International
Drones: l'Ukraine salue les sanctions, Moscou dénonce la "pression"
Kiev a salué jeudi la réponse "rapide" de l'Union européenne afin de sanctionner Téhéran pour l'utilisation de ses drones par l'armée russe. Moscou a dénoncé quant à elle "la pression" mise sur l'Iran par Washington et Bruxelles.
"Je salue l'action rapide de l'UE, à la suite de mon appel lundi, pour imposer des sanctions à l'Iran pour avoir aidé la Russie à tuer des Ukrainiens et à endommager nos infrastructures énergétiques", s'est félicité sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.
"Tout ce qui se fait actuellement est subordonné à un seul objectif: (mettre) la pression sur ce pays. Et Washington mobilise pour cela les pays de l'Otan et de l'UE pour appuyer sa position, c'est évident", a fustigé de son côté la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d'une conférence de presse.
Elle a qualifié de "conclusions infondées" et "d'hypothèses farfelues que le Royaume-Uni et la France tentent de construire" les accusations selon lesquelles la Russie utiliserait des drones iraniens pour son offensive en Ukraine.
Les Etats membres de l'UE se sont mis d'accord jeudi sur des sanctions visant notamment la compagnie iranienne Shahed Aviation Industries, liée aux puissants Gardiens de la Révolution, et trois responsables militaires, dont le général Mohammed Hossein Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes. Dans la foulée, Londres a pris les mêmes sanctions.
M. Zelensky a affirmé mercredi que son armée avait détruit 233 de ces drones en un mois.
Démenti
"Nous pouvons confirmer que des soldats russes basés en Crimée ont piloté des drones iraniens, les utilisant pour mener des frappes en Ukraine, y compris sur Kiev ces jours derniers", a déclaré pour sa part le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine, John Kirby.
"Nous estimons que des militaires iraniens ont été sur le terrain en Crimée et ont aidé la Russie dans ces opérations", a-t-il ajouté. "Je n'ai pas le nombre d'Iraniens qui se trouvent en Crimée", a-t-il précisé, laissant entendre qu'ils se trouvent toujours sur le terrain aux côtés des forces russes.
L'Iran a démenti les informations selon lesquelles la République islamique prévoyait d'envoyer des missiles à la Russie pour servir dans sa guerre contre l'Ukraine. Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a réagi jeudi sur Twitter, jugeant "sans fondement" ces allégations.
"Lors d'une conversation téléphonique avec [le chef de la diplomatie européenne] Josep Borrell, je lui ai rappelé que notre politique (...) est de nous opposer à la guerre et à son escalade en Ukraine", a assuré le ministre iranien. "L'allégation selon laquelle nous enverrions des missiles iraniens à la Russie pour les utiliser contre l'Ukraine est sans fondement".
Consommation électrique limitée
Après plusieurs frappes russes ces derniers jours qui ont fortement endommagé les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, notamment avec l'utilisation de drones, l'Ukraine a limité jeudi la consommation en électricité de sa population et ses entreprises, notamment à Kiev, à l'approche de l'hiver.
Dans plusieurs autres régions, les autorités locales ont également appelé les habitants à réduire drastiquement leur consommation en électricité, alors que la Russie a détruit 30% des centrales électriques ukrainiennes en une semaine, selon les chiffres fournis par le président Volodymyr Zelensky mardi. Des restrictions ont été notamment prises dans les régions de Lviv et Tchernivtsi par les compagnies de distribution d'électricité, sans qu'elles ne s'appliquent toutefois "aux infrastructures essentielles de la région".
Dans ce contexte, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans une intervention devant le Conseil de l'Union européenne, a estimé jeudi que la Russie transformait le réseau électrique de son pays en "champ de bataille" dans des attaques qui provoquent "une nouvelle vague de migration d'Ukrainiens vers les pays de l'UE".
Offensive depuis le Bélarus
Par ailleurs, l'armée ukrainienne s'est dite jeudi inquiète de la "menace croissante" d'une nouvelle offensive russe depuis le Bélarus, son voisin au nord, dont le territoire a servi de base arrière aux forces russes pour leur invasion de l'Ukraine fin février.
Oleksiï Gromov, un responsable de l'état-major militaire ukrainien, estime que "cette fois, l'offensive pourrait être (lancée) à l'ouest de la frontière bélarusse pour couper les principales voies d'approvisionnement en armes et équipements militaires" étrangers qui arrivent par l'Ouest de l'Ukraine, notamment via la Pologne.
Les services de renseignement bélarusses (KGB) dénoncent de leur côté "une augmentation des activités de renseignement depuis le territoire ukrainien, des tentatives quotidiennes de violer l'espace aérien du Bélarus".
Evacuations de Kherson
Dans le sud de l'Ukraine, l'administration russe de la région de Kherson a assuré que les évacuations de civils avaient débuté, avec jeudi 15'000 personnes déjà évacuées de ce territoire annexé par Moscou. Elle prévoit d'en déplacer "50'000 à 60'000" en quelques jours sur l'autre rive du Dniepr.
La ville de Kherson, occupée depuis le printemps, va être évacuée face à l'avancée des troupes ukrainiennes, a dit le chef des autorités municipales prorusses Vladimir Saldo, promettant que les soldats russes allaient résister "jusqu'à la mort". Le général Sergueï Sourovikine, récemment nommé chef des opérations russes en Ukraine, avait reconnu mardi que la situation y était "très difficile".
Mais pour le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Oleksiy Danilov, on assiste plutôt à "la préparation de la déportation massive de la population ukrainienne" vers la Russie "afin de modifier la composition ethnique des territoires occupés".
Le président russe Vladimir Poutine a visité jeudi un terrain d'entraînement pour soldats mobilisés dans la région de Riazan, au sud-est de Moscou, selon des images diffusées à la télévision russe. C'est la première fois depuis l'annonce de la mobilisation partielle de centaines de milliers de réservistes le 21 septembre dernier que le dirigeant russe observait sur le terrain des exercices d'entraînement de ces civils appelés à appuyer l'offensive russe en Ukraine.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
L'ancien président péruvien Alberto Fujimori libéré de prison
L'ancien président péruvien Alberto Fujimori (1990-2000), 85 ans, a été libéré mercredi de prison où il purgeait depuis 2009 une peine de 25 ans pour crimes contre l'humanité. C'est ce qu'ont constaté des journalistes de l'AFP.
M. Fujimori, vêtu d'une veste noire et portant un masque sur le visage, a quitté à 18h29 locales (00h29 en Suisse) la prison de Barbadillo, à l'est de Lima, à bord d'une camionnette grise qui a fendu lentement la foule de ses soutiens venus l'accueillir.
Sa fille Keiko, trois fois candidate malheureuse au second tour de la présidentielle, et son fils Kenji, homme d'affaires, qui avaient maintes fois réclamé la libération de leur père, se trouvaient à ses côtés. "Nos coeurs débordent de joie. Parce que cet homme a été injustement emprisonné", a déclaré à l'AFP Nikita, venu devant la prison.
Appel à "s'abstenir"
La Cour constitutionnelle avait ordonné mardi la libération "immédiate" de l'ancien président controversé qui souffre de manière récurrente de problèmes respiratoires et neurologiques, dont des paralysies faciales. L'ancien homme fort du Pérou avait été jugé coupable de la mort de 25 personnes dans deux massacres perpétrés par un commando de l'armée dans le cadre de ce qui avait été appelé la guerre contre le terrorisme (1980-2000) des guérillas d'extrême gauche.
La Cour interaméricaine des droits de l'Homme a réclamé mercredi en vain au Pérou de "s'abstenir d'exécuter" la décision de la Cour constitutionnelle "jusqu'à ce que la Cour interaméricaine des droits de l'Homme dispose de tous les éléments nécessaires pour analyser si cette décision respecte les conditions" de ses précédents arrêts, selon une résolution de l'instance publiée sur son site internet.
Mais le gouvernement de Dina Boluarte a autorisé sa libération. L'Association péruvienne pour les droits humains (APRODEH) a condamné cette décision, estimant qu'il s'agit d'un pied de nez à la Cour interaméricaine.
Grâce rétablie
L'ordonnance de la Cour constitutionnelle, qui ne peut pas faire l'objet d'un appel, rétablit la grâce accordée à M. Fujimori en 2017 et qui avait été révoquée deux ans plus tard par la Cour suprême.
La juridiction avait déjà ordonné en mars 2022 la libération de M. Fujimori mais la Cour interaméricaine des droits de l'Homme avait demandé à l'Etat de "s'abstenir d'exécuter" cette décision et le pays, alors dirigé par le président de gauche Pedro Castillo, s'était cette fois-ci conformé à la décision.
Alberto Fujimori a gouverné le Pérou d'une main de fer mais, face à une opposition croissante, il s'était enfui en novembre 2000 au Japon, d'où sa famille est originaire. C'est par fax qu'il avait annoncé alors renoncer à son mandat. Extradé ensuite du Chili en 2007, il avait été condamné et emprisonné deux ans plus tard.
Malgré la demande de "pardon" formulée en 2017 pour les actes commis par son gouvernement, Alberto Fujimori a divisé les Péruviens comme peu d'hommes politiques l'ont fait dans l'histoire du pays andin de 32 millions d'habitants. Pour certains, celui que l'on surnomme "El Chino" (le Chinois) est l'homme qui a dopé l'essor économique du pays par ses politiques ultra-libérales, et combattu avec succès les guérillas du Sentier lumineux (maoïste) et du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (guévariste).
D'autres se souviennent surtout des scandales de corruption et de ses méthodes autoritaires, qui l'ont conduit derrière les barreaux pour avoir commandité deux massacres perpétrés par un escadron de la mort en 1991-1992, dans le cadre de la lutte contre le Sentier lumineux.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
L'aide financière à l'Ukraine ne "peut plus attendre" (Biden)
Le déblocage de financements pour soutenir l'Ukraine ne "peut plus attendre", a averti mercredi le président Joe Biden en s'adressant aux élus du Congrès américain. Démocrates et républicains n'arrivaient pas à s'accorder sur une nouvelle enveloppe pour Kiev.
L'échec d'un vote sur des fonds supplémentaires serait "le plus beau cadeau" offert au président russe Vladimir Poutine, a ajouté M. Biden, en affirmant que le maître du Kremlin, s'il parvenait à s'emparer de l'Ukraine, "ne s'arrêtera(it) pas là".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Le chef de l'ONU met en garde contre un "effondrement total" à Gaza
Le secrétaire général de l'ONU a mis en garde mercredi contre un "effondrement total de l'ordre public bientôt" à Gaza, pilonnée par Israël, dans une lettre inédite au Conseil de sécurité insistant pour un cessez-le-feu humanitaire.
"Avec les bombardements constants des forces armées israéliennes, et en l'absence d'abris ou du minimum pour survivre, je m'attends à un effondrement total de l'ordre public bientôt en raison des conditions désespérées, ce qui rendrait impossible une aide humanitaire même limitée", écrit Antonio Guterres en invoquant pour la première fois depuis son arrivée à la tête des Nations unies en 2017 l'article 99 de la Charte qui lui permet d'"attirer l'attention du Conseil" sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Poutine en Arabie saoudite pour parler pétrole et conflit
Le président russe Vladimir Poutine est arrivé mercredi en Arabie saoudite en provenance des Emirats arabes unis, dernière étape d'une visite éclair dans le Golfe axée sur le pétrole et le conflit israélo-palestinien.
Le dirigeant russe, que les Occidentaux cherchent à isoler depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, s'est un temps fait plus rare à l'étranger en réservant ses déplacements à ses plus proches alliés, mais il effectue un retour sur la scène internationale.
Cette fois, il fait le choix de rendre visite à des partenaires économiques jugés importants. Et chez qui le président, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour la "déportation" d'enfants ukrainiens, ne risque pas l'arrestation, les deux pays n'ayant pas ratifié le traité fondateur de cette institution.
M. Poutine a atterri en soirée à Ryad, selon des images de la télévision russe, afin de rencontrer Mohammed ben Salmane, le prince héritier et homme fort de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut.
Les deux dirigeants doivent discuter investissements, mais aussi de "leur coopération dans le secteur de l'énergie", garante d'une "situation stable et prévisible" sur le marché international, estime le Kremlin.
La Russie est le troisième producteur mondial de brut.
Le conflit entre Israël et le Hamas palestinien sera aussi à l'ordre du jour, notamment les "façons de promouvoir la désescalade", d'après Moscou.
Avec les honneurs
Pour ce voyage diplomatique d'une journée, Vladimir Poutine s'était d'abord arrêté aux Emirats. Reçu dans l'imposant palais présidentiel d'Abou Dhabi, il s'est entretenu avec son homologue, Mohammed ben Zayed al-Nahyane.
Il a eu droit à un accueil avec les honneurs: des dizaines de soldats en armes l'attendaient au palais, tandis qu'une patrouille aérienne a traversé le ciel en diffusant des fumigènes aux couleurs du drapeau russe et que des coups de canon étaient tirés à proximité, selon des images diffusées par le Kremlin.
"Grâce à votre position, nos relations ont atteint un niveau sans précédent", a souligné M. Poutine, au début de la rencontre.
Le président russe a assuré que les Emirats étaient "le principal partenaire commercial de la Russie dans le monde arabe", évoquant des "projets dans le secteur du gaz et du pétrole".
Il a également affirmé vouloir évoquer la situation "dans les zones chaudes", citant le conflit israélo-palestinien mais aussi "la crise en Ukraine".
Avant ce voyage, la présidence russe avait indiqué que les dirigeants parleraient de la réduction de la production de pétrole dans le cadre de l'Opep+, une alliance de pays exportateurs de pétrole et de partenaires, dont la Russie est membre.
Vladimir Poutine ne s'est en revanche pas rendu à la COP28, qui se tient à Dubaï.
- "Assurance" -
Le président russe, traité en paria par les Occidentaux, était absent des dernières grandes rencontres internationales: le sommet du G20 en Inde en septembre et celui des BRICS en Afrique du Sud en août.
Officiellement, M. Poutine dit éviter ces réunions pour ne pas "causer de problème" aux organisateurs. Reste que le mandat d'arrêt de la CPI entrave ses déplacements, car il pourrait théoriquement être arrêté s'il se rend dans un pays membre.
Vladimir Poutine privilégiait ces derniers temps des déplacements en terres très amicales.
Assurance
En octobre, il avait été reçu en Chine par son homologue, Xi Jinping, en marge du forum des Nouvelles routes de la soie. Quelques jours auparavant, il s'était rendu au Kirghizstan pour son premier voyage à l'étranger depuis le mandat d'arrêt émis par la CPI.
Mais le président russe voit un contexte international plus favorable à ses intérêts.
La contre-offensive ukrainienne, très attendue, s'est fracassée cet été contre les défenses russes. Quant au soutien jusqu'alors inconditionnel des Occidentaux à Kiev, il montre des signes d'effritement, à la faveur des divisions politiques, comme l'espérait le Kremlin.
"Poutine parle certainement avec plus d'assurance que jamais depuis le début de la guerre" en Ukraine, constate Nigel Gould-Davies, chargé de recherches à l'International Institute for Strategic Studies.
A l'intérieur de la Russie, les revenus pétroliers se sont redressés, toute opposition au Kremlin a été méthodiquement muselée et Vladimir Poutine se prépare à lancer en mars la campagne pour sa réélection, qui ne fait guère de doute.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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