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Macron et Tusk vont sceller une alliance renforcée face à la Russie

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Les retrouvailles vendredi à Nancy entre le Premier ministre polonais Donald Tusk (à gauche) et Emmanuelle Macron coïncident avec la Journée de l'Europe, qui célèbre cette année les 75 ans de la construction européenne. (© KEYSTONE/EPA/MARCIN OBARA)

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk vont signer vendredi à Nancy, dans l'est de la France, un traité renforçant leurs liens de défense face à la Russie, après déjà trois ans de guerre en Ukraine.

Les deux dirigeants sont arrivés dans la cité lorraine à 13H15 pour signer un "traité d'amitié et de coopération renforcée", signe du poids grandissant en Europe de la Pologne, acteur-clé sur le flanc est de l'Otan.

Ils se sont avancés vers la statue du roi Stanislas au milieu de la place éponyme en saluant la foule alignée le long de la place derrière des barrières.

Les retrouvailles à Nancy coïncident avec la Journée de l'Europe, qui célèbre cette année les 75 ans de la construction européenne. A 2600 kilomètres de la Place Rouge où Vladimir Poutine a défié dans la matinée les Occidentaux avec un imposant défilé militaire pour les 80 ans de la victoire sur l'Allemagne nazie.

Avec en toile de fond la guerre en Ukraine qui, trois ans après le début de l'offensive russe, ne faiblit pas malgré la promesse de Donald Trump d'y mettre fin. Et une menace de désengagement américain qui pousse l'Europe à se réarmer massivement.

Clause de défense mutuelle

Dans ce contexte, le traité va inclure une clause de défense mutuelle, qui "ouvre la possibilité d'une coopération" en matière de dissuasion nucléaire, avait annoncé Donald Tusk avant de s'envoler pour la France.

"La diffusion nucléaire française a une composante européenne, et dans ce traité, c'est une solidarité encore plus forte que nous scellons, qui permet de rendre opérationnel ce qu'il y a déjà dans l'article 5 de l'OTAN", a déclaré Emmanuel Macron sur la place Stanislas.

"Cette clause de soutien mutuel en cas d'agression contre l'un de nos pays est l'essence même de ce traité", s'était félicité le dirigeant polonais. "En cas de menace, d'attaque contre la Pologne, et la France, les deux pays s'engagent à fournir une assistance mutuelle, y compris une assistance militaire", avait-il précisé.

Les deux pays avaient déjà conclu un traité en 1991, alors que la Pologne sortait du glacis soviétique, après la chute du Rideau de fer, mais moins ambitieux.

"Partenaire négligé"

Outre la défense, la coopération sera renforcée dans les secteurs des infrastructures et l'énergie.

Emmanuel Macron entend ainsi rehausser la relation avec Varsovie au niveau de celle déjà actée avec l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne à travers les traités de l'Elysée (1963), du Quirinal (2021) et de Barcelone (2023).

La Pologne est "un partenaire que pendant trop longtemps (...) on a un peu négligé", a reconnu vendredi sur RTL le ministre français chargé de l'Europe Benjamin Haddad.

Craignant la menace du grand voisin russe et soutien actif de l'Ukraine, la Pologne, pays de quelque 38 millions d'habitants, s'est lancée dans un programme de modernisation accélérée de son armée et est devenue un acteur politique et militaire majeur en Europe.

Jusqu'ici très dépendante des Etats-Unis pour sa défense, elle est profondément ébranlée par le climat d'incertitude généré par les ambivalences de Donald Trump envers l'Europe.

Varsovie s'intéresse particulièrement à l'idée française d'un parapluie nucléaire européen. Une proposition jugée "très prometteuse" par Donald Tusk en mars et qui retient aussi l'attention de Berlin.

Coordination militaire

La France est le seul pays d'Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté de l'arme nucléaire. Les autres pays européens membres de l'Otan sont jusqu'ici sous le parapluie de la dissuasion nucléaire américaine.

Mais face aux remous transatlantiques, Emmanuel Macron s'est dit prêt à "ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen".

Comme ses prédécesseurs, il a relevé à plusieurs reprises que les intérêts vitaux de la France, à la base de la doctrine de dissuasion, avaient une "dimension européenne", qui pourrait donc inclure des pays voisins, voire au-delà.

Paris espère, elle, renforcer la coordination militaire et diplomatique dans la région, et ne plus laisser les Etats-Unis dominer le dialogue avec les Polonais.

Elle mise aussi sur un nouveau marché pour son industrie de défense au moment où Varsovie cherche à se doter d'avions de transport, d'avions-ravitailleurs ou encore de sous-marins.

Soucieux des symboles, Emmanuel Macron et Donald Tusk signeront ce nouveau traité dans un décor chargé d'histoire. Nancy fut la résidence du roi de Pologne Stanislas Leszczynski, devenu duc de Lorraine et beau-père du roi de France Louis XV après avoir été contraint à l'exil par les armées russe et autrichienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Pakistan dit proposer Trump au Nobel de la paix

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Donald Trump a été proposé au Nobel de la paix par le Pakistan. (© KEYSTONE/AP/Manuel Balce Ceneta)

Le Pakistan a annoncé samedi avoir proposé Donald Trump au prix Nobel de la paix, un mois et demi après que le président américain a annoncé, à la surprise générale, un cessez-le-feu entre Islamabad et New Delhi.

Du 6 au 10 mai, les deux puissances nucléaires voisines et rivales depuis leur partition sanglante en 1947 avaient fait redouter au monde entier le point de non-retour.

Leur conflit s'était terminé par l'annonce sur le réseau social de M.Trump d'un cessez-le-feu obtenu, selon l'hôte de la Maison Blanche, à l'issue "d'une longue nuit de négociations organisées par les Etats-Unis".

Depuis, Islamabad ne cesse de saluer l'action de Washington, longtemps son grand partenaire militaire dans la "guerre contre le terrorisme" avant de se retirer d'Afghanistan et de délaisser la région.

Le Premier ministre indien Narendra Modi répète de son côté qu'il n'y a eu aucune médiation américaine pour parvenir au cessez-le-feu.

M.Trump, lui, assure être derrière une demi-douzaine d'accords de paix ou simplement le maintien de bonnes relations de voisinage ces dernières années et s'est plaint, dans un long message sur son réseau social dans la nuit, de ne pas avoir obtenu de prix Nobel pour cela.

Islamabad, qui a échappé de peu à la faillite en 2023 grâce à un énième prêt du Fonds monétaire international (FMI) ne cesse de lancer des appels du pied aux capitales étrangères, Washington en tête, espérant qu'elles investissent dans ses ressources minières.

De nouveau, mercredi, en déjeunant avec M.Trump à Washington, le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Asim Mounir, a proposé "un partenariat aux bénéfices mutuels" citant notamment "minerais", "cryptomonnaies" et "intelligence artificielle", autant de domaines dans lesquels M.Trump investit personnellement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Les Suissesses veulent quitter Le Pirée la tête haute

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L'équipe de Suisse fera face à un sacré défi samedi (© KEYSTONE)

L'équipe de Suisse est d'ores et déjà éliminée de la course aux quarts de finale de l'EuroBasket féminin.

Les joueuses du coach François Gomez feront tout pour quitter Le Pirée la tête haute samedi, même si leur ultime défi s'annonce quasi insurmontable.

Nancy Fora et ses coéquipières en découdront dès 16h30 avec la France, vice-championne olympique l'été dernier à Paris et présente sur le podium lors des huit derniers championnats d'Europe. Tout juste peuvent-elles espérer que les Bleues, déjà assurées de terminer en tête du groupe A, lèvent le pied après leurs succès face à la Turquie puis à la Grèce.

La Suisse n'a pas démérité jusque-là pour sa première participation à un Euro féminin depuis 1956. Mais elle n'a jamais pu croire en l'exploit dans ses deux premiers matches, tant mercredi face à la Grèce (87-65) que jeudi face à la Turquie (91-67).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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USA: Mahmoud Khalil libéré d'un centre de détention fédéral

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L'activiste palestinien Mahmoud Khalil s'est exprimé après sa libération d'un centre de détention fédéral. (© KEYSTONE/AP/Matthew Hinton)

Figure clé des manifestations propalestiniennes sur le campus de l'université Columbia, Mahmoud Khalil a été libéré vendredi soir après plus de trois mois de détention sur ordre d'un juge américain qui s'est dressé contre l'administration Trump.

"Trump et son administration ont choisi la mauvaise personne", a déclaré M.Khalil, revêtant un keffieh palestinien, à sa sortie du centre de détention pour immigrants de Jena, en Louisiane (sud) qu'il a qualifié de "musée témoignant des politiques racistes des Etats-Unis". "Personne ne devrait être écroué pour dénoncer un génocide", a-t-il ajouté.

Depuis son arrestation à New York le 8 mars, pour son rôle de porte-parole de la contestation contre la guerre à Gaza sur le campus new-yorkais, Mahmoud Khalil est devenu le symbole de la volonté du président américain Donald Trump de museler ce mouvement étudiant.

Après son interpellation par la police fédérale de l'immigration (ICE), Mahmoud Khalil, né en Syrie de parents palestiniens, titulaire d'une carte verte de résident permanent, avait été transféré à près de 2000 kilomètres dans ce centre en Louisiane.

La semaine dernière, le juge Michael Farbiarz du tribunal fédéral du New Jersey, près de New York, avait décrété que le gouvernement ne pouvait détenir M.Khalil en se basant sur les affirmations du secrétaire d'Etat Marco Rubio. Selon ce dernier, sa présence sur le sol américain posait "potentiellement des conséquences sérieuses pour la politique étrangère" américaine.

"Réduire au silence"

Mais le ministère de la Justice avait rétorqué qu'il ne serait "pas illégal" de détenir M.Khalil sur la base d'un autre motif d'accusation, ce qui avait poussé le juge à surseoir à sa libération.

Dans un nouveau rebondissement de cette saga juridico-politico-universitaire, le juge Farbiarz a ordonné vendredi la libération, le jour même, de M.Khalil. Une décision fustigée par l'administration Trump qui a accusé "le pouvoir judiciaire de miner la sécurité nationale".

En vertu de ces conditions de libération, M.Khalil ne sera pas autorisé à quitter le territoire américain, hormis dans le cas d'une démarche "d'auto-expulsion", et devra limiter ses déplacements à quelques Etats, dont celui de New York, où il réside, et celui du Michigan, d'où est originaire son épouse, qui a donné naissance à leur fils, Deen, alors qu'il était en détention.

"Après plus de trois mois, nous pouvons enfin pousser un soupir de soulagement et savoir que Mahmoud est sur le chemin du retour, auprès de moi et de Deen, qui n'aurait jamais dû être séparé de son père", a réagi son épouse Noor Abdalla, accusant le gouvernement Trump de "tenter de réduire au silence" ceux qui "dénoncent le génocide israélien à l'encontre des Palestiniens".

Cas emblématique

"Il s'agit d'une victoire, mais il n'aurait jamais dû être arrêté en premier lieu", a déclaré à l'AFP Elora Mukherjee, professeure de droit à l'université Columbia pour qui la mesure "obscure" évoquée pour écrouer Mahmoud Khalil n'avait "jamais" été utilisée auparavant, selon ses recherches, sur le titulaire d'un permis de résidence.

Emblématique, le cas de Mahmoud Khalil s'inscrit dans le cadre d'une charge du gouvernement Trump contre des universités qu'il accuse de ne pas avoir suffisamment protégé des étudiants juifs pendant les manifestations étudiantes contre la guerre dévastatrice d'Israël dans la bande de Gaza.

Et plus généralement contre une idéologie dite "woke", terme utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer ce qu'ils perçoivent comme un excès de militantisme en faveur des minorités.

L'ami de Mahmoud Khalil, Mohsen Mahdawi, cofondateur d'un groupe d'étudiants palestiniens à Columbia, avait été arrêté le 14 avril par des agents de l'ICE avant d'être libéré sous conditions deux semaines plus tard par une décision de justice.

Et début mai, un juge avait ordonné la libération de Rumeysa Ozturk, une doctorante turque de l'université Tufts dans le Massachusetts, arrêtée par des agents de l'ICE pour un article qu'elle avait cosigné dans son journal universitaire critiquant la façon dont son établissement gérait le mouvement de protestation contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza.

Lors de la cérémonie de la remise des diplômes, fin mai, à Columbia, la présidente de l'université avait été copieusement huée par des étudiants qui lui reprochaient de ne pas avoir défendu Mahmoud Khalil, arrêté dans une résidence de l'université et de céder aux pressions de Trump.

En sens contraire, le président de l'université Harvard avait reçu une ovation monstre de ses étudiants pour avoir défendu les libertés d'expression et académique face à cette offensive de Washington.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Guerre Iran-Israël: les derniers développements

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L'USS Gerald Ford va reprendre la route maritime des eaux européennes. (© KEYSTONE/EPA ANA-MPA/GEORGE VITSARAS)

Voici les derniers développements samedi, au neuvième jour de la guerre entre l'Iran et Israël, marqué par une affirmation israélienne selon laquelle le programme militaire nucléaire iranien aurait été retardé d'au moins deux ans.

"Deux ou trois ans" de retard pour une éventuelle bombe iranienne

Israël estime avoir "déjà retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité" pour l'Iran de disposer de la bombe atomique, a déclaré le ministre des affaires étrangères israélien Gideon Saar dans un entretien au journal allemand Bild publié samedi, jugeant le résultat de l'offensive israélienne "très significatif".

"Campagne prolongée"

Israël doit se préparer à une "campagne prolongée" contre l'Iran, a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne Eyal Zamir dans un message vidéo adressé aux "citoyens d'Israël", appelant la population à se préparer à "des jours difficiles".

Négocier "sans attendre"

L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont exhorté l'Iran à négocier "sans attendre l'arrêt des frappes" israéliennes, après une rencontre à Genève avec le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.

Ils ont appelé Téhéran "poursuivre les discussions avec les Etats-Unis" sur son programme nucléaire.

"Deux semaines"

Le président américain Donald Trump, qui s'était donné jeudi "deux semaines" pour décider d'une éventuelle participation militaire des Etats-Unis aux frappes contre l'Iran, a affirmé vendredi que cette date butoir était un "maximum" et qu'il pourrait prendre sa décision avant. "L'Iran ne veut pas parler à l'Europe. Ils veulent nous parler à nous. L'Europe ne va pas pouvoir aider sur ce sujet", a-t-il déclaré.

Pas de diplomatie avant l'arrêt de "l'agression"

M.Araghchi a affirmé, lui, que son pays était prêt à "envisager" un retour à la diplomatie avec les Etats-Unis "une fois l'agression" israélienne "stoppée".

"Nous sommes favorables à la poursuite des discussions avec l'E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni Ndlr) et l'Union européenne", a-t-il néanmoins dit.

Iran: 657 morts selon une ONG

Au moins 657 civils et militaires ont été tués et plus de 2000 blessés en Iran par les frappes israéliennes depuis le 13 juin, selon l'organisation Human Rights Activists News Agency (HRANA) basée aux Etats-Unis.

Explosions à Téhéran

Plusieurs explosions ont été entendues vendredi soir à Téhéran. Les défenses anti-aériennes ont été activées selon un média iranien.

L'armée israélienne a annoncé samedi avoir lancé avant l'aube une nouvelle vague de frappes aériennes "contre les infrastructures de stockage et de lancement de missiles dans le centre de l'Iran".

Inspections "incontestables"

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a assuré que son organisation pouvait "garantir", par un système d'inspections "incontestables", que l'Iran ne pourrait pas développer l'arme nucléaire.

"Une solution diplomatique est possible si la volonté politique est là. Des éléments d'un accord ont été discutés", a-t-il dit.

19 blessés à Haïfa

L'hôpital Rambam de Haïfa a annoncé avoir pris en charge 19 blessés, dont un dans un état grave, après des tirs de missiles iraniens sur cette ville du nord d'Israël.

Un 3e porte-avions américain vers le Moyen-Orient

L'USS Gerald Ford, le dernier-né des porte-avions américains, va prendre la semaine prochaine la route de l'Europe, a annoncé un responsable de la Marine, qui place ainsi un troisième porte-avions à proximité du Moyen-Orient.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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