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Israël menace l'Iran, pendant que l'hécatombe continue à Gaza

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Des Palestiniens blessés arrivent à l'hôpital Al Aqsa à Deir al Balah après un bombardement israélien du camp de réfugiés de Maghazi, au centre de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

Israël a juré mardi de faire payer à l'Iran le prix de son attaque contre le territoire israélien, consécutive à l'attaque attribuée à Tel Aviv sur un consulat iranien. Cela malgré les appels à la retenue dans une région ébranlée par la guerre dans la bande de Gaza.

A Téhéran, le président Ebrahim Raïssi a prévenu que "la moindre action" d'Israël contre "les intérêts de l'Iran" provoquerait "une réponse sévère, étendue et douloureuse" de son pays.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'être "le principal responsable" à blâmer pour l'attaque de l'Iran contre Israël.

"Le principal responsable de la tension qui a saisi nos coeurs le soir du 13 avril est Netanyahu et son administration sanguinaire", a affirmé le chef de l'Etat turc lors d'une intervention télévisée.

"La goutte d'eau"

"Le ciblage par Israël de l'ambassade iranienne à Damas en violant le droit international et la Convention de Vienne a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a estimé le président turc.

"Ceux qui sont restés silencieux pendant des mois sur l'attitude agressive d'Israël ont immédiatement commencé à condamner la réponse iranienne. Cependant, c'est Netanyahu lui-même qui devrait être condamné en premier", a-t-il ajouté.

L'hécatombe continue à Gaza

Dans ce contexte qui renforce les craintes d'un embrasement au Moyen-Orient, l'offensive de l'armée israélienne dans la bande de Gaza assiégée et menacée de famine, ne montre aucun signe de répit, avec 46 Palestiniens tués ces dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas.

Douze jours après la frappe meurtrière contre son consulat à Damas imputée à Israël, l'Iran a lancé samedi soir une attaque de drones et de missiles contre le territoire israélien, la première jamais menée à partir du sol iranien.

La quasi-totalité des 350 projectiles ont été interceptés avec l'aide des Etats-Unis et d'autres pays alliés, a affirmé Israël en faisant état de blessés.

"Pas rester les bras croisés"

"Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à une telle agression, l'Iran ne sortira pas indemne" de son attaque, a affirmé le porte-parole de l'armée Daniel Hagari, lors d'une visite organisée pour les médias sur une base dans le sud d'Israël.

"Tirer 110 missiles directement sur Israël ne restera pas impuni. Nous répondrons au moment, au lieu et à la manière que nous choisirons", a dit le contre-amiral Hagari, dont le pays est l'ennemi juré de la République islamique d'Iran.

"Affaire close" pour Téhéran

Juste après son attaque, l'Iran a affirmé avoir agi "en exerçant son droit à l'autodéfense" à la suite de la frappe qui a détruit son consulat à Damas et coûté la vie notamment à deux hauts gradés iraniens, et dit considérer "l'affaire close".

L'armée israélienne a affirmé que les victimes de la frappe dans la capitale syrienne étaient des "terroristes" agissant contre Israël, sans confirmer ou infirmer son implication.

Craignant une explosion dans la région, les Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, ont très vite fait savoir qu'ils ne voulaient pas "d'une guerre étendue avec l'Iran" et prévenu qu'ils ne participeraient pas à une opération de représailles israélienne.

Le Royaume-Uni et la France ont eux aussi pris leurs distances. La Russie a appelé les deux parties à la "retenue", assurant qu'une "nouvelle escalade n'est dans l'intérêt de personne".

"Pas besoin d'un conflit supplémentaire"

"Nous n'avons pas besoin d'un conflit supplémentaire dans notre région", a déclaré pour sa part le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane.

Après le soutien de plusieurs alliés dans l'interception des missiles, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé la communauté internationale à "rester unie" face à "l'agression iranienne, qui menace la paix mondiale".

Membres du Hezbollah tués

L'Iran, qui appelle à la destruction d'Israël, s'était gardé jusqu'à présent de l'attaquer frontalement et l'affrontait via ses alliés comme le Hezbollah libanais.

Mardi, le Hezbollah a revendiqué le lancement de deux drones explosifs depuis le Liban sur des positions israéliennes dans le nord. Le Hezbollah a ensuite annoncé la mort de trois de ses membres dans des frappes israéliennes.

"Frapper sans pitié"

Malgré les rebondissements liés à l'Iran, Benjamin Netanyahu a affirmé sa détermination à poursuivre la guerre conte le Hamas à Gaza.

"Vous rejoignez Tsahal (armée israélienne) dans des unités combattantes glorieuses afin de repousser un ennemi cruel, les monstres qui nous ont attaqués", a-t-il déclaré à de nouvelles recrues sur la base de Tel Hashomer (centre). "Nous les frappons en retour sans pitié et nous les vaincrons."

La guerre a été déclenchée par une attaque le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés de Gaza dans le sud d'Israël, qui a fait 1170 morts, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent retenues à Gaza dont 34 sont mortes, toujours selon Israël.

Près de 34'000 morts à Gaza

En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

L'offensive dévastatrice de ce pays dans la bande de Gaza a fait 33'843 morts depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas, et a provoqué une catastrophe humanitaire avec la plupart des 2,4 millions d'habitants menacés de famine selon l'ONU.

Dans un communiqué mardi, l'agence onusienne ONU Femmes estime que plus de 10'000 femmes ont été tuées, laissant 19'000 enfants orphelins.

Six heures pour une miche de pain

Devant une boulangerie qui vient de rouvrir dans la ville de Gaza, des Palestiniens font pendant des heures la queue pour acheter du pain.

"J'ai attendu six heures pour avoir une miche de pain", a témoigné un homme, Khaled al-Ghoula. "C'est très difficile, c'est injuste de n'avoir qu'une seule boulangerie pour nourrir toute la bande de Gaza."

Israël bloque toujours l'aide

Selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), le volume d'aide humanitaire autorisé par Israël à entrer dans Gaza reste très inférieur à l'objectif de 500 camions par jour, avec "181 camions" chaque jour depuis le début avril.

Le Hamas continue à réclamer un cessez-le-feu définitif en vue d'une trêve dans la guerre. Mais Benjamin Netanyahu maintient son projet d'offensive terrestre contre la ville de Rafah, dans le sud, qu'il présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste.

La communauté internationale redoute un bain de sang dans cette ville devenue un refuge pour 1,5 million de Palestiniens, la plupart des déplacés.

Appel aux dons prévu

L'ONU va lancer mercredi dans ce contexte un appel aux dons de 2,8 milliards de dollars pour aider la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie en 2024, a indiqué le patron du bureau humanitaire des Nations unies dans les territoires palestiniens. "Evidemment 90% est pour Gaza", a précisé Andrea De Domenico.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Alaska Airlines: la pilote a découvert les dégâts à l'atterrissage

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Un Boeing 737 MAX en mode assemblage à Renton, aux Etats-Unis. (© KEYSTONE/AP/Jennifer Buchanan)

Explosion, souffle d'air, atterrissage en urgence: la copilote du Boeing d'Alaska Airlines qui a perdu en janvier une porte en vol a raconté dans une interview diffusée mercredi n'avoir étonnamment découvert le trou béant qu'une fois de retour sur le tarmac.

"Une explosion dans mes oreilles, puis un souffle d'air", s'est souvenue Emily Wiprud dans cet entretien accordé à la chaîne CBS News.

Ce 5 janvier 2024, elle copilote un Boeing 737 MAX 9, qui a décollé peu de temps avant de Portland, dans l'Oregon, pour rejoindre la Californie.

"Mon corps a été poussé vers l'avant et il y a eu également une forte détonation", a-t-elle ajouté. "C'était incroyablement bruyant." Capitaine et co-pilote se concentrent alors sur un atterrissage en urgence.

Emily Wiprud l'ignore, mais l'appareil vient de perdre une porte-bouchon, un opercule condamnant une issue de secours redondante. "Je n'ai pas su avant notre atterrissage qu'il y avait un trou dans l'avion", relate-t-elle.

Une fois l'appareil de retour sur la terre ferme, son souci est de vérifier que tout le monde est bien là: "j'ai ouvert la porte du poste de pilotage et j'ai vu des centaines d'yeux calmes et silencieux qui me regardaient".

Le personnel navigant lui apprend alors qu'il y a "des sièges vides et des blessés" parmi les passagers. Mais aucun d'entre eux n'a chuté de l'avion cependant. "Il ne nous a pas fallu très longtemps pour confirmer que nous avions 177 âmes à bord", raconte-t-elle.

Un adolescent qui se trouvait à côté de la porte s'était déplacé vers un autre siège pour ne pas être aspiré, et Emily Wiprud a alors croisé sa mère, qui le cherchait: "son fils n'était plus là. En tant que mère moi-même, je ne peux même pas imaginer ce sentiment".

Avec le pilote, elle recevra jeudi un prix remis par l'Association des pilotes de ligne (Air Line Pilots Association), pour son professionnalisme.

Cet incident, sur un avion tout neuf, a révélé au grand jour des problèmes de qualité du constructeur aéronautique. L'Agence de sécurité des transports (NTSB) a publié début février un rapport préliminaire accablant pour Boeing: quatre boulons prévus pour empêcher que la porte-bouchon ne se déplace étaient manquants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La Corée du Nord a tiré un "missile balistique"dans la mer (Séoul)

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Le leader nord-coréen procède régulièrement à des essais d'armement, dans un contexte de tensions avec Séoul. (© KEYSTONE/AP)

La Corée du Nord a tiré jeudi un "missile non-identifié" en direction de la mer, a affirmé l'armée sud-coréenne, précisant analyser l'incident.

Pyongyang a lancé de multiples "missiles balistiques de courte portée (...) vers la mer de l'Est (appellation coréenne de la mer du Japon, ndlr) vers 07H10 (00H10 Heure suisse jeudi)", a indiqué l'état-major interarmées de la Corée du Sud.

Cet organe a précisé analyser l'incident et "partager les informations" avec les autorités américaines et japonaises. Le ministère japonais de la Défense a pour sa part confirmé le lancement d'au moins un missile balistique nord-coréen.

Pyongyang a souvent procédé par le passé à des tirs de missiles autour du 9 septembre, jour de l'anniversaire de la fondation de la République démocratique populaire de Corée en 1948. Elle avait également procédé à son cinquième essai nucléaire un 9 septembre, en 2016.

Lors d'un discours prononcé cette semaine, à l'occasion du 76e anniversaire de la fondation du pays, le dirigeant Kim Jong Un a déclaré que la Corée du Nord entendait renforcer son arsenal nucléaire pour "faire face à tout acte de menace venant de ses Etats rivaux, dotés de l'arme nucléaire".

La Corée du Nord procède régulièrement à des essais d'armement, dans un contexte de tensions avec Séoul. Pyongyang a en outre fait décoller des milliers de ballons d'immondices vers le Sud depuis mai, affirmant agir en représailles à des ballons de matériel de propagande lancés en direction de leur pays par des activistes sud-coréens.

Les relations entre les deux Corées sont au plus bas depuis des années. Le Nord a récemment annoncé le déploiement de 250 lanceurs de missiles balistiques à sa frontière méridionale.

En réponse à ces actions, la Corée du Sud a repris la diffusion de propagande le long de la frontière, totalement suspendu un accord militaire visant à réduire les tensions et repris les exercices de tir à balles réelles sur les îles frontalières et près de la zone démilitarisée qui divise la péninsule coréenne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Kiev: Washington et Londres s'engagent pour la "victoire"

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"Nous travaillons d'urgence pour continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement", a déclaré Antony Blinken, lors d'une conférence de presse avec ses homologues ukrainien et britannique Andrii Sybiha et David Lammy, à Kiev. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY DOLZHENKO)

Les chefs des diplomaties américaine et britannique ont promis mercredi à Kiev de répondre "d'urgence" aux demandes de l'Ukraine. Ce pays réclame notamment de pouvoir frapper le territoire russe en profondeur avec des missiles occidentaux.

Cette visite du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et de son homologue britannique David Lammy intervient à un moment délicat pour l'Ukraine, ses forces étant en difficulté sur le front Est, malgré une offensive surprise lancée début août dans la région russe de Koursk.

Pour faire face à l'avancée russe, Kiev réclame incessamment l'autorisation de frapper plus loin des cibles en Russie à l'aide des missiles longue portée qui lui ont été fournis par les Occidentaux, alors que Moscou est de son côté accusé d'avoir reçu des missiles balistiques d'Iran.

"Nous travaillons d'urgence pour continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse, précisant que le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer discuteraient ensemble vendredi de la question.

"Nous nous sommes ajustés et adaptés à l'évolution des besoins, à l'évolution du champ de bataille, et je ne doute pas que nous continuerons à le faire au fur et à mesure de l'évolution de la situation", a-t-il répété.

"Notre soutien ne faiblira pas, notre unité ne se brisera pas", a encore ajouté M. Blinken, qui a dit voir en sa visite le signe d'un engagement en faveur de la "victoire" de l'Ukraine.

"Lever toute restriction"

A ses côtés, son homologue ukrainien Andriï Sybiga a demandé de "lever toute restriction à l'utilisation d'armes américaines et britanniques contre des cibles militaires légitimes en Russie".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait souligné plus tôt mercredi que la "victoire" de son pays dans cette guerre dépendait "essentiellement" des Etats-Unis.

M. Blinken a d'ailleurs annoncé mercredi une nouvelle aide de 717 millions de dollars pour le secteur de l'énergie ukrainien, dévasté par les bombardements russes, la fourniture d'eau potable et le déminage.

"Centaines" de missiles antiaériens promis

David Lammy, dont le gouvernement travailliste en place depuis deux mois s'est engagé à rester l'un des principaux soutiens de l'Ukraine, a promis de livrer d'ici la fin de l'année des "centaines" de missiles antiaériens, des dizaines de milliers d'obus d'artillerie et des véhicules blindés.

Il a réitéré l'engagement de son gouvernement à fournir une aide économique de 600 milliards de livres (710 millions d'euros) à Kiev.

L'Ukraine a par ailleurs reçu une bonne nouvelle financière mardi, le Fonds monétaire international (FMI) ayant annoncé un accord ouvrant la porte au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de 1,1 milliard de dollars.

Biden "réfléchit"

Les pays occidentaux, dont les Etats-Unis, refusaient jusqu'à présent de donner leur feu vert à des frappes en profondeur sur le territoire russe, craignant une escalade pouvant mener à un conflit direct avec Moscou. Le Pentagone avait aussi estimé qu'une telle autorisation ne serait pas "décisive" pour renverser le cours de la guerre.

Interrogé à ce sujet à Washington, le président américain Joe Biden avait assuré "être en train de réfléchir en ce moment même" à la question. M. Blinken avait dit "ne pas exclure" un feu vert.

Le Kremlin a de son côté averti mercredi que la Russie fournirait une réponse "appropriée" si l'Ukraine était autorisée à utiliser ces armes contre son territoire.

Appel aux voisins de l'Ukraine

L'Ukraine a également appelé mercredi ses voisins à abattre les missiles et drones russes lorsqu'ils survolent l'Ouest du pays, comme lors d'une récente frappe sur la ville de Lviv.

"Les Russes (...) frappent de plus en plus souvent des installations proches de la frontière de l'Otan", a plaidé le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, appelant à une "réponse commune, ferme et décisive".

La Lituanie, grand soutien de l'Ukraine, a estimé que les avions de l'Otan stationnant dans les pays baltes devraient abattre les drones russes dans l'espace aérien de son pays et de ses voisins, après plusieurs incidents récents impliquant des aéronefs tirés par Moscou.

Missiles iraniens

Le débat sur les restrictions sur les missiles livrés à l'Ukraine se déroule alors que Washington a alerté cette semaine sur la livraison par l'Iran de missiles de courte portée à la Russie, qui pourrait les utiliser pour frapper le territoire ukrainien dans les semaines à venir.

Le Royaume-Uni a convoqué mercredi le chargé d'affaires iranien à Londres pour protester contre cette livraison présumée.

Selon les médias britanniques, M. Biden, qui rencontrera vendredi le Premier ministre britannique, devrait lever le veto américain à l'utilisation par l'Ukraine de missiles de croisière Storm Shadow fournis par Londres contre des objectifs en Russie.

L'une des principales demandes de l'Ukraine est cependant d'assouplir les restrictions sur l'emploi des systèmes de missiles tactiques ATACMS américains, qui peuvent atteindre des cibles situées à 300 kilomètres de distance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Inondations au Nigeria: au moins 30 morts et 400'000 déplacés

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Des milliers de maisons ont été submergées mardi par la rapide montée des eaux provoquée par la rupture du barrage d'Alau, sur la rivière Ngadda, à 20 kilomètres au sud de Maiduguri. (© KEYSTONE/AP/Musa Ajit Borno)

Les inondations massives qui ont submergé en début de semaine la ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, ont fait au moins 30 morts et déplacé plus de 400'000 personnes, ont déclaré mercredi les secours. Ceux-ci craignent que le bilan s'alourdisse.

Des milliers de maisons ont été submergées mardi par la rapide montée des eaux provoquée par la rupture du barrage d'Alau, sur la rivière Ngadda, à 20 kilomètres au sud de Maiduguri.

Au lendemain des pluies diluviennes qui ont entraîné la rupture du barrage, la pluie s'est arrêtée mais "plus de 400'000 personnes ont été déplacées" et au moins "30 morts" ont été retrouvés, a déclaré à l'AFP Ezekiel Manzo, un porte-parole de l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA).

La capitale régionale, dans l'Etat de Borno, épicentre d'une insurrection jihadiste qui dure depuis plus de quatorze ans, est touchée par l'une des pires inondations de ces trente dernières années, a indiqué l'agence des Nations unies pour les réfugiés au Nigeria.

"Nulle part où aller"

"C'est vraiment terrible, je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemi de vivre cela, de quitter sa propre maison sans rien d'autre que les habits qu'on porte", a raconté à l'AFP Aisha Aliyu, réfugiée dans l'un des huit camps ouverts par la NEMA pour accueillir les déplacés.

"Je n'ai nulle part où aller, je n'arrive pas à joindre ma famille, je n'ai vu aucun de mes frères et soeurs, personne ne répond au téléphone", a confié à l'AFP les larmes aux yeux Maryam Musa, qui a dû elle aussi fuir son domicile.

Bilan provisoire

Selon Zubaida Umar, directrice générale de la NEMA, "environ 40% de la ville" sont dévastés. Le bilan pourrait s'alourdir, a-t-elle indiqué, alors que les secours sont toujours à pied d'oeuvre.

"Nous secourons encore des gens et au final il pourrait y avoir un million de déplacés", a-t-elle dit sur la chaîne de télévision BBC en hausa.

Secouristes munis de canoës

Selon Mme Umar, la NEMA a déployé des équipes munies de canoës pour aller secourir les habitants pris au piège par les eaux, des camions-citernes pour répondre aux besoins en eau potable ainsi que des cliniques mobiles et des médecins pour prendre en charge les déplacés.

"Nous avons décidé de donner 10'000 nairas (environ 5,5 euros) à chacun des chefs de famille, hommes et femmes. Ensuite, nous distribuerons de la nourriture et des produits non alimentaires à tout le monde", a indiqué de son côté le gouverneur de l'Etat de Borno, Babagana Umara Zulum, en visite mercredi dans l'un des camps de déplacés mis en place par la NEMA.

"Maintenant nous devons reconstruire et renforcer le barrage, et augmenter sa capacité", a assuré le gouverneur. Mardi, le vice-président Kashim Shettima, originaire de Maiduguri, s'était rendu sur place.

Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, a présenté ses "condoléances" aux "familles qui ont perdu leurs moyens de subsistance à cause du désastre".

Terres agricoles endommagées

Depuis le début de la saison des pluies dans le pays, le plus peuplé d'Afrique, les inondations ont fait 229 morts et forcé plus de 380'000 personnes à fuir, d'après la NEMA.

Au moins 107'600 hectares de terres agricoles ont également été endommagés par les pluies diluviennes, ce qui laisse craindre une aggravation de l'insécurité alimentaire.

En 2022, plus de 500 personnes sont mortes et 1,4 million ont été déplacées lors des pires inondations que le pays avait enregistrées au cours des dix années précédentes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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