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Économie

L'UE cherche un difficile équilibre entre compétitivité et climat

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La cheffe de l'exécutif européen Ursula von der Leyen avait placé la lutte contre le changement climatique au coeur de son premier mandat. (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET)

L'Union européenne a proposé mercredi de mettre un coup de frein à certains de ses projets sur le climat. Le but est de donner un peu d'air aux entreprises, soumises à une concurrence féroce venant des Etats-Unis et de la Chine.

Sous la pression d'industriels, de Paris et de Berlin mais au grand dam des ONG, la Commission européenne a proposé la modification de plusieurs textes très ambitieux, dont certains ont été adoptés il y a quelques mois à peine.

En faisant cela, l'Europe montre qu'elle "sait se réformer", a affirmé le commissaire européen Stéphane Séjourné. "Sans tronçonneuse mais avec des hommes et des femmes compétents, qui écoutent les acteurs économiques", a-t-il lancé, en clin d'oeil à Elon Musk et au président argentin Javier Milei.

L'exécutif européen souhaite très concrètement:

- Le report d'un an et la révision du "droit de vigilance" imposé aux industriels. Ce texte exigeait des entreprises qu'elles préviennent et remédient aux violations de droits humains et dommages environnementaux tout au long de leur chaîne de valeur, y compris chez leurs fournisseurs et sous-traitants.

- Faire passer de 50'000 à 10'000 le nombre d'entreprises devant se plier à une sorte de comptabilité verte. Le but de cette règle était d'harmoniser la manière dont les entreprises publient leurs données de "durabilité", mais elle était très critiquée par les lobbies patronaux.

La cheffe de l'exécutif européen Ursula von der Leyen avait placé la lutte contre le changement climatique au coeur de son premier mandat. Mais face au risque d'une guerre commerciale avec l'Amérique de Donald Trump, qui menace d'imposer de nouveaux droits de douane au Vieux continent, elle tourne son attention vers les entreprises.

Bataille au Parlement

La révision de ces textes sera soumise à l'approbation du Parlement européen et des Etats membres.

Au Parlement, la bataille s'annonce "très difficile", prédit la centriste Marie-Pierre Vedrenne. Illustration du virage pris par Bruxelles, l'eurodeputée française soutenait il y a encore quelques mois les textes, qu'elle veut aujourd'hui modifier.

"Il est vrai qu'en tant qu'élue, quand tu as travaillé pendant cinq ans sur un dossier, ce n'est pas très facile de dire que tu t'es trompée", confie-t-elle. "Mais je pense que le monde a complètement changé depuis", assure la députée, évoquant entre autres les tensions géopolitiques et la poussée de la droite et de l'extrême droite aux dernières élections européennes.

Dans une lettre publiée la semaine dernière, les socialistes ont exhorté la Commission à "revoir" sa copie. Tout comme les ONG environnementales, vent debout contre cette proposition.

"C'est du pur délire", dénonce Amandine Van Den Berghe, de l'ONG ClientEarth. "Changer de cap maintenant pénaliserait fortement les grandes entreprises qui se sont engagées dans la voie du développement durable et qui ont commencé à investir de l'argent et des ressources pour se conformer à la législation", assure-t-elle.

Mobiliser "jusqu'à 100 milliards d'euros"

L'Europe rétorque qu'elle n'entend pas remettre en cause la lutte contre le changement climatique, ni même son ambition d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

"Nos objectifs climatiques et sociaux restent inchangés", a assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d'un discours face à des industriels, réunis à Anvers.

C'est d'ailleurs pourquoi elle a également dévoilé mercredi une stratégie pour soutenir la décarbonation de l'industrie européenne, baptisée "Pacte pour une industrie propre".

Dans ce document d'une vingtaine de pages figurent peu de propositions chiffrées, à part l'objectif de "mobiliser jusqu'à 100 milliards d'euros" pour des projets d'industrie propre. Il comprend aussi une ribambelle d'incitations pour investir dans l'énergie verte, avec une emphase sur le "made in Europe".

L'Union européenne propose aussi des achats groupés de matières premières essentielles pour l'électronique et les technologies propres, un peu à la manière de ce qu'elle a fait avec les vaccins durant la pandémie.

Bruxelles pense avoir une carte à jouer dans ce secteur, face au climatoscepticisme de Donald Trump.

"Le fait que les Etats-Unis s'éloignent maintenant de leur programme climatique ne signifie pas que nous devrions faire de même. Au contraire. Cela signifie que nous devons aller de l'avant", veut croire le commissaire européen à l'Energie, Dan Jørgensen.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Important vol dans une banque fribourgeoise, deux arrestations

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Le butin avait été volé dans un coffre-fort d'une banque fribourgeoise. (© KEYSTONE/DPA/PHILIPP DULIAN)

Une employée de banque du canton de Fribourg et son compagnon ont été arrêtés. Ils ont avoué avoir dérobé plusieurs centaines de milliers de francs dans un coffre-fort d'une banque du canton de Fribourg.

Le duo a été arrêté début juin par les polices cantonales de Fribourg et Zurich, tandis qu'un chien policier a retrouvé le butin, annonce vendredi la police fribourgeoise. La banque concernée avait annoncé le vol en avril dernier.

Les nombreuses investigations menées dans la foulée ont permis d'identifier une employée de banque et son partenaire, domicilié dans le canton de Zurich.

La quasi-totalité de la somme volée a pu être retrouvée par un chien policier spécialisé dans la recherche d'argent lors d'une perquisition dans le canton de Zurich. Seuls quelques milliers de francs manquaient.

Les deux suspects sont passés aux aveux. La police précise qu'elle ne donnera aucune autre information à ce stade.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4,25%

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La Banque d'Angleterre a sans surprise maintenu son taux directeur à 4,25%. (archive) (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

La Banque d'Angleterre a sans surprise maintenu jeudi son taux directeur à 4,25%, dans la lignée de la Fed mercredi, jouant la prudence face aux incertitudes liées aux droits de douane de Donald Trump et à la guerre au Moyen-Orient.

"Le monde est hautement imprévisible", a déclaré le gouverneur de la banque centrale britannique, Andrew Bailey, soulignant cependant que les taux d'intérêts restaient "sur une trajectoire descendante".

"Nous constatons des signes de refroidissement du marché du travail au Royaume-Uni", a précisé le patron de la BoE, ce qui plaiderait théoriquement vers une baisse des taux.

Mais les prix de l'énergie ont en parallèle augmenté avec les tensions au Moyen-Orient, de quoi potentiellement doper l'inflation, souligne l'institution dans le compte-rendu de sa réunion, sans évoquer explicitement le conflit entre l'Iran et Israël.

La décision du Comité de politique monétaire a été prise à une majorité de six membres, trois autres penchant pour une baisse d'un quart de point de pourcentage.

"Equilibre délicat"

Ce choix "souligne l'équilibre délicat que le Comité tente de trouver entre les pressions inflationnistes persistantes et les signes de ralentissement de l'économie", résume Richard Flax, analyste chez Moneyfarm.

La BoE continue de prôner "une approche graduelle et prudente" sur les futures coupes, après une réduction d'un quart de point le mois dernier, la quatrième depuis août 2024.

Pour Yael Selfin, économiste en chef chez KPMG, l'institution "ouvre la porte à une baisse des taux en août en gardant un oeil sur les prix de l'énergie".

D'après des chiffres officiels publiés mercredi, l'inflation a légèrement ralenti en mai au Royaume-Uni, à 3,4% sur un an, contre 3,5% en avril, mais reste loin de la cible de 2% de la BoE.

L'institution anticipe que la hausse des prix se maintienne à ce niveau pour le reste de l'année.

En avril, le produit intérieur brut britannique a lui reculé plus qu'attendu, de 0,3%, sous le poids des récentes hausses d'impôts du gouvernement travailliste et des droits de douane américains -dont certains ont été allégés par un récent accord entre Londres et Washington.

"L'incertitude commerciale continuera certainement d'avoir un impact sur l'économie britannique", estime la BoE.

La Fed a elle aussi opté mercredi pour un statu quo sur ses taux directeurs, dans une fourchette entre 4,25% et 4,50%, dégradant au passage ses prévisions pour l'économie américaine.

Dans la foulée de l'annonce de la BoE, vers 13h35, la livre sterling prenait 0,16% face à la devise américaine, à 1,3445 dollar.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Vaud: un nouveau bâtiment pour la Haute école pédagogique (HEP)

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Le Conseil d'Etat vaudois sollicite un crédit d'investissement de 62,86 millions de francs pour la construction d'un bâtiment destiné à la Haute école pédagogique (HEP) sur le site des Côtes de la Bourdonnette à Chavannes-près-Renens (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La Haute école pédagogique (HEP) vaudoise aura un nouveau bâtiment. Il sera construit sur le site des Côtes de la Bourdonnette à Chavannes-près-Renens. Prévu pour 2028, ce projet vise à répondre à la croissance continue des effectifs de l'institution et à accompagner les travaux à conduire dans son siège historique de la Campagne des Cèdres à Lausanne.

Le Conseil d'Etat sollicite ainsi un crédit d'investissement de 62,86 millions de francs pour la construction de ce bâtiment, indique-t-il jeudi dans ses décisions hebdomadaires. Conçu comme une solution transitoire, l'édifice se distingue par sa modularité et pourra être affecté à d'autres usages publics à terme, souligne-t-il.

"La formation aux métiers de l’enseignement connaît une progression ininterrompue depuis près de deux décennies, tendance que confirment les projections en matière de besoins en personnel qualifié", explique le gouvernement. Les effectifs de la HEP, actuellement de 3500 étudiants, pourraient ainsi atteindre entre 4000 et 4500 personnes d'ici 2035, détaille-t-il.

Rassemblement prévu aux Cèdres

Parallèlement, un important programme de réhabilitation du site historique de la Campagne des Cèdres, où est implantée l'institution, est planifié à moyen terme. Le projet de nouveau bâtiment vise donc à répondre aux impératifs de la HEP en matière d'espace de formation pour les prochaines années, en attendant de se rassembler une nouvelle fois aux Cèdres, est-il souligné.

"En lisière du futur parc arboré des Côtes de la Bourdonnette et des Hauts de Dorigny, le bâtiment s'intègrera dans un développement urbain structuré, en lien direct avec les institutions voisines telles que le Campus Santé - qui regroupe la Haute Ecole de Santé Vaud (HESAV) et le Centre coordonné de compétences cliniques -, les logements de la Fondation Maison pour étudiants Lausanne (FMEL), un établissement scolaire communal ainsi qu'un quartier résidentiel.

Lauréat du concours d'architecture et d'ingénierie du Campus Santé en 2017, le bureau zurichois Jan Kinsbergen a conçu un édifice à la fois sobre, lumineux et modulable. Sa structure hybride associera du bois scolyté issu des forêts vaudoises à du béton recyclé et de l'acier recyclé, dans une démarche durable. Des panneaux photovoltaïques permettront de couvrir une part significative des besoins énergétiques du bâtiment, explique encore le Conseil d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Genève: un frein à la création d'emploi dans certains secteurs

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Dans le secteur des activités de nettoyage, le canton de Genève a enregistré une baisse du nombre d'emploi de 1,4% entre 2020 et 2022, suite à l'introduction du salaire minimum (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le 3e rapport sur les effets de l’introduction du salaire minimum à Genève montre des effets contrastés sur les emplois. Si son arrivée n’a pas entraîné de suppression de postes, il a pu freiner leur création, en particulier dans le secteur du nettoyage.

Le rapport se concentre sur les secteurs à bas salaires, par définition les plus impactés par l’introduction du salaire minimum (environ 11% du total des emplois du canton). Pour rappel, les deux premiers rapports – publiés en 2023 et 2024 – traitaient des conséquences du nouveau mécanisme sur le chômage, a déclaré la cheffe du Département de l’économie et de l’emploi Delphine Bachmann jeudi devant la presse.

Globalement, les résultats indiquent que l’introduction du salaire minimum n’a pas entraîné de diminution importante du nombre d’emplois, mais plutôt des ajustements internes, notamment en matière de temps de travail. Des différences importantes sont toutefois à observer entre les différents secteurs analysés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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