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Lausanne

En appel, l'ex-secrétaire général réfute tout enrichissement

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L'affaire de l'ancienne Fondation de Beaulieu à Lausanne et de son ex-secrétaire général, qui n'a cessé de se dégonfler et a même abouti à un acquittement, aujourd'hui rejugé en appel, ne concerne qu'une petite partie de la vraie débâcle financière du Palais de Beaulieu (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

L'affaire de l'ancienne Fondation de Beaulieu à Lausanne a rebondi mercredi en appel au Tribunal cantonal. Acquitté en première instance en août dernier, son ex-secrétaire général s'est à nouveau défendu de tout enrichissement personnel. Le parquet, lui, demande cette fois huit mois de prison avec trois ans de sursis pour gestion déloyale aggravée.

Le Ministère public vaudois avait initialement requis dix mois de prison avec trois ans de sursis, mais le Tribunal d'arrondissement de La Côte à Nyon avait blanchi Marc Porchet pour ce seul chef d'accusation retenu. Il avait jugé qu'il n'y avait pas eu de "système Porchet", dans ce qui ne concerne qu'une petite partie de la débâcle financière du Palais de Beaulieu à Lausanne, soit six cas de refacturations.

Ses trois juges avaient même estimé qu'il y avait "une absence d'intention" de celui qui avait à l'époque une double casquette (secrétaire général de la Fondation et patron de sa fiduciaire mandatée). Le tribunal correctionnel de Nyon s'était aussi dit convaincu qu'il n'était "pas mû par un enrichissement illégitime".

Aucune faute pénale donc, mais les juges avaient retenu une "faute civile", de l'ordre de 84'000 francs, concernant les marges bénéficiaires "importantes" dans lesdites refacturations.

"Je déplore me retrouver seul"

Toutes les parties ont fait appel contre ce jugement. Le Ministère public veut remettre le curseur sur l'élément subjectif, soit la question de l'intention de la gestion déloyale. La partie plaignante - la Fondation Beaulieu aujourd'hui dissoute - souhaite obtenir une révision à la hausse du montant de l'indemnité à la charge du prévenu. La défense, elle, conteste la faute civile et les conclusions allouées à la partie plaignante".

Mercredi, Marc Porchet a redit avoir "essayé de faire du mieux possible". "Je m'excuse si je n'ai pas fait toujours tout juste ou de manière assez précise. Mais je n'ai jamais cherché à nuire ni à m'enrichir. Je me suis investi sans compter", a-t-il affirmé, estimant avoir toujours fait preuve de loyauté, valeur cardinale à ses yeux.

Aujourd'hui "surendetté" à hauteur de 700'000 francs, il s'est dit "effaré de voir que personne ne cherche à savoir où sont passés les millions de perte" de la vraie débâcle de Beaulieu. "Je déplore me retrouver seul" devant la justice.

"On se trompe de cible"

Son avocat, Me Stefan Disch, a plaidé à nouveau l'acquittement. Il a redit que son client n'était pas responsable de la déconfiture de Beaulieu. "On se trompe de cible, d'homme et sur la qualité de l'homme. La Fondation, c'était toute sa vie. Pas un instant il a été agi dans une perspective déloyale de profit à tout prix".

Il est revenu sur la genèse des premiers soupçons à l'encontre de M. Porchet sur la base de "l'audit bâclé" commandé par la Ville de Lausanne. Puis il a vertement critiqué le communiqué de presse de décembre 2017 du Conseil d'Etat annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour malversation, articulant un montant de 27 millions de francs.

"C'est monstrueux, c'étaient des mensonges éhontés. Les faits de cette plainte sont absolument faux. M. Porchet paie le prix de ce crime de dénonciation calomnieuse depuis bientôt sept ans", a affirmé Me Disch.

Il a repris sinon dans les grandes lignes sa défense de première instance, rappelant que le tarif horaire de refacturation de 135 francs était modeste et que les marges bénéficiaires l'étaient aussi au regard des risques entrepreneuriaux pris par son client, des charges d'infrastructures à intégrer et du contexte de surcharge de travail.

"Voulue et cultivée"

Le procureur François Danthe, a, lui aussi, repris ses principaux arguments, à savoir la "double casquette porteuse d'un conflit d'intérêts patent", la "confiance trahie" envers la Fondation Beaulieu et la "gestion dysfonctionnelle".

"M. Porchet a agi de façon intentionnelle, mû par une volonté de s'enrichir personnellement", a-t-il réaffirmé. Selon lui, la structure de la gestion complexe de Beaulieu était "organisée, recherchée, voulue et cultivée".

Le verdict de la Cour d'appel du Tribunal cantonal est attendu dans les cinq jours.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Marc Porchet revient sur les "vraies raisons" d'un "immense gâchis"

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Dans une interview accordée à 24 heures, l'ancien secrétaire général de la Fondation de Beaulieu revient sur l'affaire et son appréciation des faits (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Poursuivi en justice durant plus de sept ans et complètement blanchi, l’ex-secrétaire général de l'ancienne Fondation Beaulieu Marc Porchet s'exprime pour la première fois dans la presse. Dans une interview à 24 heures vendredi, il évoque les "vraies raisons" d'un "immense gâchis" dans l'affaire de la débâcle de Beaulieu à Lausanne.

Il avait été accusé nommément dans un communiqué de presse du Conseil d'Etat vaudois, malgré la présomption d'innocence, de malversations, surfacturation, opacité dans les comptes et conflits d'intérêts en décembre 2017 à la suite du dépôt d'une plainte pénale. Un montant de 27 millions avait été articulé. M. Porchet avait été licencié sur le champ après seize ans en poste.

Depuis, son innocence a été prononcée par trois fois: un premier classement du Ministère public en 2019, un acquittement du Tribunal d'arrondissement de La Côte en août 2023, confirmé ensuite par le Tribunal cantonal en avril dernier. Un recours au Tribunal fédéral est encore possible.

Changement de Municipalité: un tournant

L'impression qui prédomine chez Marc Porchet est celle d'un "immense gâchis". "Cette histoire a pris une énergie folle à un nombre incalculable de personnes, consommé tellement de ressources. Moi, j'ai perdu mon entreprise, j'ai perdu mes employés", confie-t-il au quotidien vaudois. "Je me suis endetté auprès de mes proches à hauteur de 700’000 francs, afin de payer tous les fournisseurs et mes collaborateurs."

Quand a-t-il senti le vent tourner? "A posteriori, je dirais qu'il y a vraiment eu un tournant après le changement de Municipalité à Lausanne, en 2016. A l'époque, à la Fondation de Beaulieu, on avait trois personnes qui faisaient vraiment avancer le bateau", dont le syndic et le municipal lausannois Daniel Brélaz et Olivier Français.

"Quand MM. Brélaz et Français sont partis (remplacés par Grégoire Junod et Natacha Litzistorf, ndlr), les choses ont commencé à flotter. Mais sur le moment, je ne m'en suis pas rendu compte. J'étais tellement pris par le travail du quotidien", relève-t-il.

M. Porhcet tient à préciser que la situation de la Fondation de Beaulieu et sa double casquette (secrétaire général de la fondation et patron de la fiduciaire mandatée pour la gestion opérationnelle du site) était "connue du conseil de fondation depuis plus de dix ans".

"Aucun pouvoir bancaire"

"Les mandataires sont engagés par la délégation du conseil de fondation, pas par moi. Je n'avais d'ailleurs pas la signature au Registre du commerce, ni de pouvoir bancaire", insiste-t-il. Mais de reconnaître aussi que, "évidemment que la photographie instantanée peut questionner. On se dit: 'Il y a un problème...' Et c'est vrai".

"La Fondation n'a jamais voulu internaliser le moindre poste, alors que moi-même je le recommandais en 2015 déjà, car toute l'équipe était au bout du rouleau". "Au bout du compte, je n'ai toujours pas compris pourquoi on a dû me passer par la fenêtre plutôt que de faire les choses proprement: 'Ecoutez, M. Porchet, on a choisi de changer de stratégie et on va mettre un terme à votre mandat'. J'aurais très bien compris", assure-t-il.

Il revient aussi sur l'audit du Contrôle des finances de la Ville de Lausanne de 2017 qui a précipité sa chute et son déshonneur. "La personne qui réalise l'audit et qui le signe se trouve être l'ancienne directrice financière de MCH Beaulieu. Le conflit d'intérêts est évident, d'autant que MCH a fini par quitter le site dans un contexte conflictuel", affirme-t-il. Il précise n'avoir "jamais été auditionné directement".

Rabais de loyer fatals?

"La conclusion de son audit est qu'il manque 20 millions et, en gros, cet argent a été englouti par les sociétés mandataires que l'on a trop payées. En revanche, il n'y a pas un mot sur les vraies raisons pour lesquelles la caisse de Beaulieu avait des problèmes croissants de liquidités", regrette-t-il.

Les vraies raisons? "C'était le loyer des exploitants qui manquait en partie, et depuis des années et des années. MCH a toujours pu négocier avec le conseil de fondation des rabais de loyers en invoquant la marche des affaires, le déclin des foires commerciales, etc. Sur plus de dix ans, cela représente des millions de francs".

"C'était un choix politique que de tout faire pour conserver à Lausanne cet acteur majeur des congrès. Il n'y a pas un commentaire là-dessus, dans le rapport d'audit. Forcément, puisqu'il a été rédigé par l'ancienne directrice de MCH Beaulieu...".

Pour terminer, Marc Porchet dit s'être senti "trahi", en raison de "l'absence de soutien, fin 2017, de ceux qui ont pris ces décisions, au sein du conseil de fondation". Et d'ajouter: "parce que finalement, ce sont ces décisions-là qui ont eu des conséquences majeures sur le plan financier. Et je me serais attendu à ce que ceux qui les ont prises les assument".

Pour la suite, sur le plan civil, Marc Pochet compte sans doute réclamer des "centaines de milliers de francs" d'argent non payé et perdu. Il dit aussi attendre une "forme de réparation" publique.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Une première liste de 38 joueurs, avec Embolo et Monteiro

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Murat Yakin a dévoilé une première liste élargie comportant 38 noms (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Murat Yakin n'a pas vraiment tranché.

Le sélectionneur de l'équipe de Suisse a dévoilé une première liste élargie de 38 sélectionnés pour le pré-camp d'entraînement en vue de l'Euro, liste qui comprend cinq gardiens. Breel Embolo et Joël Monteiro en font partie, mais pas Haris Seferovic ou Eray Cömert.

Avec un rassemblement qui débutera le 27 mai en l'absence notamment des trois gardiens qui iront à l'Euro (Yann Sommer, Gregor Kobel et Yvon Mvogo) ou de Xherdan Shaqiri, Murat Yakin a voulu s'offrir un maximum de possibilités. Les blessures de Breel Embolo et de Denis Zakaria laissent aussi quelques questions ouvertes.

Joel Monteiro, qui vient de recevoir son passeport, Kwadwo Duah, qui évolue en Bulgarie au Ludogorets Razgrad, ou Bryan Okoh font partie des heureux élus de cette liste élargie. Cedric Itten, Haris Seferovic, Eray Cömert, Dereck Kutesa, Jordan Lotombo, Djibril Sow et Edimilson Fernandes peuvent en revanche tirer un trait sur l'Euro.

Tous les joueurs présents à ce rassemblement ont sur le papier une chance de disputer l'Euro, a assuré Murat Yakin en conférence de presse, à l'exception des deux gardiens Marvin Keller et Pascal Loretz. Le sélectionneur a jusqu'au 7 juin pour annoncer sa liste définitive, qui comprendra 24 noms.

La Suisse disputera deux matches de préparation le 4 et le 8 juin, face à l'Estonie puis à l'Autriche. Elle entamera la phase finale de l'Euro le 15 juin à Cologne face à la Hongrie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

La capitale vaudoise arbore les couleurs de l’arc-en-ciel

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Le drapeau arc-en-ciel flottera sur l'Hôtel de Ville de Lausanne à l'occasion de la Journée Internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie du 17 mai (archive). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le 17 mai est la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie. Et Lausanne s’est engagée à soutenir cette journée avec notamment une conférence et une projection de film.

Le drapeau arc-en-ciel orne l’Hôtel de Ville de Lausanne: c’est ce vendredi la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie, appelée aussi IDAHOBIT. Nils Kapferer, responsable de la politique LGBTQ+ de la Ville de Lausanne, nous explique en quoi consiste cette journée.

 

La Municipalité s’est engagée en mettant sur pied deux événements. Tout d'abord une conférence jeudi soir intitulée «Orientation sexuelle et affective pendant la seconde guerre mondiale, l’amour déporté», par Isabelle Sentis et Régis Schlagdenhauffen. Cette conférence est organisée avec l’Université de Lausanne.

Ensuite, la projection du documentaire «Nelly & Nadine», en partenariat avec l’association Lilith. Ce film documentaire retrace l’histoire d’amour entre 2 femmes dans le camp de concentration de Ravensbrück.

Dans quel cadre la capitale vaudoise participe-t-elle à cette journée ? On retrouve Nils Kapferer, responsable de la politique LGBTQ+ de la Ville de Lausanne.

 

La Ville de Lausanne est membre du Rainbow Cities Network depuis avril 2023. L’objectif de la Municipalité est de lutter contre toutes les formes de discriminations liées au genre et à l’orientation sexuelle et affective. Peut-on dire que la capitale vaudoise vit avec son temps en terme de visibilité donnée à la cause ?

 

Pour Nils Kapferer, il y a beaucoup d’éléments positifs au niveau des droits et de la visibilité. Mais il reste encore du chemin.

Outre sa participation à la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie, la Ville de Lausanne a aussi une page dédiée à sa politique LGBTQ+ sur son site internet.

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Lausanne

Vols de véhicules: la police vaudoise arrête sept jeunes

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La police vaudoise a interpellé sept jeunes, suspectés d'avoir volé une quarantaine de véhicules l'an dernier (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La police vaudoise a mis la main sur sept jeunes, accusés d'avoir commis plusieurs vols de voitures et de deux-roues entre juin et novembre 2023. Dans le cadre de cette affaire, 41 plaintes pénales ont été enregistrées.

Les jeunes interpellés résident dans le canton de Vaud. Il s'agit de quatre mineurs et trois majeurs, de nationalité suisse, espagnole, portugaise et kosovare, âgés entre 15 et 20 ans au moment des faits, précise vendredi la police vaudoise dans son communiqué.

Les prévenus, qui agissaient en bande et dans diverses compositions, auraient agi "par opportunité", mais également en prenant contact via les applications de vente en ligne ou les annonces. Ils sont mis en cause pour les vols de 31 deux-roues (scooter et moto), de 5 voitures (tourisme et fourgon) et d'un quad. Les faits se sont déroulés partout dans le canton. Vingt-six véhicules ont été retrouvés.

Ils nient les faits

Outre les vols, certains des suspects se seraient rendus coupables de lésions corporelles et de mise en danger de la vie d'autrui, notamment pour des infractions graves à la loi sur la circulation routière (conduite sans permis de conduire et excès de vitesse).

Les protagonistes ont nié en majorité les faits et un des majeurs se trouve toujours en détention. La police rappelle qu'à ce stade, ils sont tous au bénéfice de la présomption d'innocence.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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