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Genève

L'immunité de Pierre Maudet est levée

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Le Grand Conseil genevois a décidé jeudi soir, à huis clos et à bulletins secrets, de lever l'immunité de Pierre Maudet. Ce vote permet au Ministère public de poursuivre le conseiller d'Etat pour avoir accepté un avantage lors de son voyage à Abu Dha (©KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Ministère public genevois va pouvoir poursuivre Pierre Maudet pour acceptation d'un avantage lors de son voyage à Abu Dhabi, en 2015. Le Grand Conseil genevois a levé jeudi soir, lors d'une séance à huis clos, l'immunité du conseiller d'Etat.

Cette décision est inédite à Genève pour un conseiller d'Etat en fonction. Tous les partis veulent que la lumière soit faite sur cette affaire qui secoue la République. La commission législative du Parlement avait préavisé favorablement la demande du Ministère public, rendue publique le 30 août.

Pierre Maudet lui-même demandait cette levée. Il pourra désormais avoir accès au dossier de la justice. Son avocat, Grégoire Mangeat, a déjà indiqué que le conseiller d'Etat souhaite pouvoir collaborer pleinement à l'établissement de l'entier des faits et qu'il demande à être entendu rapidement. Le magistrat a admis publiquement n'avoir pas dit toute la vérité.

Départements réorganisés

Depuis, le gouvernement a revu à deux reprises son organisation. Pierre Maudet a perdu provisoirement plusieurs tâches, dont la présidence, la police et l'aéroport. Ses collègues déplorent le fait qu'il leur a donné plusieurs fois des informations erronées et qu'il a violé les règles du Conseil d'Etat en matière de procédure protocolaire et de non-acceptation de cadeaux.

Jeudi soir, le Parlement a accepté en urgence et à l'unanimité la réorganisation des départements. Malgré le tumulte que provoque cette affaire au bout du lac Léman, le débat a eu lieu dans le calme. Au nom du Conseil d'Etat, Mauro Poggia a rappelé que cette mesure vise à "s'assurer qu'il n'y a aucune ingérence, même soupçonnée, du Département de la sécurité sur les acteurs de la procédure en cours."

Le Grand Conseil, à l'exception du PLR et du PDC, a aussi adopté une résolution d'Ensemble à Gauche demandant que M. Maudet soit précisément dessaisi de la police et de l'aéroport. Intitulé "Une enquête au-dessus de tout soupçon", ce texte a été étudié par la commission de contrôle de gestion. Or, le rapport qui en émane ne respecte pas la confidentialité des travaux, ont protesté les députés.

"Actes graves"

Deux d'entre eux ont profité du débat pour critiquer Pierre Maudet. Yvan Rochat a fait part de l'irritation des Verts de voir le Parlement se prononcer à nouveau sur cette affaire. Il est revenu sur la gravité des actes commis par le magistrat, "surtout l'élaboration et la mise en oeuvre d'un mensonge" délivré aux institutions et à la population, invitant le PLR à "cesser le déni".

Au nom d'Ensemble à Gauche, Jean Batou a déploré le fait que Pierre Maudet est encore membre du collège gouvernemental. "Nous reviendrons à la charge pour qu'il quitte le Conseil d'Etat", a-t-il promis. En début de séance, la majorité des députés avait refusé d'ajouter à l'ordre du jour une résolution dans ce sens.

Le principal intéressé n'était pas présent à la séance parlementaire de jeudi. Il participait à une réunion, à Zoug, de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police, qu'il préside depuis le mois d'avril. La conférence doit communiquer vendredi sur un éventuel remplacement de la présidence, au vu de la procédure judiciaire en cours.

 

(KEYSTONE-ATS / PHOTO : SALVATORE DI NOLFI)

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Culture

Le Musée Ariana à Genève donne la parole à ses donateurs

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Dans sa nouvelle exposition, le Musée Ariana s'intéresse à ses donateurs et mécènes (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, la nouvelle exposition du Musée Ariana "Faire don, une affaire de c½ur ou de raison ?" donne la parole à ses mécènes. Dès vendredi et jusqu'au 2 mars 2025, douze propositions mettent en lumière histoires et récits de donations qui représentent la majorité de ses collections.

Au fil des décennies, plus de 1000 donateurs ont façonné les collections du Musée suisse de la céramique et du verre à Genève. Les trois quarts de ses ½uvres sont issus de dons, de legs ou d’aide à l’acquisition.

A commencer par celles du fondateur du musée, Gustave Revilliod (1817-1890), qui lui a légué plus de 4700 oeuvres en céramique, verre et vitrail. Des contemporains de Revilliod – hommes de science, conservateurs de musée, marchands, artistes ou autres - nourriront également ce groupe originel.

Dédié à la céramique dès 1934, le Musée Ariana accueillera progressivement toutes les collections publiques de ce domaine, à l’exception des pièces archéologiques. Il s'enrichira en qualité et quantité grâce au mécénat, aux sociétés d'amis, aux dons de céramistes, d'artistes, aux héritages ou collections.

Nouvelle acquisition

Tous ces dons permettent de raconter, d’exposer et de valoriser les histoires infinies des techniques, des formes, des décors et de leurs usages. Le public peut également se régaler d'anecdotes quant à la vie des objets et de leurs propriétaires.

Le Musée Ariana invite par ailleurs ses visiteurs à participer à l’achat d’une nouvelle oeuvre. L'institution souhaite acquérir une sculpture monumentale du céramiste Torbjørn Kvasbø. Les "mécènes" seront invités à une rencontre avec cet artiste norvégien qui jouit d’une renommée internationale depuis plusieurs décennies.

www.musee-ariana.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Banque CIC (Suisse) a enregistré un meilleur bénéfice annuel

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La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes, dont Genève. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes du pays.

Le produit d'exploitation s'est rétracté de 2,6% à 185,6 millions, malgré "une hausse notable du résultat brut des opérations d'intérêt" de presque 28% à 149 millions, selon l'établissement bâlois, a annoncé l'établissement bancaire jeudi. Le résultat des opérations de commissions et des prestations de services s'est établi à 43,4 millions (+1,9%).

Les prêts hypothécaires ont crû de 2,5% à 7,3 milliards de francs, tandis que les créances à la clientèle sont en hausse de 0,9% à 2,5 milliards. Les fonds propres totaux ont augmenté de 3,5% à 849 millions et le ratio de fonds propres globaux s'est établi à 14,6%. Le total du bilan a reculé de 2,4% à 12,7 milliards.

La Banque CIC (Suisse) emploie 450 personnes dans neuf villes du pays. En Suisse romande, elle est présente à Genève, Fribourg Lausanne, Neuchâtel et Sion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

SeaCleaners présente son nouveau bateau de dépollution à Genève

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L'association SeaCleaners a présenté son nouveau bateau Mobula 8.2 dans la rade genevoise. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'association SeaCleaners a présenté jeudi à Genève le nouveau modèle de son bateau de dépollution polyvalent. Construit en Bretagne, ce Mobula 8.2, qui va être envoyé en Malaisie, peut nettoyer une surface de 15'000 m2 par heure.

"Le bateau doit son nom à la raie Mobula qui filtre l'eau pour se nourrir", explique Antoine Iché, coordinateur projet aux opérations chez SeaCleaners. Une fois la bouche ouverte à l'avant du bateau, deux bras concentrateurs ratissent sur une largeur de 4 mètres, aspirant les déchets flottant jusqu'à 40 cm de profondeur.

Une vieille bouée qui dérive le long de la Plage des Eaux-Vives est ainsi engloutie pour cette première sortie de démonstration du Mobula 8.2 hors Bretagne. Les déchets finissent dans un panier au milieu du bateau. Cette nasse est ensuite levée et vidée sur place pour un premier tri. Jusqu'à 2,3 tonnes de déchets peuvent être stockés sur le bateau.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Les baux associatifs augmentent le risque de favoritisme

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A Genève, la Cour des comptes a examiné la conformité dans l'attribution des logements de trois immeubles d'une fondation de droit public et gérés par des associations, un héritage des squats des années 1990 (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, la Cour des comptes estime que les baux associatifs augmentent le risque de favoritisme dans l'attribution de logements subventionnés. Examinant le cas de trois immeubles d'une fondation de droit public, elle constate un manque de transparence quant à la situation des habitants.

La Cour des comptes a été informée par un citoyen d'un potentiel dysfonctionnement dans le processus d'attribution des logements subventionnés HBM de trois immeubles de la Fondation Camille Martin, a-t-elle indiqué jeudi lors de la publication de son audit de conformité. Deux d'entre eux sont situés à la rue de Montbrillant et le troisième, à la rue de Lausanne.

Dans la continuité des squats des années 1990, ces immeubles sont gérés par des associations, mais aucun bail n'a été signé avec la fondation, faute d'avoir trouvé un accord. Leur contrat est tacite du fait du paiement du loyer. De fait, les habitants des 53 logements ne sont pas des locataires directs de la fondation, mais des sous-locataires des associations.

Contrôles lacunaires

Cette situation nuit au contrôle légal des conditions HBM par l'office cantonal du logement. Jusqu'en octobre 2023, la plupart des sous-locataires n'avaient pas rempli le formulaire ad hoc. Or sept d'entre eux sont en situation de sous-occupation et cinq autres ne sont pas soumis à une surtaxe malgré leurs revenus. Seul l'office peut agir auprès d'eux, la fondation n'ayant aucun pouvoir.

La Cour des comptes constate encore que les associations ne respectent pas le processus d'attribution HBM, car elles n'ont pas accès à la base de données regroupant les demandeurs de logements subventionnés et ne peuvent pas exiger des éléments permettant de déterminer le revenu des candidats. Le risque de cooptation est grand.

Si le Département du territoire, auquel est rattaché l'office du logement, accepte de s'assurer que l'attribution des logements est conforme, il veut laisser les associations décider qui habite dans les immeubles. Invoquant l'héritage des squats, il refuse de mettre fin au bail associatif, comme le recommande la cour, et admet un contrôle imparfait de l'occupation des logements.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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