Rejoignez-nous

Genève

Le personnel de santé, des EMS et de cuisine davantage infecté

Publié

,

le

Le personnel de santé a été particulièrement touché par le Covid-19, avec un taux de 12,1% pour le personnel des foyers pour personnes âgées, de 11,1% pour les infirmiers et de 10,1% dans les pharmacies, selon cette étude (Archives © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les professions de la santé ainsi que le personnel des EMS, de ménage et de cuisine ont été plus touchés par le Covid-19 que la moyenne générale. C'est ce que montre une étude de suivi menée dans le canton de Genève après la première vague.

Selon cette recherche publiée dans la revue Nature Communications, la prévalence d’anticorps anti-SARS-CoV-2 montre que le taux d’infection parmi les travailleurs des secteurs considérés comme "essentiels" n’a globalement pas été supérieur au taux de la population générale. Il y a toutefois des différences importantes entre secteurs d'activité.

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), en partenariat avec l’EPFL, Hirslanden, l’Hôpital de La Tour et la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève ont testé 10'513 personnes pour la présence d’anticorps entre le 18 mai et le 18 septembre 2020. Elles faisaient toutes partie des secteurs dont l’activité s’est poursuivie de façon inchangée durant la première vague et présentaient donc un risque plus élevé d'entrer en contact avec la maladie.

Les sujets se répartissent sur 32 professions et 16 secteurs d’activité tels que la santé, les transports, les EMS, l’alimentaire, entre autres. Au total, 1026 tests ont révélé la présence d’anticorps au SARS-CoV-2, soit un taux d’infection de 9,8% seulement, légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population en âge de travailler (7,9%) à la même époque.

Pas plus à risque que les autres

À l'exception des secteurs de la santé, des foyers pour personnes âgées et du personnel de cuisine (notamment en foyers de retraite), les résultats suggèrent que les travailleurs des secteurs n’ayant pas été confinés durant la première vague de Covid-19 n’ont pas couru un plus grand risque de contracter le SARS-CoV-2 que la population globale en âge de travailler, qui elle a été soumise au semi-confinement.

Les données détaillées soulignent toutefois de fortes variations entre les professions. Elles confirment que le personnel de santé a été particulièrement touché, avec un taux de 12,1% pour le personnel des foyers pour personnes âgées, de 11,1% pour les infirmiers et de 10,1% dans les pharmacies.

Cette tendance confirme les observations de nombreuses autres études dans le monde, notamment espagnoles, suédoises et du Royaume-Uni. Elle s’explique notamment par des soins proches prolongés et en face à face, avec des patients potentiellement atteints de la maladie.

Le personnel de ménage (12,1%) et de cuisine (10,1%), particulièrement celui des foyers pour personnes âgées, figure également parmi les secteurs plus fortement infectés. Cela tend à souligner la difficulté de respecter les mesures barrières dans ces secteurs d’activité.

A l’opposé, les secteurs des médias (4%), des organisations internationales (5,7%), de l’éducation de la petite enfance (5,8%) et de la construction (6%) sont plus épargnés.

Hétérogénéité au sein des métiers

L’étude fait également apparaître une très grande hétérogénéité au sein d’un même secteur et d’un même métier. A titre d’exemple, la séroprévalence au sein des EMS oscille entre 0 à 30% selon les établissements.

"La grande variabilité des taux d’infection au sein des secteurs révèle la différence de rigueur dans l’application des gestes barrières entre les entreprises et leurs employés, mais aussi confirme des caractéristiques connues de ce virus, qui se propage en clusters", indique Silvia Stringhini, épidémiologue responsable aux HUG et première auteure de l’étude, citée mardi dans un communiqué des institutions participantes.

Ces résultats renforcent le bien-fondé de vacciner en priorité le personnel de santé des hôpitaux et foyers pour personnes âgées. Elle ouvre aussi des pistes sur la nécessité de considérer d’autres professions comme le personnel de cuisine.

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

Piétonnisation de la rue de Carouge: échec du référendum du MCG

Publié

le

La Ville de Genève veut fermer la rue de Carouge à la circulation entre le rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, ici à l'image, en supprimant la voie de circulation et une centaine de places de stationnement (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le référendum lancé par le MCG contre un crédit complémentaire de 3,7 millions de francs pour des aménagements liés à la piétonnisation de la rue de Carouge en Ville de Genève n'a pas abouti. Le parti a récolté 2500 signatures, alors que 3200 étaient nécessaires.

"Il y a eu peu de mobilisation, nous étions un peu seuls", a déclaré jeudi à Keystone-ATS Daniel Sormanni, conseiller municipal MCG. L'élu regrette l'échec de ce référendum, mais il "continuera le combat en disant que ces aménagements ne vont pas".

Pour le MCG, la piétonnisation de la rue de Carouge "risque de bouleverser irrémédiablement le mode de vie, l'économie locale et l'accessibilité de la ville". Le parti craint pour la survie des commerces locaux de l'artère, tant au niveau des livraisons que de la clientèle.

La Ville de Genève veut fermer la rue de Carouge à la circulation automobile entre le rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, en supprimant la voie de circulation et une centaine de places de stationnement. A la place, une piste cyclable sera créée et les voies du tram seront mises aux normes. Elargis, les trottoirs accueilleront une soixantaine d'arbres.

Pour ce faire, un crédit de 8,1 millions avait été voté en juin 2021. Le crédit complémentaire de 3,7 millions concerne les aménagements dans les rues adjacentes, où des accès et des places de livraisons pour les commerces seront aménagés. Le montant avait été accepté par tous les partis au Conseil municipal, à l'exception du MCG et de l'UDC.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Comptes 2023: un excédent de 200 millions pour la Ville de Genève

Publié

le

La Ville de Genève a annoncé jeudi un excédent de 200 millions à ses comptes 2023 (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'excédent de revenus dans les comptes 2023 de la Ville de Genève se monte à près de 200 millions de francs. Ce résultat est dû à des revenus fiscaux extraordinaires, provenant principalement des personnes morales.

Les comptes 2023 bouclent un solde positif de 198,2 millions sur un budget de près de 1,3 milliard. Le déficit de 23 millions initialement prévu dans le budget 2023 a été ainsi plus que largement absorbé, écrit la Ville de Genève jeudi dans un communiqué.

Les revenus nets provenant de l'impôt sur les personnes physiques de montent à 665,6 millions (+50,2 millions). La part de l'impôt sur les personnes morales, plus fluctuant en raison de la volatilité des marchés, atteint elle 313 millions (+121,3 millions, dont 75,6 millions de correctifs liés aux années antérieures).

La Ville précise que le budget est établi comme à l'accoutumée sur la base des seules données disponibles, à savoir les prévisions fournies par l'administration fiscale cantonale.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

La Genève internationale s'active pour de meilleurs politiciens

Publié

le

Des dizaines d'acteurs politiques émergents viendront chaque année à Genève pour être encadrés (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les campagnes électorales dans de nombreux pays montrent une méfiance envers les dirigeants politiques et un décalage avec les citoyens. Quatre organisations, dont trois de la Genève internationale, ont lancé une coalition pour de meilleurs responsables politiques.

Cette initiative pour "l'excellence dans le leadership politique" (LEiP) regroupe le Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP) la Fondation Kofi Annan et NexusVesting. Mais également la "Fondation apolitique", établie à Londres.

Dès mai, une vingtaine de jeunes acteurs politiques émergents du monde entier, dont une Suissesse, viendront à Genève pour être encadrés, ont affirmé jeudi à Keystone-ATS ces différentes entités. L'objectif est aussi d'investir dans la recherche sur le leadership politique face aux défis du 21e siècle, comme c'est déjà le cas pour le secteur privé.

"En comparaison avec d'autres branches, peu est fait pour identifier, préparer, soutenir et évaluer les responsables politiques", affirme le responsable du GCSP en charge du dispositif, Peter Cunningham. Alors que les discours sont de plus en plus "toxiques" sur la politique, selon lui, des campagnes publiques tenteront également de rapprocher dirigeants politiques et citoyens.

Une semaine du leadership politique sera elle organisée chaque année à Genève. Des sondages seront menés auprès de citoyens dans différents pays. Un dialogue sera porté avec des partis pour considérer "leurs défis, leurs besoins et leurs attentes".

"Le leadership politique aujourd'hui est dur. Peut-être plus dur que jamais", fait remarquer la directrice exécutive de la Fondation Kofi Annan, Corinne Momal-Vanian. Face aux questions auxquelles ils doivent répondre, les dirigeants doivent être armés de valeurs et d'outils. "Nous devons les soutenir. C'est ce que cette initiative souhaite faire", dit la directrice exécutive.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Swiss4 veut obtenir une licence bancaire

Publié

le

L'établissement financier genevois Swiss4 compte effectuer d'ici deux ans les démarches auprès de la Finma, le régulateur financier helvétique, pour obtenir une licence bancaire qui lui permettra d'offrir de nouveaux services à ses clients (illustration). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'établissement financier genevois Swiss4 compte effectuer d'ici deux ans les démarches auprès du régulateur financier helvétique pour obtenir une licence bancaire. Cette dernière permettra à la société d'offrir de nouveaux services à ses clients.

Swiss4 prévoit de faire une demande de licence bancaire "dès que nous aurons atteint certains seuils, notamment en termes de dépôts et de volume d'activités", a indiqué mercredi Zhina Asmaei, directrice générale et cofondatrice de Swiss4. L'entreprise souhaite d'abord atteindre "une taille et une stabilité suffisantes avant de franchir cette étape importante", a-t-elle souligné.

L'établissement, qui détient déjà une licence fintech de l'Autorité de surveillance des marchés financiers, devra notamment réunir au moins 10 millions de francs en fonds propres avant de franchir cette étape supplémentaire. Fondé en 2020 dans la Cité de Calvin, il pourra ensuite accepter plus de dépôts de la clientèle et étendre ses services. Il a récemment lancé une application de services financiers.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Bélier

Des nouveautés majeures vous attendent. Cela vous donnera l'opportunité de vous engager davantage dans la carrière que vous avez choisie.

Les Sujets à la Une

X