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Le risque climatique de plus en plus marqué sur les prix du pétrole

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Si les combustibles fossiles sont les plus grands contributeurs au réchauffement, le dérèglement du climat pèse donc aussi en retour, de plus en plus visiblement, sur les opérations des groupes pétroliers et gaziers. EPA/MIKE DUHON / ROYAL DUTCH SHELL / HO (© KEYSTONE/EPA/MIKE DUHON / ROYAL DUTCH SHELL)

Feux de forêt, ouragans et autres catastrophes naturelles: le risque climatique occupe une place de plus en plus importante dans la fixation des prix sur les marchés pétroliers, à l'heure où le monde peine encore à se défaire des énergies fossiles.

L'un des derniers phénomènes climatiques extrêmes en date, l'ouragan Béryl a tiré la sonnette d'alarme sur les marchés en dopant les prix du brut à l'approche de son passage par le Texas début juillet.

Selon l'Agence américaine de l'énergie (EIA), le Texas représentait 42% de la production totale de pétrole brut aux Etats-Unis en 2022, tout en possédant le plus grand nombre de raffineries de pétrole brut au niveau national.

"Près de la moitié de la capacité totale de raffinage de pétrole des Etats-Unis est située le long du Golfe" du Mexique, précise Han Tan, analyste de chez Exinity interrogé par l'AFP. De quoi faire grimper les cours, les investisseurs s'inquiétant de possibles ruptures d'approvisionnement.

"Les marchés craignent que l'ouragan Béryl ne soit que le prélude de ce qui pourrait être une saison +surchargée+ de tempêtes cette année", souligne-t-il.

La formation très précoce de Béryl dans l'année et son intensification rapide pourrait préfigurer de la nature de ces tempêtes pour les années à venir, a alerté l'Organisation météorologique mondiale.

Des feux de forêt au Canada en mai avaient également poussé les prix du brut vers le haut, en menaçant la province de Fort McMurray, connue pour être le centre névralgique de la production de pétrole canadienne avec le plus gros complexe de sables bitumineux du pays.

Le changement climatique constitue désormais "une source majeure de risque sur les marchés pétroliers", affirme Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy, qui s'attend par ailleurs à ce qu'il ne fasse "que croître dans les années à venir", à mesure que ses effets "deviendront plus visibles et plus extrêmes".

Difficile à prévoir

Des analystes le comparent même au risque géopolitique en ce qu'ils sont tous deux difficiles à prévoir et qu'ils se répercutent sur les prix en fonction des risques liés à l'offre ou à la demande. En revanche, "le risque climatique est moins gérable à court et moyen terme", estime M. Leon.

Il pourrait pourtant l'être à plus long terme en réduisant les émissions carbone, selon lui.

Si les combustibles fossiles sont les plus grands contributeurs au réchauffement, le dérèglement du climat pèse donc aussi en retour, de plus en plus visiblement, sur les opérations des groupes pétroliers et gaziers.

"Le changement climatique a affecté et affectera encore la production" de pétrole, résume Tamas Varga, analyste chez PVM Energy interrogé par l'AFP, expliquant par exemple que le temps plus chaud entraine des dysfonctionnements des raffineries.

"De nombreuses raffineries européennes ont été conçues dans les années 60 et 70, principalement pour résister à des températures plus froides que chaudes", ajoute Han Tan.

Les combustibles fossiles, à savoir le charbon, le pétrole et le gaz, sont responsables de plus de 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'après les Nations Unies.

Pour la première fois, les pays du monde entier avaient approuvé lors de la COP28 à Dubaï un compromis historique ouvrant la voie à l'abandon progressif des énergies fossiles, malgré de nombreuses concessions aux pays riches en pétrole et en gaz. Le texte adopté par consensus n'appelle cependant pas directement à la sortie des énergies fossiles.

"On ne peut pas s'attendre rationnellement à ce que les investisseurs inversent le phénomène alors qu'ils essaient de maximiser leurs profits", lance Ipek Ozkardeskaya, de chez Swissquote.

De fait, les majors pétrolières britanniques Shell et BP ont rétro-pédalé ces derniers mois sur certains objectifs climatiques.

Pour l'analyste, tant que les "coûts financiers des dommages climatiques ne dépassent pas les bénéfices", la solution ne pourra pas venir de l'économie.

"Seuls des changements réglementaires concrets, radicaux et mondiaux ayant des conséquences financières significatives (...) pourraient orienter les capitaux vers les énergies propres et durables", affirme-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Climat

Indonésie: les inondations ont fait plus d'un millier de morts

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La province d'Aceh, à l'extrémité occidentale de l'île indonésienne de Sumatra, est la région la plus touchée par les inondations (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALBERT IVAN DAMANIK)

Le bilan des inondations et glissements de terrain qui ont frappé l'Indonésie il y a deux semaines dépasse désormais le millier de morts. Il s'établit à 1003 morts et 218 disparus, a annoncé samedi l'Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB).

Les inondations qui ont touché les provinces de Sumatra nord et ouest et d'Aceh ont également fait plus de 5400 blessés tandis que 1,2 million d'habitants sont toujours hébergés dans des abris temporaires, a ajouté l'agence.

Des tempêtes tropicales et des pluies de mousson ont frappé l'Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie et Thaïlande) et l'Asie du Sud (Sri Lanka), ce mois-ci, provoquant des glissements de terrain et des crues éclair.

C'est l'une des pires catastrophes qui ait touché récemment Sumatra et notamment Aceh, à son extrémité occidentale, également balayée par le tsunami de 2004. Le coût de la reconstruction pourrait s'élever à 51'820 milliards de roupies (2,5 milliards de francs).

Le gouvernement indonésien est critiqué pour ne pas avoir décrété l'état de catastrophe naturelle, ce qui aurait pu permettre d'accélérer les secours et une meilleure coordination. Jakarta n'a pas non plus fait appel à l'aide internationale, contrairement au Sri Lanka.

Samedi, le président Prabowo Subianto s'est de nouveau rendu dans les provinces sinistrées. "Ici et là, en raison des conditions naturelles et physiques, il y a eu de légers retards, mais j'ai inspecté tous les sites d'évacuation: leurs conditions sont bonnes, les services fournis sont adéquats et les provisions alimentaires sont suffisantes", a-t-il dit à l'issue d'une visite à Langkat, dans la province de Sumatra nord.

"Dans les zones les plus isolées, comme Takengon, nous continuons de travailler sans relâche pour rouvrir les routes d'accès. A Bener Meriah également, je crois que le pont est déjà opérationnel", a ajouté le chef de l'Etat indonésien, depuis la base aérienne de Soewondo, gérée par l'armée de l'air.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La plus ancienne preuve de maîtrise du feu trouvée au Royaume-Uni

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Le moment-clé sur le site de fouilles de Barnham a été la découverte de pyrite de fer (archives). (© KEYSTONE/AP/Jordan Mansfield www.jordanmansf)

Des scientifiques ont annoncé mercredi avoir découvert des preuves de la capacité de l'homme à faire du feu 400'000 ans avant notre ère, au Royaume-Uni. C'est bien plus tôt que ce que les précédentes découvertes laissaient penser.

La capacité de l'homme à faire du feu constitue l'un des tournants de l'histoire de l'humanité, permettant non seulement à nos ancêtres de se réchauffer, mais aussi de se socialiser et de cuire des aliments, ce dernier point contribuant à l'évolution de nos cerveaux.

Il existe des signes de l'utilisation du feu par les hommes remontant à un million d'années, en Afrique, mais il est admis qu'il s'agissait de feu apparu naturellement, par l'entremise des éclairs par exemple. Trouver des preuves solides de ce savoir-faire s'avère extrêmement difficile, en raison de l'effacement des signes au cours du temps, en moins d'un millénaire.

C'est pourtant ce qu'a été en mesure de prouver une équipe de chercheurs du British Museum, avec un foyer datant de 400'000 ans près du village de Barnham, dans le Suffolk (nord-est de Londres). La précédente preuve de fabrication et d'utilisation du feu dans le monde était estimée à 50'000 ans avant notre ère, en France.

Pyrite

"C'est la découverte la plus extraordinaire de mes 40 années de carrière", s'est réjoui Nick Ashton, curateur au British Museum et auteur principal de l'étude publiée mercredi dans Nature.

Le site de Barnham, qui se situe près d'un étang, a été découvert pour la première fois à la fin des années 1800. Le premier indice laissant penser que le site pouvait abriter un foyer est apparu en 2021, lorsque des scientifiques ont découvert des sédiments qui avaient clairement été chauffés. Mais "le moment-clé a été la découverte de pyrite de fer", explique M. Ashton.

Ce minéral est utilisé pour créer l'étincelle allumant le feu. La pyrite est très rare dans cette région, ce qui indique qu'elle avait été apportée sur place dans ce but, soulignent les chercheurs. Ils ont également mis au jour des haches qui avaient pu servir à fracasser la pyrite.

Chauffer notre nourriture, en particulier la viande, nous a permis d'économiser de l'énergie auparavant utilisée lors de la digestion, ce qui a contribué à notre développement intellectuel.

Il existe des fossiles datant de 400'000 ans avant notre ère qui montrent que c'est à ce moment que les cerveaux ont approché leur taille moderne, indiquent les chercheurs.

Même si l'identité exacte des utilisateurs du foyer de Barnham n'est pas complètement établie, les chercheurs estiment qu'il s'agissait sans doute de Néandertaliens, car des fossiles néandertaliens ont été découverts dans des sites à proximité en Angleterre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Haïti: 18 pays se sont engagés à déployer des forces anti-gangs

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La nouvelle force internationale a pour but d'aider la police haïtienne à restaurer l'ordre et la sécurité (archives). (© KEYSTONE/AP/ODELYN JOSEPH)

Dix-huit pays se sont dit prêts à déployer des forces de sécurité à Haïti, a indiqué vendredi le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA). Cette nouvelle opération anti-gang doit remplacer la mission multinationale actuelle de l'ONU.

"Dix-huit pays se sont engagés à fournir des forces de sécurité. Le point-clé est qu'ils travaillent tous ensemble, selon les mêmes régulations. C'est pourquoi le processus de constitution de cette nouvelle force est si long", a expliqué lors d'un échange avec la presse Albert Ramdin.

La force de sécurité sera constituée de 5500 soldats, a-t-il ajouté, conformément à la feuille de route élaborée sous la direction des États-Unis. Le chef de l'OEA s'est rendu cette semaine à Haïti, où la situation est "grave".

Déploiement par étapes

Les bandes criminelles commettent meurtres, viols, pillages et enlèvements, dans un contexte d'instabilité politique chronique dans ce pays des Caraïbes, le plus pauvre des Amériques.

Haïti n'a pas organisé d'élections en neuf ans et est actuellement dirigé par des autorités de transition, qui ont récemment annoncé l'organisation d'élections législatives et présidentielle à l'été 2026.

"Nous ne pouvions pas nous déplacer partout, mais le seul fait que j'ai pu me rendre à Port-au-Prince montre que le gouvernement est toujours en place et aux commandes", a précisé Albert Ramdin.

Le déploiement se fera par étapes. Un millier d'agents de sécurité devraient partir en janvier "si tout va bien", a-t-il ajouté. Et la moitié des effectifs seront déployés d'ici au 1er avril 2026, date à laquelle "le bureau des Nations unies sera créé".

Des pays africains seront particulièrement investis, aux côtés du Sri Lanka et du Bangladesh. Certains pays d'Amérique latine ont également fait part de leur volonté de contribuer.

Le Kenya a déployé lundi une centaine de policiers supplémentaires à Haïti dans le cadre de la mission internationale contre les gangs, dont les résultats restent très mitigés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Odermatt pour une place dans le top 50

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Marco Odermatt espère reproduire le même geste que l'an dernier à Val d'Isère (© KEYSTONE/AP/MARCO TROVATI)

Vainqueur à Beaver Creek, Marco Odermatt a lavé l'affront de sa sortie de piste à Copper Mountain. Et à Val d'Isère samedi lors du géant, il part favori pour une 50e victoire.

Quadruple tenant du titre sur la Face de Bellevarde, le leader de la Coupe du monde peut en outre égaler Alberto Tomba samedi en cas de victoire. Il n'y aurait alors plus que trois hommes devant lui: Hermann Maier (54), Marcel Hirscher (67) et Ingemar Stenmark (86). Un 29e succès dans la discipline lui permettrait de se rapprocher d'Hirscher et ses 31 victoires. Stenmark en est lui à 46.

Habituellement injouable sur cette pente, "Super Marco" avait dû s'employer l'année passée pour conserver 0''08 d'avance sur Patrick Feurstein. Et on l'a vu à Beaver Creek, le Nidwaldien peut parfois avoir un peu moins de marge sur ses adversaires selon la tenue de la piste.

Luca Aerni se rappellera que c'est là qu'il avait obtenu son meilleur résultat dans la discipline l'an dernier en finissant 4e à seulement 0''23 d'Odermatt au prix d'une fantastique remontée en deuxième manche où il avait relégué le patron du ski mondial à plus de trois secondes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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