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Économie

Les Européens s'accordent pour plafonner le prix de gros du gaz

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Les Etats membres de l'UE se sont accordés pour plafonner le prix de gros du gaz (archives). (© KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ)

Les 27 de l'UE ont approuvé lundi, après d'âpres négociations, un mécanisme temporaire pour plafonner les prix de gros du gaz. Un accord qui permet de débloquer d'autres mesures d'urgence pour réaliser des achats groupés de gaz et doper les énergies renouvelables.

Ce dispositif, adopté par les ministres européens de l'Energie, vise à bloquer les transactions sur les marchés de gros du gaz au-delà d'un certain seuil, et empêcher ainsi toute envolée des cours qui se répercuterait in fine sur entreprises et consommateurs.

L'objectif n'est pas de diminuer structurellement les prix mais "plutôt de fonctionner comme l'airbag d'une voiture, de nous protéger en cas d'accident", c'est-à-dire d'envolée exceptionnelle des cours, a insisté la ministre belge Tinne Van der Straeten. Assorti de strictes conditions, ce dispositif est "réaliste et efficace", a estimé de son côté le ministre tchèque Jozef Sikela, dont le pays exerce la présidence tournante de l'UE.

Le mécanisme entrera en vigueur le 15 février, pour au moins un an. En pratique, il s'enclenchera automatiquement dès que le prix du contrat mensuel (pour livraison le mois suivant) atteindra 180 euros/mégawatt-heure pendant trois jours consécutifs sur le marché de référence TTF, qui sert de référence à une grande partie des transactions de gaz en Europe.

Mais à la stricte condition qu'il soit également supérieur d'au moins 35 euros au prix international moyen du gaz naturel liquéfié (GNL), afin d'éviter que les fournisseurs de GNL délaissent l'Europe au profit de clients asiatiques payant leur gaz à des prix plus attractifs.

Le contrat mensuel s'y échangeait lundi autour de 110 euros/MWh, après s'être brièvement envolé à quelque 300 euros en août.

"Pas une solution miracle"

Une fois le mécanisme enclenché, les transactions sur les contrats à terme sur le TTF, mais aussi sur les autres plateformes d'échanges, seront plafonnées pendant 20 jours - mais pas les échanges de gré-à-gré (hors des marchés régulés).

Ces contrats ne pourraient alors plus s'échanger au-delà d'un "plafond dynamique", correspondant au prix international de référence du GNL (calculé sur un panier de cours mondiaux) additionné de 35 euros - un plafond variable, permettant de s'assurer que l'Europe reste un marché attractif pour les fournisseurs par rapport aux prix proposés en Asie.

Le mécanisme sera automatiquement déactivé dès lors que le prix du contrat mensuel sur le TTF descendra sous 180 euros, ou si l'UE déclare l'état d'urgence pour l'approvisionnement de l'UE. Et le mécanisme dans son ensemble pourra être suspendu par la Commission en cas de "risques pour l'offre de gaz, la stabilité financière ou les flux de gaz au sein de l'UE".

L'accord "prévoit des garde-fous pour préserver notre sécurité d'approvisionnement en gaz et la stabilité financière des acteurs du marché", a souligné la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

"Vu les garde-fous, difficile de dire l'impact réel. Ce n'est pas une solution miracle: les Européens devraient se concentrer sur les vraies solutions: réduction de leur demande et transition verte", a observé Simone Tagliapietra, expert de l'institut Bruegel.

Alors que les Européens s'efforcent de se détacher du gaz russe, Moscou a aussitôt condamné une décision "inacceptable".

Achats groupés de gaz

La Commission avait initialement proposé de plafonner certains contrats gaziers dès lors qu'ils dépassaient 275 euros/MWh pendant deux semaines consécutives, entre autres conditions - des facteurs jamais réunis, même au plus fort de l'envolée en août dernier.

Plusieurs Etats (Espagne, Pologne, Grèce, Italie...) avaient réclamé l'assouplissement des conditions d'activation. Au contraire, rétifs à toute intervention, d'autres Etats (Allemagne, Pays-Bas...) exigeaient des "garde-fous" drastiques pour éviter de menacer les approvisionnements.

Alors que les Vingt-Sept, soucieux d'afficher un front uni, recherchaient l'unanimité, Berlin a finalement approuvé le compromis: "Nous disposons de suffisamment d'instruments pour utiliser ce mécanisme de manière intelligente et ciblée", a jugé le ministre allemand Robert Habeck.

Deux autres textes d'urgence

L'accord trouvé permet d'entériner deux autres textes d'urgence, qui faisaient déjà l'objet d'un accord entre les Etats mais dont l'adoption formelle restait suspendue à une décision sur le plafonnement du prix du gaz.

Le premier prévoit des achats groupés de gaz, auxquels participeraient des consortiums d'entreprises, afin d'obtenir ensemble de meilleurs prix, et un mécanisme de solidarité assurant automatiquement l'approvisionnement énergétique des pays menacés de pénuries. Le second simplifie pour un an les procédures d'autorisations pour les infrastructures d'énergies renouvelables (solaire et pompes à chaleur).

Une réforme structurelle du marché européen de l'électricité, qui vise à le découpler des prix du gaz, sera par ailleurs proposée début 2023 par la Commission.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Compromis proposé pour exonérer progressivement les firmes de la redevance radio-TV

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La redevance radio-TV, dont bénéficie notamment la RTS, divise sous la Coupole fédérale (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'exonération des entreprises de la redevance radio-TV fait débat au Parlement. La commission des télécommunications du National y tient, tandis que son homologue du Conseil des Etats n'en veut pas. Un compromis d'exonération progressive jusqu'en 2035 est proposé.

Tout part de l'initiative populaire "200 francs, ça suffit" (initiative SSR), qui veut faire passer la redevance de 335 à 200 francs par an et exonérer toutes les entreprises. La commission du National a proposé un contre-projet indirect instituant cette exonération complète.

Comme le Conseil fédéral, la commission du Conseil des Etats a dit non. La commission du National revient avec un nouveau contre-projet, qui vise à supprimer progressivement la redevance des entreprises afin que celles-ci soient toutes exonérées en 2035. Elle continue de penser qu'il faut prendre des mesures, indiquent mardi les services du Parlement.

Elle a pris sa décision par 13 voix contre 11 et 1 abstention. La commission du Conseil des Etats devrait se pencher à nouveau sur la question en avril.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La confiance des consommateurs a fondu en mars aux Etats-Unis

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L'optimisme des consommateurs envers leur revenu futur - qui s'était maintenu à un niveau plutôt élevé ces derniers mois - a largement disparu, selon l'analyse (archives). (© KEYSTONE/EPA/WILL OLIVER)

La confiance des consommateurs s'est encore fortement contractée en mars aux Etats-Unis, en dessous des attentes des analystes, selon un indice publié mardi pointant que les sondés voient désormais l'avenir de manière "particulièrement morose".

Un indice évaluant cette confiance, de l'association professionnelle Conference Board, a perdu 7,2 points en un mois, à 92,9.

Les analystes anticipaient un moindre recul, autour de 93,5, selon le consensus publié par MarketWatch.

Les baromètres du moral des consommateurs américains sont très suivis depuis qu'ils ont commencé à décliner dans le sillage du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.

Ses politiques, notamment l'escalade des taxes sur les importations, ont dérouté les marchés au regard des répercussions possibles sur la vie des entreprises et des ménages américains, alors que l'économie était encore florissante en 2024.

Dans la publication de mardi, le sous-indice évaluant les attentes des sondés à l'égard de l'avenir (revenu, marché du travail...) a chuté de 9,6 points à 65,2, "le plus bas niveau depuis douze ans", est-il relevé dans le communiqué.

Ces attentes sont "particulièrement moroses", a souligné l'économiste du Conference Board, Stephanie Guichard.

"Dans le même temps, a-t-elle poursuivi dans le communiqué, l'optimisme des consommateurs envers leur revenu futur - qui s'était maintenu à un niveau plutôt élevé ces derniers mois - a largement disparu, suggérant que les inquiétudes au sujet de l'économie et du marché du travail ont commencé affecter jusqu'à la perception par les consommateurs de leur situation personnelle."

Après une ouverture dans le vert, la Bourse de New York a temporairement basculé en terrain négatif suite à la publication de ces données, avant de se reprendre quelques minutes plus tard.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Les Etats-Unis se désolidarisent de critiques contre Moscou à l'OMC

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Les Etats-Unis sont désormais conciliants avec la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les Etats-Unis ne se sont pas joints à une vague de critiques contre la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Lors d'une réunion mardi à Genève, ils n'ont fait aucun commentaire alors que Moscou a dénoncé des projets de taxes européennes.

La Russie a estimé que ces tarifs de 50% sur l'importation de ses engrais et de ses céréales seraient "illégaux et injustifiés", selon une source proche des discussions commerciales à Genève. En réponse, l'UE a condamné fermement la guerre d'agression en Ukraine, de même que la destruction de navires commerciaux et d'infrastructures.

Les responsables canadien, britannique, australien, néo-zélandais, norvégien et japonais ont ensuite relayé ces reproches contre la Russie. Des discours auxquels le représentant russe a rétorqué en accusant les pays occidentaux de "politiser" le travail de l'OMC.

Il a ajouté que les sanctions contre ces produits russes violaient les règles de l'organisation, faisaient augmenter les prix et détérioraient la sécurité alimentaire mondiale. Alors qu'ils se joignaient au concert de critiques contre la Russie sous la présidence de Joe Biden, les Etats-Unis ne se sont pas exprimés.

Ils s'étaient déjà dissociés récemment de l'approche des autres Etats occidentaux contre ce pays à l'Assemblée générale de l'ONU ou encore à l'Organisation internationale du travail (OIT). Mais la question des engrais russes revient sur le devant de la scène. Ces derniers jours à Riyad, Moscou a conditionné tout cessez-le-feu à des avancées sur la levée des sanctions contre ses exportations.

Etats-Unis ciblés par Ottawa

Un responsable a ajouté vouloir associer l'ONU aux discussions. Lundi, la secrétaire générale d'ONU Commerce et développement (CNUCED) Rebeca Grynspan a rencontré à Moscou le numéro deux de la diplomatie russe. Mais aucune invitation formelle n'avait été reçue dans l'immédiat de se joindre au format entre Washington, Kiev et Moscou.

Mme Grynspan discute depuis trois ans avec les Russes sur cette question. Moscou avait suspendu à l'été 2023 son soutien à un accord pour garantir l'exportation de céréales ukrainiennes malgré le conflit, estimant que les Occidentaux n'honoraient pas un autre arrangement pour faciliter les exportations russes d'engrais.

Outre cette discussion mardi à l'OMC, la même réunion a aussi vu des reproches canadiens contre les tarifs douaniers de 25% imposés par le président américain Donald Trump sur des produits agricoles. Ce pays avait récemment porté plainte devant l'organisation pour protester contre plusieurs taxes américaines.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Ormont-Dessous: crédit pour assainir un glissement de terrain

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Le secteur du glissement de terrain, dans la région des Diablerets, est soumis à une surveillance depuis 2016 (archives). (© sKeystone/LAURENT GILLIERON)

Le Grand Conseil vaudois a accepté mardi un crédit de 2,6 millions de francs pour financer la part cantonale des frais d'assainissement du glissement de terrain des Fontanelles, secteur situé sur la commune d'Ormont-Dessous dans la région des Diablerets. Celui-ci représente une menace pour une ligne ferroviaire, onze chalets d'habitation, des routes cantonale et communale, et une ligne électrique alimentant des hameaux de la région.

Le crédit a été accepté à l'unanimité (113 oui). La problématique spécifique du glissement de terrain risque de devenir de plus en plus préoccupante ces prochaines années, en raison des effets du changement climatique, a souligné en substance et de manière générale le ministre de l'environnement Vassilis Venizelos.

Dans la région d'Ormont-Dessous, un glissement de terrain s'étend sur une longueur d'un kilomètre avec une largeur variant de 300 à 400 mètres et une profondeur pouvant atteindre 30 mètres à certains endroits pour un volume estimé de trois à quatre millions de m3. Le secteur en question est soumis à une surveillance depuis 2016.

En 2021, à la suite de pluies abondantes et répétées, la ligne ferroviaire Aigle-Sépey-Diablerets (ASD), exploitée par les Transports publics du Chablais (TPC), proche de ce glissement avait été endommagée. Elle avait nécessité des travaux de réhabilitation entre le mois de juillet 2021 et le mois d'août 2022.

La répartition financière pour cet assainissement se fait entre la Confédération, le Canton, la commune et les TPC.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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