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International

A Venise deuil et polémique après un accident de bus meurtrier

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Une photo mise à disposition par les pompiers montre l'extraction du bus tôt mercredi matin. (© KEYSTONE/EPA/Vigili del Fuoco HANDOUT)

Venise a décrété mercredi un deuil de trois jours, sous le choc au lendemain de la chute du haut d'un pont d'un bus de tourisme, qui a fait 21 morts dont deux enfants. Cette tragédie relance la polémique sur l'état souvent déplorable des infrastructures en Italie.

Les circonstances précises de l'accident ne sont pas encore connues, mais si l'hypothèse privilégiée est celle d'un malaise du conducteur, le mauvais entretien du réseau routier dans la péninsule fait aussi une nouvelle fois débat, alors que le pays reste traumatisé par l'effondrement du pont routier de Gênes en 2018, qui avait fait 43 morts.

Outre un deuil de trois jours, le maire de Venise Luigi Brugnaro a ordonné que les drapeaux soient mis en berne sur les bâtiments officiels. Des livres de condoléances ont aussi été mis à la disposition des personnes souhaitant exprimer leur tristesse "pour l'immense tragédie ayant frappé la ville".

Rail de sécurité enfoncé

Le bus accidenté, qui assure habituellement des lignes urbaines régulières, avait été loué par une société privée pour transporter une quarantaine de touristes étrangers. Ils venaient de visiter le centre historique de la Sérénissime sur la lagune et retournaient dans leur camping sur la terre ferme, peu après 19h30.

Pour une raison encore indéterminée, le véhicule, qui circulait sur un pont, a enfoncé le rail de sécurité et a été précipité dans le vide, s'écrasant en contrebas près d'une voie ferrée entre Mestre et Marghera, deux localités faisant partie de la commune de Venise.

"Le bus s'est retourné. L'impact a été terrible", a expliqué le chef des pompiers vénitiens, Mauro Luongo.

Boubacar Touré, un ouvrier de 27 ans originaire de Gambie travaillant sur un chantier à côté du site de l'accident, a raconté à la presse avoir aidé les pompiers à sauver des passagers. "J'ai extrait trois ou quatre personnes parmi lesquelles une fillette, et aussi un chien. Le chauffeur était déjà mort", a-t-il témoigné.

Les batteries ont pris feu

Le bus, un modèle de marque chinoise E12 Yutong tout électrique, a été enlevé à l'aube. Le chef des pompiers a expliqué que "parmi les difficultés rencontrées figurait le fait que le bus était électrique et avait donc des batteries. Malheureusement, elles ont pris feu au moment de l'impact".

Un responsable des pompiers locaux interrogé mercredi par l'AFP sous couvert de l'anonymat a toutefois assuré que rien ne permettait d'affirmer que la présence de batteries électriques en feu avait ralenti les secours.

Identifications toujours en cours

Les enquêteurs cherchent toujours à identifier les victimes qui ne portaient pas sur elles de documents d'identité, notamment en effectuant des recoupements avec les registres du camping où elles séjournaient.

Le bilan encore provisoire est de 21 morts, dont un enfant d'un an et un adolescent, et 15 blessés, dont cinq dans un état grave, a confirmé à la mi-journée le préfet de Venise Michele di Bari lors d'une conférence de presse.

Parmi les morts identifiés "figurent 5 Ukrainiens, un Italien qui est le chauffeur, un Allemand", a-t-il précisé, ne confirmant pas la mort d'un Croate et d'un Français annoncée précédemment par le gouverneur de la région Vénétie Luca Zaia.

"Parmi les blessés, qui sont au nombre de 15, il y a quatre Ukrainiens, un Allemand, un Français, un Croate, deux Espagnols", a-t-il ajouté précisant que "quatre doivent encore être identifiés".

Kiev a de son côté fait état de quatre Ukrainiens tués et quatre blessés. Selon l'agence de presse autrichienne APA, un garçon de 13 ans et sa soeur de trois ans sont également blessés.

Pas de Suisses impliqués à ce stade

Interrogé par l'agence Keystone-ATS, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a indiqué mercredi n'avoir pas connaissance de victimes suisses à ce stade. Sa représentation à Milan est en contact avec les autorités italiennes compétentes.

"Les blessés sont tous jeunes (...) et tous étrangers. Leurs proches arrivent peu à peu à l'hôpital de leurs pays d'origine", a témoigné une urgentiste, Federica Stella, qui a participé aux secours.

Excès de vitesse a priori exclu

La principale hypothèse pour le moment est que le chauffeur du bus, un Italien de 40 ans, a été pris d'un malaise, selon les autorités locales.

Une vidéo prise d'une caméra du réseau public de télésurveillance semble écarter la piste d'un excès de vitesse, le bus roulant normalement avant de chuter.

Etat de la chaussée en cause

Pour Domenico Musicco, président de l'Association des victimes d'accidents de la route au travail, l'état de la chaussée est clairement en cause. "C'est une tragédie annoncée", a-t-il déclaré à l'AFP. "Ce rail est fait pour une route de campagne alors qu'ici on avait besoin d'équipements de nouvelle génération qui auraient pu empêcher le bus de tomber".

"L'entretien des routes italiennes est médiocre. On investit trop peu dans la sécurité routière. On estime à 30% le nombre d'accidents dû à cela", a-t-il rappelé. "Le rail ressemble à une simple balustrade", a renchéri le directeur de l'entreprise opérant le bus accidenté, Massimo Fiorese, cité par l'agence Ansa.

Meloni exprime ses condoléances

La Première ministre Giorgia Meloni a exprimé "ses profondes condoléances", tandis que le Sénat italien a observé mercredi une minute de silence à l'ouverture de ses travaux.

Se disant "profondément secoué" par ce tragique accident, le président de la Confédération Alain Berset a de son côté indiqué sur X (ex-Twitter) que ses pensées étaient avec "l'Italie, les proches et les amis des victimes".

Le plus grave accident de ce genre en Italie à ce jour s'était produit le 28 juillet 2013 lorsqu'un autocar transportant une cinquantaine de passagers italiens était tombé d'un viaduc près de Naples, faisant 40 morts.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / dpa

International

La version néerlandaise d'un livre sur la famille royale au pilon

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Meghan avait assuré en 2021 qu'un membre de la famille royale s'était demandé à quel point la peau de son futur bébé serait foncée (archives). (© KEYSTONE/AP/FRANK AUGSTEIN)

La version néerlandaise d'un nouveau livre sur la famille royale britannique a été retiré de la vente. Selon la presse, l'ouvrage révélait accidentellement qui, chez les "royals", s'était inquiété de la couleur de peau du futur bébé de Harry et Meghan.

La maison d'édition Xander a indiqué dans un communiqué qu'elle "retirait temporairement de la vente le livre Eindstrijd de Omid Scobie". "Une erreur est survenue dans la traduction néerlandaise et nous sommes en train de la corriger", a ajouté l'éditeur.

L'ouvrage est paru ce mardi en Grande-Bretagne et doit sortir en français vendredi sous le titre "Fin de règne". Selon la presse britannique, l'édition néerlandaise donne par erreur le nom de celui ou celle qui a suscité des accusations de racisme qui ont éloigné encore plus Harry et Meghan du reste de la famille.

En 2021, Meghan, dont la mère est noire et le père blanc, a assuré à la grande prêtresse américaine du talk show Oprah Winfrey qu'un membre de la famille royale s'était demandé à quel point la peau de son futur bébé serait foncée. Le prince Charles, aujourd'hui roi, avait démenti les rumeurs lui attribuant cette interrogation et son fils le prince William avait assuré que "la famille n'est vraiment pas raciste".

Harry lui-même avait dit voir la réflexion plus comme un signe de préjugé que de racisme. Mais cette affaire aurait fait l'effet d'une bombe chez les Windsor. Selon le Sunday Times, un accord est intervenu prévoyant notamment que Harry et Meghan n'évoquent plus le sujet, ni dans la série qui leur a été consacrée par Netflix l'an dernier si dans l'autobiographie du prince.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Près de deux tonnes d'ivoire d'éléphants détruites à Reims

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Près de 2 tonnes d'ivoire seront détruites (Photo prétexte). (© KEYSTONE/AP/SAKCHAI LALIT)

Des défenses d'éléphants, des bijoux, des statuettes réduits en cendres: 1,8 tonne d'ivoire, dont deux tiers d'objets remis par des particuliers, a été détruite mardi à Reims à l'initiative d'une ONG pour contribuer à endiguer le commerce d'ivoire fatal aux éléphants.

De la défense brute ou travaillée au jeu de mah-jong, de la sculpture phallique au bracelet, du couteau aux lunettes, ces 1800 kilos d'objets, équivalent à des défenses d'environ 180 éléphants, ont été broyés puis incinérés sous le contrôle d'un huissier.

Co-organisée par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), une ONG dont le siège français est à Reims, et par l'Office français de la biodiversité (OFB), cette destruction de grande ampleur vise à endiguer le commerce de l'ivoire et à alerter "sur un trafic responsable de la mort de milliers d'éléphants chaque année", selon un communiqué commun des deux organisations.

Elle "montre symboliquement que l'ivoire n'a de valeur que pour les éléphants", a souligné le directeur d'IFAW France, David Germain-Robin.

Il ne reste aujourd'hui que 400'000 éléphants en Afrique, soit un déclin de 70% par rapport aux années 1970, principalement dû au braconnage, tandis qu'en un siècle, les populations d'éléphants ont chuté de plus de 90%, pointe le communiqué.

"Objets magnifiques"

En 2015, l'IFAW a lancée la campagne "Je donne mon ivoire" pour inciter les particuliers à remettre leurs objets afin de les faire détruire. Une initiative couronnée de succès, de nombreux particuliers cherchant à se défaire de leur ivoire "par conviction éthique ou faute de pouvoir les vendre légalement", selon Mia Crnojevic-Cherrier, chargée de campagnes au sein de l'ONG.

Encore aujourd'hui, "des milliers d'éléphants sont braconnés chaque année" pour alimenter le commerce d'ivoire, assure-t-elle.

Selon un communiqué des Douanes, qui ont fourni 400 objets pour cette opération, "il est estimé qu'environ 8% de la population des pachydermes est tuée chaque année".

En 2022, les objets en ivoire saisis en France provenaient principalement du Sénégal, du Bénin et de la République Centrafricaine, indiquent les Douanes.

La quantité des objets collectés par l'IFAW montre l'importance de "pérenniser un système sécurisé de collecte et de destruction de l'ivoire, pris en charge par l'État", insistent l'OFB et l'IFAW.

Certaines pièces détruites sont "des objets magnifiques" dont la destruction peut "susciter l'incompréhension", a relevé Loïc Obled, directeur général délégué de l'OFB. Mais "dès lors que l'ivoire n'est pas légal, nous souhaitons le soustraire du marché, pour tarir ce marché".

"Organisations criminelles"

Selon l'IFAW, les musées français sont peu demandeurs de recevoir ce type d'objets car leurs collections en regorgent déjà.

Néanmoins, l'IFAW et l'OFB les ont fait évaluer par un expert indépendant pour vérifier que le stock ne comprenait pas d'objets de "haute importance, culturelle, artistique ou historique". Aucun n'entrait dans cette catégorie.

Réalisée au lendemain de la présentation par la première ministre de la "Stratégie nationale biodiversité", cette destruction doit contribuer à la réussite "de la transition écologique, que ce soit chez nous ou dans des pays plus lointains", a ajouté M. Obled.

"Estimé à plus de 20 milliards de dollars au niveau mondial, le commerce illégal d'espèces de faune et de flore sauvages protégées fait partie des trafics les plus lucratifs" et émane très souvent d'"organisations criminelles structurées", souligne la secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité Sarah El Haïry, dans le communiqué.

IFAW France s'est engagé à planter un arbre au Zimbabwe par kilo d'ivoire reçu, afin de contribuer à restaurer l'habitat des éléphants.

Au mois de septembre, une migration massive et très précoce d'éléphants et de buffles du plus grand parc national du Zimbabwe vers le Botswana avait été constatée, en raison du manque d'eau et de nourriture.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'Amérique rend hommage à l'ex-Première dame Rosalynn Carter

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Jimmy Carter a participé au dernier hommage à son épouse. (© KEYSTONE/AP/Andrew Harnik)

Jimmy Carter a assisté mardi à Atlanta à un dernier hommage à sa femme et ancienne première dame des Etats-Unis Rosalynn Carter, décédée il y a une semaine à l'âge de 96 ans. Le président Joe Biden était présent.

L'ancien président de 99 ans, traité en soins palliatifs depuis février, est arrivé dans l'église poussé dans un fauteuil roulant, le visage émacié, pour l'une de ses très rares apparitions publiques récente.

Il a été placé au premier rang au côté du président Biden, de l'ancien président Bill Clinton et des cinq premières dames américaines encore vivantes - Jill Biden, Laura Bush, Hillary Clinton, Michelle Obama et Melania Trump -, ainsi que des 11 petits-enfants et 14 arrière-petits-enfants de Rosalynn Carter.

Rosalynn Carter s'est distinguée tout au long de sa vie par son engagement pour la démocratie, les droits humains et les questions de santé.

Jimmy et Rosalynn Carter se sont mariés en 1946 et ont formé un couple inséparable autant dans la sphère publique que privée.

Rosalynn Carter s'est impliquée dans les campagnes et le parcours politique de son mari, jusqu'à participer "aux réunions de cabinet et aux principaux briefings" lorsqu'il était président entre 1977 et 1981, selon le site officiel de la Maison Blanche.

"Rosalynn a été ma partenaire sur un pied d'égalité dans tout ce que j'ai accompli", avait déclaré Jimmy Carter, prix Nobel de la Paix, après le décès de sa femme.

"Elle m'a donné des conseils avisés et m'a toujours encouragé. Tant que Rosalynn a été avec nous, je savais que quelqu'un m'aimait et me soutenait", avait ajouté l'ancien président démocrate, traité en soins palliatifs depuis février.

Des funérailles privées

Après son échec pour se faire réélire en 1980 face au Républicain Ronald Reagan, Jimmy Carter a été discrédité sur la scène nationale mais le couple a rebondi et a mis en place un réseau mondial d'activités caritatives, tout en menant un train de vie modeste.

Rosalynn Carter est décédée le 19 novembre, deux jours après être entrée en soins palliatifs, "en paix, avec sa famille à ses côtés", dans la maison du couple à Plains, dans l'Etat de Géorgie, avait précisé la fondation gérant l'image et l'héritage politique de Jimmy Carter, dans un communiqué.

Lundi, la population a pu se recueillir devant son cercueil, installé à la Bibliothèque présidentielle Carter d'Atlanta.

Le cortège a parcouru mardi les rues de la capitale de l'Etat de Géorgie, partant du Carter Presidential Center jusqu'à l'église où a lieu l'office, pour permettre au public de "saluer le cortège lors de son passage", avait fait savoir le Carter Center.

Les funérailles auront lieu mercredi dans un cadre plus intime dans le petit village de Plains, où le couple a vécu pendant des décennies, sous les yeux de l'ex-président le plus âgé de l'Histoire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Inondations au Kenya: le nombre de morts grimpe à 120

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Le bilan des victimes des inondations a presque doublé au Kenya, passant à plus de 120 morts, (© KEYSTONE/AP/Gideon Maundu)

Quelque 120 personnes sont mortes dans les inondations qui submergent de nombreuses régions du Kenya, a annoncé mardi un responsable du gouvernement. Un précédent bilan faisait état de 76 victimes.

Plus de 89'000 familles ont été déplacées et sont réfugiées dans 112 camps, a précisé dans un communiqué Raymond Omollo, un haut responsable du ministère de l'Intérieur.

Le Kenya, l'Ethiopie et la Somalie sont balayés depuis plusieurs semaines par des pluies torrentielles liées au phénomène météorologique El Nino, dans la foulée d'une des pires sécheresses enregistrées dans cette région de la Corne de l'Afrique depuis 40 ans.

Le président William Ruto a tenu lundi une réunion d'urgence de son gouvernement, et s'est engagé à débourser l'équivalent de millions d'euros pour venir en aide aux sinistrés.

Dans un communiqué diffusé après cette réunion de crise, la présidence kényane faisait état de 76 morts et plus de 35'000 familles déplacées.

"Les précipitations au-dessus de la normale, résultant d'El Nino, ont provoqué des inondations à grande échelle qui malheureusement ont entraîné des pertes de vie humaines, le déplacement de familles, l'apparition de foyers épidémiques, la destruction d'infrastructures et de biens...", détaillait la présidence kényane.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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