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Climat

Inondations en Italie: le bilan s'aggrave, la polémique monte

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Un homme a perdu la vie, ce vendredi matin à Faenza. (© KEYSTONE/EPA/EMANUELE VALERI)

Le bilan humain des inondations qui frappent l'Emilie-Romagne, riche région agricole et touristique du nord de l'Italie, s'est encore aggravé vendredi, passant à 14 morts, sur fond de polémique autour de l'inaction des pouvoirs publics.

Les secours s'employaient toujours à évacuer des personnes isolées dans leurs habitations cernées par la crue et la pluie s'est remise à tomber après plus de 24 heures d'accalmie.

A Ravenne, les autorités ont décrété "l'évacuation urgente et immédiate" de plusieurs quartiers et rues vendredi matin et lancé un appel à la population à "se déplacer uniquement en cas de nécessité".

Ce sont au total 15'000 habitants qui ont dû abandonner leur domicile pour échapper aux inondations, dont la moitié environ ont été hébergés dans des centres d'accueil de la Croix-Rouge ou de la protection civile.

Et de 13 morts, "le bilan humain est passé à 14" vendredi, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la région, précisant qu'il s'agissait d'un homme retrouvé noyé dans sa maison à Faenza.

Dans cette commune à l'épicentre des inondations, des journalistes de l'AFP ont rencontré vendredi des habitants hagards qui s'efforçaient de dégager l'amas fangeux, sortant de chez eux les meubles et appareils ménagers recouverts de salissure.

"J'ai tout perdu", assurait un riverain, Fred Osazuwa, 58 ans, les pieds dans la boue.

La situation semblait toutefois se stabiliser ailleurs au gré du lent reflux des eaux. Habitants et services de voirie étaient à pied d'oeuvre pour nettoyer maisons, commerces et rues envahis de boue et de débris, et des axes routiers qui avaient été submergés ou emportés étaient de nouveau ouverts à la circulation.

Les dégâts matériels se chiffrent en milliards d'euros. Une nouvelle catastrophe pour la région dévastée en 2012 par un séisme puis il y a deux semaines par de premières inondations.

"C'est un nouveau tremblement de terre, a déploré vendredi matin à la télévision le président de la région, Stefano Bonaccini.

"Verger de l'Italie", l'Emilie-Romagne doit une partie de sa prospérité à la culture des fruits et légumes, mais aussi à son tourisme et à la filière automobile bâtie autour de Ferrari.

"Nous reconstruirons tout. Mais la filière agroalimentaire et maraîchère a besoin d'être indemnisée à 100%. Nous avons eu la sécheresse, le gel, et maintenant ces inondations dramatiques", a rappelé Stefano Bonaccini. "S'agissant du tourisme, heureusement la côte [adriatique, à l'est] est moins concernée", a-t-il ajouté.

Soutien à l'étranger

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), par la voix de son directeur Europe Hans Kluge, s'est dite "prête à apporter un soutien" à l'Italie. "La France est solidaire", a assuré de son côté le président français sur Twitter depuis la réunion du G7 au Japon à laquelle participe également la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni.

"Je l'ai dit à la première ministre Meloni, nous sommes prêts à apporter toute aide utile", a écrit Emmanuel Macron, en français et en italien.

Le patron de la F1, Stefano Domenicali, a quant à lui annoncé que l'organisation faisait un don d'un million d'euros aux sinistrés. Faenza, le pilote japonais Yuki Tsunoda et son équipe AlphaTauri ont prêté main-forte aux habitants. Sur des photos publiées sur le compte Twitter de la F1, Yuki Tsunoda, en short, racle la boue au moyen d'une pelle dans les rues de la commune.

Transition énergétique

Pour le prix Nobel de physique italien Giorgio Parisi, ces inondations sont à mettre au compte "du changement climatique, de l'augmentation des températures" et "nous devons nous y habituer".

"Il faut une vraie transition énergétique", a-t-il estimé dans un entretien au Corriere della Sera.

Pour Pierluigi Randi, directeur de l'association de météorologues Ampro, il s'agit "des plus graves inondations depuis au moins un siècle".

Le plan de relance post-pandémie dont bénéficie l'Italie, avec 190 milliards de fonds européens engagés pour la péninsule, "est une bonne occasion" pour accélérer cette transition, selon Stefano Bonaccini.

Le gouvernement mettra à l'ordre du jour du conseil des ministres mardi "la suspension des échéances fiscales et contributives" pour les entreprises sinistrées par les intempéries en Emilie-Romagne.

Affirmant préférer se concentrer sur l'urgence, Stefano Bonaccini n'a pas voulu commenter la polémique naissante sur l'inaction des pouvoirs publics pour prévenir les inondations en Italie.

Mais dans la presse et sur les réseaux sociaux, élus et experts cherchent déjà des responsabilités parmi les dirigeants passés et présents.

Car en 2014, le chef du gouvernement Matteo Renzi avait créé un organisme appelé Italia Sicura (L'Italie sûre), chargé de lutter contre les inondations et les glissements de terrain. Plus de huit milliards d'euros devaient être affectés à la construction de digues, de canaux et de remblais.

Mais en 2018, son successeur Giuseppe Conte, à la tête d'un exécutif hétérogène réunissant le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue anti-immigration de l'actuel vice-Premier ministre Matteo Salvini, avait mis le projet au rebut et les milliards prévus sont restés dans les caisses de l'Etat.

Matteo Renzi a dénoncé sur Twitter "la plus grande erreur" du Mouvement 5 Etoiles tandis que le quotidien de centre-gauche La Repubblica titrait sur "le désastre des fonds jamais dépensés".

Selon l'association environnementale Legambiente, 6,8 millions d'Italiens sont exposés aux inondations, 1,3 million aux glissements de terrain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Climat

Inondations et coulées de lave froide en Indonésie

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Les intempéries se sont déroulées dans les districts d'Agam et Tanah Datar. (© KEYSTONE/EPA/GIVO ALPUTRA)

Au moins 34 personnes sont mortes et 16 sont portées disparues après des inondations et des coulées de lave froide sur l'île de Sumatra, dans l'ouest de l'Indonésie. Un précédent bilan faisait état de 12 morts.

Le drame s'est produit samedi vers 22h30 locales dans les districts d'Agam et Tanah Datar, dans l'ouest de l'île de Sumatra, a indiqué dimanche l'agence de recherches et de secours de Sumatra. Des pluies diluviennes se sont abattues pendant plusieurs heures sur la région, provoquant des crues subites et des coulées de lave froide provenant du mont Marapi, un volcan de l'île.

La lave froide est un magma formé par les diverses matières qui composent les parois d'un volcan: cendres, sable et roches. Sous l'effet de la pluie, celles-ci peuvent se mélanger et couler le long du cratère.

"En l'état de nos informations, 34 personnes ont péri: 16 à Agam et 18 à Tanah Datar. Au moins 18 personnes sont blessées. Nous sommes également toujours à la recherche de 16 autres personnes", a déclaré le porte-parole Ilham Wahab. "Nous allons poursuivre les recherches dans les deux districts", a-t-il dit.

Le gouvernement local a ouvert des centres d'évacuation et des postes de prise en charge d'urgence dans plusieurs zones des deux districts. Des secouristes se déplacent en canots pneumatiques pour rechercher les personnes manquantes et transférer des habitants dans des zones épargnées par l'eau.

Les glissements de terrain et les inondations sont courants en Indonésie durant la saison des pluies. En mars, au moins 26 personnes ont été retrouvées mortes après des glissements de terrain et des inondations dans l'ouest de l'île de Sumatra.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

"La peur" face aux nouvelles pluies qui frappent le Sud inondé

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Pas moins de 125 personnes sont toujours portées disparues. (© KEYSTONE/EPA/Sebastiao Moreira)

Le sud du Brésil, dévasté par des inondations historiques dont le bilan ne cesse de s'alourdir, est de nouveau frappé par d'intenses pluies qui doivent encore se renforcer. Ce qui complique le travail des équipes de secours et fait craindre de nouveaux dégâts.

"Beaucoup de gens voient la pluie et sont traumatisés. On voit que les gens ont peur", raconte à l'AFP Enio Posti, un pompier de Porto Alegre, la capitale de l'Etat du Rio Grande do Sul, en grande partie encore inondé.

"Nous savons que quand il pleut, l'eau finit par monter encore davantage", poursuit-il, protégé de la pluie par sa combinaison néoprène. Les fortes averses du début du mois dans cet Etat agricole du sud du pays ont provoqué le débordement des cours d'eau, affectant près de deux millions de personnes et faisant 136 morts et 806 blessés, selon le dernier bilan de la Défense civile samedi soir.

Quelque 125 personnes sont toujours portées disparues, tandis que plus de 537'000 ont été contraintes d'abandonner leur domicile en raison de cette catastrophe, que les experts des Nations unies et le gouvernement brésilien associent au changement climatique et au phénomène El Niño.

"Dévastation"

Quelque 81'000 autres personnes se sont réfugiées dans des abris ouverts par les autorités, tandis que plus de 92'000 habitations ont été endommagées ou détruites par les inondations, selon la Confédération nationale des municipalités.

Dans un communiqué publié samedi, le président américain Joe Biden s'est dit "attristé" par la "dévastation" au Brésil et assuré que Washington "travaille à fournir l'aide nécessaire" aux populations en coordination avec les autorités locales. Depuis le retour des pluies vendredi à Porto Alegre et dans d'autres zones déjà touchées, les autorités restent en alerte et multiplient les messages demandant à la population de ne pas retourner dans les zones sinistrées.

La région s'attend à des "averses et tempêtes isolées", qui se prolongeront jusqu'au début de la semaine prochaine, selon l'Institut météorologique national, qui met en garde contre les risques d'"inondations et de décharges électriques".

Selon les prévisions, les volumes de précipitations les plus importants devraient se produire entre dimanche et lundi. La météorologue Catia Valente a alerté sur le risque de nouveaux glissements de terrain sur la côte nord notamment.

"Ma famille"

Malgré les pluies, le Guaiba, une étendue d'eau qui borde Porto Alegre - autant considérée comme un fleuve, un lac ou un estuaire - a atteint 4,57 mètres samedi, son niveau le plus bas depuis le 3 mai, selon le gouvernement de l'Etat. Les premiers débordements surviennent à partir de trois mètres.

Dans la capitale régionale de 1,4 million d'habitants, les opérations de distribution d'aide alimentaire, d'eau potable, de médicaments ou de vêtements se poursuivent malgré la pluie. Institutions gouvernementales, entreprises, personnalités politiques et sportives, artistes ou simples citoyens, le pays entier se mobilise pour venir en aide aux sinistrés.

Le président Luiz Inacio Lula da Silva s'est félicité samedi sur le réseau social X du "plus grand élan de dons jamais enregistré dans l'histoire de notre pays". Dans le quartier de Sao Joao, en grande partie toujours sous l'eau, des pompiers et des volontaires s'affairent, ont constaté des journalistes de l'AFP. A bord de canots pneumatiques, barques ou jet-skis, ils distribuent l'aide aux sinistrés.

"Ils m'ont secouru en passant en bateau, j'ai appelé, ils se sont arrêtés et m'ont secouru. Je cherchais ma famille", raconte à l'AFP Everton Machado, un habitant de 36 ans. Le flux de bateaux vers les zones touchées, où de nombreuses personnes sont restées chez elles par crainte des pillages, s'est cependant réduit.

L'eau en bouteille reste rare dans la ville, et nuit et jour des camions-citernes approvisionnent abris, hôpitaux, immeubles ou hôtels. Malgré les nouvelles pluies et le chaos, des habitants tentent de retrouver un semblant de normalité. Certains magasins rouvrent, tandis que l'eau a commencé à se retirer par endroits. Ailleurs, des camions pompent l'eau boueuse qui envahit encore rues et bâtiments.

Inondations historiques, feux de forêt d'un niveau record, vagues de chaleur sans précédent, sécheresse, les événements climatiques extrêmes se sont enchaînés au Brésil ces derniers mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Des crues subites font 50 morts en une journée dans le nord

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Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations ont fait une centaine de morts en Afghanistan. Le pays a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols. (archives) (© KEYSTONE/EPA/SHAMRIZ SABAWOON)

Au moins 50 personnes, "en majorité des femmes et des enfants", sont mortes vendredi lors de crues subites dans la province de Baghlan, dans le nord de l'Afghanistan, a indiqué à l'AFP un responsable local.

"Le bilan jusqu'ici est de 50 morts selon l'hôpital du district de Baghlan-e-Markazi", a affirmé Hedayatullah Hamdard, chef de l'autorité provinciale en charge de la gestion des catastrophes naturelles, et "il pourrait augmenter".

"Les pluies saisonnières ont provoqué des crues subites et les gens, qui n'avaient pas pu se préparer, n'ont pas pu se sauver", a-t-il ajouté. Des équipes de secours "cherchent s'il y a des victimes prises dans la boue ou sous les décombres", a-t-il encore dit dans la soirée.

Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations avaient déjà fait une centaine de morts dans dix provinces du pays dont aucune région n'a été épargnée, selon les autorités. L'Afghanistan a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Les chaleurs extrêmes ont déjà fait 61 morts en Thaïlande en 2024

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61 personnes sont mortes d'insolation en Thaïlande depuis le début de l'année 2024, contre 37 pendant toute l'année 2023 (image symbolique). (© KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT)

En Thaïlande, 61 personnes sont mortes depuis le début de l'année en raison de la chaleur extrême qui a frappé le pays pendant des semaines, a déclaré le ministère de la Santé vendredi.

Pendant près d'une semaine en avril, les autorités de Bangkok ont émis quotidiennement des avertissements de chaleur extrême, la "température ressentie" ayant dépassé les 52°C.

Selon un communiqué du ministère, 61 personnes sont mortes d'insolation à travers le pays depuis le début de l'année 2024, contre 37 pendant toute l'année 2023.

Le nord-est de la Thaïlande, essentiellement constitué de terres agricoles, a connu le plus grand nombre de décès, a précisé le ministère.

Le changement climatique induit par l'homme entraînera des canicules plus fréquentes, plus longues et plus intenses, avertissent régulièrement les scientifiques.

Si le phénomène El Niño contribue au climat exceptionnellement chaud de cette année, l'Asie se réchauffe également plus rapidement que la moyenne mondiale, selon l'Organisation météorologique mondiale de l'ONU.

Apichart Vachiraphan, responsable du service de contrôle des maladies au ministère thaïlandais, a conseillé aux personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents de limiter leurs sorties.

Cette année, un temps chaud et sec a perduré plus longtemps que d'habitude sur le pays, où la saison des pluies tarde à arriver.

Des orages ont éclaté cette semaine dans certaines régions, faisant baisser les températures mais conduisant les autorités à mettre en garde contre les inondations soudaines.

En avril, le royaume a enregistré une température de 44,2°C dans la province de Lampang (nord), tout près du record national enregistré l'an dernier à 44,6°C.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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