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Emeutes de Brasilia: un an après, Lula refuse tout "pardon"

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"Il n'y a pas de pardon pour qui attente à la démocratie, à son pays et à son propre peuple", a lancé le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, au nom du refus de "l'impunité". (© KEYSTONE/EPA/Andre Borges)

Un an après, Lula a exclu lundi d'accorder un quelconque "pardon" à ceux qui ont conçu, financé ou perpétré les attaques de Brasilia. Celles-ci avaient vu des milliers de partisans de son rival d'extrême droite Jair Bolsonaro attaquer les sièges des institutions.

"Il n'y a pas de pardon pour qui attente à la démocratie, à son pays et à son propre peuple", a lancé le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, au nom du refus de "l'impunité".

"Tous ceux qui ont financé, planifié et exécuté une tentative de coup d'Etat doivent être punis de façon exemplaire", a-t-il déclaré lors d'une cérémonie au Parlement, intitulée "Démocratie inébranlable", pour marquer cet anniversaire en présence de représentants des institutions.

"Nous avons sauvé la démocratie", a affirmé Lula, qui s'en est pris à "l'ex-président putschiste", ciblant son prédécesseur au palais présidentiel, Jair Bolsonaro (2019-2022), visé par une enquête.

Le 8 janvier 2023, une semaine après l'investiture de Lula pour un troisième mandat, des milliers de manifestants avaient envahi la place des Trois pouvoirs au coeur de Brasilia, capitale fondée en 1960 et ville-monument moderniste édifiée par l'architecte brésilien Oscar Niemeyer.

Une trentaine de condamnations

Contestant la défaite de leur champion au scrutin d'octobre 2022, les partisans bolsonaristes avaient attaqué les bâtiments de la présidence, du Congrès et de la Cour suprême, réclamant une intervention militaire. Mobilier, oeuvres d'art: les dégâts furent considérables.

Parmi les 2170 personnes arrêtées à l'époque, une trentaine d'émeutiers ont déjà été condamnés pour divers crimes, dont tentative de coup d'Etat, à des peines allant jusqu'à 17 ans de prison.

Mais financiers et instigateurs des attaques échappent encore largement à la police. Lundi, elle a annoncé l'émission de 46 mandats de perquisition et d'un mandat d'arrêt.

Bolsonaro aussi visé

Le chef de la droite et de l'extrême droite, qui était aux Etats-Unis le jour des attaques, est visé par une enquête de la justice comme possible instigateur de ces assauts.

Durant les mois précédant l'élection, M. Bolsonaro n'avait cessé de dénigrer sans preuves le système de vote électronique, instillant un soupçon de fraude, ce qui lui a valu en juin huit ans d'inéligibilité pour diffusion de fausses informations. Mais il se défend de toute responsabilité.

"Manipulation"

Les manifestants se sont rendus à Brasilia à l'appel de "réseaux sociaux qui ne sont pas les nôtres" pour une action que nous "condamnons depuis le début", a-t-il affirmé samedi sur CNN Brasil. "C'était un piège lancé par la gauche", a-t-il assuré, dénonçant une manipulation.

"Les mensonges, la désinformation et les discours de haine ont été le carburant pour le 8 janvier", lui a rétorqué Lula lundi, appelant à être "ferme dans la régulation des réseaux sociaux".

Les attaques, qui ont rappelé l'assaut du Capitole en 2021 à Washington par des partisans de Donald Trump, ont été le point d'orgue de tensions exacerbées au Brésil.

Depuis lors, un climat plus apaisé s'est installé dans le débat public, même si une polarisation aux airs de "guerre culturelle" perdure sur les grands sujets de société, du port d'arme à l'avortement.

Absents

Quelque 2000 policiers ont été déployés pour sécuriser les lieux de pouvoir à Brasilia en ce jour anniversaire. Lula a présidé la cérémonie dans le Salon noir, une vaste salle de réception du Congrès qui avait été saccagée par les manifestants.

Si gouvernement, parlementaires, magistrats de la Cour suprême et autres chefs militaires ont assisté à l'événement, l'absence de certaines figures de droite montre que "l'union" vantée par Lula est encore loin.

C'est le cas notamment du puissant gouverneur de Sao Paulo, Tarcisio Freitas, ex-ministre de M. Bolsonaro, qui a fait savoir qu'il était en vacances en Europe.

La cérémonie a été chargée en symboles, avec la présentation d'oeuvres d'art qui avaient subi la rage des manifestants et ont depuis été restaurées.

Une tapisserie de l'artiste et paysagiste brésilien Roberto Burle Marx, qui avait été arrachée d'un mur du Sénat et vandalisée, a ainsi été présentée. Volée au siège de la Cour suprême, a également été restituée une réplique de la Constitution de 1988, le texte que le plus grand pays d'Amérique latine s'était donné pour tourner la page de la dictature militaire (1964-1985).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Nettoyer l'Europe des PFAS coûterait 95 à 2000 milliards d'euros

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Quasi indestructibles, les PFAS regroupent plus de 4700 molécules et s'accumulent avec le temps dans l'air, le sol, les rivières, jusque dans le corps humain. (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Nettoyer les eaux et sols européens des "polluants éternels" (PFAS) coûterait au moins 95 milliards d'euros sur 20 ans dans les conditions les plus favorables. La facture pourrait même atteindre 2000 milliards d'euros, selon une enquête coordonnée par Le Monde.

La fourchette haute "est fort probablement la plus réaliste", écrit Le Monde, s'appuyant sur des travaux universitaires et une enquête réalisée dans le cadre du consortium de médias "Forever Lobbying Project" - dont fait partie la SSR pour la Suisse - sur ces substances substances per- et polyfluoroalkylés.

D'autant plus que l'estimation "n'inclut ni l'impact des PFAS sur nos systèmes de santé, ni une myriade d'externalités négatives trop difficiles à quantifier", ajoute le quotidien.

Il s'agit de la suite d'une vaste enquête parue en 2023, qui a mis en évidence "au moins 23'000 sites pollués" sur le continent par ces substances chimiques prisées pour leurs propriétés antiadhésives, déperlantes ou antitaches.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Ouverture du procès en destitution du président sud-coréen déchu

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Les avocats du président Yoon Suk Yeol à leur arrivée à la Cour constitutionnelle. (© KEYSTONE/EPA/YONHAP)

Le procès en destitution du président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol a commencé mardi devant la Cour constitutionnelle. Le tribunal est appelé à décider s'il le démet définitivement pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale.

Le procès "a débuté", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la juridiction. Il a précisé que cette première audience, sur les cinq fixées à ce stade, n'avait duré que quelques minutes, M. Yoon étant absent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Anthony Edwards terrasse Washington

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Anthony Edwards a sorti le grand jeu dans l'ultime quarter. (© KEYSTONE/AP/Nick Wass)

Septième défaite de rang pour le Washington de Kyshawn George ! Au lendemain de la déroute face à Oklahoma City (136-95), les Wizards, toujours à domicile, se sont inclinés 120-106 devant Minnesota.

Avec ses 41 points, dont 20 dans l’ultime quarter, Anthony Edwards a mené les Timberwolves à la victoire. Une manière sans doute de répondre aux instances qui l’ont sanctionné d’une amende de 50'000 dollars pour un geste obscène samedi à Memphis. Minnesota a forcé la décision grâce à un partiel de 16-2 dans cette dernière période.

Kyshawn George n’a pas démérité. Aligné durant 18 minutes, le Valaisan a inscrit 10 points avec son 4 sur 7 au tir pour un différentiel de -1. Il espère retrouver les joies de la victoire jeudi face à Phoenix avant d’entamer une série de six rencontres à l’extérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Flachau: les Suissesses veulent poursuivre sur leur lancée

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Camille Rast fera à nouveau partie des favorites à Flachau mardi (© KEYSTONE/AP/ROBERT F. BUKATY)

Respectivement 2e et 3e de la Coupe du monde de slalom, Camille Rast et Wendy Holdener espèrent jouer encore les premiers rôles mardi soir à Flachau. La favorite sera néanmoins Zrinka Ljutic.

La Croate de 20 ans a en effet décroché coup sur coup ses deux premiers succès sur le Cirque blanc en s'adjugeant les deux derniers slaloms disputés, à Semmering et à Kranjska Gora. Elle a ainsi pris les commandes du classement de la discipline, au détriment de Camille Rast.

En l'absence de Mikaela Shiffrin et de Petra Vlhova, Camille Rast est pour l'heure l'autre grande dame de l'hiver dans la spécialité. La Valaisanne a terminé à cinq reprises dans le top 5 en slalom, décrochant à Killington sa première victoire à ce niveau. Et elle reste sur un 6e rang à Flachau un an plus tôt.

Rast n'accuse que quatre longueurs de retard sur Ljutic après cinq des dix slaloms programmés, alors que Wendy Holdener pointe à 44 points de la Croate. Holdener, deux fois 3e à Flachau - en 2017 et en 2021 - monte en puissance cet hiver. La Schwytzoise a terminé 2e tant à Killington qu'à Kranjska Gora.

Huitième de la Coupe du monde de slalom, Mélanie Meillard n'a quant à elle jamais fait mieux que 12e à Flachau (l'an dernier). Mais la skieuse d'Hérémence, cinq fois dans le top 10 cet hiver, est mûre pour décrocher enfin un premier podium dans sa discipline de prédilection. Elle s'était classée 5e à Kranjska Gora.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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