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Le débat Macron-Le Pen, point d'orgue avant le scrutin de dimanche

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Une affiche du candidat Emmanuel Macron et une affiche de la candidate Marine Le Pen pour le deuxième tour de l'élection présidentielle française à Megève en France. (Photo d'illustration © KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Cinq ans après, Emmanuel Macron et Marine le Pen se retrouvent mercredi sur un plateau télévisé pour le traditionnel débat d'entre-deux tours. En 2017, la candidate d'extrême droite avait sombré. Cette fois, elle s'est préparée, face au président sortant qui, lui, devra défendre son bilan.

Les deux adversaires ne prennent pas ce rendez-vous à la légère et s'y sont préparés jusqu'au dernier moment. A quatre jours d'un second tour beaucoup plus serré qu'en 2017, même si les sondages donnent régulièrement Emmanuel Macron vainqueur entre 53 et 56%, le débat peut avoir des conséquences importantes.

Il y a cinq ans, il avait été désastreux pour Marine Le Pen, fébrile, agressive et mal préparée face à un jeune candidat apparu calme et maîtrisant ses dossiers. Le crash en direct de la candidate d'extrême droite avait marqué les esprits, y compris chez ses partisans.

"Un coup de pied aux fesses"

"Pour moi, un échec, c'est parfois un coup de pied aux fesses", a récemment confié Marine Le Pen, qui assure avoir tiré les leçons du naufrage et se dit "extrêmement sereine". Depuis cinq ans elle a patiemment remonté la pente, travaillé ses dossiers, lissé son image, jusqu'à se définir comme une "mère de famille" pour la France.

Marine Le Pen "a l'expérience maintenant, elle a beaucoup travaillé, elle maîtrise les sujets, ce n'est pas une question de peur, c'est une question de concentration", a estimé le vice-président du Rassemblement national (RN) Louis Aliot.

Face à elle, Emmanuel Macron, outsider de choc en 2017 qui se réclamait "ni de droite ni de gauche", n'a plus la fraîcheur de la nouveauté. Il a un bilan d'un quinquennat à défendre, ainsi que l'image qui lui est souvent accolée de "président des riches" à corriger.

Le président sortant, qui n'a participé à aucun débat pendant la campagne, admet prendre "très au sérieux" le rendez-vous télévisé de mercredi soir. Il va tenter de convaincre un électorat de gauche méfiant, voire hostile, à son égard.

Projet contre projet

"La stratégie du 'tout sauf Le Pen' ne fonctionne plus. C'est vraiment du projet contre projet, argument contre argument, sur tous les enjeux qui nous séparent violemment du projet de Marine Le Pen: sur l'Europe, sur le rapport à l'autre, sur l'économie, sur le social, sur le fiscal, bref sur tout", décrivait il y a quelques jours un député de la majorité présidentielle, Roland Lescure.

Dans le camp adverse, Mme Le Pen doit montrer qu'elle est "crédible, qu'elle sait rassembler, mais surtout qu'elle incarne la fonction, ce que n'a pas réussi à faire M. Macron", a affirmé Louis Aliot. Il a espéré que le débat soit "solennel, sérieux, argument contre argument" sans "agressivité générale".

Pendant la campagne, les deux adversaires se sont jusque-là affrontés à distance, se rendant coup pour coup. Mme Le Pen, a accusé à plusieurs reprises son adversaire de "brutalité" et a fustigé la "vacuité de son projet".

Emmanuel Macron a pour sa part attaqué sa rivale sur la "radicalité" de son programme, dissimulée derrière une "banalisation" de l'extrême droite et l'image recentrée de Mme Le Pen.

Séduire les insoumis

Dans cette dernière ligne droite, les deux candidats s'efforcent aussi de séduire les partisans de Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour avec près de 22% des voix. Le leader de la gauche radicale a exhorté ses partisans à ne pas accorder "une seule voix" à Marine Le Pen, sans pour autant appeler à voter M. Macron.

Il a organisé une consultation auprès de ses soutiens en vue du second tour. Le vote blanc ou nul est arrivé en tête avec 37,65% devant le vote Macron (33,4%) et l'abstention (29%), le soutien à Mme Le Pen n'ayant pas été proposé

Le débat d'entre-deux tours en France est devenu depuis 1974 un exercice obligé, empreint d'une certaine dramaturgie et qui a fait les grands moments de l'histoire politique à la télévision.

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International

Les enquêteurs onusiens sur la guerre en Ethiopie pas renouvelés

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Les enquêteurs onusiens sur l'Ethiopie ont récemment alerté sur la menace de nouvelles atrocités (archives). (© KEYSTONE/AP)

Le mandat des trois enquêteurs onusiens sur la guerre en Ethiopie ne sera pas renouvelé, malgré les alertes de ces experts sur la menace de nouvelles atrocités. Aucun projet de résolution n'a été déposé devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève.

Le délai était prévu jusqu'à mercredi en début d'après-midi. L'un des vice-présidents du Conseil des droits de l'homme a relayé devant les Etats membres des demandes d'extension jusqu'à jeudi pour le dépôt de plusieurs projets de résolution, mais aucune sur l'Ethiopie n'en faisait partie.

Ces dernières semaines, les membres de la Commission internationale d'experts des droits humains sur l'Ethiopie ont mis en garde la communauté internationale dans plusieurs rapports. Les crimes contre l'humanité et crimes de guerre se poursuivent en Ethiopie, selon eux. Ils ont dénoncé notamment des viols et des violences sexuelles "systématiques" contre les femmes au Tigré. Addis Abeba n'a jamais caché son opposition à cette Commission.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Les ventes de Ford progressent, ses pickups plaisent toujours

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Ford a noté le succès de ses modèles électriques (+14,8% à près de 21.000 véhicules) et hybrides (+41,4% à près de 34.900) qui restent néanmoins encore marginaux. (© KEYSTONE/AP/David Zalubowski)

Le constructeur automobile américain Ford a enregistré une hausse de 7,7% de ses ventes au troisième trimestre aux Etats-Unis, marqué par le succès de ses pickups et par la montée en puissance des véhicules électriques et hybrides.

Entre juillet et septembre, le groupe a vendu un peu plus d'un demi-million de véhicules (500.504), contre 464.674 un an plus tôt, selon un communiqué diffusé mercredi.

Sur les neuf premiers mois, les ventes ont bondi de 9,2% à 1,51 million.

"Nous avons constaté une croissance équilibrée des ventes, offrant du choix à nos clients au troisième trimestre", a commenté Andrew Frick, vice-président chargé des ventes, cité dans le communiqué. "La gamme de pickups de Ford reste numéro un du secteur", a-t-il relevé.

Cette gamme a connu une hausse de 15,3% de ses ventes à 194.723.

Succès de l'électrique

Le groupe de Dearborn (Michigan, nord) a noté le succès de ses modèles électriques (+14,8% à près de 21.000 véhicules) et hybrides (+41,4% à près de 34.900), qui restent néanmoins encore marginaux.

A fin septembre, ses stocks atteignaient 424.400 véhicules dont plus de la moitié constitués de pickups. En particulier des pickups de la Série-F (169.600), la plus populaire dans le pays depuis des décennies.

Ford est touché, comme ses concurrents General Motors et Stellantis, par une grève lancée mi-septembre à l'appel du syndicat United Auto Workers (UAW) dans le cadre de négociations sur les nouvelles conventions collectives de quatre ans. A ce stade, quelque 25.000 employés -- sur les 146.000 adhérents de l'UAW chez les trois constructeurs-- ont été appelés à arrêter le travail.

Le groupe --qui emploie 57.000 encartés auprès du syndicat-- a indiqué avoir transmis lundi soir une nouvelle offre à l'UAW, incluant des "conditions salariales et avantages records, des engagements sur de nouveaux produits et des protections en matière de licenciements".

Ford a annoncé lundi le renvoi temporaire de 330 employés de deux usines, par manque d'activité car leurs tâches dépendent de sites affectés par la grève. Il en avait déjà renvoyé 600 dès le 15 septembre.

Stellantis et General Motors ont fait de même.

Au total, environ 3.500 employés des "Big Three" ont été renvoyés chez eux à ce stade.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Football

FIFA: la Coupe du monde 2030 sur trois continents et six pays

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Gianni Infantino: le président de la FIFA a le sourire en pensant à la Coupe du monde 2030 (© KEYSTONE/EPA/HOW HWEE YOUNG)

La Coupe du monde 2030 s'annonce particulière. Des matches seront ainsi organisés sur trois continents et dans six pays différents, a annoncé la FIFA.

Les Confédérations européenne (UEFA), africaine (CAF) et sud-américaine (CONMEBOL) se sont accordées autour d'une candidature unique pour cette Coupe du monde 2030, présentée conjointement par le Maroc, l'Espagne et le Portugal. Trois matches seront néanmoins joués en Amérique du Sud, soit en Uruguay, Argentine et Paraguay.

Une fois validés les critères techniques, l'instance du football attribuera officiellement fin 2024 l'organisation de la compétition la plus populaire au monde. Cette formule inédite marquera le centenaire de la première édition organisée en Uruguay en 1930.

Nombreuses questions

Elle promet un montage politique et logistique complexe, mais aussi de nombreuses questions autour de l'impact environnemental des grands événements sportifs. L'annonce de mercredi met fin à la rivalité annoncée entre deux favoris, une candidature sud-américaine conjointe de l'Argentine, l'Uruguay, le Chili et le Paraguay, et un ticket européen longtemps emmené par l'Espagne et le Portugal.

Il y a un an, avec l'appui de l'UEFA, les deux pays avaient intégré l'Ukraine à leur dossier, assurant vouloir lancer "un message de solidarité et d'espoir" et rendre hommage à "la ténacité et la résilience" d'un pays occupé par l'armée russe depuis février 2022. Mais cet attelage hautement politique ne s'était pas précisé depuis et le Maroc, quintuple candidat malheureux à l'accueil du tournoi, était entré dans la danse mi-mars, sans que soit alors précisé ce qu'il adviendrait de l'Ukraine.

Concession symbolique

L'accord entre l'UEFA, la CAF et la CONMEBOL entérine à la fois le retrait de l'Ukraine et celui du projet initial Argentine - Chili - Uruguay - Paraguay, en échange d'une concession symbolique majeure. Selon la FIFA, une "cérémonie du centenaire" se tiendra en effet "au stade où tout a commencé", à Montevideo, à l'époque où l'épreuve réunissait 13 équipes dans une même ville hôte, contre 32 lors du Mondial 2022 au Qatar et 48 à partir de l'édition 2026 aux Etats-Unis, Canada et Mexique.

Par ailleurs, Montevideo, Asuncion et Buenos Aires accueilleront chacun une rencontre du Mondial, même si l'essentiel de l'épreuve se déroulera entre les trois pays organisateurs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Tournoi ATP de Pékin: Jannik Sinner gagne la finale

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Une belle victoire pour Jannik Sinner (© KEYSTONE/AP/Andy Wong)

L'Italien Jannick Sinner (ATP 7) a remporté le tournoi de Pékin. Il a battu en finale le Russe Daniil Medvedev (ATP 3) en deux sets, 7-6 (7/2) 7-6 (7/2).

L'Italien a confirmé sa victoire de la veille contre l'Espagnol Carlos Alcaraz en dominant pour la première fois Medvedev en sept confrontations. Au premier set, Sinner a raté son unique occasion de prendre le service de son adversaire avec une volée trop longue. Mais il a rapidement mené 5-0 dans le jeu décisif, avant de l'emporter sur un coup droit dans le filet de Medvedev.

Même scénario dans le second set, conclu par un tie-break où le joueur du Trentin s'est rapidement détaché et s'est finalement imposé sur un retour gagnant. L'Italien de 22 ans, surnommé le "renard" en référence à ses cheveux roux, avait sorti le numéro 2 mondial Alcaraz 7-6 (7/4), 6-1 en demi-finale.

Avec cet ATP 500, Sinner remporte son troisième tournoi cette année, après le Masters 1000 de Toronto et Montpellier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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