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Culture

Au Sénat, Judith Godrèche exige une réforme du cinéma

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Judith Godrèche avait dénoncé le "niveau d'impunité, de déni et de privilège" du cinéma lors de la dernière cérémonie des César (archives). (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

L'actrice Judith Godrèche a plaidé jeudi devant les sénateurs français pour une réforme du cinéma afin de protéger les jeunes actrices des violences sexuelles. Elle a élargi son combat à l'ensemble des enfants victimes d'inceste ou d'agressions.

Devenue la figure de proue de la lutte contre les violences sexuelles sur les enfants depuis qu'elle a porté plainte contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour faits remontant à son adolescence, la comédienne était entendue par la délégation au droit des femmes du Sénat.

Une première pour une artiste, et l'occasion de donner un relais politique à son combat, six jours après son discours aux César. "Je me permets de vous demander de constituer une commission d'enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans le milieu du cinéma", a déclaré celle qui décrit le 7e art comme "une famille où on ne peut pas dénoncer, où on ne sait pas à qui parler".

Protéger les mineurs

Pour que ne se reproduisent plus les viols et violences qu'elle dit avoir subi à partir de ses 14 ans de la part de réalisateurs qui la faisaient tourner, "il faut qu'il y ait tout un système de protection mis en place (autour des enfants) et qu'on arrête de faire semblant de ne pas savoir".

Ses demandes: "imposer un référent neutre sur les tournages avec un mineur", indépendant de la production et formé, ne "jamais laisser seul un enfant sur un tournage", et renforcer les contrôles, par exemple lors des castings.

Face à "l'emprise" de réalisateurs, "la présence des parents ne peut rien y faire", a estimé Judith Godrèche, qui a mis en cause la responsabilité des hommes et du "patriarcat".

Centaines de témoignages

Sans livrer de noms, Judith Godrèche a relayé des témoignages, comme ces 200 signalements de techniciennes qui auraient toutes "reçu un selfie avec une photo du sexe d'un réalisateur français", sans leur consentement.

Elle a exigé le "retrait" de Dominique Boutonnat, le président du CNC, l'organisme qui encadre le 7e art français. M. Boutonnat a été reconduit mi-2022, malgré sa mise en cause dans une affaire, pas encore jugée, d'agression sexuelle sur son filleul de 21 ans, des accusations qu'il conteste.

Elle a dit avoir abordé le sujet avec la ministre de la Culture Rachida Dati: "elle m'a parlé de la présomption d'innocence. J'ai répondu que ce n'était pas la question, que c'était une question de symbole", le CNC étant en charge de la lutte contre les violences sexuelles dans le cinéma.

Plus largement, Judith Godrèche a étendu son propos à l'ensemble des enfants victimes. "Cette famille incestueuse du cinéma n'est que le reflet de toutes ces familles" touchées par ces violences. Elle dit avoir reçu sur l'adresse électronique qu'elle a ouvert plus de 4500 témoignages.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Rougemont: une salle de concert et un musée pourraient voir le jour

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Le projet de musée et de salle philarmonique à Rougemont est prévu sur la parcelle entre la route cantonale et le parking de la Videmanette. Il serait construit en souterrain. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Un projet culturel d'envergure pourrait voir le jour à Rougemont. Soutenu par un investisseur privé, il prévoit une salle de concert et un musée. Une task force des cantons de Vaud et de Berne a été créée, Gstaad nourrissant une intention similaire.

"Le projet a été lancé à la suite d'une demande des autorités communales et cantonales qui souhaitaient lutter contre la désertification du Pays d'Enhaut", explique à Keystone-ATS Ermes Elsener, directeur de l'hôtel-restaurant Valrose à Rougemont et chef du projet. Il revenait sur une information du "Anzeiger von Saanen", reprise par d'autres médias.

La Municipalité a approché Yann Guyonvarc'h, homme d'affaires et propriétaire du Valrose à Rougemont. Entrepreneur passionné par les nouvelles technologies, "ce Franco-Suisse est amoureux de la région. Amateur d'art et de musique, il souhaite aider ce projet à se réaliser", glisse M. Elsener.

Tunnel et souterrain

Dans le détail, le projet prévoit une ambitieuse construction en souterrain, sur la parcelle entre la route cantonale et le parking de la Videmanette, sur une surface d'environ 26'000 m2. Avantage, notamment en hiver, un tunnel devrait relier le centre culturel directement à la gare du Montreux-Oberland bernois (MOB).

La salle philharmonique pourrait accueillir entre 1200 et 1500 spectateurs. Quant au musée, il accueillerait des collections d'oeuvres impressionnistes. "Pour le Pays-d'Enhaut, cette institution pourrait devenir le pendant de la Fondation Giannada à Martigny", illustre M. Elsener.

D'autres infrastructures pourraient suivre, comme un hôtel cinq étoiles ou des logements pour environ 200 nouveaux collaborateurs. D'un montant estimé à environ 100 millions, le projet serait entièrement financé de manière privée.

Vaud ou Berne

Les premiers plans ont été réalisés et présentés aux parties. "Les échos sont très positifs que ce soit de la commune, du canton ou du MOB", se réjouit le chef de projet. "Mais tout est encore ouvert", précise-t-il. Parmi les difficultés, le responsable a mentionné le dézonage du terrain qui se situe en terrain agricole.

Autre obstacle, un projet similaire mené par le Conseil de fondation du Gstaad Concert Hall à quelque huit kilomètres de là. Il prévoit une nouvelle salle de concert de 1200 places afin de remplacer l'actuel chapiteau de 1800 places. A ce stade, "nous en sommes au même point", souligne M. Elsener. "Aucun des deux projets n'a reçu d'autorisation de la part de son canton respectif".

Interrogé sur la concurrence entre les deux propositions, Ernes Elsener préfère évoquer "une alternative". Selon lui, "mieux vaut avoir deux projets qu'aucun. Les deux cantons concernés ont créé une task force. Nous attendons leur réponse".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le Grand Conseil vote 5 millions pour le futur musée de la BD

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Le Grand Conseil genevois soutient la création du futur musée de la bande dessinée, qui devrait ouvrir ses portes au Grand-Saconnex fin 2027. Il a adopté jeudi soir un crédit d'investissement de 5 millions de francs (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Grand Conseil genevois soutient la création du futur musée de la bande dessinée qui devrait ouvrir ses portes au Grand Saconnex fin 2027. Par 60 oui, 23 non et 4 abstentions, il a adopté jeudi soir un crédit d'investissement de 5 millions de francs.

La bande dessinée a été inventée à Genève par Rodolphe Töpffer au 19e siècle, a rappelé Jacques Blondin, rapporteur de majorité. "Avec Zep, Tom Tirabosco ou encore Valentine Pasche, le canton est un véritable vivier d'auteurs. Ce musée fera de Genève une capitale de la BD, après Bruxelles et Angoulême (F)", a plaidé le député du Centre.

Le futur musée doit voir le jour à la Villa Sarasin, propriété de la commune du Grand-Saconnex, pour un coût évalué à 11,85 millions de francs. A côté des 5 millions du canton, la Ville du Grand-Saconnex investira un million. S'y ajouteront 5,8 millions de francs de privés.

Absence d'arbitrages

La question du coût d'exploitation du futur musée, estimé à 1,5 million par an, a suscité un bémol en commission, a relevé M. Blondin. Le canton s'est engagé à couvrir la moitié durant les premières années, mais le musée devra ensuite trouver le moyen de prendre en charge une part plus importante de ses coûts par les recettes de la billetterie, de la boutique ou encore de la restauration, a-t-il indiqué.

Le PLR a refusé le crédit d'investissement cantonal. En cause, l'absence de véritables arbitrages du Conseil d'Etat dans le domaine culturel. "Comment financer ces projets avec de l'argent que l'on n'a pas ou qu'on aura moins?" a lancé Jacques Béné.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Oscars: "Emilia Perez" en tête avec 13 nominations

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"Emilia Perez" devient le film non anglophone le plus nommé de tous les temps (archives). (© KEYSTONE/EPA/SASHENKA GUTIERREZ)

"Emilia Perez" de Jacques Audiard a récolté jeudi 13 nominations aux Oscars. Il devient ainsi le film non anglophone le plus nommé de tous les temps.

Cette odyssée musicale sur la transition de genre d'un narcotrafiquant mexicain devance ainsi "Tigres et Dragons" (2000) et "Roma" (2018), qui détenaient précédemment ce record avec 10 nominations.

Tourné en anglais, "Emilia Pérez" oscille entre le genre policier et la comédie musicale, avec des chorégraphies signées par le Bruxellois Damien Jalet.

Coproduit par "Les Films du Fleuve", société de production des frères Dardenne, le film raconte l'histoire d'un narcotrafiquant mexicain repenti qui décide de changer de sexe. Incarné par l'actrice espagnole transgenre Karla Sofia Gascón, le personnage principal partage l'affiche avec une distribution latino-espagnole, dont fait notamment partie Selena Gomez.

Avec ces nominations aux Oscars, "Emilia Pérez" continue son beau parcours amorcé lors du Festival de Cannes, où il avait été doublement primé et s'était vu décerner le Prix du jury ainsi qu'un Prix d'interprétation féminine commun pour l'ensemble de ses actrices principales. Plus récemment, le film avait également dominé les Golden Globes en remportant quatre trophées, dont celui de la meilleure comédie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Neuchâtel: douze projets d'envergure en quatre ans

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Le Conseil d'Etat a fait le bilan de son programme de législature (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Conseil d'Etat neuchâtelois a dressé un bilan positif de sa législature 2021-2025. Le gouvernement a mis en avant la concrétisation de douze projets d'envergure pour se positionner comme un canton "innovant et attractif".

"Le développement durable dans ses dimensions sociale, économique et environnementale était le fil conducteur de ses quatre ans. Nous avons voulu faire évoluer les politiques publiques pour répondre aux besoins des citoyens d'aujourd'hui et avec la responsabilité de ne pas prétériter la génération future", a déclaré jeudi Florence Nater, présidente du Conseil d'Etat.

Le programme de législature du Conseil d'Etat s'articulait autour de 53 objectifs stratégiques avec quatre ambitions (innovation et digitalisation, attractivité, cohésion, institutions et finances publiques). Le gouvernement a mis en avant la concrétisation de douze projets emblématiques, dont Chaux-de-Fonds Capitale culturelle suisse 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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