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International

Crise existentielle chez Openai

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Le conseil aurait reproché à Sam Altman de prioriser le développement à marche forcée d'Openai, créateur de l'interface Chatgpt, sans prendre le temps d'analyser les risques associés (archives). (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

Roi de l'intelligence artificielle générative depuis un an, Openai est menacé de disparition. Le débarquement de son patron, Sam Altman, a déclenché une crise majeure sur fond de craintes quant aux dangers potentiels de l'intelligence artificielle.

Lundi soir, près de 700 des quelque 770 employés de la jeune pousse californienne avaient signé la lettre promettant leur départ si le conseil d'administration refusait de démissionner, selon plusieurs médias.

Le conseil reprochait à Sam Altman de prioriser le développement à marche forcée d'Openai, créateur de l'interface Chatgpt, sans prendre le temps d'analyser les risques associés, ont rapporté des médias américains.

Pour Brendan Dolan-Gavitt, professeur d'informatique à l'université NYU Tandon, cette thèse est validée par l'arrivée d'Emmett Shear, désigné pour succéder à Sam Altman. "Il a souvent exprimé sa préoccupation quant à la sûreté de l'intelligence artificielle", rappelle l'universitaire.

"On en est arrivé là parce que de minuscules risques ont été amplifiés par des esprits amateurs de science-fiction et des journalistes à sensation", a dénoncé, dans une tribune publié par le site The Information, Vinod Khosla, fondateur de la société de capital-investissement Khosla Ventures, actionnaire d'Openai.

Parmi les menaces posées par le développement de l'IA générative, la possibilité que les programmes soient utilisés à des fins militaires, de désinformation ou deviennent autonomes et s'en prennent aux humains.

"Il est temps de s'intéresser aux risques de l'IA, mais pas au point de ralentir le progrès et de nous priver de ses avantages", a plaidé Vinod Khosla.

Les événements des derniers jours ont mis en évidence les limites du modèle d'Openai, qui voulait placer sous le contrôle d'une holding à but non lucratif une société sur laquelle des acteurs financiers ont misé des milliards de dollars.

Les administrateurs "avaient perdu le sens des réalités", a estimé Carolina Milanesi, du cabinet Creative Strategies. "Comment pouvez-vous rester une société à but non lucratif une fois que vous acceptez ces montants de gens comme Microsoft?"

Le géant de Redmond (Etat du Washington) a débloqué, selon plusieurs médias, une enveloppe de dix milliards de dollars pour son partenariat avec Openai, notamment en lui offrant des capacités massives de traitement des données pour développer ses modèles.

Microsoft en vainqueur

La séquence "met en lumière le fait qu'on ne peut pas laisser les entreprises auto-réguler l'IA, alors qu'il existe des divergences au sein de leur propre gouvernance", a commenté, sur X (ex-Twitter), Gary Marcus, spécialiste d'intelligence artificielle et entrepeneur.

"S'il vous plaît, ne renoncez pas à l'+AI Act+; nous en avons plus besoin que jamais", a-t-il poursuivi, en référence au texte destiné à encadrer l'intelligence artificielle et en cours de discussion au sein de l'Union européenne.

Le schisme d'Openai "va accélérer beaucoup de choses sur le front de la régulation", a prévenu Ryan Steelberg, directeur général de Veritone, société d'analyse de données grâce à l'IA.

Pour autant, "cela ne va pas ralentir la course à l'IA générative", prévient Carolina Milanesi. "Il s'agit simplement de péripéties de salle de réunion, qui mettent Microsoft en meilleure position."

Même si la situation est loin d'être figée chez Openai, le créateur de Windows apparaît déjà comme le grand vainqueur de cette saga.

Sans rien provoquer, Microsoft a récupéré Sam Altman, de même que plusieurs anciens cadres ayant choisi de quitter Openai.

Selon Miguel Fierro, cadre de Microsoft, le directeur général Satya Nadella s'est engagé à embaucher tous les salariés d'Openai qui choisiraient de démissionner, faute de départ des administrateurs.

Le géant des systèmes d'exploitation devenu monstre de l'informatique à distance (cloud) et de l'IA aurait alors absorbé les forces vives d'Openai sans avoir à se préoccuper de l'aval du régulateur.

"Si Microsoft avait essayé d'acheter Openai, ils n'auraient jamais eu le feu vert des autorités de la concurrence", considère Carolina Milanesi.

"Microsoft vient de réaliser l'acquisition la moins chère jamais vue", a abondé Paul Barrett, directeur adjoint du centre des affaires et des droits humains de l'université NYU Stern.

"Mon souci", tempère l'universitaire, "c'est que cela va accélérer la course à l'IA", menée par des entreprises privées, à but lucratif, "et faire oublier aux gens que tout cela devrait faire l'objet d'un débat public."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Le cancer de Biden diagnostiqué la semaine passée (porte-parole)

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Le cancer de la prostate dont souffre l'ancien président américain Joe Biden a bien été diagnostiqué la semaine passée, a affirmé sa porte-parole. (© KEYSTONE/AP/Susan Walsh)

Le cancer de la prostate dont souffre l'ancien président américain Joe Biden a bien été diagnostiqué la semaine passée, a affirmé mardi sa porte-parole, assurant que son dernier dépistage sanguin dédié remontait à plus de dix ans.

Cette précision survient au moment où l'actuel président Donald Trump et ses alliés alimentent les doutes au sujet d'une éventuelle dissimulation des ennuis de santé de l'ex-président démocrate.

"Je m'étonne que le public n'ait pas été informé il y a bien longtemps" de ce cancer, a ainsi déclaré le républicain lundi à des journalistes, soulignant qu'il fallait "beaucoup de temps pour arriver (...) à un stade 9".

"Le dernier test PSA connu de Biden date de 2014. Avant vendredi, le président Biden n'avait jamais été diagnostiqué d'un cancer de la prostate", a déclaré la porte-parole de Joe Biden dans un communiqué.

Les services de M. Biden avaient annoncé dimanche que l'ancien président, âgé de 82 ans, avait été diagnostiqué quelques jours plus tôt d'une forme "agressive" de cancer de la prostate avec des "métastases osseuses". Ce cancer est de niveau 9 sur le score de Gleason, qui évalue les niveaux d'agressivité de cancers de la prostate sur une échelle allant jusqu'à 10.

Le cancer de la prostate - une glande située près de la vessie - est le plus courant chez les hommes et constitue la deuxième cause de décès par cancer pour eux.

Pour le détecter, un dépistage sanguin dit dosage du PSA, qui consiste à mesurer le taux dans le sang d'un antigène spécifique de la prostate, ou un toucher rectal peuvent être pratiqués. Mais en raison de leurs failles, ces examens ne sont pas universellement indiqués.

Aux Etats-Unis, le test PSA n'est ainsi pas recommandé par les CDC, la principale agence sanitaire du pays, chez les hommes âgés de 70 ans ou plus et ne présentant pas de symptômes de la maladie, en raison notamment du risque de faux positif et de traitements non-nécessaires.

Joe Biden avait entre 71 et 72 ans en 2014, date à laquelle il aurait effectué son dernier test PSA, selon sa porte-parole. Ses services n'ont pas précisé s'il avait depuis effectué d'autres examens liés à la prostate.

Mardi est publié aux Etats-Unis un livre-enquête qui révèle comment la Maison Blanche a caché au monde les faiblesses grandissantes d'un président qui s'est longtemps accroché à sa tentative de réélection.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

L'UE va aider financièrement Radio Free Europe (Kallas)

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Le personnel travaille dans la salle de contrôle des studios de télévision au siège de Radio Free Europe/Radio Liberty à Prague. (© Keystone/EPA/MARTIN DIVISEK)

L'Union européenne va débloquer 5,5 millions d'euros pour aider Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) à poursuivre ses activités après le gel de son financement par les États-Unis, a indiqué mardi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

"Cette somme permettra de soutenir le travail vital de Radio Free Europe", a déclaré Mme Kallas aux journalistes à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

"Il s'agit d'un financement d'urgence à court terme conçu comme un filet de sécurité pour le journalisme indépendant", a-t-elle ajouté.

Le président américain Donald Trump a suspendu le financement de Radio Free Europe/Radio Liberty en mars, en même temps que le financement d'autres diffuseurs américains, y compris Voice of America, dans le cadre de sa campagne visant à réduire les dépenses gouvernementales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Gaza : l'UE va réexaminer son accord d'association avec Israël

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L'exposition intitulée « Le cri de Gaza » présente plus de 300 toiles à l'huile et dessins humoristiques réalisés par des artistes yéménites en solidarité avec le peuple palestinien de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/EPA/YAHYA ARHAB)

L'union européenne va lancer un réexamen de son accord d'association avec Israël à la lumière des derniers événements à Gaza, a annoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

"Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de l'article 2 (sur le respect des droits humains) de notre accord d'association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice", a-t-elle déclaré à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

Dix-sept pays, dont la France, se sont prononcés en faveur de cette révision, a annoncé de son côté le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, devant l'Assemblée nationale à Paris.

La Commission européenne va entamer ce processus de révision, pour vérifier si Israël respecte bien les droits humains et les principes démocratiques, conformément à l'article 2 de cet accord.

"Les relations entre les parties, ainsi que toutes les dispositions de l'accord lui-même, sont fondées sur le respect des droits de l'homme", indique cet article.

Les Pays-Bas et plusieurs autres pays européens ont adressé une lettre à Mme Kallas réclamant cette révision de l'accord d'association UE-Israël, en vigueur depuis 2000 et censé faciliter le dialogue politique et les échanges commerciaux entre les deux parties.

Plusieurs pays de l'UE dénoncent l'escalade

Plusieurs pays de l'UE ont dénoncé l'escalade en cours à Gaza où la situation est catastrophique après plus de deux mois de blocage de l'aide vitale pour la population. Israël a autorisé l'entrée lundi à Gaza de moins de dix camions d'aide de l'ONU transportant entre autres de la nourriture pour bébés.

"J'ai le sentiment personnel que la violation des droits humains ne fait aucun doute", a déclaré le chef de la diplomatie belge Maxime Prévot, ajoutant néanmoins qu'il ne voulait pas "préempter la décision" de la Commission européenne.

Si celle-ci devait conclure à un manquement d'Israël dans le respect de l'article 2 de l'accord d'association, une suspension de ce dernier pourrait être alors décidée, selon M. Prévot.

Vingt-deux pays, dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l'Australie, ont exigé lundi d'Israël une "reprise complète de l'aide à la bande de Gaza, immédiatement", demandant qu'elle soit organisée par les Nations unies et les ONG.

"Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie, qui est de défendre son existence et sa sécurité contre des ennemis qui cherchent à le détruire", ont indiqué mardi les autorités israéliennes dans un communiqué.

Le Royaume-Uni a annoncé de son côté suspendre ses négociations pour un accord de libre-échange avec Israël et convoquer l'ambassadrice de ce pays au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, en réponse à l'intensification de l'offensive israélienne à Gaza.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

L'UE lève toutes les sanctions économiques contre la Syrie

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L'Union européenne lève les sanctions à l'encontre de la Syrie. (© KEYSTONE/AP/Omar Sanadiki)

L'Union européenne a annoncé mardi la levée de toutes les sanctions économiques contre la Syrie qui avait été mises en place sous le régime du président Bachar al-Assad.

"Aujourd'hui, nous avons pris la décision de lever nos sanctions économiques contre la Syrie", a indiqué sur X la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27.

"Nous voulons aider le peuple syrien à reconstruire une nouvelle Syrie, inclusive et pacifique", a-t-elle ajouté.

Cette levée des sanctions concerne essentiellement le système bancaire syrien, jusque là interdit d'accès au marché international des capitaux. Elle prévoit également un dégel des avoirs de la banque centrale syrienne.

L'UE, après les USA

La décision européenne fait suite à celle de Washington la semaine dernière.

"La levée des sanctions exprime la volonté régionale et internationale de soutenir la Syrie", a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani lors d'une conférence de presse à Damas. "Le peuple syrien a aujourd'hui une opportunité historique et très importante de reconstruire son pays", a-t-il ajouté.

Donald Trump avait créé la surprise mardi dernier en annonçant depuis Ryad qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille d'une brève rencontre avec le président syrien Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite.

Les 27 n'excluent pas toutefois de nouvelles sanctions contre les responsables des violences conte la communauté alaouite en Syrie ces dernières semaines.

D'autres mesures visant le régime Assad et interdisant la vente d'armes ou d'équipements susceptibles d'être utilisés pour réprimer les populations civiles vont rester en place.

Cette levée de sanctions contre la Syrie fait suite à une première mesure prise en février, qui consistait à suspendre certaines sanctions imposées à des secteurs économiques clés de la Syrie. Selon des responsables européens, toutes ces mesures pourraient être réimposées si les nouveaux dirigeants syriens ne tenaient pas leur promesse de respecter les droits des minorités et de progresser sur le chemin de la démocratie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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