite du camp laisse voir la force de caractère de ce témoin qui, depuis qu'elle a décidé de transmettre son histoire aux jeunes générations il y a une vingtaine d'années, ne refuse aucune sollicitation pour parler aux collégiens ou lycéens.

"Quand je suis avec eux, j'ai leur âge. Moi, je ne me sens pas vieille", affirme-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Décès à 97 ans du documentariste français Marcel Ophüls

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Portrait du documentariste Marcel Ophüls au festival du Film de Locarno en 1988. (© KEYSTONE/STR)

Le maître français du documentaire historique Marcel Ophüls, auteur du film "Le Chagrin et la pitié" sur la France de Vichy, est décédé samedi dans sa maison du sud-ouest de la France, a-t-on appris lundi auprès de sa famille.

"Marcel Ophüls, lauréat d'un Oscar et figure incontournable du cinéma engagé, est décédé paisiblement le 24 mai 2025 à l'âge de 97 ans", a annoncé son petit-fils Andreas-Benjamin Seyfert dans un communiqué transmis à l'AFP.

Marcel Ophüls, fils du grand cinéaste allemand Max Ophüls ("La Ronde", "Madame de...", "Lola Montès"), était né à Francfort-sur-le-Main (Allemagne) le 1er novembre 1927. Sa famille avait fui l'Allemagne nazie en 1933 pour s'installer en France, avant de devoir fuir à nouveau vers les États-Unis en 1941.

De retour en France en 1950, il débute comme assistant-réalisateur, notamment sur le dernier film de son père, "Lola Montès" (1955).

Grand ami de François Truffaut, il s'essaie à la fiction ("Peau de Banane" en 1963, avec Jean-Paul Belmondo et Jeanne Moreau, "Faites vos jeux, mesdames" en 1965) avant d'opter pour le documentaire, embauché par l'ORTF, la radio-télévision publique française.

En 1969, il signe "Le Chagrin et la pitié". Chronique d'une ville française -- Clermont-Ferrand -- sous l'Occupation allemande pendant la guerre, le film scandalise ses contemporains. Il est interdit jusqu'en 1981 à la télévision publique, qui l'a pourtant financé. Finalement projeté en salles en 1971, c'est un succès malgré sa durée (4H15).

Le film, qui explore les réalités de la Collaboration et de la Résistance, bouleverse la représentation que les Français se faisaient de leur propre histoire, en rompant avec le mythe d'une France unanimement résistante face aux Allemands. Il remporte un succès international et sera nommé pour l'Oscar du meilleur documentaire.

Ophüls revient à plusieurs reprises sur les crimes du nazisme, notamment avec "L'Empreinte de la justice" (1976), qu'il considérait comme son chef-d'oeuvre. Ce film-fleuve, de près de cinq heures, part des procès de Nuremberg pour interroger la responsabilité individuelle et collective face aux crimes de guerre et aux crimes contre l'humanité.

"Hotel Terminus - Klaus Barbie, sa vie et son temps", enquête rigoureuse sur le "Boucher de Lyon" et ceux qui ont protégé ce criminel de guerre nazi après la guerre, lui vaut l'Oscar du meilleur film documentaire en 1989.

"A travers un regard personnel nourri par une exigence documentaire rigoureuse, Marcel Ophüls a su saisir les traces durables que l'Histoire et la politique inscrivent dans les vies. Il nous enjoignait à rester lucides, engagés, et profondément attachés à la démocratie", a écrit son petit-fils dans son communiqué.

Marcel Ophüls était veuf de Régine Ophüls, née Ackermann. Il laisse derrière lui ses trois filles ainsi que trois petits-enfants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Iran: le pouvoir silencieux après la Palme d'or de Panahi

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Les autorités iraniennes restent muettes après la Palme d'or du cinéaste dissident Jafar Panahi, qui a été emprisonné à deux reprises dans son pays (archives). (© KEYSTONE/EPA/VICTOR BOYKO / POOL)

Les autorités iraniennes gardent le silence dimanche, après la consécration au Festival de Cannes du cinéaste dissident Jafar Panahi, primé d'une Palme d'or pour son film "Un simple accident", tourné clandestinement.

M. Panahi, 64 ans, a reçu samedi le prestigieux prix pour un brûlot politique dans lequel d'anciens détenus sont tentés de se venger de leur tortionnaire. Au mépris des lois de la République islamique, plusieurs de ses actrices apparaissent sans voile.

Critique du pouvoir, le cinéaste a été incarcéré à deux reprises en Iran: 86 jours en 2010 et près de sept mois entre 2022 et 2023. Il avait entamé une grève de la faim pour obtenir sa libération.

Aucun responsable n'avait commenté dimanche la deuxième consécration à Cannes d'un Iranien, après celle d'Abbas Kiarostami pour "Le goût de la cerise" en 1997.

Choix "politique"

L'agence de presse conservatrice Fars a affirmé que le choix du jury était politique.

Les quotidiens réformateurs Etemad, Shargh et Ham Mihan ont rapporté en ligne de façon factuelle la victoire de M. Panahi, sans la commenter. Mais aucune mention n'est faite sur leur version papier.

Pour sa part, la télévision d'Etat a passé sous silence la Palme d'or, mettant l'accent sur le Festival du film de la Résistance, un événement officiel qui prime des oeuvres pro-palestiniennes ou sur la guerre Iran-Irak (1980-1988).

Grand nom du cinéma iranien, M. Panahi a vu ses oeuvres régulièrement primées dans les plus grands festivals, de Cannes à Venise en passant par Berlin.

Le réalisateur doit rentrer dimanche en Iran, un retour, a-t-il déclaré à l'AFP, qui ne lui fait "pas du tout" peur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Lausanne: 18e édition du festival Chocolate du 30 au 31 mai

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Le Chocolate Festival, le rendez-vous des fans de l'électro et de la techno, se tient au D!Club (photo) et aux Pyramides de Vidy à Lausanne (archives). (© Keystone/VALENTIN FLAURAUD)

La 18e édition du Chocolate Festival, manifestation de musique électronique, se tiendra le week-end prochain du 30 au 31 mai à Lausanne. Le rendez-vous des fans de l'électro et de la techno se tient au D!Club et aux Pyramides de Vidy, avec une trentaine de DJs venant des quatre coins d'Europe et de Suisse.

Les organisateurs annoncent plusieurs têtes d'affiche: Bart Skils (Pays-Bas), Innellea (Allemagne), Juan Hansen (Argentine), Annett Gapstream (Allemagne), Solee (Allemagne), Rodriguez Jr. (France), Andhim (Allemagne) ou encore Ayuma (Suisse). La programmation mêle artistes de renom et talents émergents, sets explosifs et découvertes sonores inédites, soulignent les organisateurs.

Nouveauté pour cette édition 2025: un espace couvert de 150 m2 sur deux étages (capacité de 500 personnes) sera ajouté à la tente principale. Cette année marque aussi le retour d'une scène off gratuite.

Un concours (DJ Contest) est à nouveau organisé pour soutenir la scène électronique suisse en offrant une plateforme d'expression aux nouveaux talents. Plus de 6000 festivaliers participent généralement à l'événement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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"Un simple accident" de Jafar Panahi remporte la Palme d'or

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Jafar Panahi a pu se rendre à Cannes pour la première fois depuis 15 ans. (© KEYSTONE/AP/Joel C Ryan)

Le dissident iranien Jafar Panahi a reçu la Palme d'or au Festival de Cannes samedi pour son film "Un simple accident", brûlot politique tourné en clandestinité. Il a envoyé à ses compatriotes un message pour "la liberté".

"Mettons tous les problèmes, toutes les différences de côté", a lancé aux Iraniens le cinéaste de 64 ans, qui a pu se rendre à Cannes pour la première fois depuis 15 ans.

"Le plus important en ce moment, c'est notre pays et c'est la liberté de notre pays", a-t-il ajouté après avoir reçu son trophée, décerné par l'actrice australo-américaine Cate Blanchett et la présidente du jury, la comédienne française Juliette Binoche.

Thriller moral auscultant le dilemme d'anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, "Un simple accident" s'en prend très directement aux forces de sécurité iraniennes. C'est aussi une réflexion sur la justice et la vengeance face à l'arbitraire.

Incarcération

Panahi, qui a connu la prison à deux reprises en Iran, pays dont il ne pouvait pas sortir jusqu'à récemment, a dit qu'il rentrait dimanche, malgré les risques de représailles. Nul ne sait quel sort lui réserveront les autorités en réaction à son onzième long-métrage.

Son film a été réalisé dans la clandestinité, le cinéaste se refusant à demander les autorisations pour tourner. Au mépris des lois de la République islamique, plusieurs de ses actrices apparaissent sans voile.

Il est le deuxième Iranien à remporter la Palme après Abbas Kiarostami pour "Le goût de la cerise" (1997). L'an dernier, la récompense avait échappé à un autre Iranien dissident, Mohammad Rasoulof, qui avait dû se contenter d'un prix spécial et est resté ensuite en exil.

Marges et jeunes talents

Cette année, le palmarès ne compte aucun film américain, les grosses productions comme "Eddington" d'Ari Aster avec Joaquin Phoenix ou "Die, My Love" de Lynne Ramsay avec Jennifer Lawrence repartant les mains vides.

Le jury, qui comptait également dans ses rangs les acteurs américains Halle Berry et Jeremy Strong, a privilégié des films plus en marge des grands circuits de l'industrie, ainsi que les jeunes talents.

Parmi eux, une révélation, Nadia Melliti. L'actrice française reçoit le prix d'interprétation à 23 ans seulement, et pour son tout premier rôle au cinéma dans "La petite dernière" de sa compatriote Hafsia Herzi.

Etudiante en sport et repérée dans un casting sauvage, elle a dit à Cannes s'être "beaucoup identifiée" à son personnage de Fatima, 17 ans, une jeune femme musulmane qui découvre son homosexualité.

"L'Agent secret" du Brésilien Kleber Mendonça Filho, 56 ans, repart avec deux prix: la mise en scène et l'interprétation masculine pour Wagner Moura, 48 ans, connu hors du Brésil pour avoir interprété Pablo Escobar dans la série "Narcos".

Le Grand Prix a été remporté par le Norvégien Joachim Trier pour le mélodrame "Valeur sentimentale".

Une seule réalisatrice primée

Le jury a également créé un prix spécial pour "Résurrection", film-poème du Chinois Bi Gan, 35 ans. Un "OVNI d'une grande invention", a souligné Juliette Binoche.

Le Franco-Espagnol Oliver Laxe, 43 ans, a reçu ex-aequo le prix du jury pour "Sirat", plongée captivante dans une rave-party hallucinatoire et apocalyptique au pays de "Mad Max", avec Sergi Lopez. Il le partage avec la réalisatrice allemande Mascha Schilinski, qui explore cent ans de traumas familiaux à travers le destin de quatre femmes dans "Sound of Falling".

Parmi les sept réalisatrices en compétition (sur 22 films), cette cinéaste de 41 ans est finalement la seule à avoir été primée.

Réalisateurs déjà parmi les plus récompensés de l'histoire de Cannes, avec deux Palmes d'or, les frères Luc et Jean-Pierre Dardenne, septuagénaires, sont repartis avec un nouveau trophée, le prix du scénario, pour "Jeunes Mères".

Ils obtiennent ce trophée pour la deuxième fois, après "Le silence de Lorna" (2008). Et pour un nouveau film social, sur un foyer de mères adolescentes en situation de précarité, au terme d'un 78e festival de Cannes à la tonalité politique.

L'événement a fait écho aux conflits au Proche-Orient et en Ukraine et a été marqué par des déclarations engagées, à commencer par la charge de l'acteur américain Robert De Niro contre le président de son pays, Donald Trump, lors de la cérémonie d'ouverture.

Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier "Mission: Impossible", en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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