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Climat

Le Pakistan, endeuillé par la mousson, attend de nouvelles pluies

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Le Pakistan est lourdement endeuillé par les moussons. (© KEYSTONE/AP/Fareed Khan)

Secouristes et voisins s'activent mardi à extraire les dizaines de corps toujours prisonniers des décombres au Pakistan, où près d'une semaine de pluies torrentielles a fait quasiment 400 morts et. La mousson va encore s'intensifier.

Mardi, à la télévision nationale, le général Inam Haider, président de l'Autorité nationale de gestion des catastrophes, a prévenu: "l'épisode de pluies torrentielles va continuer jusqu'à samedi".

"Et un autre est attendu à la fin du mois", a-t-il ajouté, dans un pays où les 255 millions d'habitants voient les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier sous l'effet du changement climatique, selon les scientifiques. A Dalori, le village le plus touché par les trombes d'eau charriant boue et rochers lundi, 19 habitants ont été certifiés morts, dont le père d'Oumar Islam, travailleur journalier de 31 ans.

"En quelques minutes, on a tout perdu, nos vies sont finies", se lamente l'homme, entouré de voisins qui tentent de le consoler. "Personne n'a eu le temps de réagir: en 20 minutes notre village a été réduit à un tas de ruines", abonde Fazal Akbar, 37 ans.

"Quatre heures" avant l'arrivée des secours

"Il y a eu des appels depuis le haut-parleur de la mosquée et des habitants ont commencé à accourir pour nous porter secours", raconte-t-il à l'AFP. Ces volontaires ont "travaillé pendant quatre heures seuls avant que les secours dépêchés par les autorités n'arrivent".

Leurs six pelleteuses n'ont pas cessé mardi de retourner les décombres, alors que tous s'activent pour retrouver la dizaine d'habitants toujours portés disparus. Chiraz Ali, un des chefs des secouristes, est pessimiste: "ils n'ont aucune chance d'avoir survécu".

"Quant à ceux qui s'en sont sortis, ils sont gravement traumatisés et ont besoin d'être suivis. Nous avons amené un psychiatre hier mais je vais demander aux autorités locales d'organiser un soutien pour tout le monde", dit-il. Dans le village de montagne, entre dalles de béton fracassées et balcons effondrés, des secouristes et des volontaires distribuent un repas chaud, des biscuits et du thé à des habitants encore sous le choc.

La plupart ont passé la nuit à fouiller les décombres à la recherche de proches. Alentour, les habits, les jouets d'enfants et autres ustensiles qui surnagent dans les décombres de maisons écrasées témoignent de la violence du torrent d'eau tombé du ciel lundi matin. Des secouristes s'improvisent fonctionnaires de l'état-civil en enregistrant les identités des morts et des disparus sur un morceau de carton arraché à une boîte de chaussure ou même sur le dos de leur main.

Les pluies gagnent le Sud

Mardi, la pluie a gagné d'autres provinces. Jusqu'ici plus de 350 des près de 400 morts ont été recensés au Khyber-Pakhtunkhwa, et la quasi totalité des autres dans le reste du nord du pays. Mais désormais le Baloutchistan et le Sindh, dans le sud côtier, sont aussi touchés.

Le météorologiste en chef du Sindh, Ameer Haider Laghari, dit ainsi à l'AFP redouter "des inondations dans les grandes villes" dont Karachi, la capitale économique du pays, "car les infrastructures sont en mauvais état".

Au Baloutchistan voisin déjà, "40 à 50 maisons ont été endommagées et la principale autoroute vers le Sindh a été fermée aux poids lourds" alors que 15 districts subissent des pluies d'intensité variées, rapporte à l'AFP le coordinateur de l'agence locale de gestion des catastrophes, Mohammed Younis.

Depuis le début de la mousson fin juin, Islamabad dit avoir recensé plus de 700 morts et un millier de blessés. Et si les pluies se poursuivent, préviennent les autorités, la chaleur - typique de la mousson d'été - reste forte, faisant redouter la propagation de bactéries et d'épidémies, alors que l'eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Sri Lanka: nouvelle alerte intempéries dans le centre déjà ravagé

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Le bilan des intempéries au Sri Lanka a franchi le cap des 600 morts. (© KEYSTONE/EPA/CHAMILA KARUNARATHNE)

Les autorités du Sri Lanka ont lancé vendredi de nouvelles alertes aux pluies et aux glissements de terrain pour les régions du centre, principales victimes du passage il y a une semaine du cyclone Ditwah qui a fait plus de 600 victimes et 2 millions de sinistrés.

L'organisation nationale en charge de la sécurité des bâtiments (NBRO), dont la mission est de surveiller la stabilité des reliefs, s'est inquiétée des fortes précipitations qui affectent le centre de l'île.

"Les chutes de pluie ont dépassé les 150 mm par endroits ces dernières vingt-quatre heures. Si elles continuent, mettez-vous à l'abri pour éviter les risques de glissement de terrain", a averti la NBRO.

La semaine dernière, les intempéries qui ont accompagné le cyclone Ditwah ont fait au moins 607 morts, selon un dernier bilan, et plus de deux millions de sinistrés, ce qui en fait la catastrophe la plus meurtrière depuis le tsunami de 2004.

Au moins 214 personnes étaient toujours portées disparues vendredi, selon le dernier bilan de l'agence de gestion des catastrophes (DMC).

Les eaux qui ont noyé de nombreux faubourgs de la capitale Colombo ont poursuivi leur décrue, permettant à une partie de leurs habitants de regagner leur domicile.

Le nombre de sinistrés accueillis dans des hébergements d'urgence a reculé de 225'000 à 170'000.

Dans les provinces du centre du pays, les efforts de nettoyage se sont poursuivis vendredi, notamment avec l'aide de l'armée qui a déployé des milliers d'hommes dans les zones inondées ou dévastées.

"Nous estimons qu'il faut dix hommes pour nettoyer une seule maison en une journée", a déclaré à l'AFP un bénévole du nom de Rinas dans la ville de Gampolas (centre).

Aide suisse

Les autorités ont estimé à 6 à 7 milliards de dollars le coût de la reconstruction du pays, dont l'économie émerge à peine de la pire crise de son histoire en 2022.

La Confédération va déployer de l'aide dans la région. Dans un communiqué diffusé jeudi, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) indiquait préparer le déploiement au Sri Lanka d'une équipe de six membres du Corps suisse d'aide humanitaire. Il s’agit surtout de spécialistes en eau, assainissement et hygiène.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Collombey-Muraz: une partie de la falaise de la Barme a été minée

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Des curieux regardent des blocs de pierre tomber de la paroi surplombant le quartier de la Barme à Collombey-Muraz (VS). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Un pan de la falaise surplombant le site de la Barme à Collombey-Muraz (VS), soit 50 mètres cubes de rochers, a été miné, mardi. Trois cents habitants avaient été préalablement invités à quitter leur domicile, pour des raisons de sécurité.

Le microminage n'aura duré que quelques secondes. Les spécialistes n'ont pas fait exploser le rocher, mais ils l'ont fait imploser de l'intérieur, afin d’éviter tout éboulement brutal. Le rocher a ainsi cédé par petits morceaux sans offrir un gros boum assourdissant aux curieux présents.

Près de septante personnes ont été mobilisées pour l'occasion afin de garantir l'opération et sécuriser les alentours (policiers, pompiers et membres de la protection civile). "Tout s'est déroulé selon le protocole", indique Glenn Martignier, le chef de l'état-major de conduite régionale. "L'opération de minage a même eu lieu avec 15 minutes d'avance". Aucun incident n'a été à déplorer.

Priés de quitter leur logement pour 13h00, les habitants de six immeubles du quartier ont pu regagner leur chez eux en milieu d'après-midi.

Il y avait un risque à 30 ans

Le choix de miner préventivement une partie de la falaise de la Barme a été pris par la commune de Collombey-Muraz. "En décembre 2023, des cailloux sont tombés du sommet de la falaise", raconte le municipal en charge du développement durable et des constructions à Collombey-Muraz, Noé Ruiz. "Une inspection plus poussée, en janvier 2024, nous a montré qu'un aléa rocheux de 40 à 50 mètres cubes menaçait de se détacher, dans une période pouvant aller de 0 à 30 ans, selon les experts. Nous avons préféré agir au plus vite"

Concrètement, les modélisations effectuées ont montré que le chemin de mobilité douce au pied de la falaise, ainsi que les immeubles et les parkings de La Barme situés à proximité, pourraient être menacés par ce pan de roches. D'où le choix d'effectuer ce microminage. "Nous avons surprotégé le quartier de la Barme", estime encore Noé Ruiz.

"D'autres opérations du genre ne sont pas prévues dans le Chablais valaisan", selon Glenn Martignier. "A Collombey-Muraz, plusieurs falaises demeurent tout de même sous surveillance" conclut Noé Ruiz, tout comme dans de nombreux autres endroits du canton.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Inondations en Indonésie: le bilan monte à 631 morts

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Les habitants d'un village de la région de Meureudu nettoient les rues après le passage du Cyclone Senyar. (© KEYSTONE/EPA/HOTLI SIMANJUNTAK)

Le bilan des inondations et glissements de terrain qui ont frappé la grande île indonésienne de Sumatra s'élève désormais à 631 morts, selon un décompte publié mardi par l'Agence nationale de gestion des catastrophes. Un million d'habitants ont été déplacés.

Par ailleurs, 472 personnes sont toujours portées disparues et 2600 ont été blessées dans trois provinces de l'île située à l'ouest de l'archipel, a précisé l'agence.

Selon l'agence, plus de 3,3 millions d'habitants ont été affectés par les inondations et 1 million ont été évacués et sont hébergés dans des abris provisoires.

Les inondations et glissements de terrain qui ont dévasté depuis une semaine l'Indonésie, la Thaïlande et la Malaisie ainsi que le Sri Lanka ont fait près de 1200 morts et des centaines de disparus.

En Indonésie, l'urgence est désormais d'acheminer de l'aide et des vivres dans de nombreuses zones totalement isolées et accessibles parfois uniquement par les airs ou par la mer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Manille: manifestation en plein scandale des projets fictifs

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La colère gronde aux Philippines depuis la révélation d'une vaste affaire de corruption autour de projets "fantômes" de contrôle des inondations. (© KEYSTONE/AP/Aaron Favila)

Des milliers de manifestants se sont mobilisés dimanche dans la capitale philippine Manille pour demander des comptes en plein scandale des travaux fictifs sur la gestion des inondations. Ces projets "fantômes" auraient coûté des centaines de millions de dollars.

La colère gronde dans le pays d'Asie du Sud-Est depuis la révélation de cette vaste affaire de corruption. Ces derniers mois, les Philippines ont été frappées à répétition par des typhons, inondant des centaines de villages et faisant des dizaines de victimes.

"Jetez-les en prison maintenant", ont scandé des manifestants en défilant dimanche à Manille, tandis que d'autres, près du palais présidentiel, brandissaient des pancartes en forme de crocodile, symbole de leur lutte. "Il y a des gens qui sont morts à cause de cette corruption", affirme à l'AFP Jessie Wanaluvmi J, 20 ans.

Huit arrestations

Le président Ferdinand Marcos Jr. a vu des alliés comme des adversaires emportés par ce scandale, qu'il avait lui-même évoqué dans son discours sur l'état de la nation en juillet, après des semaines d'inondations meurtrières.

Les premières arrestations, celles de huit membres du département des travaux publics et des autoroutes, ont été annoncées il y a quelques jours seulement, le gouvernement promettant de faire de même avec des "gros poissons".

"J'espère sincèrement que justice sera faite. J'espère que le président sera déterminé à mettre en prison les responsables, que ce soient ses proches ou des sénateurs", déclare Azon Tobiano, 68 ans, venue à la manifestation avec sa petite-fille.

Les scandales liés à l'argent public sont récurrents dans le pays, où les responsables politiques reconnus coupables de corruption ont généralement évité les lourdes peines de prison.

Dimanche, plus de 17'000 policiers étaient déployés pour encadrer la manifestation, après des heurts en septembre lors de mobilisations similaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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