Économie
Engie profite des cours historiques du gaz, mais subit des charges
Le géant énergétique français Engie a enregistré en 2022 une forte croissance, dopée par la flambée des prix de l'énergie et surtout du gaz, mais son bénéfice net s'est retrouvé quasiment réduit à néant sous l'effet d'importantes charges.
La fourniture d'énergie et notamment de gaz naturel a le plus contribué à la performance opérationnelle du groupe, avec les records des cours atteints l'an dernier: la division d'Engie qui opère sur les marchés de l'énergie lui a rapporté deux milliards d'euros en plus dans son résultat d'exploitation. Mais le thermique (centrales à gaz, +49,4%) et les énergies renouvelables (+36,6%) ont aussi nettement contribué.
"En 2022, Engie a réalisé une solide performance financière et opérationnelle avec un EBIT en forte progression de 43% à 9 milliards d'euros", a indiqué à des journalistes la directrice générale, Catherine MacGregor, en se référant à la croissance organique du résultat d'exploitation.
Le chiffre d'affaires a bondi de 62,2% par rapport à 2021, totalisant 93,9 milliards d'euros l'an dernier.
L'action Engie prenait 4,96%, à 14,27 euros, vers 08H30 GMT, dans un marché stable (-0,07%).
Comme pour les autres énergéticiens mondiaux, les résultats 2022 d'Engie ont profité de l'emballement des prix de l'énergie, qui a suivi la guerre en Ukraine et la fermeture progressive des gazoducs russes.
Des prix fous, avec une moyenne record de 120 euros le mégawattheure (MWh) sur l'année pour le gaz, soit presque 8 fois la moyenne de la période 2016-2020, selon l'Agence internationale de l'énergie.
Le bénéfice net récurrent d'Engie a ainsi totalisé 5,2 milliards d'euros (contre 2,9 milliards en 2021), et l'ex-GDF Suez vise 3,4 à 4 milliards d'euros en 2023.
Mais le groupe voit son bénéfice net amputé à 95% sous l'effet de lourdes dépréciations et provisions. Il tombe à 200 millions d'euros, contre 3,7 milliards l'année précédente. La plus lourde charge, à 3,7 milliards d'euros, est due à la réévaluation de futurs contrats de couverture. S'ajoutent 2,8 milliards de pertes de valeur, largement dues aux provisions pour le démantèlement futur de ses centrales nucléaires belges, et un milliard de crédit perdu dans le gazoduc Nord Stream 2, jamais ouvert à cause de la guerre en Ukraine.
Objectif 80 GW de renouvelables
Avec la fermeture progressive des gazoducs russes de Gazprom, Engie s'est lancé comme d'autres énergéticiens dans une course à la diversification des approvisionnements, en gaz acheminé par gazoducs et en gaz naturel liquifié (GNL) transporté par voie maritime.
"Nous avons joué un rôle crucial dans la sécurité d'approvisionnement en France et en Europe, en diversifiant nos contrats gaz pour couper notre exposition à la Russie, et en nous appuyant fortement sur nos infrastructures de regazéification, de transport, et de stockage", a souligné Catherine MacGregor. Son groupe est le 3e opérateur de terminaux méthaniers en Europe, les portes d'entrées du GNL.
Engie a aussi choisi de se désengager de certaines activités pour pouvoir investir plus vite dans les renouvelables, sa priorité stratégique. Il a ainsi vendu à Bouygues son activité de multi-services Equans, avec une plus-value importante.
Après avoir mis en service 4 gigawatts (GW) de nouvelles capacités renouvelables en 2022, Engie, 1er opérateur d'énergie éolienne et solaire en France et 4e acteur européen, vise une croissance annuelle de 4 GW pour atteindre 80 GW en 2030 dans le monde.
Au vu de ses performances, le groupe, détenu à près de 24% par l'État français, a attribué à ses actionnaires un dividende de 1,4 euro par action, en hausse de 65%. Il a aussi "redistribué" près de 600 millions d'euros à ses salariés dans le monde, par primes ou intéressement, au titre du "partage de la valeur", a-t-il précisé.
Comme d'autres énergéticiens, Engie a été rattrapé par le débat en Europe sur les superprofits.
Le groupe a versé près de 900 millions d'euros "au titre de la taxe sur les bénéfices exceptionnels" décidée par l'Union européenne et "contribué à hauteur de 1,1 milliard d'euros à travers les mécanismes de partage des bénéfices" en Belgique et en France, a souligné Catherine MacGregor.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Économie
Les partis ont dépensé 18 millions en vue des votations de novembre
Les partis ont déboursé environ 18,4 millions de francs pour les campagnes en vue des votations du 24 novembre. Les partisans de l'extension des autoroutes n'ont pas lésiné sur les moyens et annoncent le budget le plus important avec 5,2 millions de francs.
Les montants définitifs sont 29% plus importants que ceux annoncées avant le scrutin, indique vendredi le Contrôle fédéral des finances.
Les opposants au projet, menés par l'Association transports et environnement (ATE), ont déboursé 4,51 millions, dont 3 millions pour l'ATE.
Les campagnes pour les trois autres objets ont nécessité nettement moins de moyens. Les partisans du financement uniforme des soins (EFAS) ont dépensé 2,12 millions. Et les opposants seulement 570'000 francs.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Net repli du bénéfice pour la BC de Zurich en 2024
La Banque cantonale de Zurich (ZKB) a vu sa rentabilité se dégrader nettement l'année dernière, affectée notamment par les activités de crédit dont les volumes ont pourtant crû.
Dans la gestion de patrimoine, les recettes ont connu une évolution plus favorable, tirant la performance d'ensemble vers le haut.
Le bénéfice net a atteint 1,12 milliard de francs, ce qui représente un plongeon de 9,5% sur un an, selon les indications fournies vendredi par la ZKB, l'un des quatre établissements d'importance systémique de Suisse.
Les collectivités publiques recevront une contribution supérieure au demi-milliard, soit 562 millions de francs (impôts inclus). Au titre de dividende, le canton percevra 184 millions, en baisse de 45,8%, alors que le versement restera stable pour les communes à 170 millions.
Revendiquant le deuxième meilleur résultat de son histoire après le record de 2023, la banque souligne que l'introduction de l'impôt minimal de l'OCDE a, notamment, affecté sa rentabilité l'année dernière, sa charge fiscale ayant pris de l'embonpoint à 168 millions de francs (+7 millions). Le résultat avant impôts affiche d'ailleurs une progression de 3,4% à 1,29 milliard. Le résultat opérationnel s'est lui étiolé de 13,1% à 1,28 milliard.
Interventions sur le taux de la BNS
Les recettes ont reculé dans deux des principales activités. Les opérations d'intérêt ont dégagé un résultat net amputé de 7,7% à 1,68 milliard de francs, ceci malgré une progression des créances hypothécaires de 5,7% à 106,60 milliards de francs. Selon la direction, cette baisse était attendue après la performance exceptionnelle de 2023.
Dans son communiqué, la ZKB pointe également du doigt les "interventions de la Banque nationale suisse (BNS) sur les taux". Les opérations de négoce ont généré des recettes de 353 millions de francs, soit une dégringolade de 15,1%.
L'activité de gestion a permis de redresser un peu la barre. Le produit des opérations de commissions ayant bondi de 8,9% à 1,02 milliard de francs. La masse sous gestion s'est étoffée de 16% à 520,8 milliards, grâce notamment à des afflux d'argent nouveau de 29,8 milliards. La collecte est inférieure à celle de 2023, qui avait atteint 36,8 milliards.
Les recettes globales se sont tassées de 3,3% à 3,09 milliards de francs, alors que les charges ont augmenté de 3,1% à 1,73 milliard.
La somme au bilan a stagné (+0,7%) à 202,59 milliards de francs, dont 106,98 milliards de dépôts clientèle (+5,4%).
Pour l'exercice en cours, le directeur général Urs Baumann prévoit "à nouveau un bénéfice consolidé attrayant", sans fournir davantage de précision.
"Le niveau des taux d'intérêt, influencé par d'éventuelles baisses de taux de la BNS, pourrait réduire les revenus d'intérêts attendus", prévient-il.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
La France vers un déficit commercial en recul
Du mieux mais il y a encore du travail: le déficit commercial français sur les biens reste élevé, mais devrait se réduire pour l'année 2024 selon des chiffres attendus vendredi, à l'heure où les risques de guerre commerciale pourraient aggraver la situation.
Le bilan annuel de la balance commerciale française, diffusé à 8H45, devrait faire apparaître un déficit sur les biens compris entre 80 et 90 milliards d'euros, sauf surprise d'ampleur.
"C'est une amélioration c'est certain", observe Stéphane Colliac, économiste à la banque BNP Paribas.
La comparaison avec les deux années précédentes est forcément flatteuse, après le déficit record de 164 milliards d'euros enregistré en 2022 sur fond de guerre en Ukraine et d'envolée de la facture énergétique, suivi des 99,6 milliards d'euros en 2023 lorsque les prix de l'énergie étaient encore élevés.
"Mais c'est moins bien que ce que l'on a enregistré en 2019", soit avant la pandémie, poursuit l'économiste. Le déficit commercial s'était alors affiché à 59 milliards d'euros, proche de son niveau moyen depuis 2010.
La France n'a pas dégagé d'excédent commercial sur les biens depuis 2002 et de nombreux dirigeants ont promis de s'attaquer à ce mal national, sans parvenir depuis plus de vingt ans à des résultats tangibles.
Luxe, pharmacie
A l'image de 2023, la balance commerciale a bénéficié en 2024 d'un recul des importations d'énergie dans la foulée de la baisse des prix des hydrocarbures, selon M. Colliac.
L'excédent des produits de luxe va atteindre un record, porté par les parfums et les cosmétiques, et la pharmacie verra aussi son solde s'améliorer, affirme-t-on au cabinet du ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin. L'aéronautique devrait également présenter une balance excédentaire.
Dans sa globalité toutefois, l'amélioration de la balance commerciale s'explique avant tout par un recul plus marqué des importations que des exportations, et non par une progression des exportations, relève Olivier Redoules, directeur des études de l'institut Rexecode, relativisant l'embellie.
"On est dans une rétractation des échanges", résume-t-il, une situation justifiée par le ministère par les craintes géopolitiques et économiques mondiales en 2024.
Outre la balance sur les biens, le gouvernement met en avant le tourisme et les services financiers, dont la balance est attendue à des records, ce qui va améliorer la balance des services.
Pour donner goût à l'export et dynamiser la balance commerciale, la France a adopté en 2023 le plan "Osez l'export" qui prévoit une série d'aides aux entreprises désireuses d'internationalisation (renforcement de l'image des produits français à l'étranger, accompagnement sur des salons, facilitation de l'accès aux financement...).
Ce plan vise à permettre d'atteindre 200.000 entreprises exportatrices d'ici 2030.
Le nombre d'entreprises françaises ouvertes à l'international s'est établi au troisième trimestre à 125.200 contre 129.000 un an plus tôt, selon les chiffres des douanes.
Trump
La France mise aussi sur l'articulation de l'ensemble des acteurs de l'export: le Trésor, Business France qui assiste les entreprises à l'étranger, et Bpifrance au sein de la "Team France Export".
L'inquiétude domine toutefois face à une économie française déjà fragile et à un contexte géopolitique tendu, avec la menace de nouveau agitée dimanche par Donald Trump d'imposer des taxes douanières punitives contre l'Union européenne.
"Le risque est que des exportations ne pouvant pas aller aux Etats-Unis viennent inonder notre marché", notamment les exportations chinoises, analyse Olivier Redoules, ce qui augmenterait les importations en France.
La France risque aussi d'être affectée surtout indirectement, via des partenaires qui eux sont très exposés au marché américain, à l'instar du secteur automobile allemand.
"La France est exposée parce qu'elle est un fournisseur de l'Allemagne", relève Stéphane Colliac.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Économie
USA: des droits de douane universels "doivent être envisagés"
Des droits de douane universels, imposés à l'ensemble des produits entrant aux USA, "doivent être étudiés et envisagés", a estimé jeudi le probable représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, lors de son audition de confirmation au Congrès.
Selon M. Greer, qui sera responsable en cas de confirmation d'une partie de la politique commerciale du nouveau gouvernement, en particulier de la mise en place de droits de douane, il convient de s'assurer que de telles taxes pourraient "inverser à la fois le déficit commercial et la délocalisation" et créer les "conditions d'une concurrence équitable".
Jamieson Greer, avocat au sein du cabinet américain King & Spalding, a été le directeur de cabinet de l'ancien USTR durant le premier mandat de Donald Trump, Robert Lighthizer, qui était considéré comme l'architecte du retour des droits de douane aux Etats-Unis, en particulier contre un certain nombre de produits chinois, ainsi que l'acier et l'aluminium européens.
Utiliser "tous les outils"
"Les Etats-Unis sont un pays de producteurs", a-t-il insisté, estimant que les entreprises et agriculteurs américains, parmi les "plus compétitifs au monde", doivent "gagner accès à des marchés qui ont été fermés jusqu'ici". "Tous les outils à notre disposition" pourraient être utilisés pour y parvenir, a-t-il prévenu.
Interrogé plus spécifiquement sur la relation commerciale des Etats-Unis avec la Chine, Jamieson Greer a déclaré que "mon sentiment est que nous aurons toujours besoin de commercer avec" Pékin. Mais "nous devons avoir une base d'exportation plus diversifiée", a-t-il ajouté.
"Principe de réciprocité"
"Avec la Chine, le principe de réciprocité est un mot que nous pouvons employer. Nous avons besoin d'une relation plus équilibrée" avec la deuxième économie mondiale.
La Chine a été visée samedi par des droits de douane de 10% qui seront désormais progressivement appliqués à l'ensemble de ses produits entrant aux Etats-Unis, et qui viendront s'ajouter à ceux déjà existants pour un certain nombre de produits.
Ils ont été imposés en même temps que les 25% annoncés sur les produits mexicains et canadiens, officiellement pour pousser les trois pays à agir afin de limiter le trafic de fentanyl, un opioïde puissant cause d'une crise sanitaire majeure aux Etats-Unis, vers la première économie mondiale.
"Parvenir à un accord"
Mais "nous devons parvenir à un accord sur ce sujet", a insisté M. Greer.
Les Etats-Unis ont suspendu mardi et pour un mois les droits de douane visant le Canada et le Mexique, après que les deux pays ont annoncé une série de mesures visant à mieux surveiller leurs frontières.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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