Climat
Le cyclone Batsirai a déjà fait 10 morts à Madagascar
Au moins dix personnes sont mortes lors du passage du cyclone tropical Batsirai à Madagascar dans la nuit de samedi à dimanche, contraignant près de 50'000 personnes à quitter leur foyer et à faire face aux risques d'inondations.
Batsirai s'est affaibli pendant la nuit, après avoir en partie ravagé l'île, l'un des pays les plus pauvres du monde déjà frappé par une tempête tropicale meurtrière en janvier, Ana, et balayé depuis vendredi par le vent et une pluie continue.
Un responsable du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes à Madagascar a indiqué à l'AFP qu'au moins 10 personnes avaient péri et près de 48'000 été déplacées par les intempéries, selon un bilan provisoire. Le précédent bilan avait fait état de 6 morts.
Selon Météo-Madagascar, Batsirai devrait "ressortir en mer dans le canal de Mozambique au niveau de la partie Nord d'Atsimo Andrefana dans l'après-midi (de dimanche) ou la nuit prochaine", après avoir causé des inondations à travers le pays, détruit des bâtiments et arraché des arbres.
Batsirai avait touché terre samedi soir sous la forme d'un "cyclone tropical intense", avec des vents de 165 km/h, selon le Bureau national de gestion des risques.
Dimanche, le cyclone s'était nettement affaibli, avec des vents de 80 km/h en moyenne et des rafales à 110 km/h, soit nettement moins que les pointes à 235 km/h enregistrées samedi soir, selon Météo-Madagascar.
Cimetière balayé par les vagues
Les habitants s'étaient préparés à faire face avec les moyens dont ils disposent, se réfugiant dans des bâtiments en dur ou lestant leurs toits avec des sacs de sable.
Dans la ville de Mahanoro (est), surplombant la mer, Marie Viviane Rasoanandrasana, les vagues ont emporté une partie du cimetière, déterrant à leurs passages plusieurs corps.
A Mananjary, épicentre du cyclone lorsqu'il a frappé l'île, les habitants contemplent leur ville ravagée. "Mananjary est complètement détruite. Où que vous alliez, tout est détruit", a constaté un habitant. "Nous supplions le gouvernement de venir nous aider dès que possible", lance un habitant.
Dans les terres, à Antsirabe (365 km au nord-ouest de Mananjary), le vent a fait tomber de grands arbres du parc public de la ville.
Réchauffement climatique
Lorsque la tempête Ana avait frappé Madagascar fin janvier, près d'une soixantaine de personnes avaient péri, essentiellement dans la capitale Antananarivo. Des dizaines d'autres avaient été tuées au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe, également touchés par Ana.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), Batsirai pourrait provoquer "une crise majeure" dans l'ancienne colonie française, touchant plus de 600'000 personnes et en déplaçant au final jusqu'à 150'000. Environ 4,4 millions d'individus au total sont menacés d'une façon ou d'une autre, selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Chaque année durant la saison cyclonique (de novembre à avril), une dizaine de tempêtes ou cyclones traversent le sud-ouest de l'océan Indien, d'est en ouest, faisant souvent des victimes et causant d'importants dommages, à Madagascar et ailleurs.
En 2018, le pays avait déjà subi deux tempêtes meurtrières à la suite: le cyclone Ava avait tué 51 personnes en janvier, et son compère Eliakim avait fait 20 morts deux mois plus tard. Et en 2017, le cyclone Enawo avait fait au moins 78 victimes.
Le réchauffement climatique provoque déjà des tempêtes tropicales et des inondations plus intenses, l'atmosphère étant plus humide et la saison des pluies perturbée. Le sud de Madagascar subissait jusqu'ici la pire sécheresse depuis plusieurs décennies.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré dimanche, à un sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, en Ethiopie, que le continent subissait "les pires conséquences de phénomènes associés au réchauffement climatique, comme les sécheresses, les inondations et les cyclones".
"Bien que n'étant pas responsables du changement climatique, ce sont les Africains qui sont les premiers touchés et en paient le prix", a-t-il ajouté.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
L'ouragan Milton sème la destruction en Floride: au moins 4 morts
Le puissant ouragan Milton a balayé dans la nuit de mercredi à jeudi la Floride d'est en ouest. Il a provoqué des inondations et des tornades mortelles, deux semaines après le passage d'un autre ouragan destructeur.
Les autorités locales ont annoncé jeudi la mort d'au moins quatre personnes dans deux tornades qui ont créé la stupeur la veille dans l'est de la péninsule.
D'autres tornades avaient été observées dans le centre, le sud et l'ouest de l'Etat avant que Milton ne touche terre, causant par endroit d'importants dégâts, comme à Fort Myers, où des toits se sont envolés. Les services météorologiques avaient prévenu du risque de tornades lié à l'ouragan.
"Cette tempête a produit beaucoup de tornades", a confirmé jeudi le gouverneur républicain Ron DeSantis sur CNBC, disant craindre des morts. Milton a également "provoqué des inondations dans des endroits comme Daytona Beach et Saint Augustine", sur la côte est de la péninsule, a-t-il précisé, mais aussi au coeur de la Floride, comme à Orlando, où les parcs d'attraction de Disney World étaient restés fermés par précaution.
Toutefois, le pire scénario semble avoir été évité, notamment sur la côte ouest. "La submersion marine n'a pas été aussi importante que lors de l'ouragan Hélène, il y a quelques semaines", a-t-il indiqué, notant que Milton avait décru en intensité et changé légèrement de trajectoire avant de toucher terre.
Joe Biden et Ron DeSantis se sont parlé au téléphone jeudi matin pour évoquer la situation, a indiqué la Maison Blanche.
"Beaucoup de chance"
La ville côtière de Sarasota, située à l'ouest, reprenait de l'activité jeudi matin, les habitants se pressant pour constater les dégâts. Des branches d'arbres et panneaux de signalisation jonchent certaines rues. "Je pense que nous avons beaucoup de chance", confie Carrie Elizabeth, une habitante, à l'AFP. "Il faudra beaucoup de temps pour nettoyer, mais cela aurait pu être bien pire", assure-t-elle.
Joe Biden a cependant appelé sur X la population à "rester à l'intérieur" pour le moment, notamment pour éviter "les lignes électriques à terre, les débris et les routes emportées".
Plus au nord, dans la ville de Saint Petersburg, située dans la baie de Tampa, l'ouragan a déchiré le toit du stade de baseball et fait s'effondrer une grue. Plus de 3,3 millions de foyers sont privés de courant jeudi matin à travers la Floride, selon le site spécialisé poweroutage.us.
Milton a touché terre mercredi soir sur la côte ouest de la Floride en tant qu'ouragan de catégorie 3 - sur une échelle de 5 - et a maintenu des vents puissants en se frayant un chemin à l'intérieur des terres, avant d'atteindre jeudi matin l'Atlantique.
Bien qu'il ait quitté la péninsule, l'ouragan continue de produire des vents puissants et des "pluies abondantes" sur le centre et l'est de la Floride, a prévenu le Centre américain des ouragans (NHC). Milton était attendu comme "un des ouragans les plus destructeurs depuis plus d'un siècle en Floride", avait prévenu Joe Biden mercredi soir.
"Aggravation"
Deux semaines après le passage dans la même région de l'ouragan Hélène, qui a fait au moins 237 morts à travers le sud-est des Etats-Unis, dont au moins 15 en Floride, ce nouvel ouragan inquiétait d'autant plus les autorités que les nombreux débris causés par le premier ouragan étaient encore visibles dans les rues, et pouvaient être emportés par les vents.
La Floride, troisième Etat le plus peuplé du pays et qui attire nombre de touristes, est habituée aux ouragans. Mais le changement climatique, en réchauffant les mers, rend plus probable leur intensification rapide et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.
Pour le professeur John Marsham, spécialiste des sciences de l'atmosphère, "de nombreux aspects d'Hélène et de Milton correspondent tout à fait" à ce que les scientifiques anticipent en matière de changement climatique.
"Les ouragans ont besoin d'océans chauds pour se former et les températures record des océans alimentent ces tempêtes dévastatrices. L'air chaud retient davantage d'eau, donnant des pluies plus abondantes et davantage d'inondations", explique-t-il.
Dans le même temps, "l'augmentation du niveau de la mer due au changement climatique entraîne une aggravation des inondations côtières".
Depuis plus d'un an, les températures de l'Atlantique nord évoluent sans discontinuer à des niveaux de chaleur record, selon des données de l'observatoire météorologique américain (NOAA).
Ces deux ouragans, survenus à un mois d'une élection présidentielle extrêmement serrée, ont pris une dimension politique, républicains et démocrates s'écharpant au sujet de l'aide aux sinistrés.
L'ex-président et candidat républicain Donald Trump accuse les démocrates, à la tête de l'Etat fédéral, d'être intervenus trop tard après l'ouragan Hélène, des allégations vivement démenties par le président Biden et la candidate démocrate Kamala Harris.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
Dépression Kirk: 30 départements en vigilance orange mercredi
La dépression Kirk qui balayera la France mercredi va entraîner des "pluies intenses" de la Vendée à la Champagne-Ardenne et des vents forts sur les Pyrénées, alerte Météo France, qui a placé 30 départements en vigilance orange dans son dernier bulletin.
Parmi ces départements, 23 sont placés en vigilance orange pour "pluie-inondation", quatre pour "vent" (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Loire et Rhône) et trois pour crues (Haute-Saône, Saône-et-Loire et Vosges), détaille le bulletin publié mercredi matin.
Météo-France a fait passer en vigilance orange "pluie-inondation" l'Oise, l'Aisne et la Mayenne, et en vigilance orange "vent violent" la Loire et le Rhône. L'organisme de prévisions météorologiques a revu à la hausse les cumul de pluie sur l'Ile-de-France.
"Les cumuls sur l'ensemble de la journée seront très importants", dans un axe allant de la Vendée à la Champagne-Ardenne en passant par la région parisienne, précise l'organisme. "Ce sont des quantités qui tombent habituellement en un mois", ajoute-t-il.
Dans les Pays de la Loire, première région touchée par le centre de la dépression, entre 60 et 80 mm, voire jusqu'à 90 mm de pluie sont localement attendus dans la journée.
En Loire-Atlantique, les pluies gagneront en intensité au cours de la journée, pouvant atteindre 10 à 15 mm en une heure, selon un communiqué de la préfecture. Aussi, "une hausse du niveau de vigilance" n'est pas exclue "sur le sud des Pays de la Loire", prévient Météo-France.
Les pluies s'atténueront progressivement mais "40 à 60 mm" sont tout de même prévus sur le bassin parisien et en Champagne-Ardennes et "30 à 50mm" près de la frontière belge.
Des pluies orageuses concerneront aussi les Alpes-Maritimes en soirée. Pour l'instant en vigilance jaune, elles pourraient être placées en alerte orange.
Risques d'inondations
Météo-France alerte sur des risques d'inondations, du fait de "sols déjà très humides".
Les Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées ont également été placées en vigilance orange pour "vent", avec des rafales pouvant atteindre "120 à 150 km/h sur les sommets et 100 à 110 km/h dans les vallées et en plaine".
Météo France n'estime plus qu'à 17 le nombre de départements qui seront en vigilance orange jeudi, seulement pour "pluie-inondation", et principalement en Ile-de-France et en Lorraine.
La tempête Kirk poursuit la tendance très humide de l'année sur la majeure partie de la France métropolitaine. Au terme du mois de septembre le plus pluvieux depuis 25 ans, les cumuls moyens annuels de précipitations ont déjà été dépassés un peu partout dans le pays, à Nice, Saint-Nazaire, Strasbourg ou encore Le Mans et Paris.
A l'échelle mondiale, septembre a été marqué par des "précipitations extrêmes", exacerbées par les températures anormalement chaudes de la planète depuis plus d'un an, conséquence du changement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre de l'humanité, selon l'observatoire européen Copernicus.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
La Floride se prépare au pire avec l'arrivée de l'ouragan Milton
Le puissant ouragan Milton se rapproche mercredi de la Floride, où il doit toucher terre dans la nuit. Il pourrait causer des inondations "catastrophiques", deux semaines seulement après le passage déjà destructeur et meurtrier de l'ouragan Hélène.
Sur la scène politique, républicains et démocrates continuent de s'écharper au sujet de la gestion de ces ouragans par le gouvernement fédéral, Joe Biden dénonçant mercredi l'"avalanche de mensonges" de son prédécesseur et candidat à la Maison Blanche, Donald Trump, qui accuse l'administration actuelle d'en avoir fait trop peu et trop tard.
L'agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles (Fema) "a toutes les ressources dont elle a besoin pour faire face à cet ouragan et à ses conséquences", a rassuré mercredi la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris sur CNN.
Ville fantôme
A quelques heures de l'arrivée de Milton, le troisième Etat le plus peuplé du pays retient son souffle. Sarasota, sur la côte ouest de la Floride, a pris des allures de ville fantôme, alors que la pluie s'intensifie.
"Ce sera une sacrée tempête", lâche Brad Reeves, un habitant qui rentre se confiner chez lui.
"Pour l'instant, ma femme, ma belle-mère et mes chats sont à la maison, sains et saufs", se rassure-t-il, disant craindre que cette "belle ville où (il) aime vivre depuis 15 ans soit détruite".
"On se remet à peine" de l'ouragan Hélène, qui a laissé "les sols saturés" d'eau, observe, "nerveux", un autre habitant, Randy Prior, 36 ans.
A Fort Myers, plus au sud, ville dévastée par l'ouragan Ian il y a deux ans, "tout le monde est anxieux", confie Debbie Edwards. "C'est comme si un syndrome de stress post-traumatique s'était installé après Ian", poursuit cette habitante. "Mais nous ne partons pas."
Pour Joe Biden, Milton pourrait être "la pire tempête" à frapper "depuis un siècle" la Floride, pourtant habituée à ces phénomènes météorologiques.
Le changement climatique rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans plus puissants en réchauffant les eaux des mers et des océans, selon les scientifiques.
"Tempête mortelle"
Milton devrait s'abattre sur la Floride en tant qu'"ouragan majeur" (catégorie 3 ou plus, sur 5) et la traverser d'ouest en est, selon le Centre national des ouragans américain (NHC).
Cela "va être une tempête mortelle et catastrophique", a prévenu mercredi la directrice de la Fema, Deanne Criswell.
Milton pourrait entraîner des inondations côtières allant jusqu'à 4,5 mètres et des pluies abondantes qui font courir le "risque d'inondations urbaines soudaines catastrophiques et potentiellement mortelles", indique le NHC.
"Ce que nous constatons lors de ces tempêtes, c'est que la majorité des décès est liée aux inondations côtières, à l'eau", a insisté la directrice de la Fema.
Les autorités ont exhorté ces derniers jours les habitants d'une quinzaine de comtés, concernés par des ordres d'évacuation, à partir, assurant qu'il s'agissait d'une "question de vie ou de mort".
Mardi, des files interminables de voitures étaient visibles sur les grands axes de l'Etat et de nombreuses stations-services étaient à sec. Mais plusieurs habitants rencontrés par l'AFP ont indiqué avoir décidé de rester.
Le risque de tornades est également très élevé, selon les services météorologiques. Et les nombreux débris encore visibles laissés par Hélène, qui a fait au moins 235 morts à travers le sud-est des Etats-Unis, dont au moins 15 en Floride, présentent un danger supplémentaire.
Températures record
"De nombreux aspects d'Hélène et de Milton correspondent tout à fait à ce que nous anticipons en matière de changement climatique", relève le professeur John Marsham, spécialiste des sciences de l'atmosphère.
"Les ouragans ont besoin d'océans chauds pour se former, et les températures record des océans alimentent ces tempêtes dévastatrices. L'air chaud retient davantage d'eau, donnant des pluies plus abondantes et davantage d'inondations", explique-t-il.
Dans le même temps, "l'augmentation du niveau de la mer due au changement climatique entraîne une aggravation des inondations côtières".
Depuis plus d'un an, les températures de l'Atlantique nord évoluent sans discontinuer à des niveaux de chaleur record, selon des données de l'observatoire météorologique américain (NOAA).
Tournant politique
En pleine campagne présidentielle, ces ouragans ont pris un tournant politique.
Donald Trump, qui tient régulièrement des propos climatosceptiques, a notamment accusé, sans preuve, les démocrates d'avoir "volé l'argent" de la Fema pour "le donner à leurs immigrés illégaux".
Sa rivale pour l'élection présidentielle du 5 novembre, la vice-présidente Kamala Harris, a qualifié les accusations sans fondement du camp républicain de "dangereuses" et "inadmissibles".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
Appels à évacuer en Floride à l'approche de l'ouragan Milton
Tandis que l'ouragan Milton repasse en catégorie maximale, les autorités américaines multiplient mardi les appels à évacuer avant son arrivée prévue dans la nuit de mercredi à jeudi. Il pourrait être "la pire tempête" à frapper cette péninsule "en un siècle".
Milton est "un ouragan majeur et dangereux" repassé en catégorie 5 sur l'échelle Saffir-Simpson, la plus élevée - après avoir été rétrogradé en catégorie 4, a averti mardi le Centre national des ouragans américain (NHC).
Avec des vents pouvant aller jusqu'à 270 km/h, des "fluctuations d'intensité" sont probables avant que l'ouragan ne touche la côte ouest de la Floride, a-t-il précisé dans son dernier bulletin.
L'ouragan, se déplace de sud-ouest en nord-est dans le golfe du Mexique. Son passage mardi au large de la péninsule du Yucatan, au Mexique, n'a pas fait de victimes, provoquant seulement quelques dégâts matériels.
"Toute la péninsule de Floride est sous une forme soit de surveillance soit d'alerte", a déclaré mardi Ron DeSantis, gouverneur de cet Etat du sud-est des Etats-Unis.
Milton pourrait être "la pire tempête en Floride en un siècle", a déclaré mardi Joe Biden, en marge d'une réunion à la Maison Blanche sur les préparatifs.
"Vous devez évacuer maintenant, c'est une question de vie ou de mort", a lancé le président américain à l'intention des habitants du troisième Etat le plus peuplé du pays.
Sa vice-présidente Kamala Harris lui a emboîté le pas sur la chaîne ABC. La candidate démocrate à la présidentielle de novembre a demandé aux habitants de "prendre au sérieux les responsables locaux".
Signe de la gravité de la situation, la Maison Blanche a annoncé que Joe Biden avait renoncé à se rendre comme prévu en fin de semaine en Allemagne puis en Angola.
"Tout le monde s'en va"
Le changement climatique rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans plus puissants en réchauffant les eaux des mers et des océans, selon les scientifiques.
Les températures de l'Atlantique nord évoluent sans discontinuer depuis plus d'un an à des niveaux de chaleur record, selon des données de l'observatoire météorologique américain (NOAA).
Selon l'expert météorologique Michael Lowry, "si les pires prévisions se concrétisent pour la région de la baie de Tampa, les submersions côtières provoquées par Milton pourraient être le double de celles observées il y a deux semaines durant Hélène".
"Milton s'est renforcé lundi à un rythme effréné", l'un des "plus rapides jamais observés dans le bassin atlantique", a-t-il ajouté.
Des générateurs, de la nourriture, de l'eau et des bâches sont distribués à travers la Floride et de nombreux habitants prévoient de quitter les lieux.
A Tampa, des dizaines de voitures ont fait la queue pour collecter des sacs de sable afin de tenter de protéger leur maison des inondations attendues. "Je crains que tout soit inondé", confie dans la file, Luis Santiago.
Au sud de Tampa, dans la ville de Sarasota, Sam Lee s'est arrêté dans un magasin avant d'évacuer pour un Airbnb dans les terres avec sa femme et ses enfants.
"Tout le monde s'en va. Je vais partir, pas tout de suite mais probablement plus tard dans la soirée, juste pour être prudent car j'ai des enfants", raconte le plombier de 43 ans.
"Summum d'irresponsabilité"
Emmanuel Parks, un pasteur de 36 ans, dit se préparer lui aussi à partir de Tampa et attendre le passage de Milton dans un hôtel.
A Orlando, grande ville touristique du centre de la Floride, Disney a annoncé la fermeture de ses parcs d'attraction à partir de 13h00 mercredi (19h00 en Suisse).
Le sud-est des Etats-Unis se remet à peine du passage d'Hélène fin septembre, un ouragan dévastateur à l'origine d'inondations et de dégâts considérables dans une demi-douzaine d'Etats et qui a fait au moins 235 morts.
En pleine campagne présidentielle, le candidat républicain Donald Trump n'avait pas tardé à accuser l'Etat fédéral, dirigé par les démocrates, d'avoir fait trop peu, trop tard, pour porter assistance aux sinistrés.
Le républicain avait notamment accusé les démocrates d'avoir "volé l'argent" de l'agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles (Fema), "afin de pouvoir le donner à leurs immigrés illégaux".
Sa rivale au scrutin du 5 novembre, Kamala Harris, a fustigé mardi sur ABC "un summum d'irresponsabilité et franchement d'insensibilité".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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