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International

Le candidat de gauche Gustavo Petro élu président de la Colombie

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Le sénateur Gustavo Petro, ex-guérillero reconverti à la social-démocratie et ancien maire de Bogota est le premier président de gauche de la Colombie (archives). (© KEYSTONE/EPA/Carlos Ortega)

L'opposant et sénateur Gustavo Petro est devenu dimanche le premier président de gauche de l'histoire de la Colombie. Il l'a emporté avec 50,49% des voix, contre 47,25% pour son adversaire Rodolfo Hernandez, selon les résultats portant sur 99,7% des bulletins.

Avec 11,2 millions de voix en sa faveur, M. Petro, 62 ans, devance de près de 700'000 voix l'homme d'affaires indépendant, qui s'était qualifié à la surprise générale lors du premier tour le 29 mai dernier en devançant le candidat de la droite, laquelle avait jusqu'ici toujours présidé le pays.

"Aujourd'hui est un jour de fête pour le peuple. Laissez-le célébrer la première victoire populaire", a célébré sur Twitter le sénateur de 62 ans, ex-guérillero et ancien maire de Bogota.

"Que tant de souffrances soient guéries par la joie qui inonde aujourd'hui le coeur de la patrie. Cette victoire pour Dieu et pour le peuple et son histoire. Aujourd'hui, c'est le jour des rues et des places", a-t-il encore lancé.

Une Noire à la vice-présidence

"La majorité des citoyens et des citoyennes ont choisi l'autre candidat [...] J'accepte le résultat tel qu'il est", a déclaré dans la foulée M. Hernandez sur Facebook. "Je souhaite au Dr Gustavo Petro qu'il sache comment diriger le pays et qu'il soit fidèle à son discours contre la corruption. Merci beaucoup à tous les Colombiens d'avoir accepté ma proposition, même si nous avons perdu", a-t-il conclu, le visage défait.

"J'ai appelé @PetroGustavo pour le féliciter en tant que président élu du peuple colombien", a également annoncé sur Twitter le président conservateur sortant, Ivan Duque. "Nous sommes convenus de nous rencontrer dans les prochains jours pour entamer une transition harmonieuse, institutionnelle et transparente", a ajouté M. Duque, qui ne pouvait pas se représenter.

Avec la victoire de M. Petro, une Noire accède pour la première fois à la vice-présidence du pays. La charismatique Francia Marquez, 40 ans, modeste villageoise devenue activiste écologiste, a joué un grand rôle dans la campagne comme colistière du candidat.

Désinformation et coups bas

L'annonce de ces résultats a provoqué la liesse dans la grande salle de spectacle du centre de Bogota où l'équipe de campagne de M. Petro a organisé, en musique et en spectacle, sa soirée électorale. "C'est le changement auquel tout le peuple colombien aspire depuis plus de cent ans", exultait Edgar Sarmiento, retraité de 72 ans.

Cette élection présidentielle a consacré la profonde soif de changement des Colombiens et balaie les élites conservatrices et libérales au pouvoir depuis deux siècles dans la quatrième puissance économique d'Amérique latine.

Les deux qualifiés du premier tour étaient arrivés en tête avec un discours de rupture et "anti-establishment". M. Petro (40%) portait un discours "progressiste" et social, en faveur "de la vie" et contre la pauvreté, tandis que M. Hernandez (28%) promettait d'en finir avec la corruption, un mal endémique du pays.

La lutte a été particulièrement âpre entre les deux hommes, avec une campagne faite d'accusations en tous genres, de désinformation et autres coups bas. Les derniers sondages publiés il y a une semaine donnaient les deux hommes à la quasi-égalité, alors que la droite traditionnelle, en pleine déroute, avait immédiatement appelé à voter en faveur du magnat de l'immobilier.

Félicitations de l'UE

Comme lors du premier tour, aucun incident majeur n'est venu perturber ce second tour, surveillé par une cohorte d'observateurs et missions internationales.

L'Union européenne (UE), qui avait une mission sur place, a félicité M. Petro par la voix de son haut représentant pour les affaires étrangères, Josep Borrell, pour son "élection comme prochain président de la Colombie".

L'hypothèse d'un résultat trop serré a inquiété ces derniers jours, alors que le camp Petro avait exprimé des doutes sur la fiabilité du processus électoral et du logiciel de comptage en particulier.

Cette élection se déroulait dans un contexte de crise profonde dans le pays, après la pandémie de Covid-19, une sévère récession, des manifestations antigouvernementales durement réprimées et une aggravation de la violence des groupes armés dans les campagnes.

Dans un pays divisé, tous les analystes insistent sur la tâche immense qui attend le nouveau président pour recomposer une société fracturée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Nouvelles tensions en Irlande du Nord lors d'un rassemblement

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Quinze personnes ont été arrêtées depuis lundi en Irlande du Nord. (© KEYSTONE/AP/Peter Morrison)

L'Irlande du Nord a connu une nouvelle soirée de tensions jeudi, pour le quatrième jour consécutif, cette fois dans une ville au sud-ouest de Belfast. Des manifestants s'y sont rassemblés sous des mots d'ordre anti-immigrés et se sont opposés aux forces de l'ordre.

Malgré la pluie battante, plusieurs centaines de personnes étaient présentes dans les rues de Portadown. Des heurts ont éclaté lorsque des manifestants ont jeté des objets sur la police antiémeute présente en nombre, qui a tenté de disperser la foule.

Jusqu'ici, les violences s'étaient surtout concentrées à Ballymena, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Belfast, où des ressortissants étrangers d'un quartier de la ville et leurs habitations ont été pris pour cible et où les heurts avec la police ont fait une quarantaine de blessés parmi les forces de l'ordre.

Jeudi, la police avait de nouveau appelé au calme et prévenu qu'elle serait ferme avec les émeutiers. Quinze personnes ont été arrêtées depuis lundi. Parmi elles, quatre ont été inculpées, dont trois jeunes hommes jeudi pour leur participation aux violences.

Habitations et commerces incendiés

Ces émeutes ont éclaté à la suite de l'inculpation de deux adolescents pour la tentative de viol d'une jeune fille à Ballymena. La police, qui a qualifié ces violences de "racistes", n'a pas communiqué sur l'origine des deux jeunes. Mais selon les médias britanniques, ils se sont exprimés par l'intermédiaire d'un interprète roumain lors de leur comparution lundi au tribunal.

Un troisième suspect a été "identifié", a annoncé jeudi le chef de la police nord-irlandaise. Il se trouve hors d'Irlande du Nord et la police oeuvre à son retour, a-t-il précisé.

Les émeutes ont visé un quartier de Ballymena où vit une importante population immigrée, notamment d'Europe de l'Est. Des habitations et des commerces ont été incendiés.

La police a expliqué avoir évacué des ressortissants étrangers qui se cachaient dans des greniers ou des penderies chez eux alors "qu'ils n'avaient rien fait de mal". "Ce ne sont pas des criminels. Ils apportent une contribution positive à la société et sont bien intégrés", a ajouté le chef de la police.

Des scènes "scandaleuses"

Redoutant des violences à Portadown jeudi, une organisation locale gérant des logements sociaux avait conseillé aux habitants de quitter les lieux. Un porte-parole du premier ministre Keir Starmer a condamné cette nouvelle flambée de violences, dénonçant des scènes "scandaleuses". La veille, il avait condamné des violences "insensées".

Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord Hilary Benn s'est dit "choqué" par les dégâts engendrés, à l'issue d'une visite à Ballymena jeudi matin.

Sur Clonavon road, où la plupart des émeutes ont eu lieu, peu de gens étaient disposés à parler. Dans les rues voisines, portes et fenêtres de plusieurs habitations portent les stigmates des violences. Et sur presque toutes les fenêtres, des drapeaux du Royaume-Uni, d'Angleterre ou d'Irlande du Nord.

Au-delà de Ballymena, des incidents ont aussi eu lieu mercredi soir à Carrickfergus et Newtownabbey, non loin de Belfast, ainsi qu'à Coleraine, dans le nord de la province britannique, où le trafic des trains et des bus a dû être interrompu. Des rassemblements ont eu lieu à Belfast, mais se sont déroulés "majoritairement dans le calme", selon la police.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le masque d'or de Toutankhamon rejoint le nouveau musée du Caire

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Le fameux masque d'or de Toutankhamon va déménager. Il reste au Caire, mais change seulement de musée. (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Après près d'un siècle exposés dans l'ancien Musée égyptien du Caire, le célèbre masque d'or de Toutankhamon et d'autres trésors emblématiques vont rejoindre le Grand Musée égyptien. Celui-ci doit ouvrir le 3 juillet près des pyramides de Guizeh.

Pendant encore quelques jours, les visiteurs peuvent admirer le masque funéraire en or mondialement connu du jeune pharaon avant qu'il ne rejoigne plus de 5000 objets lui ayant appartenu dans le nouveau musée, le GEM, un mégaprojet d'un milliard de dollars à l'ouest du Caire.

"Seuls 26 objets de la collection Toutankhamon, dont le masque d'or et deux cercueils, sont encore ici" dans le musée de la place Tahrir, a déclaré à l'AFP son directeur, Ali Abdel Halim.

"Tous devraient être déplacés bientôt", a-t-il ajouté, sans donner de date pour ce transfert.

Parmi les derniers objets figurent un cercueil en or, un cercueil doré, une dague en or, une boîte à cosmétiques, des cercueils miniatures, un diadème royal et des pectoraux.

Momie virtuelle

Les trésors de Toutankhamon, enregistrés au Musée égyptien en 1934, ont longtemps été ses joyaux de la couronne. Mais le bâtiment néoclassique, avec ses vitrines fanées et ses infrastructures vieillissantes, contraste désormais avec les installations high-tech du GEM.

Ce musée est censé devenir le plus grand au monde consacré à une seule civilisation, abritant plus de 100'000 objets, dont plus de la moitié seront exposés.

Dans une aile dédiée, la plupart des trésors de Toutankhamon seront présentés ensemble pour la première fois depuis que l'archéologue britannique Howard Carter a découvert la tombe intacte du pharaon en 1922.

Sa momie restera dans son lieu de repos d'origine, la Vallée des Rois à Louxor, car elle est "une partie vitale du site archéologique", ont déclaré des responsables égyptiens.

Une réplique virtuelle sera toutefois présentée au GEM.

Le musée de Tahrir, qui fut longtemps le coeur historique de l'égyptologie, avait déjà perdu, en 2021, 22 momies royales, dont Ramsès II et la reine Hatchepsout, qui ont été transférées lors d'une imposante procession vers le Musée National de la Civilisation Egyptienne dans le Vieux Caire.

Cependant, il abrite toujours environ 170'000 objets, selon son directeur, y compris des trésors de Youya et Touya, les ancêtres de Toutankhamon, et des objets de l'ancienne Tanis, tels que le masque funéraire en or du roi Aménémopé.

Au total, 32'000 objets ont déjà été déplacés des réserves et des salles d'exposition du Musée égyptien vers le GEM. Le directeur du musée a déclaré que l'espace laissé vacant par la collection de Toutankhamon serait rempli par une nouvelle exposition "à la hauteur de l'importance des trésors" du pharaon.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Débordements lors d'une manifestation pro-palestinienne à Zurich

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Une manifestation pro-palestinienne non autorisée à Zurich a conduit à des débordements jeudi soir. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Une manifestation pro-palestinienne non autorisée a donné lieu à des débordements jeudi soir en ville de Zurich. La police a fait usage de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de canons à eau contre les manifestants.

A la suite d'appels sur les réseaux sociaux, la police était mobilisée à la gare centrale de Zurich dès la fin d'après-midi avec un important dispositif, sachant notamment que des manifestants pro-palestiniens avaient déjà occupé des voies dans les gares de Genève et de Lausanne lundi soir.

La gare centrale de Zurich est toutefois restée calme dans un premier temps. Mais peu après 19h30, les organisateurs de la manifestation ont appelé sur Instagram à se rassembler dans le 4e arrondissement, plutôt en direction de la vieille ville.

La police et les manifestants se sont alors affrontés. La police a fait usage de canons à eau, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène, les manifestants ont mis le feu à des conteneurs et à des pétards, a constaté un photographe de l'agence de presse Keystone-ATS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Sénateur expulsé d'une conférence de presse d'une ministre de Trump

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Le sénateur démocrate Alex Padilla a été jeté au sol et brièvement menotté par les services de la ministre de Trump. (© KEYSTONE/AP/Etienne Laurent)

Un sénateur américain de l'opposition démocrate a été expulsé de force jeudi d'une conférence de presse d'une ministre de Donald Trump à Los Angeles, alors qu'il tentait de l'interrompre, a constaté un photographe de l'AFP.

"Je suis le sénateur Alex Padilla. J'ai des questions pour la ministre" de la Sécurité intérieure Kristi Noem, a-t-il lancé, avant d'être poussé hors de la pièce par deux hommes puis brièvement menotté.

Kristi Noem prenait la parole pour défendre les arrestations massives d'immigrés en situation irrégulière, à l'origine d'un mouvement de protestation à Los Angeles et dans de nombreuses villes des Etats-Unis.

Le sénateur de Californie "a été écarté par la force par des agents fédéraux, forcé au sol et menotté", ont déclaré les services d'Alex Padilla dans un communiqué, ajoutant qu'il "n'est pas à cet instant détenu".

Du "théâtre politique"

"Le sénateur Padilla a choisi de faire du théâtre politique irrespectueux et a interrompu une conférence de presse en direct sans se présenter", a déclaré sur X Tricia McLaughlin, porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure.

M. Padilla "s'est vu dire de reculer et n'a pas suivi les ordres répétés des agents", a-t-elle ajouté, assurant que la police "pensait qu'il était un attaquant et a agi en conséquence".

Le sénateur et la ministre ont ensuite échangé pendant un quart d'heure, a ajouté Tricia McLaughlin.

Les images de l'interpellation du sénateur, un poste particulièrement prestigieux aux Etats-Unis, ont immédiatement provoqué l'indignation des démocrates, en pleines tensions autour de l'intervention de Donald Trump contre les manifestations à Los Angeles.

Cela "a des relents de totalitarisme", a tancé le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, demandant, depuis l'hémicycle de Washington, "une enquête complète" sur l'incident.

"C'est choquant, dictatorial et honteux", a déclaré Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie, qui s'affirme comme figure centrale de l'opposition à Donald Trump.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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