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Football

Christelle Luisier veut "tirer profit de l'élan" créé par l'Euro

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Christelle Luisier, en charge des Institutions, du territoire et du sport au gouvernement vaudois, est aussi très engagée à l'ASF notamment en vue de l'Euro féminin cet été en Suisse. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La présidente du gouvernement vaudois Christelle Luisier, première femme avec Aline Trede à avoir été élue au comité central de l'ASF en 2024, se confie à un mois et demi de l'Euro féminin en Suisse.

La conseillère d'Etat s'engage pour que l'événement laisse une trace pérenne dans l'histoire du sport en Suisse, qui bénéficie au foot féminin et aux sportives en général. Il doit contribuer notamment à une prise de conscience sur la nécessité de développer les infrastructures, a-t-elle confié dans une interview à Keystone-ATS.

L’Euro féminin (2-27 juillet) frappe à la porte. Vous l'attendez avec impatience?

Christelle Luisier : "L’impatience est bien là. Il y a de l’enthousiasme pour notre équipe nationale, pour les clubs, l’Aassociation suisse de football (ASF), chez moi et pour toute la population. Cela fait vraiment très plaisir, ça se traduit dans les chiffres puisque plus de 500'000 billets ont déjà été écoulés. Il existe une vraie ferveur populaire autour de ce formidable événement. Ce serait fabuleux qu’il se joue à guichets fermés."

Le succès est-il garanti, ou y a-t-il encore du pain sur la planche dans les semaines à venir ?

"C'est très important de continuer à faire la promotion de l'événement. Par ailleurs, et je parle maintenant en ma qualité de conseillère d’Etat en charge du sport, il nous revient de mettre en oeuvre partout en Suisse des projets autour de cet Euro."

Il n'y aura que huit stades. Lausanne, et donc le canton de Vaud, n’accueillera pas l’Euro 2025. Avez-vous des gros regrets ?

"Forcément, il y a un petit regret. Mais il était clair dès le départ que nous n’aurions pas de match. Lausanne et notre canton dans son ensemble accueillent la Fête fédérale de gym, qui drainera des dizaines de milliers de personnes. Au niveau des infrastructures, il était impossible pour notre canton d’absorber encore un événement comme l'Euro."

Si aucun match n'est prévu dans le canton de Vaud, des activités y sont quand même organisées...

"Nous mettons tout en oeuvre pour susciter une émulation autour de projets qui touchent au sport féminin en général et au foot féminin de manière spécifique. Nous avons lancé plusieurs projets avec l’ambition de les inscrire dans la durée, pour que l’Euro féminin laisse un héritage. Un événement de ce type ne doit pas s’inscrire uniquement à un moment T et à un endroit X ou Y, il faut capitaliser sur l’énergie qu’il suscite pour promouvoir le sport. Il faut prolonger cette ferveur, cet élan, cette flamme."

Avez-vous des exemples ?

"Des cours J+S spécialement destinés aux entraîneuses de foot ont débuté au mois de mars. Nous avons également mis sur pied des formations pour les dirigeantes de clubs de sport et allons proposer une formation spécifique pour les dirigeantes de clubs de foot. Parallèlement, nous soutenons la mise en place de fan-zones par les communes intéressées. Par ailleurs, nous en avons profité pour dessiner un premier bilan de l'action Honeyball, lancée en mars 2024 par l’Association cantonale vaudoise de football et soutenue par le Canton et des sponsors à hauteur de 750'000 francs sur trois ans. Ce projet vise notamment à créer des équipes de toutes les catégories du football féminin de base, partout dans le canton de Vaud. Nous avons constaté une nette augmentation du nombre de juniors féminines sur les douze derniers mois. Le partenariat public-privé porte ses fruits."

Les Suissesses pourront-elles aller en quart de finale ?

"Oui, c’est l’objectif. Et pourquoi pas plus loin, plus haut ? Soyons optimistes ! Cependant l’équipe se trouve dans un groupe certainement compliqué. Mais tout est possible, d’autant plus si la ferveur du public pousse l'équipe à se surpasser."

Que faut-il pour que l'organisation de ce tournoi porte vraiment ses fruits pour la Suisse et pour l'ASF ?

"D’abord, ce sont les résultats qui comptent, ensuite il s’agit de tout mettre en oeuvre pour que l’événement laisse un héritage durable dans tout le pays. Il y a là une formidable occasion de promouvoir le foot féminin, et par extension le sport féminin dans son ensemble. L'ASF s’est donné les moyens financiers pour le perpétuer. En parallèle, les collectivités publiques saisissent également l'occasion pour promouvoir le sport féminin."

Il y a des défis à relever...

"Oui, ils sont nombreux. Un d'eux sera d’être en mesure de répondre aux attentes de toutes les filles qui aimeraient commencer le football. Un autre sera de bâtir des infrastructures qui répondront à cet engouement. Plus généralement, le défi consiste à ce que les femmes bénéficient du même respect que les hommes, de la même attention, de la même reconnaissance."

Quelles sont vos réflexions à ce sujet ?

"Cet Euro doit servir de catalyseur, de lancement de projets notamment au niveau des infrastructures. Aujourd'hui, et je crois que c'est un phénomène assez général, les cantons manquent justement d'infrastructures. Il s’agit là d’un défi important pour les autorités politiques. Quand vous avez des jeunes sur listes d’attente pour pouvoir pratiquer le sport qu’ils souhaitent, c’est un vrai problème. Nous avons fait des sondages auprès des clubs dans le canton de Vaud et il apparaît que le manque d’infrastructures est un des problèmes prioritaires pour les milieux associatifs. Le défi n’est pas que financier. Il relève aussi et pour beaucoup de la politique d’aménagement du territoire."

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Il faut des places dans les communes et plus spécifiquement pour les filles...

"Justement. Il y a des listes d’attente là où on enregistre précisément une augmentation du nombre de pratiquantes, et cela dans différents sports, en hockey ou en foot par exemple. Et ces listes d’attente existent par manque d’infrastructures. A nous d’agir."

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Vous, ainsi que la conseillère nationale Aline Trede, avez été élue au comité central de l’ASF il y a un an. Cet organe était auparavant exclusivement masculin. Comment avez-vous été accueillies ?

"Très bien. J’ai toujours été contre les quotas, je le serai toujours. C'est simplement un enjeu de représentation, de représentativité. Aline et moi avons des origines et des parcours différents. Je pense que c'est intéressant pour l’ASF d'avoir des personnes qui sont en lien avec les autorités, que ce soit au niveau fédéral ou cantonal. Cela permet de créer des ponts pour aborder les grands défis."

C’est même plus important que d'avoir des connaissances approfondies sur le foot ?

J'ai tout de suite dit à l’ASF que si l'idée était d’avoir une spécialiste du football, je n’étais pas la bonne personne. Ma conviction est qu’il faut de la complémentarité dans un comité, il faut une richesse de regards et de vécus. Le fait d'être en charge des sports dans mon canton est évidemment un plus parce qu'il y a un autre focus ou une autre vision dès lors qu’on est en charge de tous les sports."

Les femmes sont-elles à égalité avec les hommes dans le football suisse?

"Cela dépend de quoi on parle. Il est évident que l'historique n'est pas le même. Par contre, ce que je constate aujourd'hui, c'est l'enthousiasme et la volonté de faire bouger les lignes. Je pense qu'il y a eu aussi un changement de société vis-à-vis du football féminin. Il est fini le temps où on disait que le foot, c'est pour les garçons. Et cela se traduit sur les terrains. Il y a de plus en plus de joueuses. Cette meilleure représentativité permet d’apporter la légitimité qui, peut-être, manquait jusqu’ici."

Samedi auront lieu les réélections pour le comité central de l'ASF. On n'imagine pas que votre travail au sein de cet organe puisse se terminer après seulement un an...

"On verra bien, la décision ne dépend pas que de moi."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Lyon a mobilisé 117 millions pour sauver sa place

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L'OL a mobilisé 117 millions d'euros pour sauver sa place en Ligue 1 (© KEYSTONE/AP/LAURENT CIPRIANI)

Maintenu mercredi en Ligue 1 par la commission d'appel fédérale de la DNCG, Lyon a présenté un apport d'actionnaires de 87 millions d'euros et une garantie bancaire de 30 millions.

"Sur le plan financier, les besoins sur l'exercice 2025/26 sont couverts par la trésorerie disponible sur les comptes bancaires du groupe (OL) au 30 juin 2025, complétée par un apport de 87 millions d'euros réalisé par les actionnaires d'Eagle Football Holdings (qui chapeaute l'OL et les clubs brésilien et belge de Botafogo et Molenbeek), ainsi qu'une garantie bancaire de 30 millions pour couvrir d'éventuels besoins supplémentaires", précise un communiqué de l'Olympique lyonnais diffusé dans la nuit de vendredi à samedi.

"Grâce à cet apport de liquidités, la continuité d'exploitation n'est plus dépendante des opérations menées par Eagle Football Holdings en lien avec la cession des parts détenues dans Crystal Palace et une introduction en bourse sur le New York Stock Exchange (NYSE)", poursuit l'OL.

"Les prévisions pour la saison 2025/26 démontrent une capacité à couvrir l'ensemble des besoins d'exploitation et à respecter les engagements financiers pris auprès des principaux fournisseurs et agents ainsi que le règlement des dettes sociales avec la mise en place d'échéanciers", assure encore le communiqué.

L'Olympique lyonnais avait été rétrogradé administrativement en Ligue 2 par le gendarme financier du football français le 24 juin.

Accord négocié avec l'UEFA

"Il fallait montrer que nous avions suffisamment de liquidités pour faire fonctionner le club sur toute la saison avec la promesse de respecter toutes les règles (de la DNCG)", avait expliqué la nouvelle présidente, la femme d'affaires américaine Michele Kang lors d'une conférence de presse organisée mercredi soir.

Avec son maintien, l'OL est aussi parvenu à garder son billet pour l'Europa League avec un accord financier négocié, notamment une amende de 12,5 millions d'euros ferme et 37,5 millions avec sursis, avec l'UEFA.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Un troisième succès pour la Roja

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Leila Ouahabi, Maria Mendez Fernandez et Irene Paredes Hernandez peuvent avoir le sourire: le job a été fait pour la Roja. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

C’est bien l’Espagne qui se dressera vendredi sur la route de la Suisse en quart de finale de l’Euro. Les Championnes du monde ont remporté le groupe B comme tout le camp suisse le pressentait.

A Berne, la Roja s’est imposée 3-1 devant une valeureuse Italie. Menée au score après la réussite d’Elisabetta Oliviero (10e), elle a retourné la situation grâce à Athenea del Castillo (14e), à Patricia Guijarro (49e) et à Esther Goinzalez (91e). Malgré cette défaite, l’Italie a conservé sa deuxième place au classement. Elle défiera la Norvège mercredi à Genève dans un quart de finale qu’elle peut aborder avec de réelles ambitions. Dans l’autre rencontre du groupe, la Belgique a battu 2-1 le Portugal à Sion.

C’est donc à une véritable montagne que les Suissesses s’attaqueront au Wankdorf. La maîtrise collective témoignée par le Roja ces dernières années rend, sur le papier du mois, leur tâche tout simplement insurmontable. Mais avec la ferveur de leur public et l’état de grâce que peut traverser leur gardienne Livia Peng, elles ont peut-être le droit de rêver. Même contre la meilleure équipe au monde.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Groupe B: Le Portugal doit compter sur l'Espagne

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L'Espagne jouera les "arbitres" dans le duel entre Italie et Portugal (© KEYSTONE/TIL BUERGY)

La troisième journée du groupe B de l'Euro dames promet un beau duel à distance entre l'Italie et le Portugal. Les deux équipes joueront vendredi dès 21h leur place en quart de finale.

Lors des deux premières journées, l'Espagne a survolé ses rencontres face au Portugal et à la Belgique pour s'assurer sa qualification pour la suite du tournoi. L'équipe championne du monde en titre a marqué 11 buts en deux rencontres, et compte bien remporter ce groupe sur un sans-faute face à l'Italie.

Actuelle deuxième du groupe, la formation transalpine s'est imposée en ouverture face aux Belges avant de partager l'enjeu face aux Portugaises (1-1). Les Italiennes possèdent donc 3 points d'avance sur la sélection portugaise qui affrontera la Belgique dans un match à quitte ou double.

En effet, le Portugal devra réussir un carton face à une équipe de Belgique qui ne jouera plus que pour l'honneur, et compter aussi sur une large victoire espagnole pour espérer se qualifier. Outre leurs 3 longueurs d'avance, les "Azzure" possèdent aussi une différence de buts très favorable (+1, contre -5 pour le Portugal).

L'Italie est donc idéalement placée avant cette dernière journée. Elle devra "simplement" éviter le naufrage face à une "Roja" impériale depuis le début du tournoi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Calligaris: "Cela ne pouvait pas finir comme ça!"

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Viola Calligaris (à gauche) et la Suisse sont passées par toutes les émotions jeudi. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

A l'origine du penalty finlandais, Viola Calligaris était plus que soulagée après la qualification de la Suisse en quarts de finale de l'Euro. "Cela ne pouvait pas finir comme ça!", a-t-elle lâché.

"Je suis tellement heureuse, pour Rio (réd: Riola Xhemaili, la buteuse décisive), pour toute l'équipe et pour toute la nation, pour toute la Suisse", a déclaré la Lucernoise de 26 ans en zone mixte après le match nul contre la Finlande jeudi (1-1), quelques instants après avoir fêté dignement cette qualification historique avec le public du Stade de Genève.

"Après le but de la Finlande, j'ai regardé dans les gradins et je me suis dit que ça ne pouvait pas finir comme ça", a poursuivi la défenseuse de la Juventus, qui a commis l'irréparable à la 77e minute en faisant trébucher la Finlandaise Emma Koivisto dans la surface helvétique.

"Je savais direct que c'était penalty, je ne dois jamais tacler comme ça, alors qu'on était bien en place derrière", a-t-elle regretté. "Mais des fois, c'est comme ça, c'est juste une seconde qui change le cours du match."

La force du public

Poussées par leur public une nouvelle fois au rendez-vous, les Suissesses ont toutefois trouvé les ressources pour égaliser et arracher leur qualification pour le quart de finale du vendredi 18 juillet, qu'elles disputeront contre l'Espagne ou l'Italie.

"J'ai jamais ressenti un truc comme ça. A chaque fois qu'on attaquait avec le ballon, on sentait les fans qui criaient pour nous donner tellement de force et d'énergie", a expliqué Calligaris. "C'est vraiment incroyable, on n'aurait jamais pu imaginer cela quand on était petites, et maintenant on vit ces émotions à chaque match."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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