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L'AIEA en route vers la centrale de Zaporijjia

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Des combats se déroulent actuellement pratiquement sur toute la ligne de front en Ukraine, selon la présidence. Une femme pleure mercredi son mari tué au combat. (© KEYSTONE/AP/Emilio Morenatti)

Une mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) est arrivée mercredi à Zaporijjia, en zone de guerre en Ukraine, en route vers la centrale atomique où elle souhaite installer une présence "permanente" pour éviter un accident nucléaire.

La mission d'experts aura accès jeudi à la centrale occupée par les Russes, a indiqué sur place le directeur général de l'organisation, Rafaelo Grossi.

"On se prépare pour le vrai travail qui commence demain", a-t-il déclaré, selon une vidéo transmise par ses services.

"Nous allons essayer d'établir une présence permanente de l'agence à partir de ce moment-là", a-t-il ajouté, évoquant une solution non évoquée jusque-là, notamment par les Russes.

Le convoi comptant une vingtaine de voitures, dont la moitié avec inscrit "UN" (Onu), et une ambulance, est arrivé dans la ville de Zaporijjia, située à environ 50 kilomètres à vol d'oiseau de la centrale, en début d'après-midi.

La mission de 14 personnes, reçue par le président ukrainien Volodymyr Zelensky la veille à Kiev, avait quitté la capitale tôt mercredi matin.

"Eviter un accident nucléaire"

"C'est une mission qui cherche à éviter un accident nucléaire", a alors souligné devant la presse M. Grossi, indiquant que les experts allaient passer "quelques jours" sur place.

Il a dit avoir reçu des garanties de sécurité de la part des autorités russes et ukrainiennes.

"Ces opérations sont très complexes: nous allons dans une zone de guerre, nous allons dans un territoire occupé", a souligné le responsable.

L'Ukraine a appelé les forces russes à arrêter de tirer sur la route menant à la centrale.

"Les troupes d'occupation russes doivent arrêter de tirer sur les couloirs empruntés par la délégation de l'AIEA et ne pas entraver ses activités à la centrale", a souligné sur Facebook le porte-parole de la diplomatie ukrainienne Oleg Nikolenko.

Les Russes, qui contrôlent la centrale et Energodar, sur le territoire de laquelle elle se trouve, ont bombardé cette ville pour donner l'impression à la mission de l'AIEA que c'était Kiev qui bombardait les environs de la centrale, a affirmé Ievguen Ievtouchenko, chef de l'administration de Nikopol, située en face d'Energodar, de l'autre côté du fleuve Dniepr.

A Moscou, le ministère russe de la Défense a symétriquement accusé mercredi les forces ukrainiennes de "provocations" visant à "perturber le travail de la mission de l'AIEA", en affirmant qu'un des bombardements de l'artillerie ukrainienne avaient "frappé" mardi "un bâtiment de retraitement de déchets radioactifs" du complexe.

Kiev et Moscou s'accusent depuis des semaines de mettre en danger la sécurité de la centrale et risquer un accident nucléaire.

La centrale, la plus grande d'Europe, est occupée par l'armée russe depuis début mars, après l'invasion de l'Ukraine lancée le 24 février. Kiev a accusé Moscou d'y avoir déployé des centaines de soldats, positionné des pièces d'artillerie et d'y stocker des munitions.

La centrale de Zaporijjia, une des quatre centrales nucléaires fonctionnant en Ukraine, compte six réacteurs d'une capacité de 1000 mégawatts chacun.

La semaine dernière, elle avait été brièvement débranchée du réseau électrique pour la première fois de son histoire, après l'endommagement de lignes électriques.

"Des combats acharnés"

Sur le terrain, "des combats se déroulent actuellement pratiquement sur toute la ligne de front : dans le sud, dans la région de Kharkiv (nord-est) et dans le Donbass (est)", a déclaré mardi soir le président Zelensky.

Mercredi matin, les autorités ukrainiennes ont notamment fait état de quatre morts dans la région de Donetsk (est), l'une des deux provinces du bassin du Donbass, en partie contrôlé par des forces prorusses depuis 2014, et dont la conquête totale est la priorité stratégique de Moscou.

Dans cette région, "des combats acharnés se poursuivent en direction de Bakhmout et Avdiïvka", où "les Russes ont tenté sans succès d'avancer" mais ont dû "se replier", ont-elles ajouté.

Elles ont également fait état d'au moins un mort à Mykolaïv, dans le sud, où deux morts et 24 blessés avaient déjà été signalés la veille.

Dans cette région, l'armée ukrainienne poursuit sa contre-offensives, notamment autour de Kherson, l'une des rares grandes villes ukrainiennes conquises par Moscou.

Le ministère russe de la Défense a de son côté assuré mercredi que ses forces avaient repoussé ces deux derniers jours les offensives ukrainiennes, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi avec notamment "huit hélicoptères" et "63 tanks" détruits, ainsi que "1700 hommes" tués.

Ces informations étaient invérifiables de sources indépendantes.

La présidence ukrainienne a fait état mardi de "puissantes explosions" dans la région de Kherson ainsi que de la destruction d'"un certain nombre de dépôts de munitions" russes et de "tous les grands ponts" qui permettent aux véhicules de traverser le Dniepr, le fleuve traversant du nord au sud cette partie de l'Ukraine. Et ce afin de couper le ravitaillement en provenance de la Crimée.

Les Etats-Unis vont annoncer "dans les prochains jours" de nouvelles aides militaires à destination de l'Ukraine, a fait savoir la Maison Blanche mercredi.

Sanction sur les visas

Dans une autre guerre livrée en parallèle, celle du gaz, le géant russe Gazprom a annoncé mercredi avoir "entièrement" suspendu ses livraisons vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream en raison de travaux de maintenance devant durer trois jours.

Au moment où les autres pays européens, notamment l'Allemagne et la France, travaillent à réduire leur dépendance au gaz russe, la Hongrie a annoncé mercredi un accord avec Gazprom pour recevoir des livraisons supplémentaires.

Sur le terrain diplomatique, les ministres des Affaires étrangères de l'UE se sont entendus mercredi pour suspendre un accord de 2007 avec la Russie facilitant de manière réciproque la délivrance des visas de court séjour.

Y compris sur cet aspect, les relations avec Moscou "ne pouvaient pas rester inchangées", a souligné le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne Josep Borrell.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Décès d'Oliviero Toscani, photographe provocateur de Benetton

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Oliviero Toscani, décédé lundi et pionnier du photojournalisme italien, s'est surtout fait connaître par ses campagnes publicitaires pour Benetton (archives). (© KEYSTONE/AP/Leonardo Bianchi)

Oliviero Toscani, le photographe rendu célèbre par ses campagnes de publicité choc pour la marque italienne de vêtements Benetton, est décédé lundi à l'âge de 82 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé sa famille.

Le photographe avait révélé en août 2024 être atteint d'amylose, une maladie rare et incurable qui crée des dépôts de protéines insolubles dans les tissus, expliquant avoir perdu 40 kilos en un an.

"Je n'ai pas peur de mourir. Pourvu que ce ne soit pas douloureux", avait-il alors assuré dans un entretien au grand quotidien milanais Il Corriere della Sera.

"C'est avec une immense tristesse que nous annonçons qu'aujourd'hui, 13 janvier 2025, notre Oliviero bien-aimé a entamé son prochain voyage", a écrit sa famille sur Instagram.

Né le 28 février 1942 dans la capitale lombarde, Oliviero Toscani avait bâti sa carrière sur le scandale et la provocation avec des campagnes pour les vêtements du groupe italien d'habillement Benetton à partir de 1983.

Campagnes mondiales

Ces campagnes, qui ont fait le tour du monde, mettaient notamment en scène une femme noire donnant le sein à un enfant blanc (1989), un homme mourant du sida et une religieuse à cornette embrassant un jeune prêtre (1992), des condamnés à mort aux Etats-Unis (2000), une jeune femme anorexique (2007).

"Je déteste la photographie artistique", disait-il en 2010. "La photo devient de l'art lorsqu'elle provoque une réaction en nous, que ce soit de l'intérêt, de la curiosité ou de l'attention".

Plusieurs de ses campagnes "United Colors of Benetton" ont été interdites en Italie, mais aussi en France.

Renouant avec la provocation des origines, le groupe avait encore choqué fin 2011 avec des photomontages montrant les grands de ce monde s'embrassant sur la bouche, dont le pape et un imam.

Un calendrier 2012 présenté par Toscani à Florence représentait 12 pénis, après celui de 2011 qui était composé du même nombre de pubis féminins.

Interrogé par Il Corriere pour savoir quelle photo il choisirait s'il ne devait n'en retenir qu'une, il répondait: "Pour l'ensemble, pour l'engagement. Ce n'est pas une photo qui fait l'histoire, c'est un choix éthique, esthétique et politique".

Oliviero Toscani s'était formé à l'Ecole d’arts appliqués de Zurich. Il était apparu dans cette ville fin septembre pour visiter l'exposition "Photographie et provocation" au Musée du design (Museum für Gestaltung) pour l'une de ses dernières apparitions en public.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / ans

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Une 31e défaite pour les Wizards

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Kyshawn George (à droite) défie Isaiah Joe. (© KEYSTONE/AP/Jess Rapfogel)

Trente-et-unième défaite, la sixième de rang, pour le Washington de Kyshawn George. Sur leur parquet, les Wizards se sont inclinés 136-95 devant Oklahoma City.

Le leader de la Conférence Ouest s’est promené tout au long de cette rencontre face au cancre de la Ligue. Avec 27 points, dont 16 inscrits au lancer franc, Shal Gilgeous-Alexander a été le meilleur marqueur de la rencontre malgré sa maladresse au tir (5 sur 17).

Kyshawn George n’a pas, lui aussi, réglé la mire. Le Valaisan a été crédité d’un 0 sur 8 au tir que son 8 sur 8 au lancer franc ne peut pas vraiment compenser. Aligné durant 20 minutes, il a accusé un différentiel de -19. Ce lundi, Kyshawn George et le siens auront une occasion de briser cette série noire avec la réception de Minnesota.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Guerre en Ukraine: 300 soldats nord-coréens tués, selon Séoul

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Les soldats nord-coréens sont utilisés pour attaquer les positions ukrainiennes dans la région russe de Koursk (archives). (© KEYSTONE/AP Rusian Defense Ministry Press Service)

Quelque 300 soldats nord-coréens ont été tués sur les milliers déployés par Pyongyang en Russie pour soutenir sa guerre contre l'Ukraine, a indiqué lundi un député sud-coréen, citant le renseignement sud-coréen. Environ 2700 autres ont été blessés.

L'Ukraine, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont accusé la Corée du Nord d'avoir envoyé plus de 10'000 soldats pour aider les forces russes dans leur invasion. "Les estimations indiquent que le nombre de victimes dans les rangs des forces nord-coréennes a dépassé 3000 dont environ 300 morts et 2700 blessés", a déclaré Lee Seong-kweun à des journalistes.

"Des notes retrouvées sur des soldats morts indiquent que les autorités nord-coréennes ont fait pression sur eux pour qu'ils se suicident", y compris en "se faisant exploser avant la capture", a poursuivi l'élu.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé samedi que deux militaires nord-coréens étaient actuellement faits prisonniers et interrogés à Kiev.

L'implication présumée d'une armée étrangère a constitué une escalade majeure dans l'invasion de l'Ukraine déclenchée il y a près de trois ans par le président russe Vladimir Poutine et qui entre dans une phase critique avec le retour prochain du président américain élu Donald Trump à la Maison-Blanche.

"Chair à canon"

La Corée du Sud a évoqué des unités considérées comme de la "chair à canon", possiblement échangées contre une aide technologique russe alors que le Nord, doté de l'arme nucléaire, cherche à renforcer son arsenal. Ni Moscou ni Pyongyang n'ont reconnu que des troupes nord-coréennes avaient été déployées pour combattre les forces ukrainiennes.

Selon le député Lee Seong-kweun, des mémos récupérés sur des cadavres révèlent que la Corée du Nord se sert des "espoirs des soldats de rejoindre le parti des travailleurs [au pouvoir en Corée du Nord, ndlr] ou de bénéficier d'une amnistie" pour les envoyer au combat, suggérant que certains pourraient être des prisonniers dans leur pays.

Selon Kiev, les deux Nord-Coréens capturés ont été blessés dans la région russe de Koursk, où les forces ukrainiennes occupent plusieurs centaines de km2 depuis août dernier.

"L'Ukraine est prête à remettre à Kim Jong-un ses soldats s'il peut organiser leur échange contre nos combattants qui sont détenus en Russie", avait écrit M. Zelensky sur le réseau social X dimanche.

Pour ceux "qui ne souhaitent pas rentrer [dans leur pays], il pourrait y avoir d'autres options possibles", avait-il ajouté, disant que ceux qui "raconteront en coréen la vérité sur cette guerre auront cette opportunité".

Envoyés "en formation"

Le service de renseignements ukrainien SBU a diffusé samedi une vidéo montrant les deux prisonniers dans des couchettes d'hôpital avec des bandages, l'un sur les mains, l'autre sur la mâchoire.

Son homologue sud-coréen, le NIS, a indiqué que l'un des deux avait révélé lors de son interrogatoire qu'il avait reçu un entraînement militaire des forces russes après son arrivée en novembre. "Il a d'abord cru qu'il était envoyé en formation, puis s'est rendu compte à son arrivée en Russie qu'il avait été déployé" au front, selon le NIS.

En décembre, M. Zelensky avait dit que près de 3000 soldats nord-coréens avaient été "tués ou blessés" sur place, tandis que Séoul avançait le chiffre de 1000.

La Russie et la Corée du Nord ont resserré leurs liens militaires depuis l'invasion de l'Ukraine. Les deux pays sont notamment liés par un pacte de défense mutuel ratifié en novembre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Frappes israéliennes au Liban: Israël dit avoir ciblé le Hezbollah

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Israël dit avoir visé au Liban un site de lancement de roquettes, un site militaire et des routes empruntées pour la contrebande d'armes à destination du Hezbollah (archives). (© KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI)

Israël a effectué dimanche des frappes aériennes dans l'est et le sud du Liban, selon l'agence de presse nationale libanaise. L'armée israélienne a expliqué avoir visé le Hezbollah et en particulier des itinéraires de contrebande le long de la frontière avec la Syrie.

L'agence officielle libanaise ANI a affirmé que l'aviation israélienne a ciblé la périphérie de Janta, dans la région orientale de Baalbek, de même que les alentours de Nabatieh dans le sud du pays. Ce média n'a pas mentionné d'éventuelles victimes.

"Parmi les cibles frappées figurent un site de lancement de roquettes, un site militaire et des routes le long de la frontière syro-libanaise empruntées pour la contrebande d'armes à destination du Hezbollah", a pour sa part indiqué l'armée israélienne, présentant les cibles comme des menaces au mécanisme de surveillance du cessez-le-feu.

Ces frappes surviennent moins de deux semaines avant le 26 janvier, date à laquelle l'armée israélienne doit se retirer du sud du Liban en vertu de l'accord de cessez-le-feu. Chaque partie accuse l'autre de l'avoir enfreint.

"Violation flagrante"

Dans son communiqué, l'armée israélienne explique avoir agi "en accord avec l'accord de cessez-le-feu" entre Israël et le Liban. Selon cette entente, le Hezbollah doit démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud du Liban et déplacer ses forces au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélo-libanaise.

La force onusienne de maintien de la paix a accusé en janvier Israël de "violation flagrante" de la résolution du Conseil de sécurité qui forme la base du cessez-le-feu.

Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont tué cinq personnes vendredi, selon le ministère libanais de la santé. L'armée israélienne avait affirmé avoir visé un véhicule du Hezbollah qui transportait de l'armement.

Une trêve, entrée en vigueur le 27 novembre, a mis fin à une guerre ouverte de plus de deux mois entre le Hezbollah et Israël, qui a fait près de 4000 morts au Liban et dévasté des bastions de la formation pro-iranienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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