Rejoignez-nous

International

Au Royaume-Uni, le service de santé public face à la plus importante grève de son histoire

Publié

,

le

Les infirmières seront à nouveau en grève mardi. Les kinésithérapeutes débrayeront jeudi. Et les ambulanciers seront de retour sur les piquets vendredi. Toute la semaine s'annonce donc difficile dans les hôpitaux. (© KEYSTONE/EPA/ISABEL INFANTES)

Le système de santé public britannique a connu lundi la plus importante journée de grève de son histoire. Infirmières et ambulanciers ont décidé de débrayer de concert pour réclamer des augmentations de salaires.

Comme l'avaient fait la semaine dernière enseignants, cheminots et gardes-frontières lors d'une journée de mobilisation sociale sans équivalent depuis une décennie au Royaume-Uni, le personnel du NHS, le service de santé public et gratuit, a rejoint les piquets de grève tôt lundi matin.

"Sous-effectif. Sous-évalué. Sous-payé", dénonce une pancarte brandie par deux infirmières de l'hôpital Saint-Thomas à Londres. "Les patients sont malades, nous sommes fatigués", lit-on sur une autre.

Urgences débordées

Opérations repoussées, urgences totalement débordées, attentes de plusieurs heures pour les ambulances... Le NHS, qui faisait il y a quelques années encore la fierté des Britanniques, traverse une profonde crise, affaibli par les politiques d'austérité en oeuvre depuis plus de 10 ans et les conséquences de la pandémie. Depuis sa création en 1948, il n'avait jamais été confronté à une grève d'une telle ampleur, avec des dizaines de milliers d'infirmières et d'ambulanciers arrêtant de travailler pour la première fois le même jour.

Ils réclament une augmentation de salaire alors que le Royaume-Uni, où l'inflation dépasse les 10%, fait face à une grave crise du coût de la vie. Mais ils se heurtent à un gouvernement conservateur qui refuse toute négociation face à ce mouvement soutenu par l'opinion.

Les infirmières seront à nouveau en grève mardi. Les kinésithérapeutes débrayeront jeudi. Et les ambulanciers seront de retour sur les piquets vendredi. Toute la semaine s'annonce donc difficile dans les hôpitaux.

L'organisation qui représente les hôpitaux, NHS Providers, a exhorté le public à utiliser les services d'urgence de manière "raisonnable" et prévenu que le service approchait d'un "point critique".

"Ça va être un véritable défi", selon Saffron Cordery, la directrice adjointe de NHS Providers. Elle a engagé le gouvernement à s'asseoir autour de la table avec les syndicats pour trouver un accord sur les salaires pour 2022/23 puis pour l'an prochain.

"Hausse vertigineuse des coûts"

"Le personnel du NHS a dû faire face à une hausse vertigineuse du coût de la vie et de l'inflation", a-t-elle dit sur la télévision Sky News.

Selon leur syndicat, le Royal College of Nursing (RCN), le salaire du personnel infirmier a baissé de près de 20% en dix ans en termes réels en raison du gel des budgets imposé au NHS depuis la crise financière de 2008.

Dans certains hôpitaux, des banques alimentaires ont été ouvertes pour le personnel.

Pour autant, le gouvernement de Rishi Sunak, qui a dit la semaine dernière ne pas avoir de "baguette magique", ne bouge pas.

Le ministre de la Santé Steve Barclay a répété craindre que des hausses de salaires n'aggravent l'inflation.

Et le mouvement de lundi a conduit à l'annulation de 80'000 rendez-vous et 11'000 opérations, a-t-il affirmé lors d'une visite dans un hôpital londonien.

Pour le chef de l'opposition, le travailliste Keir Starmer, cette grève est un "insigne de honte" pour le gouvernement après 13 ans de pouvoir conservateur.

"Si nous devons donner une augmentation de salaire aux infirmières, nous devrons aussi regarder du côté des enseignants, des ambulanciers", a plaidé la secrétaire d'Etat chargée de la Santé mentale Maria Caulfield.

Tache d'huile

Les enseignants étaient ainsi en grève le 1er février. Le mouvement touche également depuis des mois les cheminots, mais aussi la poste, la police aux frontières etc. Cela coûterait "des milliards de livres sterling", selon la ministre.

Le mouvement de grève des infirmières touche principalement l'Angleterre car des négociations sont en cours ailleurs.

"Le gouvernement a choisi de punir les infirmières d'Angleterre au lieu de se mettre autour de la table et de me parler de paie comme ils l'ont fait au Pays-de-Galles et en Ecosse", a dénoncé Pat Cullen, la secrétaire générale du RCN.

Du côté des ambulanciers, pour Sharon Graham, la cheffe de Unite union, "le vrai problème, c'est qu'à aucun moment ce gouvernement n'a abordé la question de fond qu'est la rémunération". Elle a prévenu d'un "cycle constant" de grèves si le gouvernement campe sur ses positions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

La Russie impose la fin de la surveillance des sanctions onusiennes

Publié

le

Dans son dernier rapport daté de début mars, le comité d'experts soulignait une nouvelle fois que la Corée du Nord continuait de "bafouer les sanctions du Conseil de sécurité", notamment en développant son programme nucléaire et en lançant des missiles balistiques. (Photo d'illustration) (© KEYSTONE/AP/AHN YOUNG-JOON)

La Russie a bloqué jeudi le renouvellement à l'ONU du mandat des experts surveillant l'application des sanctions contre la Corée du Nord. Un veto dénoncé par la majorité des membres du Conseil de sécurité inquiets du développement du programme nucléaire de Pyongyang.

La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité liées en particulier à son programme nucléaire, sanctions renforcées plusieurs fois en 2016 et 2017. Depuis 2019, la Russie et la Chine tentent en vain de convaincre le Conseil d'alléger ces sanctions qui n'ont pas de date de fin.

Dans ce contexte, la Russie a mis son veto jeudi à une résolution devant prolonger d'un an le comité d'experts chargé de surveiller ces sanctions, dont les rapports font référence en la matière.

"Le comité continue de concentrer son travail sur des questions sans intérêt qui ne sont pas à la mesure des problèmes auxquels fait face la péninsule", a commenté l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia. Il a plaidé à la place pour un renouvellement annuel des sanctions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Israël doit laisser entrer l'aide à Gaza, ordonne la CIJ

Publié

le

La plus haute juridiction de l'ONU avait déjà ordonné à Israël en janvier de prévenir tout éventuel acte de génocide et de permettre l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. (Archives) (© KEYSTONE/EPA ANP/SEM VAN DER WAL)

La Cour internationale de justice a ordonné jeudi à Israël d'assurer "une aide humanitaire de toute urgence" à Gaza. La plus haute juridiction de l'ONU a aussi affirmé que "la famine s'installe" dans le territoire palestinien.

"Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide", "veiller sans délai" à ce que soit assurée "sans restriction et à grande échelle, la fourniture par toutes les parties intéressées des services de base et de l'aide humanitaire requis de toute urgence" à Gaza, a déclaré la CIJ basée à La Haye.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Lufthansa: le personnel au sol obtient une large augmentation

Publié

le

Lufthansa et le syndicat Verdi ont annoncé être parvenus à un accord, écartant la menace de grèves pendant les vacances de Pâques (archives). (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

Le personnel au sol de la compagnie aérienne allemande Lufthansa a obtenu des augmentations de salaires de 12,5% en moyenne, a annoncé jeudi le groupe après un bras de fer de plusieurs mois avec les syndicats.

"L'accord tarifaire comprend des augmentations de salaire d'environ 12,5% en deux étapes", la première de 7% à partir de cette année, puis la deuxième, de plus de 5% en moyenne, a expliqué Lufthansa dans un communiqué.

Le personnel recevra également une prime de compensation de l'inflation de 3000 euros net en 2024.

Lufthansa et le syndicat Verdi avaient annoncé jeudi soir être parvenus à un accord, écartant la menace de grèves pendant les vacances de Pâques après plusieurs journées d'arrêt de travail depuis le début de l'année en Allemagne.

"Nous nous sommes battus avec acharnement pour obtenir ce compromis et nous pouvons maintenant être très satisfaits", a commenté Marvin Reschinsky, négociateur du syndicat Verdi.

"Nous avons obtenu des augmentations des salaires réels et nous compenserons ainsi la baisse de ces dernières années", a-t-il ajouté alors que l'inflation a battu des records en Allemagne, avec des hausses de prix jusqu'à 8% sur un an à l'automne 2022.

Le personnel au sol a cessé le travail à plusieurs reprises. Sa dernière grève, pendant deux jours début mars, a conduit la compagnie allemande à annuler jusqu'à 90% de ses vols.

Ce conflit social a coûté 100 millions d'euros à Lufthansa depuis le début de l'année, avait indiqué le groupe début mars.

Après l'échec d'une série de négociations directes sur les salaires, Lufthansa et Verdi sont entrés dans une procédure d'arbitrage cette semaine, ce qui a permis de trouver un compromis.

Le personnel de cabine de Lufthansa, également en grève début mars, n'est, lui, toujours pas parvenu à un accord salarial avec la direction.

Le secteur des transports a été agité par de nombreuses grèves sur les salaires en Allemagne depuis le début de l'année.

La compagnie ferroviaire Deutsche Bahn est parvenue lundi à un accord avec le syndicat GDL, qui permettra aux conducteurs de train d'obtenir une réduction progressive de leur temps de travail de 38 à 35 heures par semaine d'ici 2029.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

L'ex-président Jacob Zuma est exclu des prochaines élections

Publié

le

L'ancien président sud-africain Jacob Zuma s'adresse mercredi à des supporters du petit parti radical Umkhonto We Sizwe. M. Zuma avait créé la surprise en décembre en annonçant soutenir ce parti récemment créé. (© KEYSTONE/AP)

L'ancien président Jacob Zuma (2009-2018) est exclu des élections générales prévues en Afrique du Sud le 29 mai, a annoncé jeudi la commission électorale lors d'une conférence de presse.

"Dans le cas de l'ancien président Zuma, nous avons reçu une objection qui a été retenue", a déclaré le président de la commission Mosotho Moepya, sans préciser les raisons motivant l'exclusion qui peut encore faire l'objet d'un appel d'ici le 2 avril.

Les Sud-Africains sont appelés aux urnes dans deux mois pour renouveler un Parlement qui choisira ensuite le prochain président. Jacob Zuma, 81 ans, ancien pilier du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis trente ans, a créé la surprise en décembre en annonçant soutenir le petit parti radical Umkhonto We Sizwe (MK, lance de la nation en zoulou) récemment créé.

Cette annonce a porté un coup à l'ANC qui est en perte de vitesse après de multiples scandales de corruption et en raison d'un paysage socio-économique morose.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Lion

De nouvelles émergences se déploient à l’horizon de votre carrière, laissez-vous guider par ce courant positif qui va immanquablement vous enrichir.

Les Sujets à la Une

X