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Économie

Le tourisme mondial devrait perdre 2000 milliards USD en 2021

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Des touristes dans la station balnéaire de Cancun, au Mexique. Le pays est l'un des quatre au monde à avoir levé toutes les restrictions pour les touristes, selon l'OMT (archives). (© KEYSTONE/EPA EFE/ALONSO CUPUL)

Le secteur touristique mondial devrait perdre 2000 milliards de dollars cette année sous l'effet des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, a annoncé lundi l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). Elle juge la reprise de l'activité "lente" et "fragile".

Cette estimation, similaire aux pertes essuyées en 2020, survient alors que de nouvelles restrictions ont été prises, en particulier en Europe, pour faire face à une nouvelle vague de l'épidémie et que le variant Omicron, détecté pour la première fois en Afrique du Sud, se propage dans le monde entier.

Ces dernières évolutions montrent que "la situation est totalement imprévisible" et que le secteur touristique n'est pas à l'abri d'aléas susceptibles de provoquer "d'énormes dégâts" économiques, a reconnu auprès de l'AFP le secrétaire général de l'OMT Zurab Pololikashvili.

"Capacité de récupérer rapidement"

Selon l'agence onusienne, qui tiendra à partir de mardi et jusqu'au 3 décembre son Assemblée générale à Madrid, les arrivées de touristes internationaux devraient ainsi rester cette année "de 705 à 75% inférieures" à celles de l'avant-pandémie.

Le secteur touristique, l'un des plus touchés par les conséquences du Covid-19, devrait essuyer de nouvelles pertes pharaoniques, évaluées à 2000 milliards de dollars, soit 1849 milliards de francs, soit un niveau identique à celui de 2020.

"La crise du secteur touristique est historique, mais le tourisme a la capacité de récupérer rapidement", nuance toutefois Zurab Pololikashvili, en disant avoir l'"espoir que 2022 soit une bien meilleure année que 2021".

"Rythme inégal"

Selon le baromètre publié par l'agence onusienne, les arrivées de touristes internationaux ont "rebondi pendant la saison estivale", laissant entrevoir une amélioration après un début d'année atone, grâce à "la progression rapide des vaccinations".

Malgré tout, "le rythme de la reprise reste inégal selon les régions du monde", insiste dans un communiqué l'OMT, qui attribue cette situation hétérogène à "des degrés variables de restrictions de mobilité, de taux de vaccination et de confiance des voyageurs".

Durant le troisième trimestre, certaines îles des Caraïbes ainsi que plusieurs destinations d'Europe méridionale et méditerranéenne ont enregistré "des arrivées proches (...) voire parfois supérieures" aux niveaux de 2019, souligne l'organisation basée à Madrid.

D'autres pays n'ont en revanche pratiquement pas accueilli de touristes, notamment en Asie et dans la région Pacifique, où de nombreux États interdisent encore à l'heure actuelle les voyages "non essentiels".

Selon l'OMT, 46 pays restent à ce stade totalement fermés aux touristes, soit une destination sur cinq, et 55 le sont partiellement. A l'inverse, quatre pays ont levé toutes les restrictions: la Colombie, le Costa Rica, le Mexique et la République dominicaine.

"Réponse coordonnée" nécessaire

Cette situation crée de la "confusion" et pèse sur le redémarrage de l'activité, juge l'agence onusienne, qui appelle les pays à "harmoniser" leurs protocoles en profitant des progrès liés à la "vaccination" et aux nouvelles "applications numériques".

En raison des incertitudes qui pèsent sur l'évolution de l'épidémie, l'OMT ne donne pas à ce stade d'estimation du nombre de touristes qui pourraient se rendre à l'étranger en 2022. Mais elle prévient que la reprise sera "lente" et "fragile".

"Les taux de vaccination inégaux" et "les nouvelles souches de Covid-19", dont le variant Omicron, pourraient freiner cette "reprise", souligne l'organisation, qui craint aussi également les effets "de la récente flambée des prix du pétrole" sur les voyages.

Face à ces obstacles, seule une "réponse coordonnée" des pays permettra de "rétablir la confiance des consommateurs", conclut l'OMT, qui a prévu de débattre de ces questions lors de son Assemblée générale dans la capitale espagnole.

Cette réunion, à laquelle participeront les représentants des 159 États membres, devait à l'origine avoir lieu à Marrakech, au Maroc. Mais ce pays a renoncé à accueillir l'événement en raison de la recrudescence des cas de Covid-19 dans de nombreux pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Affaire Piller: recours de Migros rejeté par le Tribunal fédéral

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D'après le Tribunal fédéral, la coopérative régionale Migros Neuchâtel-Fribourg n'a pas la qualité pour recourir sur le plan pénal (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'homme d'affaires fribourgeois Damien Piller signe une victoire définitive dans le volet pénal du conflit l'opposant à Migros Neuchâtel-Fribourg (MNF), dont il a été président de 1996 à 2020. Le Tribunal fédéral (TF) a rejeté un recours de la coopérative régionale.

"Le recours doit être rejeté dans la faible mesure où il est recevable", a noté la 2e Cour de droit pénal. La décision vient confirmer un arrêt de la Chambre pénale du Tribunal cantonal fribourgeois (TC) du 5 janvier, suite à la contestation d'une ordonnance de classement du 9 janvier 2023 du Ministère public.

Les frais judiciaires de 3000 francs sont mis à la charge de la recourante, à savoir MNF, selon l'arrêt du 26 mars. La coopérative n'a pas la qualité pour recourir, sachant qu'elle a cédé à la Fédération des coopératives Migros (FCM) les prétentions civiles relatives aux versements litigieux du dossier, estiment les juges.

La partie plaignante n'est pas habilitée en conséquence à recourir en matière pénale lorsque ces prétentions sont traitées dans une procédure civile parallèle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Piétonnisation de la rue de Carouge: échec du référendum du MCG

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La Ville de Genève veut fermer la rue de Carouge à la circulation entre le rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, ici à l'image, en supprimant la voie de circulation et une centaine de places de stationnement (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le référendum lancé par le MCG contre un crédit complémentaire de 3,7 millions de francs pour des aménagements liés à la piétonnisation de la rue de Carouge en Ville de Genève n'a pas abouti. Le parti a récolté 2500 signatures, alors que 3200 étaient nécessaires.

"Il y a eu peu de mobilisation, nous étions un peu seuls", a déclaré jeudi à Keystone-ATS Daniel Sormanni, conseiller municipal MCG. L'élu regrette l'échec de ce référendum, mais il "continuera le combat en disant que ces aménagements ne vont pas".

Pour le MCG, la piétonnisation de la rue de Carouge "risque de bouleverser irrémédiablement le mode de vie, l'économie locale et l'accessibilité de la ville". Le parti craint pour la survie des commerces locaux de l'artère, tant au niveau des livraisons que de la clientèle.

La Ville de Genève veut fermer la rue de Carouge à la circulation automobile entre le rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, en supprimant la voie de circulation et une centaine de places de stationnement. A la place, une piste cyclable sera créée et les voies du tram seront mises aux normes. Elargis, les trottoirs accueilleront une soixantaine d'arbres.

Pour ce faire, un crédit de 8,1 millions avait été voté en juin 2021. Le crédit complémentaire de 3,7 millions concerne les aménagements dans les rues adjacentes, où des accès et des places de livraisons pour les commerces seront aménagés. Le montant avait été accepté par tous les partis au Conseil municipal, à l'exception du MCG et de l'UDC.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le commerce extérieur suisse s'est affaibli au premier trimestre

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Les envois de biens suisses à l'étranger se sont - quand bien même légèrement - contractés (-0,8%) sur les trois premiers mois de l'année, comme lors du trimestre précédent. En termes réels, les exportations ont toutefois timidement augmenté (+0,6%) (archives). (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Le commerce extérieur helvétique a montré des signes de faiblesse dans les deux directions du trafic de janvier à mars. Tant les exportations que les importations se sont contractées par rapport au dernier trimestre 2023 et après désaisonnalisation.

La balance commerciale boucle avec un excédent de 8,6 milliards de francs, selon le communiqué de l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) publié jeudi.

Les envois de biens suisses à l'étranger "se sont - quand bien même légèrement - contractés (-0,8%)" sur les trois premiers mois de l'année, comme lors du trimestre précédent. En termes réels, les exportations ont toutefois timidement augmenté (+0,6%). Depuis leur niveau record du troisième trimestre 2022, elles accusent néanmoins une tendance clairement négative.

Au cours de la période sous revue, huit des onze groupes de marchandises ont accusé une baisse de leurs exportations. La bijouterie et joaillerie (-3,8%), l'horlogerie (-3,6%) et les instruments de précision (-4,1%) ont souffert, affichant une baisse cumulée de 677 millions de francs.

Le secteur machines et électronique a essuyé un quatrième revers trimestriel consécutif (-0,7%), quand le groupe phare, les produits chimiques et pharmaceutiques, a stagné. Dans ces derniers, le chiffre d'affaires des principes actifs a chuté de 3,9 milliards de francs (-81,1%), ce segment enregistrant par ailleurs une troisième baisse trimestrielle d'affilée. A l'inverse, les expéditions de matières premières et de base se sont accrues de 1,5 milliard de francs ou de 26,3%.

Les importations désaisonnalisées ont pour leur part fléchi de 1,9% (réel: -0,2%). Une spirale négative se dessine aussi depuis l'avant-dernier trimestre 2022, mais l'évolution s'est toutefois stabilisée au cours des trois derniers trimestres.

Cette baisse est à mettre en particulier sur le compte des produits chimiques et pharmaceutiques. Les importations de médicaments ont chuté de 1,3 milliard de francs ou de 12,3% sur un trimestre. La bijouterie et joaillerie ainsi que les véhicules, notamment les utilitaires routiers, ont en revanche affiché une hausse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Meta et UE: la protection des données n'est pas une option

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L'UE place Meta face à ses obligations. L'Irlande du Nord aura le dernier mot. (© KEYSTONE/AP/Jenny Kane)

La protection des données est "un droit fondamental" qui ne doit pas se transformer en "option payante" pour les usagers des réseaux sociaux, a estimé mercredi le Comité européen de la protection des données, critiquant la formule d'abonnement adoptée par Meta.

"Les plateformes doivent offrir aux utilisateurs un véritable choix. Les systèmes que nous voyons aujourd'hui exigent généralement des individus soit qu'ils paient, soit qu'ils acceptent l'usage de toutes leurs données", a déclaré Anu Talus, présidente du Comité européen de la protection des données, l'EDPB.

Les opérateurs "doivent éviter de transformer le droit fondamental à la protection des données en une fonctionnalité pour laquelle les usagers doivent payer pour en bénéficier", a-t-elle souligné.

Cet avis très attendu de l'organisme qui réunit les autorités de protection des données des pays de l'UE - plus la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein - vise la formule d'abonnement payant lancée par Meta.

Depuis novembre, le géant américain propose aux utilisateurs européens de Facebook et d'Instagram de choisir entre continuer à utiliser gratuitement ces services en consentant à livrer leurs données personnelles à des fins publicitaires ou payer un abonnement pour ne plus voir de publicités.

Ce système est présenté par le groupe comme une façon de se conformer aux règles européennes sur le traitement des données, qui lui ont déjà valu plusieurs condamnations et amendes.

Référence à la Cour de justice

Mais les défenseurs de la vie privée y voient une pratique injuste et une violation des droits des consommateurs. L'avis de l'EDPB avait été sollicité par les autorités de protection des données des Pays-Bas, de Norvège et de Hambourg (Allemagne).

Meta se réfère à une décision de la Cour de justice de l'UE qui ouvrait la voie à des formules payantes comme moyen d'obtenir le consentement d'un usager pour utiliser ses données. "L'avis de l'EDPB ne modifie pas ce jugement, et l'abonnement (...) est conforme aux législations de l'UE", a assuré un porte-parole du groupe.

Meta attend que tranche l'autorité de régulation de l'Irlande où est localisé son siège européen.

"Meta à court d'options"

Dans ce système d'abonnement, "la plupart des utilisateurs consentent au traitement [de leurs données] afin d'utiliser le service et ne comprennent pas toutes les implications de leur choix", argumente cependant l'EDPB.

Les grandes plateformes sont tenues d'envisager "une option alternative équivalente sans frais", précise l'EDPB. "Cette option alternative gratuite devrait être dépourvue de publicité ciblée, par exemple avec des publicités basées sur un volume réduit de données ou n'impliquant pas le traitement de données personnelles".

Enfin, les opérateurs "doivent évaluer au cas par cas si des frais (d'abonnement) sont appropriés, et si oui de quel montant", et "se demander quelles conséquences négatives - exclusion d'un service important, privation d'accès aux réseaux professionnels, perte de contenus...- entraîne le refus de payer ces frais".

Les utilisateurs européens de Meta peuvent s'abonner pour 9,99 euros par mois sur le web, ou 12,99 euros s'ils le font depuis les applications iOS ou Android.

L'association NOYB, fondée par le juriste autrichien Max Schrems, avait déposé une plainte en novembre auprès de l'autorité autrichienne de protection des données. Des groupes de consommateurs ont également saisi le réseau européen des autorités de protection des consommateurs.

"Meta est à court d'options dans l'UE: il doit désormais offrir aux utilisateurs une véritable option 'oui/non' aux publicités personnalisées", a réagi Max Schrems mercredi.

"Dangereux précédent"

S'ils doivent payer un abonnement pour être exemptés de publicité ciblée, "99% des usagers consentent au traitement de leurs données" pour utiliser gratuitement la plateforme, "c'est aussi loin d'un consentement 'librement donné' que la Corée du Nord l'est d'une démocratie", a-t-il ironisé.

Au final, l'EDPB n'exclut pas catégoriquement les formules d'abonnement, mais prévient qu'il établira des critères "précis" de "consentement éclairé, spécifique et sans ambiguïté".

Le lobby de la tech, CCIA, a dénoncé de son côté "un dangereux précédent". "Obliger les entreprises à proposer des services à perte est inédit, cela envoie de mauvais signaux", a déclaré sa dirigeante européenne Claudia Canelles Quaroni. "L'idée selon laquelle la publicité contextuelle (non ciblée) peut constituer une alternative adaptée pour générer des revenus est irréaliste", a-t-elle insisté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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