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Débat Trump/Biden: un dernier round maîtrisé sans K.O. final

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Donald Trump et Joe Biden se sont retrouvés une dernière fois avant l'élection. (©AP PHOTO/PATRICK SEMANSKY)

Le président américain Donald Trump et Joe Biden se sont affrontés jeudi à Nashville lors d'un ultime débat à douze jours de la présidentielle américaine. La tonalité des échanges a été plutôt constructive et respectueuse, mais ne devrait pas changer la dynamique.

Visiblement désireux d'offrir un visage plus discipliné, après un premier tête-à-tête cacophonique, le président sortant, à la traîne dans les sondages, a accusé son adversaire démocrate vouloir "reconfiner" le pays en raison du Covid-19.

"Quelqu'un qui est responsable d'autant de morts ne devrait pas pouvoir rester président des Etats-Unis d'Amérique", a lancé le candidat démocrate, en prédisant "un hiver sombre" pour le pays le plus endeuillé au monde, avec plus de 222'000 décès dus au coronavirus.

Le vieux routier de la politique a reproché au président républicain de ne "toujours pas avoir de plan" pour endiguer la maladie. "Il n'y a pas un seul scientifique sérieux au monde qui pense que cela va disparaître bientôt", a-t-il martelé.

"Nous le combattons très fermement", a répondu le locataire de la Maison-Blanche, arrivé sans masque sur la scène, trois semaines après avoir été diagnostiqué positif au coronavirus.

Leçons retenues

Les échanges, bien que vifs, étaient nettement plus audibles que la fois précédente, lorsque le démocrate de 77 ans avait traité le 45e président des Etats-Unis, 74 ans, de "menteur", de "raciste" puis de "clown". "Il n'y a rien d'intelligent en vous", avait rétorqué l'ex-homme d'affaires.

"Les deux candidats ont clairement retenu les leçons de leur premier débat", a déclaré Aaron Kall, enseignant à l'université du Michigan et spécialiste des duels présidentiels. "Un statu quo à l'issue du débat de ce soir sera probablement perçu comme une bonne nouvelle pour la campagne de M. Biden, qui bénéficie d'une avance stable dans les sondages au niveau national et dans les Etats-clés", a-t-il ajouté.

A Donald Trump qui l'accusait de vouloir mettre en place la politique de "la gauche radicale", Joe Biden a rappelé qu'il l'avait emporté lors des primaires démocrates, où d'autres candidats étaient plus ancrés à gauche que lui. "Il est un peu perdu, il croit qu'il affronte quelqu'un d'autre. il affronte Joe Biden!", a-t-il ironisé.

"Vous devez une explication"

Pour éviter la cacophonie, les organisateurs avaient décidé cette fois de couper le micro d'un candidat pendant les deux premières minutes de prise de parole de l'autre pour chacune des questions, sur la pandémie, les questions raciales, le changement climatique ou encore la politique étrangère.

Donald Trump a demandé à Joe Biden de "s'expliquer" sur des allégations de corruption au sujet des activités de son fils Hunter en Chine et en Ukraine, quand le candidat démocrate était vice-président de Barack Obama (2009-2017).

"Joe, je pense que vous devez une explication aux Américains", a insisté le président-candidat, qui a accentué ces derniers jours ses attaques personnelles sur l'intégrité de son adversaire, martelant, sans éléments concrets à l'appui, que la famille Biden est une "entreprise criminelle".

"Que cachez-vous?"

"Vous étiez vice-président quand c'est arrivé et cela n'aurait jamais dû arriver", a ajouté l'ex-magnat de l'immobilier, qui avait invité dans le public un ex-associé d'Hunter Biden, qui accuse le fils du candidat d'avoir utilisé son nom de famille pour gagner "des millions" à l'étranger, avec l'assentiment de son père.

"Jamais de ma vie je n'ai pris un centime d'une source étrangère", a protesté le démocrate, qui a jusqu'ici esquivé les questions sur ce sujet. "Ce n'est pas vrai, pas vrai", a-t-il dit à plusieurs reprises. Il a contre-attaqué en reprochant au président de n'avoir jamais accepté de publier ses déclarations d'impôts. "Que cachez-vous?", a-t-il demandé.

Les parois en plexiglas, qui avaient été installées sur la scène pour séparer les deux septuagénaires, ont finalement été retirées.

Plus de 47 millions d'Américains ont voté par courrier ou en personne, soit près de 35% de la participation totale d'il y a quatre ans, selon l'organisation indépendante Elections Project.

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International

Le Tennessee veut autoriser les enseignants à porter une arme

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Plusieurs personnes ont protesté contre la décision du parlement du Tennessee. (© KEYSTONE/AP/George Walker IV)

Des professeurs armés: le parlement du Tennessee, Etat du sud des Etats-Unis, a adopté mardi une proposition de loi autorisant les enseignants, les directeurs et autres membres du personnel scolaire à porter une arme de poing, un an après une tuerie dans une école.

Une quinzaine d'Etats américains autorisent le port d'arme pour le personnel scolaire, à la discrétion des circonscriptions académiques, dans le contexte d'une multiplication des fusillades en milieu scolaire ces dernières années.

Adoptée mardi par la Chambre des représentants du Tennessee, la loi avait été approuvée par le Sénat plus tôt en avril. Elle doit maintenant être validée par le gouverneur Bill Lee, qui s'est déjà dit "ouvert" à cette idée. La loi fixe plusieurs conditions: les membres du personnel souhaitant porter une arme doivent notamment suivre 40 heures de "formation de base au maintien de l'ordre dans les écoles".

En mars 2023, un assaillant avait ouvert le feu dans une école primaire de Nashville, tuant trois élèves de neuf ans et trois membres du personnel avant d'être lui-même abattu par la police. Le Parlement du Tennessee est dominé par les républicains, le parti de droite qui compte les plus fervents défenseurs du droit de porter des armes à feu.

Des élus démocrates en avaient été exclus après des manifestations demandant plus de restrictions sur les armes après le drame de l'école de Nashville. Les tueries sont fréquentes dans les écoles américaines, mais les institutions fédérales ont peu de marges de manoeuvre sur le sujet: chaque Etat peut édicter sa propre réglementation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Manifestations massives pour défendre l'université publique

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Entre 100'000 et 150'000 personnes ont protesté à Buenos Aires, selon une source policière. (© KEYSTONE/AP/Rodrigo Abd)

Des centaines de milliers d'Argentins, étudiants au premier rang, ont manifesté mardi contre la politique d'austérité du gouvernement de Javier Milei et "en défense de l'université publique gratuite". Ces marches ont été dénoncées comme "politiques" par l'exécutif.

Dans la capitale, la mobilisation, probablement la plus importante depuis le début de la présidence Milei en décembre, a rassemblé "entre 100'000 et 150'000" personnes, selon une source policière, et un demi-million, selon l'Université de Buenos Aires (UBA). Un syndicat enseignant a fait état d'un million de manifestants à l'échelle du pays.

A Buenos Aires, étudiants, parents, enseignants, agents d'université, mais aussi des syndicats et membres de partis d'opposition, ont paralysé tout l'après-midi le centre de Buenos Aires, aux abords du Parlement, jusqu'à la Place de Mai, siège de la présidence à 2 km, noire de monde en fin de journée, a constaté l'AFP.

D'autres rassemblements en province ont mobilisé la soixantaine d'universités publiques du pays, auxquelles s'étaient jointes des instituts privés. A Cordoba (centre), siège de la plus ancienne université du pays fondée au début du XVIIe siècle, le cortège a rassemblé des dizaines de milliers de personnes.

Objectif "déficit zéro"

A Buenos Aires, dans une ambiance festive, des étudiants brandissaient symboliquement un livre à bout de bras, dénonçant "une attaque brutale" contre l'université, comme déplorait à l'AFP Pablo Vicenti, étudiant en médecine de 22 ans: "Ils veulent lui couper les vivres en prétendant qu'il n'y a pas d'argent. Il y en a, oui, mais ils choisissent de ne pas le dépenser dans l'éducation publique".

Les universités publiques, qui accueillent plus de 2,2 millions d'étudiants, se disent "en urgence budgétaire" depuis que le gouvernement a décidé de maintenir, pour l'année universitaire 2024 (qui a débuté en mars) le budget 2023, malgré une inflation de 288% sur douze mois. Et ce dans le cadre d'une austérité budgétaire tous azimuts, pour viser un "déficit zéro" en fin d'année, objectif du gouvernement Milei, et dompter l'inflation.

"Endoctrinement" ou excellence?

Pour plusieurs établissements, c'est une menace de paralysie, et certaines sections de la prestigieuse UBA ont récemment mis en place des économies d'urgence: parties communes non éclairées, usage restreint des ascenseurs, heures de bibliothèque réduites, etc.

La Faculté des sciences exactes de l'UBA, qui forma notamment le Nobel de Médecine/Physiologie 1984 Cesar Milstein, a ainsi en place un décompte en ligne jusqu'au jour où son budget 2024 sera épuisé. Mardi à l'heure de la manifestation, il lui restait 37 jours, 9 heures et 15 minutes.

La grande centrale syndicale CGT s'est jointe à la protestation, ainsi que des organisations de gauche radicale, des politiciens d'opposition, prêtant le flanc à l'accusation de "manifestation politique" de l'exécutif. Milei a rajouté de l'huile sur le feu, accusant certaines universités publiques d'être des lieux d'"endoctrinement" de gauche.

Le sous-secrétaire d'Etat aux Universités, Alejandro Alvarez, a mis en garde les manifestants et leurs soutiens. "Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, mais tant que Javier Milei sera président, l'argent public qui va aux Universités sera AUDITE (...) nous instaurons une inspection et un audit qui n'existaient pas", a-t-il indiqué sur X.

"Phare éducatif en Amérique"

Le porte-parole présidentiel Manuel Adorni a souligné lundi que l'éducation publique argentine a été par le passé "un phare éducatif en Amérique" mais que "depuis des décennies l'université a de graves problèmes (...) et des taux d'achèvement d'études qui plongent". "On ne peut pas remettre en question 200 ans d'histoire. Même avec un budget très faible, l'UBA figure parmi les trois meilleures universités d'Amérique latine", protestait le doyen de la Faculté de médecine de l'UBA, Luis Brusco.

M. Adorni a aussi rappelé un accord il y a quelques jours pour augmenter les frais de fonctionnement des universités en deux fois, +70% en mars, puis +70% en mai. Loin de l'inflation, mais désormais une "discussion réglée", selon lui. "N'espérez pas une issue du côté de la dépense publique", a mis en garde lundi soir Milei, en claironnant un excédent budgétaire au 1er trimestre 2024, sans précédent depuis 2008, grâce à l'austérité. "Notre plan fonctionne", s'est-il vanté.

"Tous nos problèmes se résolvent avec davantage d'éducation et d'université publique (...) L'education nous sauve et nous rend libres. Nous appelons la société argentine à la défendre", a lu une étudiante à la foule Place de Mai en fin de rassemblement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Tesla essuie une chute de 55% du bénéfice net au premier trimestre

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Tesla a annoncé mardi un plongeon de son résultat net au premier trimestre (archives). (© KEYSTONE/dpa/Patrick Pleul)

Tesla a subi une forte baisse de son résultat net au premier trimestre (-55% sur un an), qui a été marqué par de "nombreux défis" dans le monde tandis que les ventes de véhicules électriques ont continué d'être "sous pression". C'est ce qu'a annoncé le groupe mardi.

Sur les trois premiers mois de l'année, le spécialiste des véhicules électriques a réalisé un chiffre d'affaires de 21,30 milliards de dollars, soit un repli de 9% sur un an, et son bénéfice net a fondu à 1,30 milliard de dollars.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - donnée préférée des marchés -, le bénéfice net ressort à 45 cents. Le consensus des analystes avait anticipé 49 cents. "Nous avons subi de nombreux défis au premier trimestre", a relevé Tesla dans son communiqué, citant les problèmes du transport maritime en mer Rouge - à cause d'attaques des Houthis - ou encore le sabotage ayant mis à l'arrêt son usine en Allemagne.

Le groupe a également insisté sur le fait que les ventes mondiales de véhicules électriques continuaient "d'être sous pression tandis que de nombreux constructeurs donnent priorité aux hybrides plutôt qu'aux électriques". Tesla dit avoir investi 2,8 milliards de dollars au premier trimestre dans son infrastructure d'intelligence artificielle, ses capacités de production, son réseau de Superchargers et ses nouvelles infrastructures de production.

Nouveaux modèles

"L'avenir n'est pas simplement électrique, il est aussi autonome", a-t-il relevé. Pour expliquer sa contreperformance trimestrielle, Tesla a expliqué se trouver "entre deux grandes vagues" de développement.

Ces perspectives alimentaient un bond de 8,59% de l'action dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York. La seconde devrait s'appuyer sur des avancées en matière d'autonomie et sur la sortie de nouveaux modèles - y compris "meilleur marché" - plus tôt que ce qu'il escomptait. Il anticipait auparavant un lancement de production au second semestre 2025.

Cybertruck

En conséquence, il s'attend à une croissance des volumes en 2024 "notablement plus basse" qu'en 2023. Le constructeur avait déçu les marchés début avril en annonçant avoir livré moins de véhicules qu'un an plus tôt et, surtout, bien moins que prévu par les analystes. La production avait également déçu, avec un repli de 8,5% sur un an.

Il a fourni mardi, pour la première fois, des données concernant le dernier-né de sa gamme: le pick-up futuriste Cybertruck dont les premiers exemplaires ont été livrés début décembre, soit quatre ans après sa présentation. D'après le communiqué, plus d'un millier ont été produits en une seule semaine en avril.

La semaine dernière, le groupe a dû en rappeler près de 3.900 pour un problème de pédale d'accélérateur bloquée. C'était alors le seul indice sur le nombre en circulation. L'objectif d'Elon Musk, patron de Tesla, est d'atteindre un rythme de production annuel d'"un quart de million", "courant 2025". Le carnet de commandes dépassait le million en novembre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Attaques d'Israël contre l'ONU: le chef de l'UNRWA veut une enquête

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Le chef de l'UNRWA Philippe Lazzarini a réclamé aux membres du Conseil de sécurité une enquête indépendante (archives). (© KEYSTONE/AP/BILAL HUSSEIN)

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a réclamé mardi une enquête du Conseil de sécurité sur les attaques d'Israël contre les Nations unies, dont 180 employés ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre.

Philippe Lazzarini s'exprimait devant la presse au siège de l'ONU à New York, à la suite du rapport d'experts indépendants emmenés par l'ex-ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna. Ce groupe a pointé lundi le manque de "neutralité" politique de l'agence humanitaire onusienne mais a reconnu qu'elle était "irremplaçable" pour les 5,9 millions de Palestiniens de la région.

"J'ai demandé aux membres du Conseil de sécurité une enquête indépendante en responsabilité pour le mépris flagrant à l'égard des locaux de l'ONU, du personnel de l'ONU et des opérations de l'ONU dans la bande de Gaza", a martelé le patron de l'UNRWA.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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