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Le Parlement va enquêter sur Pegasus, le logiciel espion israélien

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"Dans une Europe démocratique, il ne doit pas y avoir de place pour l'espionnage", a déclaré l'eurodéputé catalan Carles Puigdemont. (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET)

Le Parlement européen va constituer une commission d'enquête sur le scandale causé par Pegasus. Ce logiciel a été utilisé par des gouvernements de l'UE pour espionner des personnalités, des responsables politiques, des journalistes et des élus européens.

"La gravité du scandale Pegasus ne peut être sous-estimée", a déclaré mardi l'élue libérale néerlandaise Sophie in't Veld (Renew), qui devrait être désignée rapporteure de la commission. La commission cherchera à déterminer si l'utilisation de logiciels espions a enfreint le droit européen et les droits fondamentaux. Le rapport devrait être adopté dans un an, précise le groupe Renew.

"Le fait que des commissaires européens soient pris pour cible, peut-être par des gouvernements de l'UE, ne fait qu'exacerber une situation déjà grave. Nous devons aller au fond des choses", a-t-elle affirmé. Le commissaire européen à la Justice, le Belge Didier Reynders, serait au nombre des responsables européens espionnés grâce à Pegasus.

"Pas de place pour l'espionnage"

Le scandale a connu un nouveau rebondissement en Espagne où le mouvement indépendantiste catalan a accusé lundi le gouvernement d'avoir utilisé ce logiciel pour espionner les portables de dizaines de ses chefs de file entre 2017 et 2020.

"Dans une Europe démocratique, il ne doit pas y avoir de place pour l'espionnage", s'est insurgé l'eurodéputé catalan Carles Puigdemont au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

L'ancien président régional, qui a fui en Belgique pour échapper à la justice espagnole après la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017, n'a pas été directement espionné, mais nombre de ses proches, dont son épouse, l'ont été. M. Puigdemont a réclamé des poursuites contre le gouvernement espagnol, qui a nié mardi tout espionnage.

"Question européenne"

Interpellée, la Commission européenne a déclaré mardi ne pas avoir de compétence pour traiter les activités de renseignement des Etats membres. "Nous comptons sur les systèmes judiciaires indépendants pour traiter des agissements de leurs gouvernements", a souligné un de ses porte-parole.

Le Parlement européen réfute l'argument. "La question est européenne et l'enjeu est européen. Nous ne pouvons pas laisser cela à la discrétion des Etats membres, qui vont étouffer le scandale", a dénoncé l'eurodéputée allemande écologiste Hannah Neumann, lors d'une autre conférence de presse, organisée par le groupe des Verts.

"Nous devons nous armer (...), élaborer un cadre normatif européen pour éviter que ce scandale se poursuive, et déterminer ce qu'on peut utiliser ou pas", a ajouté son homologue espagnole Diana Riba i Giner. Les Verts du Parlement européen demandent l'interdiction des logiciels d'espionnage.

"Première étape"

"Idéalement, le travail de cette commission d'enquête devrait être la première étape vers la réglementation de la vente et de l'utilisation internationales de la technologie des logiciels espions, ainsi que vers la conclusion d'accords juridiquement contraignants de non-espionnage pour les secteurs public et privé au sein des démocraties amies", a expliqué l'eurodéputé libéral allemand Moritz Körner (FDP), désigné mardi à la vice-présidence de la commission d'enquête.

Le logiciel Pegasus du fabricant israélien NSO est capable de lire toutes les données des téléphones mobiles attaqués par ce biais. Il peut aussi allumer la caméra et le microphone de l'appareil sans que l'utilisateur s'en aperçoive.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le plus grand iceberg menace l'île de Géorgie du Sud

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Long de 80 km et haut de 40 à 50 mètres, le plus grand iceberg au monde, appelé A23a, s'étend sur 3500 km carrés. (© KEYSTONE/AP/Cpl Tom Cann RAF)

Traqué par les satellites, le plus grand iceberg au monde, long de 80 kilomètres, dérive actuellement depuis l'Antarctique vers une île britannique reculée. Dans le pire des cas, il pourrait s'y échouer et bloquer les manchots et otaries qui s'y reproduisent.

Cet immense plateau de glace, 30 fois plus vaste que Paris, s'éloigne depuis des années de l'Antarctique. Il se dirige désormais vers l'île de Géorgie du Sud, un site important pour la reproduction de la faune sauvage.

L'iceberg, contrairement à des cas précédents identiques, ne semble pas se fragmenter en de plus petits morceaux en dérivant, a expliqué vendredi Andrew Meijers, océanographe au British Antarctic Survey. Selon l'expert, il est difficile de prévoir avec exactitude sa trajectoire, mais les courants dominants laissent penser que ce colosse atteindra les abords du plateau continental autour de la Géorgie du Sud d'ici deux à quatre semaines.

La suite reste incertaine. L'iceberg pourrait éviter le plateau continental et être emporté vers les eaux profondes de l'océan Atlantique Sud, au-delà de la Géorgie du Sud, un territoire britannique situé à environ 1400 km à l'est des îles Falkland.

Un mur comme "Game of Thrones"

Mais il pourrait aussi heurter le fond incliné, rester bloqué pendant des mois, voire se briser en plusieurs morceaux et créer des obstacles pour les otaries et manchots. "Ce serait assez dramatique, mais pas sans précédent", dit l'expert. "Des icebergs se sont déjà échoués à cet endroit par le passé, causant une mortalité importante parmi les poussins de manchots et les jeunes otaries".

Mais pour un expert chilien, Raul Cordero de l'université de Santiago, "les chances de collision ne sont pas très élevées", de l'ordre de "moins de 50%", l'île ayant tendance à dévier l'eau et les courants océaniques qui, à leur tour, pourraient dévier l'iceberg.

"Des morceaux" pourraient, peut-être, heurter l'île, "mais l'iceberg dans son ensemble, ce serait étonnant", juge ce membre du programme de recherche antarctique chilien.

S'étendant sur environ 3500 kilomètres carrés, l'iceberg baptisé A23a est le plus vieux au monde. Il s'est détaché de la plateforme glaciaire de l'Antarctique en 1986. Il est ensuite resté coincé sur le plancher marin pendant plus de 30 ans avant de se libérer en 2020, entamant alors sa lente dérive vers le nord. En 2024, il est resté plusieurs mois au même endroit à tourner sur lui-même.

Selon Andrew Meijers, c'est "une immense falaise blanche, haute de 40 à 50 mètres, qui s'étend à perte de vue". "C'est comme un gigantesque mur blanc qui rappelle 'Game of Thrones'", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Sénat américain confirme Hegseth à la tête du Pentagone

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Pete Hegseth, un ancien major de l'armée de 44 ans, est actuellement présentateur de Fox News. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

Le Sénat américain a confirmé vendredi, de justesse, la nomination de Pete Hegseth comme ministre de la défense. La candidature de l'ancien major devenu présentateur de Fox News a été acceptée malgré l'opposition des démocrates et de trois sénateurs républicains.

La nomination au Pentagone de cet ancien major de l'armée de 44 ans, devenu présentateur de Fox News, avait été vivement contestée à gauche en raison notamment d'une accusation d'agression sexuelle, datant de 2017, de son manque d'expérience et de soupçons sur une consommation d'alcool excessive.

En raison des trois défections républicaines, le nouveau vice-président des Etats-Unis d'Amérique, J.D. Vance, a dû, chose rare, se rendre dans la chambre haute du congrès pour départager un décompte de 50 voix contre 50 avec sa voix décisive.

Parmi les trois élus républicains ayant voté contre figure, avec une certaine surprise, Mitch McConnell, ancien responsable du parti. Lisa Murkowski, qui a aussi voté contre, avait plus tôt affirmé que cette nomination suscitait "des inquiétudes considérables" sur lesquelles elle ne pouvait pas "fermer les yeux".

Elle cite aussi l'opposition exprimée par Pete Hegseth à la présence de femmes dans les troupes combattantes. Depuis ses déclarations en novembre, l'ancien militaire a affirmé être revenu sur cette opposition.

Armée trop "woke"

Pete Hegseth s'est fait connaître des Américains ces dix dernières années comme présentateur chez Fox News, la chaîne télévisée préférée des conservateurs aux Etats-Unis. A 44 ans, il doit prendre la tête d'un ministère doté d'un budget annuel pharaonique de 850 milliards de dollars et employant quelque trois millions de soldats, réservistes et civils.

Sa mission principale, a-t-il déclaré à la mi-janvier lors de son audition de confirmation devant une commission du Sénat, sera de "ramener la culture du guerrier" au Pentagone. Pete Hegseth a assuré à de nombreuses reprises vouloir réformer le Pentagone de fond en comble, devenu trop "woke" et acquis à une idéologie trop à gauche selon lui.

L'annonce de la nomination de Pete Hegseth en novembre avait suscité une levée de boucliers dans l'opposition. Face à la commission des forces armées, les sénateurs démocrates l'avaient notamment interrogé sur une accusation d'agression sexuelle.

Datant de 2017 en Californie, elle avait émergé après l'annonce de sa nomination. L'ancien militaire, qui dément toute relation non consentie, était parvenu à un accord financier de 50'000 dollars quelques années plus tard avec celle qui l'accusait, pour empêcher des poursuites.

"Pas qualifié"

Les élus de l'opposition avaient également décrié lors de l'audition son manque d'expérience pour diriger un portefeuille aussi important. "M. Hegseth, vous n'êtes pas qualifié", avait lancé la sénatrice Tammy Duckworth.

Cette ancienne pilote d'hélicoptère de combat dans l'armée, amputée des deux jambes après que son appareil fut visé par une roquette en Irak en 2004, a critiqué dans un communiqué mercredi son opposition à la présence de femmes dans les troupes combattantes.

Pete Hegseth est aussi soupçonné d'avoir une consommation d'alcool régulièrement excessive. "L'un de vos collègues a dit que vous étiez tellement bourré à un événement dans un bar que vous avez chanté 'Tuez tous les musulmans'", a asséné la sénatrice Elizabeth Warren lors de l'audition.

Malgré les polémiques, le président américain Donald Trump a maintenu son choix. Vendredi encore, il l'a qualifié d'"homme bien".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Dernières courses de vitesse pour les dames avant Saalbach

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Lara Gut-Behrami vise un 5e succès à Garmisch en super-G (© KEYSTONE/AP/Giovanni Auletta)

Les femmes font étape à Garmisch-Partenkirchen ce week-end en Coupe du monde. Les deux dernières courses de vitesse avant les Mondiaux figurent au programme en Allemagne.

Leader du classement général avec une marge de 55 points sur sa dauphine Lara Gut-Behrami, Federica Brignone remet aussi en jeu sa tunique rouge de leader de la Coupe du monde de descente samedi. L'Italienne ne compte que 9 longueurs d'avance sur sa compatriote Sofia Goggia, qui reste sur un succès à Cortina dans la discipline-reine.

5e et meilleure Suissesse au classement de la discipline, Lara Gut-Behrami aborde aussi ce week-end en confiance après ses deux 2es places d'affilée (en super-G à Cortina et en géant à Plan de Corones). La Tessinoise, 3e de la première descente de l'hiver à Beaver Creek, est toujours en quête d'une première victoire cette saison.

Mais c'est forcément dimanche en super-G que Lara Gut-Behrami abattra sa meilleure carte. La championne olympique en titre de la discipline s'est déjà imposée à quatre reprises en Bavière en super-G. En descente, elle n'y compte qu'un podium, en 2017 où elle avait terminé 2e derrière Lindsey Vonn.

A noter que les Suissesses restent sur un doublé en descente à Garmisch-Partenkirchen, où Corinne Suter avait devancé Jasmine Flury en janvier 2022. Une Corinne Suter qui reste sur une 3e place en super-G à Cortina, où elle a cueilli son premier podium depuis mars 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Diversité: Trump demande le licenciement des fonctionnaires

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Donald Trump a signé un décret instituant dans l'Etat fédéral deux sexes, masculin et féminin, définis à la naissance (archives). (© KEYSTONE/AP/Ben Curtis)

Le nouveau gouvernement américain a demandé vendredi aux agences fédérales américaines de fermer l'ensemble de leurs bureaux chargés de promouvoir la diversité et la justice environnementale. Les fonctionnaires y travaillant doivent être licenciés d'ici à deux mois.

Ce limogeage à grande échelle d'employés fédéraux chargés de lutter contre les discriminations au sein de l'appareil d'Etat intervient au cinquième jour du second mandat du président américain Donald Trump, qui a dans la même journée pris une série de mesures anti-avortement.

Toutes les branches de l'Etat fédéral américain "doivent prendre des mesures pour mettre fin, dans la mesure permise par la loi, aux bureaux et emplois" chargés de promouvoir la diversité et la justice environnementale "d'ici à 60 jours", relève une note du ministère chargé des fonctionnaires publiée vendredi.

Ceci constitue une étape de plus, après la décision mercredi de placer en congé forcé tous les employés travaillant au sein de l'administration fédérale dans des programmes de DEIA (diversité, équité, inclusion et accessibilité). Désormais, les agences fédérales "peuvent et doivent" commencer "dès maintenant" le processus de licenciement de ces fonctionnaires.

Deux sexes

Le terme "DEI" ou "DEIA", qui dans le vocabulaire des ressources humaines désigne les efforts de recrutement de personnes issues de minorités raciales ou sexuelles, est devenu l'un des épouvantails de la droite dure américaine.

Pendant la campagne, les trumpistes ont attaqué la candidate démocrate Kamala Harris, femme noire et d'origine indienne, en affirmant que l'ancienne vice-présidente était un "recrutement DEI", c'est-à-dire en sous-entendant qu'elle n'avait été choisie que pour son identité et non pour ses qualités.

En plus des programmes de DEI, la consigne de vendredi inclut désormais la justice environnementale.

Cette expression correspondant "au traitement juste et à l'implication réelle de tous, quel que soit son revenu, sa race, sa couleur de peau, sa nationalité, son affiliation tribale ou son handicap" dans la prise de décision au sein du gouvernement fédéral "de ce qui touche à la santé et à l'environnement", selon une définition de l'agence fédérale de protection de l'environnement, l'EPA, qui disposait, jusqu'à présent, d'une branche dédiée.

Dès son premier jour au pouvoir, lundi, Donald Trump a promis de balayer les politiques en faveur des personnes transgenres, affirmant que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que "deux sexes, masculin et féminin".

Le 47e président des Etats-Unis a ainsi confirmé, comme martelé tout au long de sa campagne électorale, sa volonté de s'en prendre à ce qu'une partie des conservateurs américains considèrent comme des excès des programmes de diversité et d'inclusion des minorités.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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