International
Des dizaines de milliers de personnes marchent à Glasgow
Des dizaines de milliers de manifestants pour le climat ont bravé samedi pluie diluvienne et rafales de vent à Glasgow. La ville a été l'épicentre d'une mobilisation mondiale pour exiger des dirigeants des actions face au dérèglement climatique qui menace l'humanité.
En marge de la COP26, ces manifestants ont réclamé la "justice climatique" et des mesures immédiates pour les populations, surtout dans les pays les plus pauvres du Sud, déjà affectées par le réchauffement.
Les organisateurs ont revendiqué dans un communiqué une participation de plus de 100'000 personnes. La police n'a pas donné de chiffre, mais avait dit avant le début de la manifestation en attendre au moins 50'000.
"C'est notre avenir et c'est mon avenir et celui de mes enfants", dit à l'AFP Jenny, apprentie de 22 ans dans l'administration en Norvège, venue à Glasgow car elle juge "important" que les militants des pays riches "se battent pour" ceux des pays pauvres.
Au son de cornemuses et de tambours, le cortège haut en couleur s'est ébranlé en début d'après-midi non loin du centre de congrès, placé sous haute sécurité, où se tient depuis une semaine la grande conférence COP26 de l'ONU sur le climat, considérée comme capitale pour l'avenir de l'humanité.
"Il faut que les plus gros émetteurs (de gaz à effet de serre) soient tenus responsables", a déclaré Kathy Jetnil-Kijiner, militante écologiste des Iles Marshall, Etat insulaire menacé par la montée des eaux. "Nous n'avons rien fait pour contribuer à cette crise, et nous ne devrions pas payer les conséquences", a-t-elle ajouté à la tribune, en fin de parcours, dans un parc proche du centre-ville.
"Mars, ça craint "
La militante pour la justice climatique ougandaise Vanessa Nakate a résumé l'injustice climatique en rappelant que l'Afrique était responsable de 3% des émissions de gaz à effet de serre mais qu'en Ouganda et dans les pays voisins, le réchauffement provoquait déjà sécheresses, inondations catastrophiques et glissements de terrain meurtriers.
Présent au centre de conférence, l'acteur britannique Idris Elba, a exprimé sa "solidarité" avec les manifestants à l'extérieur. "Le changement climatique est bien là et bien réel et nous finirons par en payer le prix", a-t-il asséné.
Des rassemblements se sont tenus ailleurs aussi dans le monde. Au moins un millier de personnes se sont rassemblées à Londres devant la Banque d'Angleterre avec des pancartes aux brèves formules choc: "Sois un bon ancêtre", "Changement systémique, pas climatique", "Ne choisissez pas l'extinction", "Mars ça craint, sauvons la Terre".
En Suisse, environ 500 personnes ont manifesté à Lausanne, et 150 à Zurich. A Paris, plusieurs centaines de personnes ont défilé, accrochant devant la mairie de la capitale française une banderole "Inactifs à la COP26, mourant.e.s en 2050".
A Melbourne et Sydney, des manifestants déguisés en tas de charbon ou en Scott Morrison, le Premier ministre australien grand défenseur de l'industrie minière, ont dénoncé la COP26 comme étant "une comédie" et leur chef de gouvernement comme "une honte absolue".
"Célébration du blabla"
Des milliers de jeunes étaient déjà venus crier l'urgence climatique vendredi à Glasgow, et l'égérie de la lutte pour le climat, Greta Thunberg, avait estimé à cette occasion que la COP26 était "un échec".
Elle avait qualifié la COP26 de "célébration (...) du blabla" et de "festival de greenwashing" après des engagements, aux contours parfois flous, pris par des groupes de pays pour lutter contre la déforestation, réduire les émissions de méthane ou mettre le holà sur les énergies fossiles. Samedi, elle s'est exprimée sur Twitter, soulignant que les manifestants avaient envoyé "un signal clair aux gens au pouvoir".
Michael Mann, professeur à la Penn State University qui en dirige le System Science Center, a appelé à plus de circonspection sur le processus de discussions climatiques mené par l'ONU. "La COP26 a à peine commencé. Les militants qui la déclarent déjà morte font sauter de joie les managers des compagnies d'énergies fossiles", a-t-il estimé sur Twitter.
Nouveaux engagements
Les enjeux de la COP26 sont nombreux dans un contexte de pandémie mondiale qui a fragilisé les pays pauvres déjà vulnérables aux impacts du dérèglement climatique. Quelque 200 délégations se penchent notamment sur la manière de limiter, comme le prévoit l'accord de Paris de 2015, le réchauffement de la planète bien en deçà de +2°C, et si possible à +1,5°C.
Chaque dixième de degré supplémentaire de réchauffement compte et entraîne son lot de conséquences, canicules, incendies ou inondations. Or, d'après les dernières estimations de l'ONU, qui doivent être actualisées avec les dernières promesses, le monde se dirige actuellement vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C.
Ces derniers jours, de nouveaux engagements ont été annoncés par l'Inde, le Brésil ou encore l'Argentine, ce qui pourrait faire évoluer ces prévisions.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
La Chine ouvre la voie à un "assouplissement" monétaire en 2025
Les dirigeants politiques chinois, dont le président Xi Jinping, ont annoncé lundi vouloir "assouplir" l'année prochaine la politique monétaire du pays, à l'heure où Pékin cherche toujours à enrayer l'essoufflement de la deuxième économie mondiale.
Cette annonce intervient à un mois du retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, qui a menacé d'augmenter les droits de douane américains sur les exportations chinoises au risque de plomber un moteur crucial de la croissance chinoise.
Les 24 membres du Bureau politique du Comité central du Parti communiste, organe-clé de décision de l'organisation au pouvoir en Chine, étaient réunis lundi pour "analyser et étudier" les mesures économiques à venir en 2025, selon l'agence d'Etat Chine nouvelle.
"Nous devons stimuler vigoureusement la consommation, améliorer l'efficacité des investissements et élargir de manière globale la demande intérieure", ont déclaré lundi les responsables cités.
"L'an prochain, nous devrions (...) mettre en oeuvre une politique budgétaire plus pro-active et un assouplissement approprié de la politique monétaire", ont-ils insisté.
De fait, la deuxième économie mondiale tente toujours d'écarter le spectre d'une déflation, engendrée par une grave crise de l'immobilier et des niveaux de consommation bien en dessous de ceux observés avant la pandémie.
Depuis plusieurs mois, Pékin a multiplié les plans de stimulation de l'économie, y compris une réduction des taux d'intérêts et une hausse du plafond d'endettement des gouvernements locaux.
En octobre, la banque centrale a également annoncé la baisse de deux taux d'intérêt clés à des niveaux historiquement bas.
Mais de nombreux économistes estiment qu'une relance budgétaire plus directe, ciblant le soutien à la consommation intérieure, est nécessaire pour conforter pleinement la santé de la deuxième économie mondiale.
Lutte anti-corruption
Les membres du Bureau politique ont également appelé lundi à intensifier la lutte anti-corruption dans le pays, avec des mécanismes plus solides pour "renforcer le mécanisme d'enquête et de traitement des pratiques malsaines et de la corruption".
Depuis son arrivée au pouvoir il y a un peu plus de dix ans, Xi Jinping a lancé une vaste campagne contre la corruption des fonctionnaires, même si les critiques estiment que cette initiative sert également à éliminer ses rivaux politiques.
La campagne s'est récemment concentrée sur l'armée, avec le limogeage du haut responsable Miao Hua après la mise à pied d'une série de personnalités de haut rang, visées par des enquêtes pour corruption.
Cette réunion du bureau politique se tient quelques jours avant le début de la Conférence centrale sur le travail économique, réunion majeure durant laquelle sont généralement fixés les objectifs de croissance.
La conférence pourrait dévoiler de nouvelles mesures de stimulation de l'économie, y compris en matière de politique monétaire même si les investisseurs et analystes étrangers restent prudents sur leur ampleur.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
L'ONU demande d'éviter les représailles et revanches en Syrie
Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk demande que les responsabilités pour des violations en Syrie soient établies. Lundi à Genève, il a appelé à éviter toute "représaille" ou "revanche".
Pour les Syriens, "tant de choses restent incertaines", a dit l'Autrichien à la presse. "Il est impératif que toutes les preuves soient conservées méticuleusement pour l'avenir", a-t-il insisté, après des décennies de dictature et une guerre qui a duré 13 ans.
La question de l'appareil de sécurité sera très importante, de même que celle de la recherche des personnes portées disparues, selon le Haut commissaire. Il veut que les droits humains soient au centre d'un dialogue national.
Alors que les hostilités se poursuivent dans le nord-est du pays, il appelle les parties au conflit à honorer le droit international humanitaire (DIH) et les droits humains. "Toutes les mesures doivent être prises pour garantir la protection des minorités et d'éviter des représailles et des actes de revanche".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
Après une trêve Notre-Dame, Macron reprend les consultations
Après une courte trêve consacrée à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, le président français Emmanuel Macron reprend lundi ses consultations afin de nommer un nouveau Premier ministre. Son camp le presse d'agir vite.
Issu de la droite, l'ancien commissaire européen Michel Barnier, en fonction depuis seulement trois mois, a été contraint jeudi de démissionner de son poste de chef de gouvernement, après le vote de censure à l'Assemblée nationale.
Pour trouver son successeur, M. Macron, qui a bénéficié d'une parenthèse "enchantée" ce week-end avec Notre-Dame, recevra tour à tour des députés indépendants, les écologistes et les communistes lundi matin.
Alors qu'il lui avait fallu 51 jours cet été pour choisir Michel Barnier, M. Macron est cette fois pressé de trancher par son propre camp. A commencer par son allié de toujours, le centriste François Bayrou, préoccupé par "une situation que pas un citoyen français ne peut accepter de voir perdurer ou se complexifier".
Pressenti, parmi d'autres, pour Matignon, le patron du parti MoDem ne revendique pas le poste mais presque: "Si je peux aider à ce qu'on sorte de tout ça, je le ferai", a-t-il lancé dimanche.
"Pas de compromis"
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a plaidé de son côté pour une nomination "dans les prochaines heures".
Son calcul est simple: "additionner" les députés du "socle commun" (droite et centre), des indépendants et du parti socialiste pour obtenir une majorité absolue à l'Assemblée, afin qu'il n'y ait "plus de censure possible".
Et d'appeler à "un programme d'action" commun entre ces groupes politiques, autour notamment de la question des soins, de l'agriculture ou de la décentralisation. Mais en pratique, l'arithmétique se heurte à de multiples "lignes rouges".
Le socialiste Boris Vallaud, l'écologiste Marine Tondelier et le social-démocrate Raphaël Glucksmann ont réfuté lundi l'hypothèse d'une nomination de François Bayrou, rappelant que le centriste n'a "pas gagné les législatives" et incarne la "continuité politique" d'Emmanuel Macron.
Le chef de file des députés du parti de droite Les Républicains (LR, Laurent Wauquiez a rappelé pour sa part ses "conditions": "Ni (le parti de gauche radicale) LFI au gouvernement, ni le programme (de l'alliance de gauche) du Nouveau Front populaire", au point d'affirmer qu'un Premier ministre socialiste est "une hypothèse pas crédible".
Or, c'est précisément ce que réclame le numéro un du parti socialiste, Olivier Faure, venu à l'Elysée vendredi proposer des "concessions réciproques" au président de la République, qui lui a déjà concédé des rendez-vous avec les écologistes et les communistes.
Mais ce début d'ouverture a réveillé l'ire de LFI, qui a refusé l'invitation à l'Elysée et instruit tout le weekend le procès en déloyauté de leurs alliés.
"Il n'y a pas de compromis possible avec la politique économique d'Emmanuel Macron", a affirmé la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, pointant "une volonté claire du pouvoir de fracturer le NFP".
"Loi spéciale"
A l'autre bout de l'échiquier politique, le parti d'extrême droite du Rassemblement national (RN) reste à l'affût. Pas convié à l'Elysée, son président Jordan Bardella demande déjà "à être reçu avec Marine Le Pen" par le futur Premier ministre "de manière à pouvoir exprimer très clairement (leurs) lignes rouges", qui n'ont "pas varié": pouvoir d'achat, sécurité, immigration et scrutin proportionnel.
Arbitre de la censure du gouvernement Barnier, le parti prévient d'avance: "Vous ne pouvez pas faire comme si on n'était pas là".
La pression de nommer un nouveau chef du gouvernement est aussi liée à la situation financière du pays. Avec un déficit cette année qui devrait dépasser les 6% du PIB, la France affiche la pire performance des Vingt-Sept à l'exception de la Roumanie, très loin du plafond de 3% autorisé par l'UE.
Alors que le gouvernement démissionnaire s'était fixé l'objectif de réduire le déficit public à 5% du PIB l'an prochain, le projet de budget 2025 n'a pas pu être voté en raison de la censure.
Promise la semaine passée par M. Macron, la "loi spéciale" permettant à l'appareil d'Etat de fonctionner en l'absence de promulgation d'un budget au 1er janvier est "prête", a assuré lundi matin le ministre du Budget démissionnaire Laurent Saint-Martin, ajoutant qu'il suffirait de réunir un conseil des ministres pour que le texte soit présenté.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Chine: l'inflation continue de ralentir en novembre
L'inflation en Chine a continué de ralentir en novembre, selon des données officielles publiées lundi, témoignant d'une consommation atone malgré les efforts de relance du gouvernement.
L'indice des prix à la consommation, baromètre clé de la vitalité de la consommation des ménages et de l'activité économique de la deuxième économie mondiale, n'a progressé que de 0.2 % en novembre sur un an, contre 0.3 % en octobre, selon le Bureau national des statistiques (BNS).
Ce chiffre est inférieur aux prévisions d'économistes sondés par l'agence Bloomberg (+0,4%).
Pékin a multiplié ces derniers mois les plans de relance dans l'espoir de donner un coup de fouet à l'activité domestique, et d'éloigner définitivement le spectre de la déflation.
Contrairement à l'inflation élevée observée dans de nombreux pays, la Chine fait face à une stagnation des prix, ce qui freine la croissance économique et augmente la valeur réelle des dettes.
Le géant asiatique a déjà plongé fin 2023 dans la déflation pendant quatre mois, enregistrant en janvier la plus forte contraction des prix à la consommation en 14 ans.
Depuis fin 2022, les prix "départ usine" - c'est-à-dire prix hors transport - ne cessent également de reculer. En novembre, ils ont chuté de 2,5% sur un an, après une baisse de 2,9% en octobre, a indiqué le BNS.
Les autorités ont annoncé ces derniers mois des baisses de taux d'intérêt, des assouplissements de restrictions sur l'achat de logements, ou encore un relèvement du plafond de la dette des gouvernements locaux.
Mais de nombreux économistes estiment qu'une relance budgétaire plus directe, ciblant le soutien à la consommation intérieure, est nécessaire pour conforter pleinement la santé économique chinoise.
"L'activité s'est stabilisée, mais la reprise n'est pas suffisamment forte pour stimuler l'inflation", affirme Zhiwei Zhang, économiste en chef de Pinpoint Asset Management, dans une note.
"Un soutien budgétaire beaucoup plus important est nécessaire pour sortir la Chine de cette conjoncture déflationniste", ajoute-t-il.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
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