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Économie

Ukraine: la situation humanitaire empire, 2e tir de missiles hypersoniques

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Manifestante réclamant de l'aide pour Marioupol samedi à Berne. La situation humanitaire dans cette cité, comme dans plusieurs autres villes assiégées, est dramatique. Des familles ont raconté les cadavres gisant dans les rues, la faim, la soif et le froid mordant des nuits passées dans des caves. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La situation humanitaire empire dans de grandes villes ukrainiennes, toujours sous le feu des attaques de Moscou. Le président Zelensky a dénoncé dimanche un nouvel "acte de terreur" après le bombardement d'une école de Marioupol abritant des centaines de personnes.

Ces nouvelles vagues de bombardements meurtriers, notamment sur la ville portuaire assiégée de Marioupol (sud-est) dont les rues sont selon des témoignages jonchées de cadavres, interviennent alors que des négociations déjà en cours entre délégations peinent à aboutir, bien que la Turquie ait affirmé dimanche que les parties étaient "proches d'un accord".

"Je suis prêt à des négociations avec (Vladimir Poutine). Je suis prêt depuis les deux dernières années et je pense que sans négociations, on n'arrêtera pas la guerre", a dit Volodymyr Zelensky dans un entretien diffusé par CNN.

Il avait auparavant dénoncé le bombardement de l'école d'art de Marioupol, détruite par les frappes russes alors que 400 personnes - femmes, enfants et personnes âgées - y étaient réfugiées selon les autorités locales.

"Nous savons que le bâtiment a été détruit et que des gens pacifiques sont toujours sous les décombres. Le bilan concernant le nombre de victimes est en train d'être clarifié", a indiqué la municipalité sur Telegram. Ces déclarations ne pouvaient pas être vérifiées de manière indépendante dans l'immédiat.

Infliger "une chose pareille à une ville pacifique (...), c'est un acte de terreur dont on se souviendra même au siècle prochain", s'est indigné M. Zelensky, dénonçant un nouveau "crime de guerre".

Aucun bilan n'est par ailleurs encore disponible concernant le théâtre de la ville que l'Ukraine bombardé mercredi et où s'étaient réfugiés des centaines d'habitants dans un abri souterrain. Seuls quelque130 survivants et un blessé grave en ont pour l'heure été sortis.

Les bombardements ont aussi fortement endommagé l'usine sidérurgique et métallurgique Azovstal de Marioupol. "Une des plus grandes usines métallurgiques d'Europe est détruite. Les pertes économiques pour l'Ukraine sont immenses", a affirmé la députée Lesia Vasylenko sur son compte Twitter, avec une vidéo montrant d'épaisses colonnes de fumée s'élevant d'un complexe industriel.

A Kiev, la capitale, un obus a explosé dimanche juste devant un immeuble d'habitation, blessant au moins cinq personnes, dont deux ont été hospitalisées, a annoncé le maire Vitali Klitschko.

Front figé

Les autorités ukrainiennes ont fait cependant état d'une accalmie dimanche à la mi-journée.

"Le front est pratiquement figé", il n'y a "pratiquement pas eu de tirs de missiles sur les villes", et "l'aviation russe n'est quasiment pas active", a déclaré lors d'un briefing Oleksiy Arestovitch, conseiller de la présidence.

Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense, qui affirme ne cibler aucun objectif civil ou zones d'habitation, a de son côté déclaré avoir détruit dans la région de Mykolaïv (sud) une réserve de carburant frappée "par des missiles de croisière 'Kalibr' tirés depuis la mer Caspienne, ainsi que par des missiles balistiques hypersoniques tirés par le système aéronautique 'Kinjal' depuis l'espace aérien de la Crimée".

Ces missiles appartiennent à une famille d'armes "invincibles" de nouvelle génération, vantées par Vladimir Poutine dans sa confrontation avec les Occidentaux. Mais le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, "ne les considère pas comme (des armements) qui changent la donne", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision américaine CBS, tout en refusant de "confirmer ou d'infirmer" que Moscou a utilisé ce type de missiles.

La situation humanitaire à Marioupol, comme dans plusieurs autres villes assiégées, est dramatique. Des familles ont évoqué les cadavres gisant plusieurs jours dans les rues, la faim, la soif et le froid mordant des nuits passées dans des caves avec des températures inférieures à zéro.

Des enfants, pour la plupart orphelins, qui étaient bloqués dans un sanatorium de Marioupol, ont été évacués vers Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, sous contrôle russe, d'où ils sont originaires.

"Catastrophe humanitaire absolue"

Dans le nord du pays, le maire de Tchernihiv, Vladislav Atroshenko, a dépeint une "catastrophe humanitaire absolue" dans sa ville. "Les tirs d'artillerie indiscriminés dans les quartiers résidentiels se poursuivent, des dizaines de civils sont tués, des enfants et des femmes", a-t-il raconté à la télévision.

"Il n'y a pas d'électricité, de chauffage et d'eau, l'infrastructure de la ville est complètement détruite". Dans un hôpital bombardé, "les patients opérés gisent dans les couloirs par une température de 10 degrés", a-t-il affirmé.

Les frappes n'ont pas cessé ces derniers jours à Kiev, la capitale, à Mykolaïv et à Kharkiv, grande ville russophone du nord-ouest, où au moins 500 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, selon des chiffres officiels ukrainiens.

10 millions d'Ukrainiens déplacés

Pour le ministère britannique de la Défense, la Russie "n'a pas réussi à prendre le contrôle de l'espace aérien et s'appuie largement sur des armes à distance lancées depuis la sécurité relative de l'espace aérien russe pour frapper des cibles en Ukraine", a-t-il analysé dans un communiqué.

Selon le ministère ukrainien de la Défense, les troupes russes, dont la progression sur le terrain a été beaucoup plus difficile que prévu face à la résistance acharnée des Ukrainiens, ont effectué 291 frappes de missiles et 1403 raids aériens depuis le début de l'invasion le 24 février.

Dans l'immédiat, la guerre en Ukraine se double d'une catastrophe humanitaire, et selon l'ONU ce sont pas moins de dix millions d'Ukrainiens, soit un quart de la population, qui ont dû quitter leur domicile pour fuir les combats.

"La guerre en Ukraine est si dévastatrice que dix millions de personnes ont fui, soit déplacées à l'intérieur du pays, soit réfugiées à l'étranger", a déclaré le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi sur Twitter.

Zelensky multiplie les contacts

Dans une intervention en russe postée sur internet dans la nuit de samedi à dimanche, le président Zelensky a affirmé, à l'intention de l'opinion publique russe, que les cadavres de soldats russes jonchaient les champs de bataille et n'étaient pas ramassés.

"Je veux demander aux citoyens de Russie: Qu'est-ce qu'on vous a fait pendant des années pour que vous cessiez de remarquer vos pertes ?" a-t-il ajouté.

Selon lui, plus de 14'000 soldats russes ont péri depuis le début de l'invasion.

Le président ukrainien s'est aussi adressé à l'étranger. Après un discours à l'intention des manifestants suisses à Berne samedi, il s'est adressé dans une vidéo à la Knesset dimanche, demandant à Israël, de faire un choix en soutenant concrètement l'Ukraine face à la Russie.

"L'indifférence tue, les calculs tuent", a-t-il dit, alors qu'Israël s'est abstenu jusqu'à présent de prendre position, ménageant ses liens avec Moscou.

Solidarité

L'Australie, de son côté, a annoncé dimanche un embargo sur ses exportations vers la Russie d'alumine et de minerai d'aluminium, un matériau stratégique pour l'industrie de l'armement notamment. La Russie est dépendante à hauteur de 20% de l'Australie pour ses besoins en minerai d'aluminium, selon Canberra.

Dans une interview au Sunday Times, le premier minisre britannique Boris Johnson a appelé à son tour la Chine à prendre position.

L'ambassadeur chinois aux Etats-Unis, Qin Gang, a qualifié dimanche de "désinformation" les assertions selon lesquelles Pékin pourrait fournir une assistance militaire à Moscou, dans des déclarations à la chaîne CBS.

Dans le cadre des vastes sanctions économiques imposées à la Russie par les Occidentaux, la France a indiqué avoir immobilisé près de 850 millions d'euros d'avoirs d'oligarques russes - yachts, appartements, comptes bancaires - sur son territoire.

A Londres, le drapeau jaune et bleu de leur pays a flotté samedi soir sur le London Coliseum, siège de l'English National Opera où des stars internationales du ballet ont offert un grand gala humanitaire pour l'Ukraine et envoyer un message de paix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

La bataille contre l'inflation prendra du temps, selon la BCE

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La Banque centrale européenne va observer les données économiques à venir pour déterminer le niveau et la durée appropriés d'une politique monétaire restrictive. (archives) (© KEYSTONE/DPA/FRANK RUMPENHORST)

La Banque centrale européenne (BCE) a estimé mercredi que la bataille pour ramener l'inflation à l'objectif de 2% allait encore durer, nécessitant de maintenir une politique monétaire restrictive, selon un haut responsable.

Le cycle sans précédent de hausses des taux directeurs de la BCE a, comme attendu, renchéri le coût du crédit, mais "une part substantielle" des effets est encore "dans les tuyaux", a déclaré le vice-président de l'institut monétaire Luis de Guindos lors d'une conférence à Chypre.

Si les conséquences se font fortement sentir sur l'activité immobilière, il y a "pour l'économie dans son ensemble (...) des décalages typiques dans la transmission monétaire [faisant que] l'essentiel de l'impact de notre resserrement ne devrait se matérialiser qu'au cours de cette année et au-delà", a ajouté le banquier central.

Par voie de conséquence, la BCE va observer les données économiques à venir "pour déterminer le niveau et la durée appropriés d'une politique monétaire restrictive", a-t-il ajouté.

Pas de baisse en vue

Après avoir relevé ses taux d'intérêt d'un total de 4,5 points de pourcentage depuis juillet 2022, l'institut est encore loin d'ouvrir le débat sur une possible baisse de ces derniers.

Pour l'heure, la BCE estime que ses taux ont atteint des niveaux qui, "maintenus pendant une durée suffisamment longue, contribueront de manière substantielle" au retour de l'inflation vers l'objectif fixé, a rappelé M. De Guindos.

L'inflation est tombée en septembre à 4,3% en zone euro, son plus bas niveau en deux ans, ce qui pourrait au moins dissuader la BCE de continuer à relever ses taux ces prochains mois.

Les fortes hausses enregistrées à l'automne 2022 ne se retrouveront d'ailleurs pas les mois à venir, confortant ainsi une décélération de l'inflation.

Mais "les pressions sous-jacentes sur les prix restent fortes", a prévenu M. de Guindos, alimentées par coûts de main-d'oeuvre, les salaires et les bénéfices en hausse, le tout nécessitant de "surveiller de près" ces indicateurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Les bacheliers gagnent peu dans les deux ans après leur maturité

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Les titulaires d'une maturité gymnasiale ou spécialisée gagnent peu dans les deux ans suivants mais la tendance s'inverse une fois leurs études achevées (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les titulaires d'une maturité gymnasiale ou spécialisée perçoivent un revenu annuel inférieur à 10'000 francs durant les deux ans qui suivent. Ils poursuivent souvent leur cursus dans les hautes écoles. Leur revenu augmente toutefois nettement après les études.

Le parcours estudiantin peut engendrer une situation socioéconomique compliquée, relève mercredi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans une étude. Un quart des jeunes bacheliers n'ont pas encore exercé d'emploi.

Plus de 90% d'entre eux effectuent des études au niveau tertiaire, soit à l'université après la maturité gymnasiale, soit dans les hautes écoles spécialisées ou pédagogiques après la maturité spécialisée. Neuf ans après la maturité, 88% pour la première catégorie et 83% pour la deuxième ont obtenu un diplôme du degré tertiaire. Les premiers ont en moyenne passé deux ans de plus en formation que les seconds.

De ce fait, les diplômés du gymnase voient leur salaire augmenter plus tard. Quatre ans après l'obtention du certificat, leur revenu annuel médian s'élève à 7700 francs, contre 31'400 pour les titulaires d'une maturité spécialisée.

Les diplômés du gymnase ne voient leur salaire annuel dépasser 30'000 francs qu'après sept ans, soit dès qu'ils entrent sur le marché du travail. Ce revenu annuel médian atteint 65'000 francs neuf ans après l'obtention de la maturité, gymnasiale et spécialisée.

Domaines MINT

Ce revenu atteint même 68'000 francs pour les diplômés ayant suivi un cursus universitaire dans les domaines MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique). Toutefois, dans les années précédentes, ces étudiants sont les moins bien lotis.

Cinq ans après l'obtention de la maturité, ils sont pour la plupart encore en formation. A ce stade, ils gagnent donc moins: 7800 francs contre 12'000 pour l'ensemble des bacheliers. Ils sont aussi moins nombreux à avoir quitté le domicile familial (14% contre 20% pour l'ensemble des maturités gymnasiales).

L'étude porte sur les titulaires d'une maturité gymnasiale ou spécialisée obtenue en 2012. Les effectifs considérés s'élèvent respectivement à 16'091 et 1922.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Une panne d'électricité au Palais des Nations paralyse l'ONU

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Les travaux au Palais des Nations ont interrompu le fonctionnement des activités de l'ONU à Genève (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'ONU à Genève a été confrontée à une difficulté inédite. Une panne d'électricité massive liée aux travaux de rénovation du Palais des Nations a paralysé mercredi matin pendant plus d'une heure le fonctionnement de toutes les instances de l'organisation.

Le Conseil des droits de l'homme discutait de la situation des droits humains en Israël et dans les territoires palestiniens au moment de la coupure. "La réunion est suspendue", a affirmé un responsable onusien.

Et parmi les autres activités au Palais des Nations, la secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) présentait à la presse le principal rapport de cette agence onusienne. Arrivée en retard en raison du blocage des accès avec la coupure, Rebeca Grynspan n'a pu parler que quelques minutes, avant de devoir renoncer avec les conditions observées.

Après ces problèmes qui ont démarré en milieu de matinée, les réunions ont ensuite pu être relancées à la mi-journée à Genève pour les différentes entités onusiennes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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France: l'activité du secteur privé se contracte en septembre

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L'activité du secteur privé en France a connu une "forte contraction" en septembre, tant de l'activité manufacturière que de celle des services. (archives) (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

L'activité du secteur privé en France a connu une "forte contraction" en septembre, tant de l'activité manufacturière que de celle des services, selon l'indice PMI composite publié mercredi par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCBO).

Cet indice, qui compare le volume d'activité à celui du mois précédent, s'est établi à 44,1 en septembre, contre 46 en août, note S&P dans un communiqué, "la plus forte contraction depuis novembre 2020".

Une valeur supérieure à 50 est synonyme d'expansion de l'activité, tandis qu'une valeur inférieure à ce seuil est synonyme de contraction.

L'affaiblissement de la demande "a entraîné une accélération de la baisse de l'activité dans le secteur manufacturier comme dans le secteur des services", observe S&P, qui ajoute que "la diminution des carnets de commandes s'est également traduite par une réduction du volume des affaires en attente dans l'ensemble du secteur privé".

L'emploi cependant a continué de progresser, mais cette hausse "a entièrement reposé sur le secteur des services, les fabricants ayant au contraire de nouveau supprimé des postes au cours du mois". En outre, les perspectives d'activité à douze mois sont tombées à leur plus bas depuis octobre 2020.

Les tensions inflationnistes s'étant accentuées dans le secteur des services, tant l'inflation des prix payés que celle des prix facturés se sont par ailleurs accélérées dans l'ensemble du secteur privé français en septembre.

Dans les services, l'indice PMI HCBO s'est établi à 44,4 en septembre, après 46 en août, en contraction pour le quatrième mois consécutif.

Les entreprises interrogées attribuent la situation "à la faiblesse de la demande", note le communiqué.

Les nouvelles affaires ont "fortement diminué en septembre", une baisse qui "a en partie reflété, et ce de manière croissante en septembre, l'affaiblissement de la demande sur les marchés étrangers", conclut-il.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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