Rejoignez-nous

Culture

Astérix est de retour, et tout ne se passe pas comme prévu

Publié

,

le

Astérix et Obelix vivent leurs 39e aventures. (© KEYSTONE/AP ARCHIV/JENS MEYER)

Astérix, personnage emblématique de la bande dessinée française, est de retour jeudi pour son 39e album, "Astérix et le Griffon". Tout ne s'y passe pas comme prévu pour le plus célèbre des Gaulois.

Ce qui est assuré, c'est le succès: cinq millions d'exemplaires en 17 langues ont été tirés par les éditions Albert René. Le personnage garde quoi qu'il arrive les faveurs de plusieurs générations.

Ses deux créateurs, René Goscinny et Albert Uderzo, ne sont plus de ce monde. Et leurs successeurs, le dessinateur Didier Conrad et le scénariste Jean-Yves Ferri, ont retenu d'eux une leçon: éviter de se prendre trop au sérieux. "A la base c'est fait pour rigoler. Astérix c'est de l'humour!", lance le second, interrogé par l'AFP.

L'aventure part ici d'un rêve prémonitoire du druide Panoramix, qui sent le danger menaçant son homologue chaman chez les Sarmates, un peuple nomade de l'Est de l'Europe. Ces Sarmates ont existé, mais on sait peu de choses d'eux.

L'occasion était belle de les imaginer en société aux rôles inversés: les hommes au village (à la yourte, en l'occurrence), les femmes à la guerre. "Que les femmes aient participé aux combats des vrais Sarmates, c'est bien le cas, mais je pense que les hommes étaient avec elles. Mais il y a eu des reines sarmates, apparemment, des cavalières...", avance Jean-Yves Ferri.

Quant au griffon, cet animal totem mi-aigle mi-lion, l'empereur Jules César aimerait aller en territoire sarmate afin de le capturer pour sa gloire. Il en a été convaincu par un géographe assez sûr de son fait, Terinconus, le Romain le plus visible dans cette aventure. Le comique du personnage est renforcé par sa ressemblance avec l'écrivain français Michel Houellebecq.

Obélix tourmenté

Mais ce fameux griffon existe-t-il, comme l'espère le centurion à la tête de l'expédition aux confins de l'Europe? Ou n'est-il qu'un mythe sarmate?

"Les Gaulois sont assez imperméables à ça", souligne le scénariste. Entre Astérix, venu d'Armorique, et les Sarmates, originaires d'une région allant de l'actuelle Ukraine aux contreforts du Caucase et aux steppes d'Asie centrale, on se comprend surtout dans l'adversité face aux Romains.

L'album donne un rôle inattendu à deux personnages d'ordinaire assez univoques: un Obélix inhabituellement tourmenté et son chien Idéfix qui répond à l'"appel de la forêt", façon Jack London. Et pour Astérix, tout devient très compliqué d'un coup.

En ces terres inconnues, recouvertes de neige, "il doit beaucoup plus compter sur Obélix, mais en même temps Obélix n'est pas vraiment disponible dans sa tête, dans cette histoire", résume Jean-Yves Ferri. "Parce que c'est quelqu'un de difficile à appréhender: on ne sait pas trop qui il est. Il apparaît un peu benêt comme ça, mais il est guidé par son affectif".

L'enjeu principal, c'est que la critique soit bonne. Elle peut être parfois dure avec cette franchise qui monopolise les classements des meilleures ventes. Concernant le précédent album, "La Fille de Vercingétorix" en 2019, elle s'était divisée pour savoir s'il valorisait réellement un personnage féminin, ou s'il avait nourri des clichés sexistes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Quincy Jones: des liens très forts avec le Montreux Jazz Festival

Publié

le

Quincy Jones est venu pour la dernière fois à Montreux en 2019, à l'occasion du concert de son 85e anniversaire (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Montreux Jazz Festival (MJF) a rendu hommage lundi à son ambassadeur et fidèle ami Quincy Jones. Chaque été, durant plus de trente ans, la manifestation aura été la deuxième maison du producteur et trompettiste américain, décédé dimanche.

"Quincy Jones est venu pour la première fois au MJF en 1990. Il en a été le coproducteur entre 1991 et 1993. C'était le début d'une grande amitié avec Claude Nobs qui l'appelait son 'frère d'une autre mère' ", s'est remémoré Mathieu Jaton, patron du MJF lors d'un entretien avec Keystone-ATS.

En 1991, le duo organise un coup de maître, le concert de légende de Miles Davis qui décédera quelques semaines plus tard. Depuis, Quincy Jones est revenu chaque année, mettant sur pied de grandes soirées sur mesure avec des musiciens de tous les continents et générations: de Phil Collins à Petula Clark en passant par Al Jarreau, Herbie Hancock, Simply Red, ou encore Jon Batiste.

"Depuis la mort de Claude Nobs en 2013, Quincy a redoublé de présence et de disponibilité", raconte Mathieu Jaton. "En 2019, le concert de son 85e anniversaire avait réuni toute une jeune génération d'artistes, pour un moment très symbolique. Depuis le Covid, il n'est pas revenu, pour des raisons de santé".

Toujours des projets incroyables

"Tout comme Claude Nobs, Quincy avait une vision de la musique élargie et s'intéressait à tous les styles. C'était la qualité qui comptait. Il est le premier à avoir amené le hip hop à Montreux au début des années 90. Il a également donné une énorme crédibilité au festival", souligne le patron du MJF.

Quand Quincy Jones arrivait à Montreux, il déclarait "I'm back home". "Infatigable, il avait toujours des projets incroyables. Il allait aux jam sessions, aimait à découvrir les jeunes musiciens. Il a rencontré à Montreux des nouveaux talents, tels que Jacob Collier ou Alfredo Rodriguez, qu’il a pris sous son aile en tant que producteur et mentor. Il était toujours disponible", relève Mathieu Jaton.

Comme souvenir personnel, le patron du festival se rappelle leur première rencontre. "C'était en 1994 et je faisais le service au chalet de Claude Nobs. Je coupais le saumon Balik de Quincy. C'est devenu une tradition", sourit-il. Loin de la superstar inaccessible, "c'était un homme merveilleux, d'une générosité incroyable".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Affluence record à JazzOnze+ à Lausanne

Publié

le

Avishai Cohen était l'une des têtes d'affiche du festival JazzOnze+ à Lausanne (archives) (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

JazzOnze+ a battu son record de fréquentation à l'occasion de sa 37e édition qui s'est achevée dimanche. Le festival lausannois a attiré 5000 spectateurs à ses concerts payants (3500 l'an dernier), 7000 personnes (5000) en comptant les événements gratuits et de médiation culturelle.

Six jours durant, 26 concerts ont été programmés avec plusieurs figures mondiales du jazz à l'image du contrebassiste Avishai Cohen, du saxophoniste Branford Marsalis ou de la bassiste Meshell Nedegeocello.

Basé au Casino de Montbenon, le festival s'est aussi délocalisé cette année au nouveau club de jazz du Flon, Les Jumeaux, lequel "a tenu toutes ses promesses et s'est révélé parfaitement adapté aux nouvelles tendances musicales du jazz", écrivent les organisateurs dans leur communiqué.

L'affluence aux événements de médiation culturelle a également battu des records, particulièrement lors du concert parents-enfants de Espuma Antigua qui a attiré 150 personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Le prix Renaudot attribué à Gaël Faye pour son roman "Jacaranda"

Publié

le

Dans "Jacaranda", Gaël Faye se place du point de vue d'un narrateur qui a grandi en France, d'un père français et d'une mère rwandaise (archives). (© KEYSTONE/EPA EFE/ENRIC FONTCUBERTA)

Le romancier Gaël Faye, qui était un des favoris pour le Goncourt, a reçu lundi le prix Renaudot. Il a été récompensé pour son deuxième roman "Jacaranda" sur la reconstruction du Rwanda après le génocide de 1994.

Alors que dans le premier "Petit pays", prix Goncourt des lycéens 2016 et immense succès de librairie, l'auteur se plaçait du point de vue d'un garçon ayant grandi au Burundi, cette fois le narrateur a grandi en France, à Versailles, d'un père français et d'une mère rwandaise. Ce jeune homme, Milan, va découvrir Kigali, l'omniprésence de la mémoire du génocide, et des membres de sa famille.

C'est "beaucoup de joie, une grande susprise", a réagi Gaël Faye au restaurant Drouant, où sont traditionnellement remis les prix Renaudot et Goncourt, attribué lundi au romancier franco-algérien Kamel Daoud pour son roman "Houris", sur "la décennie noire" en Algérie.

Franco-Rwandais de 42 ans, Gaël Faye a un profil atypique dans le paysage littéraire français: entre slam, musique et littérature, il est un artiste aux talents multiples, dont la plume est aussi alerte que les thèmes sont graves.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Le Goncourt 2024 attribué à Kamel Daoud pour son roman "Houris"

Publié

le

Kamel Daoud célèbre son prix Goncourt à la fenêtre de chez Drouant. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Le prix Goncourt a été attribué lundi à l'écrivain franco-algérien Kamel Daoud pour son roman "Houris", sur "la décennie noire" en Algérie. Le romancier a rendu hommage à la France, "un pays qui protège les écrivains" et lui "donne la liberté d'écrire".

"Je suis très heureux, c'est cliché, mais pas d'autres mots", a réagi l'écrivain de 54 ans au restaurant Drouant, à Paris, où sont annoncés les prix Goncourt et Renaudot.

"Je sais qu'on aime faire du 'French bashing' mais pour moi, ce pays-là, c'est un pays d'accueil pour les écrivains, pour les écritures et tout cela qui vient d'ailleurs", a-t-il déclaré depuis le salon Goncourt à Paris. "On a toujours besoin de trois choses pour écrire: une table, une chaise et un pays. J'ai les trois", a-t-il ajouté.

Kamel Daoud a été choisi par le jury au premier tour, récoltant six voix, contre deux pour Hélène Gaudy, une pour Gaël Faye, lauréat du Renaudot, et une pour Sandrine Collette, a annoncé le président de l'Académie Goncourt, l'écrivain Philippe Claudel.

Lyrisme et tragique

"L'Académie Goncourt couronne un livre où le lyrisme le dispute au tragique, et qui donne voix aux souffrances liées à une période noire de l'Algérie, celle des femmes en particulier. Ce roman montre combien la littérature, dans sa haute liberté d'auscultation du réel, sa densité émotionnelle, trace aux côtés du récit historique d'un peuple, un autre chemin de mémoire", a salué Philippe Claudel.

"Houris", qui désigne dans la foi musulmane les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre sur le destin d'Aube, jeune femme muette depuis qu'un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.

Choisissant comme narratrice une femme, Kamel Daoud situe l'intrigue d'abord à Oran, la ville où il a été journaliste lors de la "décennie noire", puis dans le désert algérien, où Aube part retrouver son village.

C'est le troisième roman de cet auteur, le premier édité par Gallimard. Il avait déjà obtenu le prix Landerneau des lecteurs, en octobre, et ne peut être édité en Algérie, où il tombe sous le coup de la loi qui interdit tout ouvrage évoquant la guerre civile de 1992-2002.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Sagittaire

Votre instinct étant, ces temps-ci, à son apogée, vous discernez précisément quel coup jouer au fur et à mesure que la partie professionnelle avance !

Les Sujets à la Une

X