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Climat

Les années 2023 et 2024 ont dépassé les 1,5 degré de réchauffement

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2024 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des statistiques en 1850 (archives). (© KEYSTONE/AP/CHARLIE RIEDEL)

Les deux dernières années ont dépassé en moyenne la limite de 1,5 degré Celcius de réchauffement fixée par l'accord de Paris, a annoncé vendredi l'observatoire européen Copernicus. Elles montrent une hausse continue et inédite des températures dans l'histoire moderne.

Comme pressenti depuis des mois, et désormais confirmé par l'ensemble des températures jusqu'au 31 décembre, 2024 a bel et bien été l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des statistiques en 1850, a confirmé le service changement climatique (C3S) de Copernicus.

2025 ne s'annonce pas record, mais l'office météorologique britannique a prévenu que l'année devrait être l'une des trois plus chaudes enregistrées sur la planète. Les pays doivent annoncer cette année leurs nouvelles feuilles de route climatiques, remises à jour tous les cinq ans dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat.

La réduction des gaz à effet de serre marque le pas dans certains pays riches, notamment aux Etats-Unis, où Donald Trump doit faire son retour à la présidente et où une baisse de seulement -0,2% a été enregistrée l'an dernier, selon un rapport indépendant.

Inédit depuis 120'000 ans

Selon Copernicus, la seule année 2024 mais aussi la moyenne des deux années 2023-2024 a dépassé 1,5 degré Celsius de réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle, avant que l'utilisation massive du charbon, du pétrole et du gaz fossile ne modifie en profondeur le climat. Cela ne signifie pas pour autant que la limite la plus ambitieuse de l'accord de Paris - observée sur au moins 20 ans - a été franchie, rappelle Copernicus.

Mais "cela souligne le fait que les températures mondiales grimpent au-delà de ce que les humains modernes ont connu". En effet, le réchauffement du climat actuel est inédit depuis au moins 120'000 ans, selon les scientifiques. C'est un "sérieux avertissement", juge Johan Rockström, directeur de l'institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat (PIK).

"Nous avons eu un avant-goût d'un monde à 1,5 degré, avec des souffrances et des coûts économiques sans précédent pour les gens et l'économie mondiale, en raison d'événements extrêmes renforcés par l'activité humaine comme les sécheresses, les inondations, les incendies et tempêtes", dit-il à l'AFP.

Océans en surchauffe

Sur le plan économique, les catastrophes naturelles ont causé 320 milliards de dollars de pertes dans le monde l'an dernier, selon le réassureur Munich Re.

Contenir le réchauffement à 1,5 degré plutôt qu'à 2 degrés - la limite haute de l'accord de Paris - permettrait de limiter significativement ses conséquences les plus catastrophiques, selon le GIEC, les experts du climat mandatés par l'ONU.

"Chaque année de la dernière décennie est l'une des dix plus chaudes jamais enregistrées", alerte Samantha Burgess, directrice adjointe du C3S de Copernicus.

Les océans, qui absorbent 90% de l'excès de chaleur provoqué par l'humanité, ont aussi poursuivi leur surchauffe. La moyenne annuelle de leurs températures de surface - hors zones polaires - a atteint le niveau inédit de 20,87 degrés, battant le record de 2023.

Outre les impacts immédiats des canicules marines sur les coraux ou les poissons, cette surchauffe durable des océans, principal régulateur du climat terrestre, affecte les courants marins et atmosphériques.

"Entre nos mains"

Des mers plus chaudes libèrent davantage de vapeur d'eau dans l'atmosphère, fournissant de l'énergie supplémentaire aux typhons, ouragans ou tempêtes. Copernicus signale ainsi que le niveau de la vapeur d'eau dans l'atmosphère a atteint un niveau record en 2024, s'établissant environ 5% au-dessus de la moyenne 1991-2020.

L'année passée a pourtant vu la fin du phénomène naturel El Niño, qui induit un réchauffement planétaire et une augmentation de certains événements extrêmes, et une transition vers des conditions neutres ou le phénomène inverse, La Niña.

L'Organisation météorologique mondiale a déjà prévenu en décembre que ce dernier serait "court et de faible intensité" et insuffisant pour compenser les effets du réchauffement.

"Le futur est entre nos mains. Une action rapide et décisive peut toujours dévier la trajectoire de notre climat futur", souligne le directeur du service de Copernicus sur le changement climatique, Carlo Buontempo.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Climat

Climat: 2025 en passe d'être la 2e ou la 3e plus chaude

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Autour du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, les chefs d'Etat de la planète se penchent sur le climat à Bélem. (© KEYSTONE/AP/Eraldo Peres)

L'année 2025 est en passe de devenir la 2e ou la 3e année la plus chaude jamais enregistrée, alors que des concentrations records de CO2 dans l'atmosphère alimentent le réchauffement climatique. Le rapport publié jeudi en prélude à la COP30 à Bélem donne le ton.

Les 11 dernières années (2015-2025) figurent d'ores et déjà chacune parmi les 11 années les plus chaudes sur les 176 années d'observation, avec les trois dernières années (2025, 2024 et 2023) qui ressortent comme les trois années les plus chaudes depuis les débuts des relevés, selon le rapport de l'OMM qui fait partie d'une série d'états des lieux du climat dressés par des agences onusiennes en perspective de la COP30.

"Cette période sans précédent de températures élevées, conjuguée à l'augmentation record des émissions de gaz à effet de serre l'an dernier, montre clairement qu'il sera pratiquement impossible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C dans les prochaines années sans dépasser temporairement cet objectif.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg

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Climat

Philippines: le typhon Kalmaegi tue plus de 90 personnes

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Des sauveteurs transportent un corps après la passage du typhon Kalmaegi à Cebu city. (© KEYSTONE/AP/Jacqueline Hernandez)

Le bilan du typhon Kalmaegi aux Philippines a dépassé les 90 morts mercredi, selon des chiffres officiels compilés par l'AFP sur cette catastrophe qui a provoqué des inondations d'une rare violence.

Des villes entières de la province de Cebu (centre), la plus durement frappée, ont été inondées la veille, les habitants grimpant sur les toits pour échapper aux eaux boueuses qui emportaient voitures, camions, et même d'énormes conteneurs de marchandises.

Le porte-parole de Cebu, Rhon Ramos, a indiqué mercredi à l'AFP que 35 corps avaient été découverts à Liloan, municipalité de la zone métropolitaine de la capitale locale, portant le bilan régional à 76 morts.

Dans la matinée, Rafaelito Alejandro, un responsable de la défense civile nationale, avait fait état de 17 morts dans le reste du pays. Le bilan total s'élève à ce stade à au moins 93 victimes.

"Ce sont les grandes villes qui ont été touchées, les zones très urbanisées", a indiqué M. Alejandro à la radio, précisant que 26 personnes étaient portées disparues.

Près de 400'000 personnes avaient été préventivement éloignées de la trajectoire du typhon. Mercredi matin, l'AFP a rencontré des habitants en train de nettoyer les rues, submergées la veille.

"La rivière a débordé. C'est de là que l'eau est venue", a témoigné Reynaldo Vergara, 53 ans.

"Vers 4 ou 5 heures du matin, le flot des eaux était si fort qu'on ne pouvait pas faire un pas dehors (...) rien de tel n'était jamais arrivé. Les eaux étaient déchaînées", a-t-il dit, expliquant que le courant avait tout emporté dans sa boutique.

"Sans précédent"

Kalmaegi est arrivé par l'est du pays lundi peu avant minuit (15H00 GMT), touchant terre au niveau de la province des îles Dinagat, d'après le service météorologique national.

Sur les 24 heures précédentes, 183 millimètres de précipitations s'étaient abattus sur la zone autour de la ville de Cebu, bien au-dessus de la moyenne mensuelle de 131 millimètres, a souligné auprès de l'AFP la météorologue Charmagne Varilla.

La gouverneure de la province, Pamela Baricuatro, a évoqué une situation "sans précédent".

"Nous nous attendions à ce que les vents soient dangereux, mais (...) l'eau est ce qui met véritablement notre population en danger", a-t-elle dit aux journalistes, qualifiant les inondations de "dévastatrices".

Mercredi vers 11h00 locales, Kalmaegi progressait vers l'ouest et les sites touristiques de la région de Palawan, soufflant des vents de 130 km/h, avec des pics à 180 km/h.

Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s'en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus gravement touchées.

En comptant Kalmaegi, l'archipel d'Asie de l'Est a déjà atteint cette moyenne annuelle, a affirmé Mme Varilla. Et au moins "trois à cinq autres" de ces phénomènes pourraient survenir d'ici à décembre, a-t-elle prévenu.

Le typhon Ragasa et la tempête Bualoi, tous deux meurtriers, avaient déjà balayé les Philippines en septembre.

Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Le typhon Kalmaegi fait une quarantaine de morts aux Philippines

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Des personnes inspectent les dégâts après le passage du typhon Kalmaegi aux Philippines. (© KEYSTONE/EPA/JUANITO ESPINOSA)

Au moins une quarantaine de personnes ont été tuées et des centaines de milliers déplacées aux Philippines touchées par le puissant typhon Kalmaegi. Il a entraîné mardi de violentes inondations dans une large partie du centre du pays.

Des villes entières de l'île de Cebu (centre) ont été inondées, les habitants tentant de trouver refuge sur les toits pour échapper aux eaux boueuses qui emportent voitures, camions et même d'énormes conteneurs de transport de marchandises, comme le montrent des vidéos vérifiées par l'AFP.

Rien que dans la province de Cebu, 39 personnes ont trouvé la mort, a déclaré Ainjeliz Orong, officier de communication de la province, un chiffre qui n'inclut pas la ville de Cebu City.

Selon Ethel Minoza, responsable locale de la gestion des catastrophes, interrogé par l'AFP, les corps de deux enfants ont été retrouvés à Cebu City, capitale provinciale, où les secouristes tentaient toujours d'évacuer les habitants piégés par les inondations.

Situation "sans précédent"

La gouverneure provinciale Pamela Baricuatro a qualifié la situation de "vraiment sans précédent", dans un message sur Facebook: "Les inondations sont tout simplement dévastatrices".

Au moins cinq décès ont été enregistrés dans d'autres provinces, dont celui d'une personne âgée qui s'est noyée à l'étage de sa maison dans la province de Leyte et celui d'un homme tué par la chute d'un arbre à Bohol.

Sur l'île de Midanao, également touchée, un hélicoptère militaire déployé dans le cadre d'une mission de "soutien aux opérations de secours" s'est écrasé mardi, a annoncé l'armée.

Deux pilotes et quatre membres d'équipage se trouvaient à bord. Six corps ont été retrouvés mais des analyses sont en cours pour les identifier, a indiqué la porte-parole de l'armée de l'air, la colonelle Maria Christina Basco.

"Incontrôlable"

Le typhon se déplace maintenant vers l'ouest à travers la chaîne d'îles des Visayas, s'affaiblissant légèrement avec des vents de 120 kilomètres/heure et des rafales de 165 km/h.

"L'eau est montée si vite (...) A 04h00, la situation était déjà incontrôlable, les gens ne pouvaient plus sortir (de leurs maisons)", témoigne Don del Rosario, 28 ans, habitant de Ceby City.

Comme beaucoup d'autres habitants, il a cherché refuge dans les étages supérieurs de son habitation alors que la tempête faisait rage. "Je vis ici depuis toujours et c'est de loin la pire catastrophe que nous ayons connue", assure-t-il.

Des centaines de personnes qui vivaient dans des tentes dans des camps installés après le séisme de magnitude 6,9 qui a secoué l'île fin septembre ont également été "évacuées de force pour leur sécurité", a déclaré par téléphone à l'AFP Rhon Ramos, responsable de l'information à Cebu.

Au total, près de 400'000 personnes ont été préventivement évacuées de la trajectoire du typhon, a déclaré mardi lors d'une conférence de presse Rafaelito Alejandro, administrateur adjoint du Bureau de la défense civile.

D'autres tempêtes attendues

Kalmaegi est entré par l'est de l'archipel lundi peu avant minuit (16h00 en Suisse), touchant terre au niveau de la province des îles Dinagat, dans l'archipel des îles Visayas, d'après le service météorologique national.

Après Kalmaegi, la météorologue Charmagne Varilla s'attend à ce que "trois à cinq" autres tempêtes frappent le pays asiatique d'ici la fin de l'année.

Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s'en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.

Les Philippines ont été frappées en septembre par le typhon Ragasa et la tempête Bualoi, tous deux meurtriers.

Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

En Jamaïque, "besoin de toute l'aide possible" après Melissa

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La Jamaïque a "besoin de toute l'aide possible" après le passage dévastateur de Melissa. (© KEYSTONE/AP/Matias Delacroix)

Près d'une semaine après que Melissa a touché terre en Jamaïque comme un des ouragans les plus puissants jamais recensés, l'île caribéenne s'organise pour venir en aide aux populations durement affectées par la catastrophe, qui a fait au moins 32 morts.

Le bilan humain communiqué par les autorités locales "est maintenant de 32 morts mais nous nous attendons à ce que ce nombre augmente", a indiqué la ministre de l'Information Dana Morris Dixon au cours d'une conférence de presse lundi, en évoquant "huit autres cas non confirmés" pour l'heure.

"Nous avons besoin de toute l'aide possible. Nous avons besoin de nourriture, d'eau, d'articles de toilette", implore Tackeisha Frazer, qui vit dans la province occidentale de Westmoreland, une des plus sévèrement frappées par la furie de Melissa.

"Il y a beaucoup de personnes déplacées qui n'ont ni où dormir ni de quoi manger. Cette crise nous dépasse. C'est la première fois que nous vivons une telle situation en Jamaïque", souligne la trentenaire, à l'ombre d'un parapluie détourné pour se protéger du soleil, depuis la file d'attente qui s'allonge devant un centre de distribution de produits de première nécessité improvisé à Whitehouse, petite ville de la côte sud-ouest.

Bénévole, Millicent Mccurdy en appelle à "toute personne à l'étranger qui peut aider ces gens". "Car ils sont sans abri, ils n'ont pas de vêtements, pas de nourriture, pas d'eau. Ils ont besoin d'aide, ils ont besoin d'aide, ils ont besoin d'aide", répète-t-elle.

Packs de bouteilles d'eau, cartons de denrées alimentaires, rouleaux de papier hygiénique: habitants et bénévoles forment une chaîne humaine pour décharger un camion rempli de marchandises.

Un homme s'attelle à réparer un toit, marteau en main, une femme et un enfant font du stop au bord de la route, des chèvres s'alimentent comme elles peuvent sur des branchages au milieu des décombres.

A Whitehouse, la mer est turquoise, mais les toits sont envolés, les arbres arrachés, et les débris s'entassent.

"Une vision vraiment terrible, terrible, terrible", se désole Diana Mullings, une commerçante. "Toutes les structures en bois ont disparu, tout, tout, tout, même les magasins en béton."

"Nous avons encore environ 25 communautés coupées du monde", qui n'ont pu être atteintes près d'une semaine après la catastrophe, a évalué lundi le ministre du Travail Pearnel Charles Junior. Au mieux, elles commencent à recevoir des vivres largués par hélicoptère, a-t-il expliqué.

Au total, Melissa, qui a dévasté des régions entières de la Jamaïque et inondé Haïti et Cuba, a fait une soixantaine de morts pendant sa course de plusieurs jours dans les Caraïbes la semaine passée.

Rendu plus destructeur par le changement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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