International
Feux: dizaines de milliers de touristes évacués en Grèce
Les pompiers continuaient lundi de combattre les feux de forêt attisés par la canicule en Grèce après l'évacuation sans précédent de dizaines de milliers de vacanciers de l'île de Rhodes, près des côtes turques.
Dans l'île également très touristique de Corfou, au sud de l'Albanie, un feu de forêt a entraîné "l'évacuation préventive de 2466 personnes", des habitants de la région et des touristes, dans la nuit de dimanche à lundi, a déclaré Yannis Artopios, un porte-parole des pompiers.
Il a toutefois souligné qu'il n'y avait pas eu jusqu'à présent de maisons ou d'hôtels détruits.
La Grèce est "en guerre contre (...) les incendies", a lancé son premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, dans un discours devant le Parlement, avant d'avertir: "Nous avons encore trois jours difficiles devant nous" en raison des températures élevées.
Les commémorations annuelles du rétablissement en 1974 de la démocratie dans ce pays ont même dû être annulées.
Frappée par l'une des plus longues canicules de ces dernières décennies avec des températures ayant dépassé dimanche localement 46°C, la Grèce est depuis la semaine dernière, comme chaque été, touchée par des feux de forêt.
Hébergés dans des écoles
Celui qui ravage Rhodes, dans le sud-est de la mer Egée, a entraîné samedi l'évacuation de plus de 32'000 touristes, "la plus grande opération (de ce type) jamais effectuée en Grèce", selon les autorités.
Nombre d'autres ont été hébergés pendant la nuit dans des gymnases ou des écoles.
Lundi, cette île du Dodécanèse s'est retrouvée sous une épaisse fumée et des collines étaient couvertes de végétation calcinée.
Dès l'aube, deux hélicoptères et deux bombardiers d'eau y ont repris leurs opérations pour épauler les pompiers dans leur lutte contre les flammes pour le septième jour consécutif.
L'agence météorologique nationale (EMY) a annoncé lundi que la vague de chaleur allait croître le lendemain et surtout mercredi, jour où la température doit atteindre 44°C.
Mercredi après-midi, "des orages dans le centre et l'ouest du pays sont prévus, avant une baisse de 6 à 8 degrés Celsius", a néanmoins ajouté l'EMY.
"Bien qu'ils ne soient pas rares dans le sud de l'Europe, ce qui est inhabituel dans les incendies à Rhodes, c'est leur intensité et la vitesse à laquelle ils se sont propagés", a noté Douglas Kelley, du Centre pour l'Ecologie et l'hydrologie du Royaume-Uni.
Une situation "terrible"
Kelly Squirrel, une Britannique, a raconté que la police avait ordonné l'évacuation de son hôtel.
"Nous avons dû marcher sans relâche. Nous avons marché pendant environ six heures dans la chaleur", a-t-elle dit à l'AFP, après être parvenue à l'aéroport international de Rhodes, qui s'apparente désormais à un campement improvisé avec ses travailleurs saisonniers allongés sur des serviettes de plage ou ses vacanciers en maillot de bain affalés sur des chaises.
Parmi les touristes attendant d'être rapatriés, Daniel-Cladin Schimdt, un Allemand de 42 ans, allé en vacances avec sa femme et leur fils de neuf ans dans le sud-est de cette île, a vécu "une évacuation cauchemardesque".
"On est épuisés et traumatisés. Je crois qu'on ne réalise pas trop ce qu'il s'est passé", a-t-il confié à l'AFP.
"On a reçu un premier message des autorités samedi à 13h30, puis l'alarme de l'hôtel s'est mise à sonner et on nous a évacués vers la plage". "Il y avait des milliers de personnes (...). On a dû marcher pendant plus de deux heures (...). On n'arrivait pas à respirer, on s'est couvert le visage pour avancer. C'est un miracle".
Kevin Sales, un ingénieur anglais,a quant à lui décrit à l'AFP une situation "terrible". "Nous avons dû prêter à une femme des vêtements de ma femme parce qu'elle n'avait rien pour s'habiller".
Rhodes, qui a compté 2,5 millions de visiteurs en 2022, est l'une des principales destinations de villégiature en Grèce avec de nombreux hôtels tout le long de ses côtes orientales.
Fuir vers la plage
A Corfou, les autorités ont appelé via un message d'alerte sur les téléphones les habitants de nombreuses petites localités et les vacanciers qui s'y trouvaient à quitter "par précaution leur résidence".
L'incendie s'est déclaré dimanche et continue de brûler la forêt dans le nord de cette île de la mer Ionienne où sont mobilisés lundi quelque 62 pompiers épaulés par deux hélicoptères et deux bombardiers d'eau.
Tout juste rentrée en Allemagne avec d'autres compatriotes ayant fui Rhodes, Lena Schwarz a parlé de l'"enfer" qu'elle a vécu là-bas.
"Pour échapper aux flammes, nous avons couru une dizaine de kilomètres à pied avec tous nos bagages par une température de 42°C", a raconté à l'AFP cette femme de 38 ans, dans le hall de l'aéroport de Hanovre (nord).
Les Allemands fournissent l'un des plus gros contingents de touristes pendant l'été à Rhodes, avec les Britanniques et les Français.
Beaucoup des touristes allemands ont évoqué avec effroi les circonstances de leur départ au cours du week-end.
Face aux flammes qui se rapprochaient de son hôtel, Oxana Neb, 50 ans, a ainsi "couru à la plage" avec les valises qu'elle a finalement abandonnées, avant de poursuivre son chemin...
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants au Congo
La cour d'appel de Bruxelles a condamné lundi l'Etat belge pour le placement forcé dans des orphelinats de cinq fillettes métisses au Congo avant l'indépendance de 1960. Elle estime que leur "enlèvement" à leurs mères constituait "un crime contre l'humanité".
La cour d'appel renverse le jugement de première instance de 2021. "La demande civile des appelantes fondée sur ce crime n'est pas prescrite", et "l'Etat belge est condamné à indemniser le dommage moral" des cinq femmes désormais septuagénaires, précise un communiqué de la cour.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Climat: audiences historiques devant la plus haute cour de l'ONU
La plus haute juridiction de l'ONU a entamé lundi à La Haye des audiences historiques visant à définir les obligations juridiques des pays face au changement climatique et pour aider les nations vulnérables à le combattre. Les débats doivent durer deux semaines.
"L'issue de ces procédures se répercutera sur plusieurs générations, déterminant le sort de nations comme la mienne et l'avenir de notre planète", a déclaré le représentant de Vanuatu, Ralph Regenvanu, au début de ces débats marathon qui se dérouleront devant un panel de quinze juges.
Au total, plus d'une centaine de pays et organisations, dont la Suisse, présenteront des observations sur le sujet, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Espoir
Les militants espèrent que l'avis des juges de la CIJ aura des conséquences juridiques importantes dans la lutte contre le changement climatique. Mais d'autres craignent que la demande d'avis consultatif non contraignant, soutenue par l'ONU, n'ait qu'un impact limité et qu'il faille des mois, voire des années, à la cour pour rendre son avis.
Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le siège de la CIJ avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Le plus gros problème devant la plus haute cour" et "Financez notre avenir, financez le climat maintenant".
"J'ai bon espoir que les juges diront quelque chose d'utile qui puisse vraiment sortir de l'impasse autour des négociations sur le climat que nous voyons se dérouler chaque année lors des COP", a déclaré Jule Schnakenberg, membre de la Jeunesse mondiale pour la justice climatique. "Nous espérons vraiment voir une avancée."
Les audiences au Palais de la Paix se déroulent quelques jours après la conclusion d'un accord sur le climat âprement négocié lors du sommet COP29 en Azerbaïdjan, qui stipule que les pays développés doivent fournir au moins 300 milliards de dollars par an d'ici à 2035 pour le financement de la lutte contre le changement climatique.
"En première ligne"
Les pays les plus pauvres ont qualifié l'engagement des riches pollueurs d'insultant et l'accord final n'a pas mentionné l'engagement mondial d'abandonner les combustibles fossiles.
"Nous sommes en première ligne pour ce qui est de l'impact du changement climatique", a déclaré Ralph Regenvanu, envoyé spécial pour le changement climatique au Vanuatu, à l'origine de l'initiative de la CIJ, avec un groupe d'Etats insulaires voisins.
"Notre demande d'avis consultatif de la CIJ sur le changement climatique se situe à un moment charnière (...) qui définit clairement les obligations juridiques internationales en matière d'action climatique", a-t-il déclaré aux journalistes avant les auditions.
L'année dernière, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution dans laquelle elle avait soumis deux questions clés aux juges internationaux.
Quelles obligations les Etats ont-ils en vertu du droit international pour protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre ? Quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations, lorsque les Etats, "par leurs actes et leurs omissions, ont causé des dommages importants au système climatique"?
Responsabilité des Etats
La deuxième question est liée aux responsabilités des Etats pour les dommages causés aux petits pays plus vulnérables et à leurs populations, en particulier aux pays menacés par l'élévation du niveau des mers et par des conditions météorologiques difficiles dans des régions comme l'océan Pacifique.
Joie Chowdhury, juriste au Centre pour le droit international de l'environnement, basé à Washington et Genève, estime que la Cour fournira "un schéma juridique" général sur lequel "des questions plus spécifiques pourront être décidées".
Pour elle, l'avis des juges, qui devrait être rendu dans le courant de l'année prochaine, "éclairera les litiges relatifs au climat aux niveaux national et international".
Certains des plus grands pollueurs au monde, dont les trois principaux émetteurs de gaz à effet de serre, à savoir la Chine, les Etats-Unis et l'Inde, figureront parmi les 98 pays et les douze organisations et groupes qui devraient présenter des observations.
La communauté internationale s'est accordée pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius par rapport à l'ère préindustrielle. Cependant, des recherches préliminaires menées par des scientifiques du Global Carbon Project et publiées lors de la COP29 ont révélé que les émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles ont continué d'augmenter cette année pour atteindre un nouveau record.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Le RN annonce la censure, le gouvernement Barnier tient à un fil
Le gouvernement français dirigé par Michel Barnier survivra-t-il à la semaine qui s'ouvre? Le RN a annoncé lundi son intention de voter la motion de censure que la gauche pourrait déposer sur le budget de la Sécurité sociale, si le gouvernement avait recours 49.3.
Ce texte, issu d'un compromis entre une commission de sénateurs et députés, sera examiné à partir de 15h00. En l'état, il ne devrait être voté ni par la gauche ni par l'extrême droite, dans une Assemblée divisée.
Mais si le gouvernement utilise l'article 49.3 de la Constitution pour le faire adopter sans vote, "c'est plié", le gouvernement sera censuré, a annoncé le président du RN Jordan Bardella lundi. "Sauf évidemment, miracle de dernière minute, si Michel Barnier venait à revoir sa copie d'ici 15h00. Mais j'ai peu d'espoir qu'il soit touché par la grâce", a ironisé M. Bardella.
Après avoir obtenu que le gouvernement abandonne la hausse des taxes sur l'électricité et réduise l'aide médicale d'Etat pour les sans-papiers, le RN exigeait de nouvelles concessions, notamment sur la revalorisation des pensions de retraite ou un retour en arrière sur la baisse du remboursement de certains médicaments.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp
International
"Aucun signe" d'affaiblissement de la mobilisation en Géorgie
La présidente pro-occidentale de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, a affirmé lundi que la mobilisation pro-européenne ne montrait "aucun signe d'arrêt". Ce pays du Caucase est agité depuis la semaine dernière par des manifestations quotidiennes contre le gouvernement.
"Encore une nuit impressionnante au cours de laquelle les Géorgiens ont défendu fermement leur constitution et leur choix européen", a-t-elle écrit sur le réseau social X, en partageant des images du rassemblement de la veille.
"La détermination dans les rues ne montre aucun signe d'arrêt", a assuré la présidente, en rupture avec le gouvernement mais aux pouvoirs très limités. Le parti Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012 et accusé par ses opposants de dérive autoritaire prorusse, a déclenché jeudi une nouvelle vague de mobilisation en repoussant à 2028 toute négociation d'intégration dans l'Union européenne.
Cet objectif est pourtant si précieux qu'il est inscrit dans la constitution de cette ex-république soviétique. Dimanche soir, pour la quatrième nuit consécutive, des manifestants se sont rassemblés, agitant drapeaux européens et chantant l'hymne national jusque tard à Tbilissi, la capitale, et dans d'autres villes.
Gaz lacrymo et projectiles
Ils ont finalement été dispersés à coups de canons à eau et de gaz lacrymogène par la police, vers laquelle certains d'entre eux envoyaient des projectiles et des feux d'artifice. Le ministère de l'Intérieur a annoncé lundi que 21 policiers avaient reçu des blessures, pour certains "graves", lors des manifestations et heurts de la veille.
Au total, 224 personnes ont été interpellées depuis le début des rassemblements la semaine dernière, a ajouté le ministère géorgien dans un communiqué. Ce pays du Caucase traverse une crise politique depuis que le parti Rêve géorgien a proclamé sa victoire aux élections législatives de fin octobre. L'opposition, et la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili, estiment le scrutin entaché de fraudes.
Le Premier ministre Irakli Kobakhidzé a pour sa part catégoriquement exclu d'organiser de nouvelles élections. "Bien sûr que non", a-t-il répondu à des journalistes qui l'interrogeaient à ce sujet. La Géorgie a obtenu officiellement le statut de candidat à l'adhésion à l'UE en décembre 2023, mais Bruxelles a depuis gelé le processus, accusant l'exécutif d'opérer un grave recul démocratique.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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