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Deux morts dans l'attaque d'un centre musulman à Lisbonne

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Des policiers montent la garde devant le Centre ismaélien de Lisbonne mardi. (© KEYSTONE/EPA/ANTONIO COTRIM)

Un homme armé d'un couteau a tué deux personnes et grièvement blessé une autre avant d'être neutralisé par la police portugaise à Lisbonne au cours d'une attaque contre le siège mondial des Ismaéliens, une communauté musulmane chiite dirigée par l'Aga Khan.

Selon les éléments fournis par les autorités locales et des représentants de la communauté ismaélienne, cette agression meurtrière serait un "acte isolé" commis par un réfugié afghan dont les motifs restent à éclaircir.

L'attaque a eu lieu vers 11h00 locales (midi suisse) quand "un homme armé d'un objet tranchant" s'est introduit dans les locaux du centre ismaélien de Lisbonne et a "attaqué trois personnes (...) atteignant mortellement deux d'entre elles et en blessant une troisième", a indiqué le président du Conseil national de la communauté musulmane ismaélienne, Rahim Firozali.

"Les motivations de l'assaillant ne sont pas connues", a-t-il ajouté dans un communiqué transmis à l'AFP.

La police portugaise avait d'abord fait état de "plusieurs blessés", mais le ministre de l'Intérieur, José Luis Carneiro, a ensuite précisé que l'assaillant avait tué deux personnes et qu'un homme avait été "grièvement blessé".

"Tout porte à penser qu'il s'agit d'un acte isolé", a affirmé M. Carneiro devant les médias, en précisant que l'auteur présumé était un réfugié qui avait perdu son épouse "dans des circonstances difficiles" dans un camp de réfugiés en Grèce. Il n'a pas fourni de détails sur ces circonstances.

"Il ne faisait l'objet d'aucun signalement" de la part des forces de sécurité et semblait mener "une vie assez tranquille" au Portugal avec ses enfants âgés de neuf, sept et quatre ans, a ajouté le ministre.

"Vivant et en détention"

"Nous savons qu'il s'agit d'un Afghan, un réfugié, qui, de fait, pour une raison ou une autre, a fait irruption dans le centre", a déclaré à la télévision privée portugaise SIC un responsable de la communauté ismaélienne de Lisbonne, Nazim Ahmad.

"Nous savons qu'il y a deux morts, deux femmes (...) employées du centre", a-t-il ajouté.

La police a neutralisé l'attaquant, qui était muni d'un "couteau de grande taille", en usant d'une arme à feu. Le suspect a ensuite été admis dans un hôpital de la capitale portugaise. Il est "vivant et en détention", a indiqué la police.

"Courant déviant"

L'attaque a eu lieu au Centre ismaélien de Lisbonne. Cette communauté des musulmans chiites ismaéliens a établi son siège mondial à Lisbonne et son chef spirituel, l'Aga Khan, a obtenu la nationalité portugaise en 2019.

Les Ismaéliens, un courant minoritaire de l'islam chiite, forment une communauté de 12 à 15 millions de personnes réparties dans une trentaine de pays. Ils comptent environ 8000 membres au Portugal.

Au cours des dernières années, les attaques se sont multipliées, notamment au Pakistan, contre des Ismaéliens, accusés par les extrémistes sunnites d'incarner un courant "déviant" par rapport à l'orthodoxie musulmane.

"J'exprime ma solidarité et mes condoléances envers les victimes et la communauté ismaélienne", a réagi le premier ministre portugais Antonio Costa devant la presse, en évoquant lui aussi l'hypothèse d'un "acte isolé" plutôt que celle d'une attaque terroriste.

Selon le président de l'association de la communauté afghane au Portugal, Omed Taeri, l'assaillant présumé est un réfugié qui "souffre de problèmes psychologiques" après avoir "perdu son épouse en Grèce".

Il serait arrivé au Portugal il y a un peu plus d'un an et s'inquiétait pour le sort de ses trois enfants, a-t-il affirmé dans un entretien à la chaîne d'information CNN Portugal.

D'après les médias locaux, l'agresseur prenait des cours d'anglais au centre ismaélien et les victimes, deux femmes de nationalité portugaise, seraient une enseignante âgée d'une quarantaine d'années et une élève d'une vingtaine d'années.

L'Aga Khan avait décidé d'installer le siège de sa communauté au Portugal après un accord signé en juin 2015 avec l'Etat portugais prévoyant des avantages fiscaux et des privilèges diplomatiques, en échange notamment d'investissements dans les domaines de la recherche scientifique et du développement.

Le dernier attentat perpétré sur le sol portugais remonte au 27 juillet 1983, quand un groupe armé composé de cinq Arméniens avait attaqué l'ambassade de Turquie à Lisbonne, provoquant la mort de deux personnes. Les assaillants avaient péri dans l'attaque.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Les descendeurs débutent à Beaver Creek

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Le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde a toujours barré la route à Marco Odermatt en descente. (© KEYSTONE/AP/John Locher)

Après l'annulation des épreuves de Zermatt-Cervinia (Suisse/Italie), les spécialistes de vitesse débutent leur saison à Beaver Creek aux Etats-Unis de vendredi à dimanche.

La Coupe du monde masculine de ski alpin a péniblement commencé il y a deux semaines à Gurgl en Autriche avec un slalom remporté par l'Autrichien Manuel Feller, après les annulations du slalom géant d'ouverture à Sölden (Autriche) fin octobre, puis des épreuves de Zermatt/Cervinia début novembre en raison de la météo.

Les fauves doivent être lâchés à partir de vendredi dans le Colorado sur la piste "Birds of prey".

Le génie suisse Marco Odermatt, écrasant vainqueur du classement général au printemps, doit tailler ses premières courbes de l'hiver. Le champion du monde de la descente fait évidemment partie des favoris pour les deux descentes et le super-G.

Mais le crack de Nidwald n'a pas encore remporté de descente sur le circuit Coupe du monde, à cause notamment du Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, vainqueur des quatre dernières courses à Beaver Creek, dont deux devant Odermatt l'an passé.

Deux descentes vendredi et samedi ainsi qu'un Super-G dimanche figurent au programme de ce premier week-end en Amérique du Nord.

Les dames seront, elles, en lice à Mont-Tremblant au Canada avec deux géants au programme. La Tessinoise Lara Gut-Behrami poursuivra-t-elle sur sa lancée, elle qui a remporté les deux premiers géants de la saison à Sölden et Killington ?

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Gaza: la trêve a expiré sans annonce de prolongation

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Le plan "Jericho Wall" ne donnait pas de date pour une éventuelle attaque, mais définissait des points précis pour saturer le dispositif sécuritaire israélien puis attaquer des villes et des bases militaires (archives). (© KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI)

La trêve entre Israël et le Hamas a expiré vendredi matin à 07h00 (06h00 en Suisse) à Gaza, sans annonce d'une prolongation. L'armée israélienne a indiqué avoir "repris le combat" contre le mouvement islamiste palestinien.

Entrée en vigueur le 24 novembre et prolongée deux fois, la trêve avait mis fin à sept semaines de bombardements israéliens dévastateurs dans la bande de Gaza, en représailles à l'attaque sanglante lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien.

Elle a également permis la libération de dizaines d'otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre et de trois fois plus de Palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans le territoire palestinien.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Recherches pour tenter de retrouver l'épave d'un Osprey au Japon

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La fiabilité de l'Osprey, doté de rotors basculants lui permettant de décoller et atterrir verticalement comme un hélicoptère et de voler comme un avion, fait débat depuis longtemps en raison de nombreux accidents mortels (archives). (© KEYSTONE/AP)

Les gardes-côtes japonais ont exploré vendredi les fonds marins à la recherche de l'épave d'un avion Osprey de l'armée américaine, qui s'est abîmé mercredi à proximité de l'île de Yakushimadont. Sept membres d'équipage sont toujours portés disparus

L'appareil s'est écrasé lors d'une mission d'entraînement. Il transportait huit membres d'équipage, dont un a été retrouvé mort le même jour.

"A l'heure actuelle, il n'y a pas de nouveaux indices sur les personnes disparues", ont indiqué les gardes-côtes vendredi dans un communiqué, disant prévoir d'organiser des plongées en plus des recherches sur mer et depuis les airs. Ils doivent notamment explorer des zones où les recherches par sonar ont renvoyé "des échos différents de ceux du fond marin".

Moteur gauche en feu

Des plongeurs avaient déjà examiné jeudi des objets repérés par sonar à une trentaine de mètres de profondeur, mais ceux-ci se sont avérés être des rochers.

Des photographies de la zone prises après l'accident montrent ce qui semble être un canot de sauvetage jaune retourné et d'autres débris, dont un élément qui pourrait être une partie d'une hélice.

Mercredi, un responsable de la gestion des urgences avait précisé que, peu avant la disparition de l'appareil, la police locale avait reçu "un signalement, selon lequel, un Osprey crachait des flammes depuis son moteur gauche".

La fiabilité de l'Osprey, doté de rotors basculants lui permettant de décoller et atterrir verticalement comme un hélicoptère et de voler comme un avion, fait débat depuis longtemps en raison de nombreux accidents mortels.

A la fin août, trois Marines américains avaient été tués dans l'accident d'un Osprey dans le nord de l'Australie. En 2022, quatre autres avaient péri en Norvège, lorsque leur Osprey s'était écrasé lors d'exercices de l'OTAN.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Logiciel malveillant Trickbot: un Russe plaide coupable

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Le logiciel malveillant, de type cheval de Troie, était utilisé pour pénétrer les systèmes informatiques visés, afin d'y introduire des rançongiciels, développés par les cybercriminels (cliché symbolique/Keystone archives): (© KEYSTONE/EPA/SASCHA STEINBACH)

Un Russe a plaidé coupable jeudi aux Etats-Unis pour son implication dans le développement du logiciel malveillant "Trickbot" utilisé pour extorquer des entreprises et des hôpitaux du monde entier notamment pendant le Covid-19. Il encourt jusqu'à 35 ans de prison.

Le programmateur de 40 ans, extradé par la Corée du Sud vers les Etats-Unis en 2021, a plaidé coupable de complot en vue de commettre une fraude informatique et une usurpation d'identité ainsi que de complot en vue de commettre une fraude électronique et bancaire, devant un tribunal de l'Ohio, a annoncé le ministère américain de la justice.

L'homme fait partie d'un groupe de neuf ressortissants russes inculpés par la justice américaine pour leurs liens avec le logiciel Trickbot, démantelé en 2022. Le logiciel malveillant, de type cheval de Troie, était utilisé pour pénétrer les systèmes informatiques visés, afin d'y introduire des rançongiciels, développés par les cybercriminels.

Des millions extorqués

Ce réseau est accusé entre autres d'avoir ciblé des hôpitaux et des centres de santé aux Etats-Unis en 2020, au plus fort de la pandémie de Covid-19, perturbant notamment le fonctionnement de trois établissements médicaux du Minnesota (centre).

L'accusé a fourni "des services spécialisés et des capacités techniques pour améliorer le projet Trickbot", selon le ministère américain de la justice.

Les neuf accusés se sont servis de ce logiciel pour attaquer des centaines de cibles, dont des écoles et des hôpitaux à travers les Etats-Unis et dans plus de 30 pays à partir de 2016, extorquant des millions de dollars, selon les actes d'accusation.

Une codeuse lettone a de son côté plaidé coupable de piratage informatique devant la justice de l'Ohio après son extradition du Suriname en 2021. Elle a été condamnée à deux ans et quatre mois de prison en juin 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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