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International

La pression internationale s'accentue pour une trêve à Gaza

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Une famille palestinienne dans le camp de réfugiés d'Al Bureije détruit par Israël. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

La pression internationale s'est intensifiée mardi pour une trêve entre Israël et le Hamas incluant une nouvelle libération d'otages. Cela après l'annonce israélienne d'une offensive sur Rafah, dernier refuge de plus d'un million de Palestiniens dans la bande de Gaza

L'Egypte, médiatrice traditionnelle entre Israël et les Palestiniens, a accueilli mardi les directeurs des renseignements américain et israélien ainsi que le Premier ministre qatari pour des discussions sur une trêve.

Les familles des otages détenus à Gaza, qui ne cessent d'exhorter le gouvernement à tout mettre en oeuvre pour permettre leur libération, ont fait parvenir un message à la délégation israélienne, disant: "Ne revenez pas tant que tout le monde n'est pas revenu - les vivants et les morts".

Une centaine de morts pour 2 otages

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a récemment ordonné à l'armée de préparer une offensive sur Rafah, où sont massés 1,4 million de Palestiniens, selon l'ONU, soit plus de la moitié de la population totale de Gaza, la plupart ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois dans le territoire assiégé par Israël.

Lundi, l'armée a libéré deux otages israélo-argentins lors d'une opération nocturne à Rafah accompagnée de bombardements qui ont fait une centaine de morts, selon le Hamas.

Fuir à nouveau

Terrifiées après cette opération, des familles démontaient mardi leurs tentes et rassemblaient leurs affaires pendant que d'autres prenaient la direction du nord, leurs bagages empilés sur le toit de leurs voitures.

"Nous avons été déplacés de la ville de Gaza (dans le nord), vers le sud, puis à nouveau vers Rafah", a témoigné une mère de famille, Ahlam Abou Assi. "S'ils me demandent d'y retourner, je ne le ferai que si c'est sûr", a-t-elle ajouté en pleurant. "Sinon, je préférerais mourir ici. Nous sommes déjà morts".

Mohammed Suleiman al-Kawarea, originaire de Khan Younès, à quelques kilomètres au nord de Rafah, a décidé de regagner sa ville, malgré les bombardements qui continuent.

"Il y a trois jours, dans le quartier d'al-Mawasi à Rafah, qui est censé être une zone sûre, nous avons entendu des avions de chasse et des chars d'assaut et le monde entier a basculé. Nous n'avons pas pu dormir, manger ou boire de la nuit (...) Aujourd'hui, nous fuyons à nouveau vers Khan Younès", a-t-il raconté à l'AFP.

Mardi, de la fumée s'élevait au-dessus de Khan Younès et de Rafah après des frappes, selon des journalistes de l'AFP dans la bande de Gaza.

"Jusqu'à la victoire complète"

Les mises en garde de nombreuses capitales étrangères, Benjamin Netanyahu se dit déterminé à poursuivre "la pression militaire jusqu'à la victoire complète" sur le Hamas, dont Rafah est le "dernier bastion", pour libérer les otages.

Selon Israël, 130 otages se trouvent encore à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas contre Israël. Une trêve d'une semaine en novembre avait permis la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus par Israël.

La branche armée du Hamas a indiqué que cinq otages étaient morts à cause des bombardements ces derniers jours. L'AFP n'a pas pu vérifier ces informations.

Biden veut un plan "crédible"

Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, s'opposent à une offensive à Rafah sans garanties pour la sécurité des civils, piégés contre la frontière fermée avec l'Egypte.

Le président Joe Biden a réclamé à Israël un plan "crédible" pour épargner les civils, "exposés et vulnérables", lors d'une rencontre lundi à la Maison Blanche avec le roi Abdallah II de Jordanie, qui a appelé à "un cessez-le-feu durable immédiatement".

La Chine a aussi appelé mardi Israël à arrêter "au plus vite" son opération militaire à Rafah, afin "d'empêcher une catastrophe humanitaire plus grave encore".

Guterres: "conséquences dévastatrices"

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a espéré mardi que les négociations "aboutiront, afin d'éviter une offensive totale sur Rafah, où se trouve le coeur du dispositif humanitaire, qui aurait des conséquences dévastatrices".

Dernier épisode du long conflit israélo-palestinien, la présente guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1160 personnes, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007. L'offensive israélienne a fait 28'473 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

Rencontre au Caire

Mardi, le directeur de la CIA, William Burns, le chef du Mossad, David Barnea, et le chef du gouvernement du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, ont rencontré au Caire des dirigeants égyptiens dans le but d'"oeuvrer à une trêve dans la bande de Gaza", selon la télévision AlQahera News, proche du renseignement égyptien.

"Le Hamas et les autres mouvements palestiniens attendent les résultats des pourparlers du Caire", a indiqué à l'AFP l'un de ses cadres sous couvert d'anonymat.

Face aux craintes internationales, Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche qu'Israël ouvrirait à la population "un passage sécurisé" pour quitter Rafah, sans préciser vers quelle destination.

L'Allemagne a appelé Israël mardi à garantir des passages sûrs pour la protection des civils à Rafah, où deux journalistes d'Al Jazeera ont été grièvement blessés dans une frappe israélienne, selon la chaîne qatarie.

Créer des camps de tentes

D'après le Wall Street Journal, Israël proposerait de créer 15 vastes camps de 25'000 tentes chacun dans le sud-ouest de la bande de Gaza, dans le cadre d'un plan d'évacuation.

Rafah, devenue un gigantesque campement, est le principal point d'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, insuffisante pour répondre aux besoins de la population qui vit dans des "conditions proches de la famine", selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Violences contre les enfants "sans précédent" en 2024 (rapport ONU)

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Enfants gazaouis recevant des soins après une attaque israélienne, le 6 juin dernier. (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

De Gaza à la République démocratique du Congo, les violences contre les enfants en zones de conflit ont atteint des niveaux "sans précédent" en 2024, dénonce jeudi un rapport annuel de l'ONU.

"En 2024, la violence contre les enfants lors des conflits armés a atteint des niveaux sans précédent, avec une hausse sidérante de 25% des violations graves par rapport à 2023", indique le rapport du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

L'ONU a "vérifié" 41'370 graves violations contre des enfants en 2024, dont 36'221 commises en 2024 et 5149 commises précédemment mais confirmées en 2024, ce qui constitue le nombre le plus élevé depuis la mise en place de cet outil de surveillance il y a près de 30 ans. Un record qui bat celui enregistré en 2023, qui lui-même représentait une hausse de 21% par rapport à l'année précédente.

Avec notamment plus de 4'500 tués et plus de 7'000 blessés, les enfants continuent "de faire les frais des hostilités incessantes" à travers la planète, déplore l'ONU.

En raison d'une hausse marquante du nombre d'enfants victimes de multiples violations, le nombre d'enfants concernés par ces violences atteint 22'495.

"Les cris de ces 22'495 enfants innocents qui auraient dû apprendre à lire ou jouer au ballon, mais au lieu de ça ont été obligés d'apprendre à survivre aux tirs et aux bombardements, devraient tous nous empêcher de dormir", a lancé dans un communiqué Virginia Gamba, représentante spéciale de l'ONU sur ce dossier. "Cela doit servir de signal d'alarme. Nous sommes au point de non-retour."

Chaque année, l'ONU répertorie dans ce rapport les violations des droits des enfants (moins de 18 ans) dans une vingtaine de zones de conflit dans le monde et dresse en annexe la "liste de la honte" des responsables de ces violations qui incluent enfants tués et mutilés, recrutements, enlèvements, refus d'accès humanitaire ou violences sexuelles.

Viols collectifs

Les forces armées et de sécurité israéliennes, qui avaient été inscrites sur la liste l'an dernier, avec le Hamas, y sont toujours.

Les territoires palestiniens occupent d'ailleurs la première place de ce triste classement, avec plus de 8500 violations graves en très grande majorité attribuées aux forces israéliennes, dont plus de 4800 à Gaza.

Cela inclut 1259 enfants palestiniens tués à Gaza, selon les chiffres confirmés par l'ONU qui dit être en train de vérifier des informations sur 4470 enfants supplémentaires tués en 2024 dans le territoire palestinien ravagé par la guerre provoquée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le rapport met également en cause les opérations d'Israël au Liban, où plus de 500 enfants ont été tués ou blessés par l'armée israélienne l'an dernier.

Après les Territoires palestiniens, la République démocratique du Congo (plus de 4000 violations graves), la Somalie (plus de 2500), le Nigeria (près de 2500) et Haïti (plus de 2200) ont enregistré le plus de violences contre les enfants en 2024.

En Haïti, où ces violations ont augmenté de 490% en un an, la principale coalition de gangs, "Viv Ansanm" (Vivre ensemble), a été ajoutée sur la "liste de la honte", pour le recrutement d'enfants, les meurtres ou encore les viols collectifs. Une première qui vise "probablement le plus brutal" des gangs qui ravagent le pays, a commenté un responsable onusien.

Nouveau sur la liste également le cartel colombien Clan del Golfo accusé d'enrôler des enfants. La Colombie enregistre plus généralement une hausse importante des cas de recrutements forcés, avec 450 enfants en 2024 contre 262 l'année précédente.

Sont d'autre part toujours sur "la liste de la honte" l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide qui s'affrontent au Soudan depuis plus de deux ans, ainsi que l'armée russe pour ses actions en Ukraine où le rapport enregistre une hausse de 105% des violations graves entre 2023 et 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Iran-Israël: une "fenêtre existe" pour une "solution diplomatique"

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Le ministre britannique des Affaires étrangères croit encore en une solution diplomatique dans le conflit Iran-Israël. (© KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN)

Le ministre des Affaires étrangères britanniques David Lammy a estimé qu'une "fenêtre existe" pour "parvenir à une solution diplomatique" avec l'Iran, après une rencontre à la Maison Blanche jeudi avec le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio.

"Lors de notre rencontre avec le secrétaire d'Etat Rubio et l'émissaire (américain) pour le Moyen-Orient Steve Witkoff à la Maison Blanche aujourd'hui (jeudi), nous avons discuté de la nécessité pour l'Iran de conclure un accord pour éviter l'aggravation du conflit. Une fenêtre existe maintenant dans les deux prochaines semaines pour parvenir à une solution diplomatique", a déclaré David Lammy dans un communiqué de l'ambassade britannique à Washington.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Football

Messi offre la victoire à Miami, proche de la qualification

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Lionel Messi a inscrit un superbe coup-franc (© KEYSTONE/AP/Brynn Anderson)

Messi a offert la victoire à l'Inter Miami face à Porto sur un superbe coup-franc (2-1), jeudi à Atlanta. Le club se retrouve tout près d'une qualification pour les 8e de finale du Mondial des clubs.

Sous une chaleur étouffante (30°), le no 10 albiceleste a inscrit un but capital pour le destin des siens dans cette compétition. Alors que les deux équipes étaient à égalité, le champion du monde a sorti de sa besace une frappe millimétrée de plus de 20 mètres qui est allée se loger en pleine lucarne portugaise (54e).

Quatre jours après le nul concédé contre les Egyptiens d'Al Ahly (0-0) lors du match d'ouverture, la formation dirigée par son compatriote Javier Mascherano se retrouve en très bonne posture avant le denier rendez-vous du premier tour face aux Brésiliens de Palmeiras, mardi à Miami où un nul lui offrirait un billet pour le prochain tour.

Les coéquipiers de Messi étaient pourtant en grande difficulté en première période en étant menés dès la 8e minute après un penalty transformé par l'attaquant espagnol Samu. Mais ils se sont soudainement réveillés après la pause en revenant au score par l'intermédiaire de Telasco Segovia (47e) avant la délivrance venue des pieds de l'octuple Ballon d'Or.

L'astre argentin n'a certes pas tout réussi et ses ouvertures n'ont pas toujours été très précises, mais il a gardé à 37 ans une technique unique qui lui a permis de sauver quasiment à lui seul une équipe de l'Inter Miami à l'effectif hétéroclite, une combinaison de joueurs obscurs et de vieilles gloires.

Si Luis Suarez (38 ans) a fait le plus souvent peine à voir et s'est traîné sur la pelouse du Mercedes-Benz Stadium, tout comme Sergio Busquets (36 ans), qui joue désormais en marchant, Messi s'est lui démené d'un bout à l'autre du terrain.

Même si lui aussi a logiquement perdu de sa superbe, le club possédé par David Beckham peut lui dire un grand merci.

La tâche de l'Inter Miami a été facilitée par l'apathie de Porto. Si les Portugais se sont procuré plusieurs grosses opportunités en première période, touchant le poteau par Alan Varela (43e), ils ont été très décevants, à l'image du prodige Rodrigo Mora (18 ans), qui n'a pas réussi grand-chose et a vu sa seule grosse occasion sauvée sur sa ligne par Maximiliano Falcon (39e).

Déjà auteur d'une piètre prestation contre Palmeiras (0-0), dimanche, ce grand espoir du football lusitanien est en train de passer complètement à côté de son tournoi. Tout le contraire de Messi, bien décidé à faire durer le plaisir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Jannik Sinner éliminé dès le 2e tour à Halle

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Jannik Sinner out à Halle (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHER NEUNDORF)

Tenant du titre à l'ATP 500 de Halle, le no 1 mondial Jannik Sinner a été éliminé à la surprise générale. Il a été battu par le Kazakh Alexander Bublik (45e) jeudi au 2e tour du tournoi sur gazon.

Battu 6-3 3-6 6-4 en un peu plus de deux heures, l'Italien de 23 ans disputait en Allemagne son premier tournoi depuis sa défaite en cinq sets en finale de Roland-Garros début juin et n'avait plus été dominé par un joueur classé hors du top 20 depuis l'été 2023.

A dix jours de Wimbledon (30 juin-13 juillet), Bublik a décroché sa deuxième victoire en six duels contre Sinner. Il avait arraché la première sur forfait de l'Italien en 2023, en quarts de finale du tournoi de Halle qu'il allait remporter cette année-là. Le Kazakh défiera vendredi le Tchèque Tomas Machac (23e) pour une place dans le dernier carré.

Quelques jours avant sa défaite contre son dauphin Carlos Alcaraz (2e) dans le match pour le titre à Paris, Sinner avait disposé sans difficulté de Bublik en quarts de finale, ne lui concédant que six jeux.

Le triple lauréat en Grand Chelem n'avait plus perdu contre un autre joueur que son grand rival espagnol depuis le mois d'août 2024 et une défaite en quarts de finale du Masters 1000 de Montréal contre le Russe Andrey Rublev (actuel 14e mondial).

Le no 1 mondial a encaissé jeudi sa première défaite en 67 matches contre un joueur classé hors du top 20. Jusqu'à la défaite surprise de Sinner à Halle, le dernier joueur classé hors du top 20 à l'avoir dominé était le Serbe Dusan Lajovic, 66e lors de sa victoire au deuxième tour du Masters 1000 de Cincinnati en août 2023.

Parfaitement réglée dans le premier set remporté 6-3 contre Bublik, la machine Sinner s'est déréglée à 3-2 dans la deuxième manche, quand son adversaire kazakh a converti sa troisième balle de break pour mener 4-2 et s'envoler vers le gain du set.

Impérial sur son service (15 aces) alors que le no 1 mondial commettait à l'inverse un nombre inhabituel de doubles fautes (3), Bublik a porté l'estocade à 3 jeux partout dans le set décisif, en breakant Sinner avant de conserver cet avantage jusqu'à la fin de la partie pour s'offrir une victoire aussi prestigieuse qu'inattendue.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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