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Économie

La BCE abaisse ses taux et anticipe une politique moins restrictive

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La Banque centrale européenne a abaissé ses prévisions de croissance pour 2024 à 2026 et d'inflation pour 2024 et 2025 (archives). (© KEYSTONE/DPA/DANIEL KARMANN)

La Banque centrale européenne a abaissé ses taux directeurs de 0,25 point jeudi, en réponse à une inflation proche de son objectif et une prévision de croissance revue en baisse.

L'institut de Francfort a en parallèle signalé qu'il va sortir du cadre restrictif de sa politique monétaire.

Cette nouvelle baisse de 0,25 point de pourcentage fait passer à 3,0% le taux de dépôt, qui sert de référence pour les conditions de crédit dans l'économie. Le processus de désinflation "est en bonne voie" mais s'accompagne d'"une reprise économique plus lente" qu'anticipé en septembre, estiment dans un communiqué les 25 membres du Conseil des gouverneurs de la BCE présidé par Christine Lagarde.

Avec cette troisième baisse d'affilée du loyer de l'argent, et la quatrième depuis juin, la BCE amplifie le tournant pris pour abaisser les coûts d'emprunt des ménages et entreprises. Ce cycle succède à une période de resserrement monétaire drastique pour faire face à l'inflation élevée, liée à la guerre en Ukraine et la reprise post-Covid.

C'est le scénario attendu par la majorité des observateurs qui a prévalu, les gardiens de l'euro renonçant à une baisse plus audacieuse des taux, de 0,5 point de pourcentage, face à la dégradation de la croissance et la baisse rapide de l'inflation. Les nouvelles projections économiques publiées jeudi par la BCE ont appuyé les décisions du jour: l'institut a abaissé ses prévisions de croissance pour 2024 à 2026 et d'inflation pour 2024 et 2025.

Si le calendrier de baisses de taux supplémentaires reste incertain, la BCE a néanmoins abandonné un passage clé de son communiqué sur ses décisions qui indiquait jusqu'alors que les taux devaient rester "restrictifs aussi longtemps que nécessaire" pour ramener l'inflation à l'objectif. A la place, il est indiqué qu'"avec le temps, l'atténuation progressive des effets de la politique monétaire restrictive devrait soutenir un redressement de la demande intérieure".

La reprise anticipée devrait s'appuyer "essentiellement sur la hausse des salaires réels", de bon augure pour la consommation des ménages, et sur "l'augmentation des investissements des entreprises", selon la BCE.

Crises politiques

Avant la BCE, la Banque nationale suisse (BNS) a de son côté créé la surprise en réduisant son taux directeur d'un demi-point de pourcentage pour le ramener à 0,50%, faisant valoir que "l'incertitude concernant les perspectives économiques s'est accrue durant ces derniers mois", selon un communiqué. La discussion entre gardiens de l'euro s'est déroulée avec en toile de fond les turbulences politiques qui traversent deux principales économies de la zone euro, l'Allemagne et la France, également susceptibles de freiner la croissance.

En attendant - probablement jeudi en soirée - la nomination d'un successeur au poste de Premier ministre après la chute du gouvernement Barnier, la France, économiquement fragilisée, est pour le moment sans budget pour 2025, avec un déficit public dérapant cette année à 6,1% du produit intérieur brut (PIB). Si la crise politique devait perdurer en France et ses conditions d'emprunt se dégrader trop, la BCE pourrait agir symboliquement via son Instrument de protection de la transmission, par des rachats de dette sur le marché, pour prévenir toute contagion à d'autres pays.

Mme Lagarde, ancienne locataire de Bercy, devrait être questionnée à ce sujet lors d'une conférence de presse débutant à 15h45. L'Allemagne est aussi en pleine période d'incertitude. Outre la crise industrielle qu'elle traverse, elle se dirige vers des élections anticipées en février, après l'effondrement de la coalition du chancelier social-démocrate Olaf Scholz en octobre.

Un retard dans la formation du futur gouvernement à Berlin compliquerait encore la reprise de la première économie européenne, fragilisée par un ralentissement industriel qui dure depuis deux ans et qui affecte déjà ses partenaires. Le retour imminent de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète par ailleurs, avec la mise en place d'une politique protectionniste qui pourrait freiner les exportations et donc la croissance de la zone euro.

Aux États-Unis, l'inflation s'est accélérée en novembre, à 2,7% en glissement annuel, alimentant les craintes de voir la courbe rester sur cette trajectoire. De quoi compliquer la tâche de la Banque centrale américaine (Fed) qui se réunit la semaine prochaine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4,25%

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La Banque d'Angleterre a sans surprise maintenu son taux directeur à 4,25%. (archive) (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

La Banque d'Angleterre a sans surprise maintenu jeudi son taux directeur à 4,25%, dans la lignée de la Fed mercredi, jouant la prudence face aux incertitudes liées aux droits de douane de Donald Trump et à la guerre au Moyen-Orient.

"Le monde est hautement imprévisible", a déclaré le gouverneur de la banque centrale britannique, Andrew Bailey, soulignant cependant que les taux d'intérêts restaient "sur une trajectoire descendante".

"Nous constatons des signes de refroidissement du marché du travail au Royaume-Uni", a précisé le patron de la BoE, ce qui plaiderait théoriquement vers une baisse des taux.

Mais les prix de l'énergie ont en parallèle augmenté avec les tensions au Moyen-Orient, de quoi potentiellement doper l'inflation, souligne l'institution dans le compte-rendu de sa réunion, sans évoquer explicitement le conflit entre l'Iran et Israël.

La décision du Comité de politique monétaire a été prise à une majorité de six membres, trois autres penchant pour une baisse d'un quart de point de pourcentage.

"Equilibre délicat"

Ce choix "souligne l'équilibre délicat que le Comité tente de trouver entre les pressions inflationnistes persistantes et les signes de ralentissement de l'économie", résume Richard Flax, analyste chez Moneyfarm.

La BoE continue de prôner "une approche graduelle et prudente" sur les futures coupes, après une réduction d'un quart de point le mois dernier, la quatrième depuis août 2024.

Pour Yael Selfin, économiste en chef chez KPMG, l'institution "ouvre la porte à une baisse des taux en août en gardant un oeil sur les prix de l'énergie".

D'après des chiffres officiels publiés mercredi, l'inflation a légèrement ralenti en mai au Royaume-Uni, à 3,4% sur un an, contre 3,5% en avril, mais reste loin de la cible de 2% de la BoE.

L'institution anticipe que la hausse des prix se maintienne à ce niveau pour le reste de l'année.

En avril, le produit intérieur brut britannique a lui reculé plus qu'attendu, de 0,3%, sous le poids des récentes hausses d'impôts du gouvernement travailliste et des droits de douane américains -dont certains ont été allégés par un récent accord entre Londres et Washington.

"L'incertitude commerciale continuera certainement d'avoir un impact sur l'économie britannique", estime la BoE.

La Fed a elle aussi opté mercredi pour un statu quo sur ses taux directeurs, dans une fourchette entre 4,25% et 4,50%, dégradant au passage ses prévisions pour l'économie américaine.

Dans la foulée de l'annonce de la BoE, vers 13h35, la livre sterling prenait 0,16% face à la devise américaine, à 1,3445 dollar.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Vaud: un nouveau bâtiment pour la Haute école pédagogique (HEP)

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Le Conseil d'Etat vaudois sollicite un crédit d'investissement de 62,86 millions de francs pour la construction d'un bâtiment destiné à la Haute école pédagogique (HEP) sur le site des Côtes de la Bourdonnette à Chavannes-près-Renens (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La Haute école pédagogique (HEP) vaudoise aura un nouveau bâtiment. Il sera construit sur le site des Côtes de la Bourdonnette à Chavannes-près-Renens. Prévu pour 2028, ce projet vise à répondre à la croissance continue des effectifs de l'institution et à accompagner les travaux à conduire dans son siège historique de la Campagne des Cèdres à Lausanne.

Le Conseil d'Etat sollicite ainsi un crédit d'investissement de 62,86 millions de francs pour la construction de ce bâtiment, indique-t-il jeudi dans ses décisions hebdomadaires. Conçu comme une solution transitoire, l'édifice se distingue par sa modularité et pourra être affecté à d'autres usages publics à terme, souligne-t-il.

"La formation aux métiers de l’enseignement connaît une progression ininterrompue depuis près de deux décennies, tendance que confirment les projections en matière de besoins en personnel qualifié", explique le gouvernement. Les effectifs de la HEP, actuellement de 3500 étudiants, pourraient ainsi atteindre entre 4000 et 4500 personnes d'ici 2035, détaille-t-il.

Rassemblement prévu aux Cèdres

Parallèlement, un important programme de réhabilitation du site historique de la Campagne des Cèdres, où est implantée l'institution, est planifié à moyen terme. Le projet de nouveau bâtiment vise donc à répondre aux impératifs de la HEP en matière d'espace de formation pour les prochaines années, en attendant de se rassembler une nouvelle fois aux Cèdres, est-il souligné.

"En lisière du futur parc arboré des Côtes de la Bourdonnette et des Hauts de Dorigny, le bâtiment s'intègrera dans un développement urbain structuré, en lien direct avec les institutions voisines telles que le Campus Santé - qui regroupe la Haute Ecole de Santé Vaud (HESAV) et le Centre coordonné de compétences cliniques -, les logements de la Fondation Maison pour étudiants Lausanne (FMEL), un établissement scolaire communal ainsi qu'un quartier résidentiel.

Lauréat du concours d'architecture et d'ingénierie du Campus Santé en 2017, le bureau zurichois Jan Kinsbergen a conçu un édifice à la fois sobre, lumineux et modulable. Sa structure hybride associera du bois scolyté issu des forêts vaudoises à du béton recyclé et de l'acier recyclé, dans une démarche durable. Des panneaux photovoltaïques permettront de couvrir une part significative des besoins énergétiques du bâtiment, explique encore le Conseil d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Genève: un frein à la création d'emploi dans certains secteurs

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Dans le secteur des activités de nettoyage, le canton de Genève a enregistré une baisse du nombre d'emploi de 1,4% entre 2020 et 2022, suite à l'introduction du salaire minimum (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le 3e rapport sur les effets de l’introduction du salaire minimum à Genève montre des effets contrastés sur les emplois. Si son arrivée n’a pas entraîné de suppression de postes, il a pu freiner leur création, en particulier dans le secteur du nettoyage.

Le rapport se concentre sur les secteurs à bas salaires, par définition les plus impactés par l’introduction du salaire minimum (environ 11% du total des emplois du canton). Pour rappel, les deux premiers rapports – publiés en 2023 et 2024 – traitaient des conséquences du nouveau mécanisme sur le chômage, a déclaré la cheffe du Département de l’économie et de l’emploi Delphine Bachmann jeudi devant la presse.

Globalement, les résultats indiquent que l’introduction du salaire minimum n’a pas entraîné de diminution importante du nombre d’emplois, mais plutôt des ajustements internes, notamment en matière de temps de travail. Des différences importantes sont toutefois à observer entre les différents secteurs analysés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Hausse des prix dans la construction en avril

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Les prix dans la construction ont progressé en avril. (archive) (© KEYSTONE/EPA/REHAN KHAN)

Les prix dans la construction ont progressé en avril. L'indice correspondant, établi par l'Office fédéral de la statistique (OFS), s'est inscrit à 115,8 points, soit une hausse de 0,6% sur un semestre.

En comparaison annuelle, la progression est de 0,7%, peut-on lire dans un communiqué diffusé jeudi.

D'octobre 2024 à avril, les prix ont grimpé de 0,6% à 115,9 points dans le bâtiment, dû en particulier aux augmentations de prix dans le gros oeuvre, les installations sanitaires et les installations électriques.

Toutes les grandes régions ont connu des hausses de prix, plus marquées toutefois dans la région Suisse orientale (+1,0%) et la région lémanique (+0,8%).

Le sous-indice des prix du génie civil a progressé de 0,7%, comparé à octobre, à 115,5 points, soutenu par les augmentations de prix dans le segment des tracés (travaux de superstructure, terrassements), ainsi que celui des honoraires.

Hormis la Suisse du Nord-Ouest (-0,4%), toutes les régions ont connu des hausses. La région lémanique (+1,3%) et la Suisse orientale (+1,1%) forment là aussi le duo de tête.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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