International
Au moins 70 morts dans une frappe contre une prison
La coalition dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen a nié samedi toute responsabilité dans une frappe contre une prison tenue par les rebelles Houthis qui a fait au moins 70 morts et une centaine de blessés, une attaque condamnée par l'ONU.
Depuis 2015, Ryad est à la tête d'une coalition militaire qui appuie les forces progouvernementales yéménites face aux Houthis proches de l'Iran. Les rebelles, qui contrôlent une large partie du nord du pays, ont accusé la coalition du bombardement.
La frappe menée vendredi contre une prison de Saada, fief des Houthis dans le Nord, a tué au moins 70 personnes et en a blessé 138, selon l'ONG Médecins sans frontières (MSF).
Ce bilan ne concerne qu'un seul hôpital de Saada, "deux autres établissements ayant accueilli de nombreux blessés". "Des recherches se poursuivent dans les décombres", a ajouté MSF.
"Désinformation"
Huit ONG, notamment Action contre la Faim, Oxfam et Save the Children, ont indiqué dans un communiqué commun que parmi les morts figureraient des migrants, dénonçant une "indifférence flagrante" pour la vie des civils.
La coalition, dont les Emirats arabes unis font partie, a nié avoir ciblé le centre de détention de Saada, accusant les Houthis de "désinformation".
Dans un communiqué, cité par l'agence de presse officielle saoudienne SPA, elle a dit avoir examiné les allégations rebelles, avant de conclure qu'elles étaient "fausses".
Les insurgés ont de leur côté diffusé une vidéo montrant des images présentées comme les conséquences de la frappe à Saada: bâtiments détruits, secouristes dégageant des corps et cadavres mutilés.
Les Etats-Unis ont appelé à la "désescalade". Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lui condamné "les frappes de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite" et réclamé "des enquêtes efficaces".
L'Iran a aussi condamné les frappes et averti que ces bombardements rendraient le processus de paix "plus difficile".
Crimes de guerre tous azimuts
En plus de sept ans de guerre, toutes les parties au conflit ont été accusées de "crimes de guerre" par des experts de l'ONU. Mise en cause pour de multiples "bavures", la coalition a reconnu des "erreurs" et accuse les rebelles d'utiliser les civils comme boucliers humains.
L'ONU tente en vain depuis plusieurs années de mettre fin à ce conflit dévastateur qui a fait, selon elle, 377'000 morts et poussé une population de 30 millions d'habitants au bord d'une famine à grande échelle.
Jeudi, la coalition a en revanche confirmé avoir ciblé la ville portuaire de Hodeida aux mains des Houthis, par où transite la majeure partie de l'aide internationale destinée au pays, confronté à l'une des pires crises humanitaires au monde.
Au moins trois enfants ont été tués alors qu'"ils jouaient apparemment sur un terrain de football", selon l'ONG Save the Children.
Internet toujours coupé
La coalition a déclaré avoir frappé à Hodeida une "plaque tournante de la piraterie et du crime organisé". Après le raid, l'internet a été coupé dans le pays et n'avait toujours pas été rétabli samedi soir.
L'organisation NetBlocks a parlé d'une coupure "à l'échelle nationale". "Il n'y a aucun signe de son rétablissement", a-t-elle déclaré à l'AFP.
En Arabie saoudite, les forces de défense anti-aériennes ont intercepté et détruit vendredi soir un missile tiré de Saada vers la région de Khamis Mushait (sud), qui abrite une grande base aérienne, d'après la coalition.
Les raids de la coalition se sont intensifiés ces derniers jours au Yémen après la revendication par les Houthis d'attaques qui ont fait trois morts à Abou Dhabi, capitale des Emirats. Le pays du Golfe avait averti qu'il riposterait.
Le 3 janvier, les Houthis, qui contrôlent de vastes pans du territoire yéménite, avaient détourné un navire battant pavillon des Emirats en mer Rouge, aggravant davantage les tensions alors que la coalition gagne du terrain dans des provinces disputées.
La coalition avait ensuite averti qu'elle bombarderait les ports d'Hodeida qui ont été, selon elle, militarisés par les rebelles et leurs partenaires iraniens.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Plusieurs migrants dont un enfant meurent dans la Manche
Plusieurs personnes migrantes, dont un jeune enfant, sont mortes dans la nuit de vendredi à samedi en tentant de gagner l'Angleterre, a-t-on appris samedi auprès de la préfecture du Pas-de-Calais et du parquet de Boulogne-sur-Mer.
"Plusieurs personnes migrantes ont de nouveau perdu la vie en essayant de rejoindre la Grande-Bretagne dans le cadre d'une traversée maritime de la Manche", a indiqué la préfecture dans un communiqué.
"Épouvantable drame qui doit tous nous faire prendre conscience de la tragédie qui se joue. Les passeurs ont le sang de ces personnes sur les mains et notre gouvernement intensifiera la lutte contre ces mafias qui s'enrichissent en organisant ces traversées de la mort", a écrit le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur le réseau social X.
Le ministre évoque un enfant "mort piétiné" et un bilan de "plusieurs morts".
Samedi matin, entre 08H00 et 09H00, une embarcation de migrants "surchargée" a demandé assistance au navire remorqueur Abeille Normandie, selon le récit à l'AFP de la préfecture maritime (Premar) de la Manche et de la mer du Nord.
Quatorze personnes qui se trouvaient à bord de ce canot ont été récupérées par le navire, parmi lesquelles une personne "mineure" décédée et une personne blessée, dont on ignore encore si elle est mineure, selon le premier bilan communiqué par la Premar. Cette personne blessée a été hélitreuillée vers l'hôpital de Boulogne.
Selon le parquet de Boulogne-sur-Mer, la personne trouvée décédée est "un très jeune enfant".
Pour Olivier Barbarin, maire du Portel, commune au large de laquelle le sauvetage s'est déroulé, l'enfant décédé est âgé d'environ quatre ans. Les migrants secourus ont débarqué sur le port de commerce du Portel, a constaté l'élu.
Le canot a poursuivi sa route
La Premar précise qu'il ne s'agit pas d'un naufrage, l'enfant décédé ayant été trouvé dans le canot, pas à l'eau.
Après la récupération des 14 personnes, les autres passagers du canot ont poursuivi leur route vers l'Angleterre, selon cette même source.
Depuis janvier, plus de 25'000 migrants sont arrivés sur les côtes britanniques après avoir traversé la Manche à bord d'embarcations de fortune, un chiffre en progression de 4% selon des chiffres du ministère britannique de l'Intérieur publiés le 23 septembre.
Une série de naufrages a fait de 2024 l'année la plus meurtrière depuis le début en 2018 du phénomène des traversées à bord de canots pneumatiques de fortune (appelés small boats), en réponse au verrouillage de plus en plus fort des accès au tunnel sous la Manche et au port de Calais.
Avant les événements de samedi, au moins 46 exilés étaient déjà décédés en 2024 lors de ces tentatives par la mer, contre 12 en 2023.
Lutte britannique
Elu en juillet, le gouvernement britannique du travailliste Keir Starmer a promis de s'attaquer à l'immigration illégale en augmentant le nombre d'expulsions de migrants et en luttant contre les passeurs.
Selon les autorités britanniques, les embarcations de fortune sont de plus en plus chargées, avec 52 passagers en moyenne contre seulement 13 en 2020.
Entre juin 2023 et juin 2024, 18% des personnes arrivées par ces bateaux étaient originaires d'Afghanistan, un chiffre en forte baisse, suivi de l'Iran (13%) et du Vietnam (10%).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
La sonde Hera va aller étudier un astéroïde dévié par la Nasa
Percuté par un vaisseau de la Nasa pour dévier sa trajectoire, l'astéroïde Dimorphos va être étudié au plus près par la sonde européenne Hera. Le lancement est prévu lundi, dans le but d'apprendre comment protéger l'humanité d'une éventuelle menace future.
Dans un scénario digne de Hollywood, le vaisseau de la mission Dart s'était délibérément écrasé en 2022 sur l'astéroïde Dimorphos, la "Lune" d'un astéroïde plus grand nommé Didymos. Cette mission-test inédite de "défense planétaire" devait voir s'il était possible de dévier sa trajectoire, au cas où un astéroïde menacerait un jour de frapper la Terre.
On estime qu'un objet d'un kilomètre - déclenchant une catastrophe globale comme l'extinction des dinosaures - s'écrase sur la Terre tous les 500'000 ans, et un astéroïde de 140 m - le seuil d'une catastrophe régionale - tous les 20'000 ans.
Parmi ces objets géocroiseurs -dont la plupart proviennent de la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter- quasiment tous ceux d'un kilomètre sont connus et aucun ne menace la Terre dans le siècle à venir. Aucune menace directe n'a non plus été recensée pour ceux de 140 m. Mais seulement 40% d'entre eux ont été identifiés.
Valider la technique
S'il s'agit donc d'un risque naturel "parmi les moins probables", on a "l'avantage de pouvoir mener des actions pour s'en protéger", a indiqué Patrick Michel, responsable scientifique de la mission Hera de l'Agence spatiale européenne (ESA).
Dimorphos, situé à quelque 11 millions de kilomètres de la Terre au moment de l'impact, mesurait environ 160 m de diamètre et ne représentait aucun danger pour notre planète. En le percutant, l'appareil de la Nasa -de la taille d'un gros réfrigérateur- est parvenu à le déplacer en réduisant son orbite de 33 minutes.
Mais on ne sait pas quels effets l'impact a eu sur le petit astéroïde, ni même quelle était sa structure interne avant celui-ci. Or si l'expérience Dart (Double Asteroid Redirection Test) a permis de démontrer la faisabilité de la technique, il faut en savoir plus pour la valider et être capable de déterminer quelle énergie serait nécessaire le cas échéant pour dévier effectivement un astéroïde menaçant.
Participation suisse
Les simulations numériques laissent penser que Dimorphos est un agglomérat de roches liées entre elles par la gravité, un corps ayant très peu de résistance dans lequel "on s'enfonce comme dans un sable sans cohésion", avance M. Michel. La conséquence, c'est que Dart aurait "complètement déformé" Dimorphos, ajoute-t-il.
Mais il y a "d'autres possibilités", les scientifiques ayant encore du mal à comprendre ces corps à la très faible gravité, "dont le comportement défie l'intuition", selon M. Michel. D'un coût de 363 millions d'euros et équipé de 12 instruments, Hera va embarquer avec lui deux nanosatellites, Juventas et Milani.
Le premier va essayer de se poser sur Dimorphos, une première sur un objet aussi petit. Il est équipé d'un radar basse fréquence et d'un gravimètre pour sonder la structure de l'astéroïde et mesurer son champ de gravité. Le deuxième étudiera la composition de Dimorphos à l'aide d'une caméra multispectrale et d'un détecteur de poussières.
Pour savoir si la mission Dart a fonctionné, "nous devons d'abord connaître la masse de Dimorphos", a indiqué à Keystone-ATS Martin Jutzi, de l'Université de Berne, qui participe à la mission avec également l'astrophysicienne Sabina Raducan.
Les scientifiques bernois ont développé un modèle simulant l'impact du vaisseau de la Nasa: selon leurs résultats publiés en février dernier, Dart a non seulement causé un cratère, mais entièrement déformé l'astéroïde. L'équipe de recherche compte sur les mesures de la mission Hera pour affiner ses conclusions.
Fenêtre de tir
La sonde doit normalement être lancée lundi dès 16h52 (heure suisse) depuis Cap Canaveral (Etats-Unis), dans la coiffe d'une fusée Falcon 9. Mais une anomalie récemment détectée sur le lanceur de SpaceX pourrait obliger à reporter ce lancement. L'ESA espère un feu vert des autorités américaines d'ici dimanche.
La fenêtre de tir court jusqu'au 27 octobre. Après un survol de Mars l'année prochaine, Hera arrivera près de Dimorphos en décembre 2026, pour une durée initiale de six mois.
Au terme de sa mission, les responsables d'Hera espèrent déjà offrir à la sonde une fin comparable à celle de son ancêtre Rosetta, qui avait exploré la comète Tchourioumov-Guérassimenko entre 2014 et 2016, en la posant délicatement sur Dimorphos ou Didymos avant qu'elle ne s'éteigne.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
Le bilan du typhon Krathon monte à quatre morts à Taïwan
Le bilan du typhon Krathon, qui a balayé jeudi le sud de l'île de Taïwan, s'est alourdi de deux nouveaux morts, portant à quatre le nombre de tués, ont annoncé samedi les autorités. L'ouragan a également fait 700 blessés.
Deux personnes portées disparues ont été retrouvées mortes samedi à New Taïpei (nord), a indiqué l'agence nationale des incendies, sans donner de détails.
A travers l'île, 20'000 foyers étaient toujours privés d'électricité samedi, principalement dans la ville côtière de Kaohsiung (sud-ouest). où le typhon a touché terre.
Dans la ville de New Taïpei, les fortes pluies ont provoqué des glissements de terrain et inondé les rues, bloquant temporairement des dizaines d'élèves dans leurs écoles, selon les autorités.
Soldats déployés
A Kaohsiung et dans la ville voisine de Pingtung, environ 1500 militaires ont été déployés afin de participer aux opérations de secours, selon le ministère de la défense, qui a précisé que 250 soldats avaient été mobilisés à New Taïpei et à Keelung pour aider à déblayer les routes.
L'île de Taïwan est habituée aux tempêtes tropicales, fréquentes entre juillet et octobre. Mais selon des experts, elles se forment de plus en plus près des côtes, gagnent plus rapidement en intensité et subsistent plus longtemps après avoir touché terre en raison du changement climatique.
Le typhon Gaemi, qui s'est abattu sur Taïwan en juillet, a été le plus puissant en huit ans. Il avait fait au moins dix morts, des centaines de blessés et provoqué des inondations de grande ampleur à Kaohsiung.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
X a réglé ses amendes sur un mauvais compte au Brésil
Le réseau social X (ex-Twitter) a réglé à la mauvaise entité ses amendes infligées par la cour suprême du Brésil. La somme doit d'abord être transférée sur le bon compte avant d'envisager une réactivation de la plateforme dans le pays, a indiqué vendredi la justice.
Dans un bref document, le juge de la cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes a écrit que X avait "présenté une demande [...] informant que les amendes qui lui ont été infligées avaient été payées dans leur intégralité".
Plus tard, le magistrat a bien fait état d'un dépôt de 28,6 millions de réaux (4,5 millions de francs) réalisé par X, soit la totalité du montant exigé, mais la somme ayant été versée sur un compte différent de celui indiqué par la justice, Alexandre de Moraes a ordonné à l'entité bénéficiaire de "procéder au transfert immédiat" de l'argent sur le bon compte, selon un rendu de sa décision.
Musk discret
Le 31 août, M. Moraes avait ordonné la suspension de l'ancien Twitter à ses quelque 22 millions d'usagers brésiliens, accusant la plateforme du milliardaire Elon Musk de ne pas avoir respecté des décisions judiciaires liées à la lutte contre la désinformation.
Le magistrat, aussi puissant que clivant au Brésil, est engagé dans un bras de fer avec Elon Musk depuis des mois, après avoir ordonné la suppression de comptes de partisans de l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro soupçonnés de désinformation.
Le milliardaire avait crié à la "censure" et taxé le magistrat de "dictateur", le comparant même à Voldemort, le méchant de la saga Harry Potter. Mais Elon Musk s'est fait plus discret sur le sujet ces derniers jours et X s'est montré disposé à remplir les exigences nécessaires pour que la suspension soit levée.
Le réseau social s'est engagé à "protéger la liberté d'expression dans les limites de la loi" et à respecter "la souveraineté des pays" où il opère, dans un message publié récemment sur son compte dédié aux relations avec les gouvernements.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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