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Décès d'Arno, figure belge de la scène rock

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Vêtu du même costume noir depuis des lustres, Arno se démarquait par son franc-parler, bousculant parfois la syntaxe française avec son accent flamand, pour décrire la complexité des émotions humaines (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le chanteur belge Arno est décédé samedi, a annoncé son agent Filip De Groote. Il luttait contre un cancer du pancréas depuis la fin 2019. Il aurait eu 73 ans dans un mois.

L'artiste, icône nationale dans son pays et parfois comparé à Alain Bashung ou Tom Waits, avait annoncé en février 2020 souffrir d'un cancer du pancréas.

"Putain, putain c'était vachement bien. Il va nous manquer à tous, mais il sera toujours là grâce à la musique qui l'a fait tenir jusqu'au bout", a écrit son agent belge Filip De Groote.

Né à Ostende

Né le 21 mai 1949 à Ostende, ville côtière flamande à laquelle il est resté très attaché et qu'il évoque dans ses chansons, Arno Hintjens avait débuté au sein du groupe TC Matic dans les années 80, avec la chanson "Putain, putain" ("C'est vachement bien, nous sommes quand même tous des Européens"), reprise récemment en duo avec un autre Belge, Stromae.

C'est en solo qu'il s'était ensuite révélé à un plus large public, grâce à des chansons comme "Les yeux de ma mère".

"C'est un immense chanteur et poète, le monument national belge. Et un monument d'Europe avec 'Putain, Putain...' Il part au moment où on a le plus besoin d'Europe", a réagi auprès de l'AFP Boris Vedel, directeur du festival du Printemps de Bourges.

"Âme européenne"

Le 21 février dernier, dans son habituel costume noir de scène, Arno avait été reçu au palais royal de Bruxelles par le roi Philippe, qui l'avait qualifié d'"icône de la scène belge".

Le chanteur, qui assurait "n'avoir pas de frontières dans la tête", "incarnait une certaine belgitude, l'âme européenne et bien sûr tant de poésie", a abondé la ministre wallonne Céline Tellier. "Rust zacht (repose en paix) Arno. C'était magnifique!", a réagi le Premier ministre belge Alexander De Croo en bilingue.

Ostende "en deuil" a salué "une légende vivante", "l'un de ses principaux ambassadeurs" et précisé que les cendres de l'artiste seront dispersées en mer du Nord au large de sa ville natale.

A Bruxelles, dont il était citoyen d'honneur, "nous ne verrons plus sa silhouette dans le quartier Sainte-Catherine. Putain putain, il nous manque déjà", s'est désolé le maire Philippe Close, tandis que ses titres résonnaient samedi soir sur la Grand-Place.

Retour sur scène

Arno avait annoncé sa maladie en pleine promotion d'un album ("Santeboutique", sorti en septembre 2019). Il avait dû interrompre sa tournée pour subir une opération. La pandémie a ensuite contrarié la reprise des spectacles, même s'il a pu enregistrer un nouvel album ("Vivre", avec le pianiste français Sofiane Pamart, sorti fin mai 2021).

Il était finalement remonté sur scène en février 2022, programmant une demi-douzaine de dates à Bruxelles et à Ostende pour une tournée baptisée "Vivre", ces cinq lettres éclairant en rouge une scène plongée dans le noir.

Durant ses derniers shows, l'artiste, assis devant un micro, visage amaigri, faisait régulièrement allusion à son état de santé et évoquait ses excès passés avec des titres comme "Lady Alcohol".

Après un morceau dans lequel il sifflotait accompagné au piano, il avait ironisé sur ses hésitations: "Désolé pour le sifflement, ça marche plus comme avant, c'est comme mon zizi", déclenchant les rires de l'assistance.

Père de plusieurs garçons mais discret sur sa vie privée, Arno a souvent évoqué sa mère, décédée prématurément. Récemment, après avoir chanté "Les Yeux de ma mère", un de ses titres-phares, il avait confié au public qu'il allait bientôt aller la rejoindre "là-haut".

Dernière date annulée

Le chanteur avait dû annuler la dernière date de cette mini-tournée, le 15 mars à l'Ancienne Belgique (AB), salle rock mythique de Bruxelles. "Dans l'état où je suis, le passé n'existe plus, seule compte la vérité", confiait Arno le 23 mars lors d'un ultime entretien à France Inter.

"La musique me sauve encore en préservant mon état d'esprit", ajoutait-il, assurant qu'il se préparait à interpréter un titre avec... Mireille Mathieu, réorchestration d'une chanson de celle-ci, "Paloma Adieu".

Mireille Mathieu enregistrait justement samedi sa partie dans un studio du sud de la France. "J'ai appris la terrible nouvelle à la fin de la séance, son départ me touche au plus profond de moi", a-t-elle indiqué à l'AFP.

"Son désir presque testamentaire était d'enregistrer un duo avec moi. Il y a deux semaines à Bruxelles, il a enregistré sa voix avec beaucoup de courage. Arno était un véritable poète, avec une façon bien particulière de se raconter à travers ses chansons", a-t-elle poursuivi.

"J'ai eu une vie merveilleuse", avait également observé Arno sur France Inter. "J'ai voyagé partout dans le monde grâce à la musique, j'ai joui de la vie. Je prends ce bonheur avec moi. Merci la vie!".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Maison d'Ailleurs voyage vers tous les "Horizons" possibles

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A la Maison d'Ailleurs à Yverdon, pour sa première exposition, son nouveau directeur Frédéric Jaccaud propose d'explorer tous les "Horizons" possibles (archives). (© Keystone/VALENTIN FLAURAUD)

La Maison d'Ailleurs à Yverdon-les-Bains (VD) a présenté mercredi sa première exposition de l'ère post-Atallah. Sous la nouvelle direction artistique de Frédéric Jaccaud, le musée de la science-fiction et des utopies accueille "Horizons", un voyage contemplatif explorant des univers réels ou fantasmés, entre réflexion et onirisme. A voir dès samedi et jusqu'au 16 novembre prochain.

Première exposition et première conférence de presse pour Frédéric Jaccaud qui a repris les rênes de la Maison d'Ailleurs le 1er septembre dernier, après le départ abrupt du directeur emblématique Marc Atallah en début 2024 après douze années passées à la tête du musée. Cela dit, le "nouveau capitaine" connaît le musée par coeur, puisqu'il y est entré il y a 20 ans déjà avant d'en devenir le conservateur en 2009.

"Je me sens très bien et je suis très heureux de présenter cette première exposition avec tout mon équipage avec lequel j'ai très bien travaillé", a glissé M. Jaccaud. Il a dit ne pas avoir l'impression de "tourner une page" par rapport à son prédécesseur, mais de "tenir le cap d'un navire qui existe depuis près de 50 ans et qui continuera d'exister" après son passage.

Cinq étapes, cinq voyages

Les "Horizons" se démultiplient à travers un parcours en cinq étapes pour cinq salles: ceux de l'altérité, du numérique, de l'urbanité, des lointains et de l'exotisme. Le visiteur est invité à déambuler dans des univers où se croisent des visions passéistes et futuristes, réalistes ou fantasmés voire insaisissables. Des extraits de textes littéraires se mêlent aux images.

Le public découvrira à la fois des illustrations psychédéliques du rock progressif des années 1970 (pochettes vinyles), des publicités aux visions d'un urbanisme futuriste des années 1930 à 1950, des images XXL hyperréalistes du numérique (tirées d'écrans), des imprimés de "pulps magazine" (histoires courtes de science-fiction, polar et western) et enfin des gravures des récits de Jules Verne.

Au total, c'est une centaine d'oeuvres issues pour l'essentiel des fonds du musée lui-même qui sont à explorer comme des ouvertures, des tentations vers l'extérieur, vers "la lumière et la liberté", selon les mots du directeur. "Nous voulions offrir un regard nouveau sur notre relation au monde et à notre réalité, avec de vastes et multiples paysages imaginaires", résume-t-il.

Création d'un nouveau label

L'exposition s'accompagne d'une foison d'activités, d'événements, de soirées et de conférences concoctés par l'équipe de la médiation culturelle. Ces "Rendez-vous d'Ailleurs 2025" veulent toucher tous les publics (adultes, enfants et famille).

Au rang des nouveautés, la Maison d'Ailleurs lance cette année le label "Capsules 72", soit "des événements variés et inattendus qui métamorphosent le musée le temps d'un week-end". INKvasion, la convention de tatouage annuelle, incarne par exemple cette volonté de décloisonner l'art et la culture en créant des ponts multidisciplinaires.

Pour rappel, la Maison d'Ailleurs, est en situation financière délicate. Parmi les mesures urgentes prises récemment, un crédit extraordinaire de 200'000 francs a été engagé par la Ville pour rembourser une ligne de crédit et éponger des dettes. La cité thermale compte aussi relever sa subvention annuelle à partir de 2027, la faisant passer de 610'000 francs à 660'000 francs.

Le budget 2025 avoisine les 800'000 francs. Il doit être financé à hauteur de 80% par la subvention communale, contre environ 50% ces dernières années.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Quatre artistes lausannoises bénéficient de nouvelles subventions

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La chanteuse et compositrice néo-soul Nnavy fait partie des musiciennes lausannoises qui bénéficieront des nouvelles subventions triennales (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Quatre musiciennes lausannoises vont bénéficier de nouvelles subventions, pouvant s'élever jusqu'à 30'000 francs par an, octroyées dans le cadre du renforcement de la politique de soutien à la création musicale de la Ville. Le soutien portera sur trois ans, de 2025 à 2027.

"Ces conventions visent à stimuler la vitalité musicale, à accompagner des démarches artistiques sur le moyen terme ainsi qu'à encourager la recherche et la création dans les domaines des musiques actuelles, contemporaines et classiques", précise la Ville de Lausanne dans un communiqué publié mardi.

Les artistes retenues ont été sélectionnées sur candidature, sur recommandation d'une commission d'experts du milieu de la musique. Il s'agit de la chanteuse et compositrice néo-soul Nnavy, de la violoniste et chanteuse Yilian Cañizares, de la rappeuse Nathalie Froehlich et de l'artiste folk pop Billie Bird.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Ai Weiwei ne "s'attendait pas à un incident si surprenant"

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C'est la première fois que l'artiste Ai Weiwei vit un tel incident en Suisse, a-t-il indiqué dans la presse mercredi. (© KEYSTONE/EPA EFE/J.CASARES)

Le célèbre artiste et dissident chinois Ai Weiwei dit ne pas s'être attendu "à un incident si surprenant" au lendemain de son refoulement à l'aéroport de Zurich. "C'est la première fois que l'on me refuse l'entrée en Suisse", dit-il mercredi dans Le Temps.

L'artiste, qui ne disposait pas des documents requis selon la police zurichoise, n'a pas pu entrer en Suisse mardi. Il s'est donc retrouvé forcé à passer la nuit sur un banc à l'aéroport de Zurich.

M. Weiwei, qui s'est déjà rendu à de nombreuses reprises en Suisse, dit ne pas comprendre la situation. Il rappelle qu'il est résident permanent au Portugal. "En tant que pays de l'espace Schengen, la Suisse devrait reconnaître les documents validés par tout autre Etat membre de l'espace Schengen", indique-t-il.

Son visa pour le Portugal a techniquement expiré, précise l'artiste. "Cependant, en raison d'un arriéré de plus de 400'000 dossiers d'immigration en cours, le gouvernement portugais a prolongé la validité des visas actuels jusqu'au 30 juin 2025", explique-t-il.

Ai Weiwei avait prévu de rendre visite à "un très bon ami", Uli Sigg, l'ancien ambassadeur de Suisse en Chine lors de son passage avorté sur le sol helvétique.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Salman Rushdie témoigne au procès de son assaillant présumé

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L'auteur des "Versets sataniques" Salman Rushdie a commencé mardi à témoigner lors du procès aux Etats-Unis de son assaillant présumé (archives). (© KEYSTONE/AP/Ebrahim Noroozi)

L'auteur des "Versets sataniques" Salman Rushdie a commencé mardi à témoigner lors du procès dans le nord des Etats-Unis de son assaillant. Il a raconté avoir "hurlé" de douleur lorsque son agresseur lui a asséné un coup de couteau à l'oeil, dont il a perdu l'usage.

Le procès de Hadi Matar, un Américano-libanais qui a grandi aux Etats-Unis et qui est accusé d'avoir tenté de le tuer à l'été 2022, s'est ouvert lundi à Mayville, dans l'Etat de New York, près de la frontière avec le Canada.

L'auteur américano-britannique a commencé à témoigner mardi. Après avoir prêté serment, l'écrivain, qui porte une paire de lunettes dont un verre est teinté, a raconté devant les jurés son agression au couteau.

La veille, l'accusation avait décrit comment Hadi Matar avait fait irruption pour larder Salman Rushdie de coups de couteaux en pleine conférence sur la protection de la liberté des écrivains, devant environ un millier de personnes.

Hadi Matar "a plongé son couteau avec force, efficacité et rapidité", avait décrit le procureur Jason Schmidt. "Il a frappé la tête, le cou, l'abdomen et le haut de la cuisse". Grièvement blessé sur tout le corps, hospitalisé pendant des semaines, l'écrivain avait perdu l'usage de son oeil droit.

Lundi, l'accusé était entré dans le tribunal en lançant les mots "Palestine libre".

Le procès doit durer environ deux semaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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