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Les Pays-Bas présentent des excuses officielles pour l'esclavage

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Le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte a présenté lundi les "excuses" officielles du gouvernement pour le rôle de l'Etat néerlandais dans l'esclavage. (© KEYSTONE/AP/Peter Dejong)

Le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte a présenté lundi à La Haye les excuses officielles du gouvernement pour le rôle de l'Etat néerlandais dans 250 ans d'esclavage. Il a parlé de "crime contre l'humanité".

Les excuses ont été saluées comme un "tournant dans l'histoire du royaume" néerlandais. Au même moment, plusieurs de ses ministres étaient présents dans sept anciennes colonies, au Suriname et dans les Caraïbes, pour discuter de la question avec les habitants.

"Aujourd'hui, je présente des excuses au nom du gouvernement néerlandais pour les actions de l'Etat néerlandais dans le passé: à titre posthume à tous les esclaves du monde entier qui ont souffert de cet acte. À leurs filles et fils et à tous leurs descendants", a déclaré M. Rutte. "Nous ne pouvons que reconnaître et condamner l'esclavage dans les termes les plus clairs comme un crime contre l'humanité", a-t-il affirmé.

"Des personnes ont été transformées en marchandise. La dignité humaine a été foulée aux pieds, d'une manière horrible", a ajouté M. Rutte. Avant de dire "Je suis désolé" en anglais, en sranan (créole surinamien) et en papiamento (créole des Antilles néerlandaises).

Cependant, le manque d'actions concrètes de la part du gouvernement a été déploré au Suriname. "Je ne remarque pas grand-chose à propos d'actions des Pays-Bas et c'est dommage" a réagi auprès de l'AFP Iwan Wijngaarde, président de la Fédération des Afro-Surinamiens à Paramaribo.

"Ce qui manquait complètement dans ce discours, c'est la responsabilité et l'imputabilité" a déclaré à l'AFP Armand Zunder, président de la Commission nationale de réparation du Suriname, tout en relevant que la reconnaissance y était claire.

Le gouvernement a promis plusieurs événements de commémorations majeurs à partir de l'année prochaine, et annoncé un fonds de 200 millions d'euros destiné à des initiatives sociales. "Nous pensons qu'à terme, il devrait y avoir un fonds qui se comptera en termes de milliards", a déclaré M. Zunder.

Controverse

Evelyn Wever-Croes, Première ministre d'Aruba, petite île des Antilles néerlandaises a salué un "tournant dans l'histoire du royaume" auprès de l'agence de presse néerlandaise ANP. Mais la volonté du gouvernement de présenter des excuses lundi, qui avait fuité dans la presse néerlandaise, suscitait depuis plusieurs semaines une vive controverse aux Pays-Bas et outre-mer.

Les organisations de commémoration de l'esclavage souhaitaient que ces excuses soient présentées le 1er juillet 2023, date marquant les 150 ans de la fin de l'esclavage. Certains demandent également des compensations.

M. Rutte "détermine quand les excuses seront présentées pour les descendants du passé esclavagiste", a réagi Hannah Belliot, représentante d'organisations. "C'est douloureux, colonial et dépassé", a-t-elle ajouté auprès de l'ANP.

La Première ministre de Sint Maarten, Silveria Jacobs a regretté lundi des "excuses forcées" mais invité les Pays-Bas au dialogue. "Nous n'en sommes pas au stade où nous pouvons accepter ou rejeter les déclarations/excuses", a-t-elle déclaré à la radiodiffusion publique NOS.

"Je pense que des excuses devraient être présentées au Suriname", a également réagi Sangita Kalloe, institutrice à Paramaribo.

"Siècle d'or"

L'esclavage a contribué à financer le "siècle d'or" néerlandais, période de prospérité grâce au commerce maritime aux XVIe et XVIIe siècles. Le pays a procédé à la traite d'environ 600'000 Africains, principalement vers l'Amérique du Sud et les Caraïbes.

A l'apogée de son empire colonial, les Provinces-Unies, connues aujourd'hui sous le nom de Pays-Bas, possédaient des colonies comme le Suriname, l'île caribéenne de Curaçao, l'Afrique du Sud et l'Indonésie, où la Compagnie néerlandaise des Indes orientales était basée au XVIIe siècle.

L'esclavage a formellement été aboli au Suriname et dans d'autres territoires détenus par les Néerlandais le 1er juillet 1863, mais n'a vraiment pris fin qu'en 1873 après une période de "transition" de 10 ans.

Des ministres néerlandais étaient lundi dans les îles des Caraïbes: Bonaire, Sint Maarten, Aruba, Curaçao, Saba et Saint-Eustache, et au Suriname.

Excuses de certaines villes

Ces dernières années, les Pays-Bas ont commencé à regarder en face leur rôle dans l'esclavage. Les villes d'Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et La Haye ont officiellement présenté leurs excuses.

Mark Rutte a longtemps émis des réserves quant à la présentation d'excuses officielles, affirmant par le passé que la période de l'esclavage était trop ancienne et que des excuses attiseraient les tensions dans un pays où l'extrême droite reste forte.

"J'avais tort", a-t-il reconnu lundi, même si selon un récent sondage à peine 38% de la population adulte était en faveur d'excuses officielles. "Des siècles d'oppression et d'exploitation affectent le présent, dans les stéréotypes racistes, la discrimination et l'inégalité sociale", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Pandémies: échec pour un accord dans les délais à l'OMS

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Les divisions n'ont pas pu être surmontées sur les questions principales pour un traité contre les pandémies à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Les pays de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'ont pas réussi à terminer en deux ans les négociations pour un traité anti-pandémies. Ils ont décidé vendredi à Genève de demander à l'Assemblée mondiale de la santé de valider la poursuite ou non des discussions.

"Nous ne sommes pas là où nous pensions que nous serions", a admis devant les Etats le coprésident du groupe de négociations, le Néerlandais Roland Driece. "N'oublions pas que nous devrions terminer cela" pour sauver de nombreuses personnes, a-t-il ajouté.

Il a précisé que le mandat de groupe intergouvernemental de négociation allait prendre fin. L'Assemblée mondiale de la santé, qui se réunira dès lundi, devra décider de la suite. "Il y a encore une opportunité", a affirmé l'autre coprésidente Precious Matsoso.

"Vous avez donné votre meilleur", a estimé de son côté le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. Parmi les questions qui achoppent, les modalités d'un accès équitable aux futurs vaccins et autres technologies ou encore le système de partage des pathogènes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Tour d'Italie: Andrea Vendrame vainqueur à Sappada

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Une belle victoire pour Andrea Vendrame (© KEYSTONE/AP/Massimo Paolone)

L'Italien Andrea Vendrame a remporté en solitaire la 19e étape du Giro entre Mortegliano et Sappada (157 km). Le maillot rose reste sur les épaules du Slovène Tadej Pogacar.

Vendrame (29 ans) a signé la cinquième victoire de sa carrière, la deuxième sur le Tour d'Italie après la 12e étape en 2021. Il a aussi apporté déjà le 22e succès de la saison pour l'équipe Decathlon-AG2R.

L'Italien faisait partie d'un groupe de 19 coureurs partis à l'avant, dont une nouvelle fois Julian Alaphilippe. Le Français a attaqué plusieurs fois en vain, et c'est finalement Vendrame qui a pu lâcher ses compagnons d'échappée dans une descente à 30 km du but. Il s'est imposé avec 0'54 d'avance sur l'Espagnol Pelayo Sanchez et 1'07 sur l'Allemand Georg Steinhauser.

Les favoris ont laissé faire les échappés. Le peloton maillot rose a en effet franchi la ligne d'arrivée avec près de 16 minutes de retard sur le vainqueur.

La dernière grande étape de montagne aura lieu samedi entre Alpago et Bassano del Grappa (184 km). Les coureurs devront notamment franchir à deux reprises le Monte Grappa (1675 m).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Conseil de sécurité: texte suisse sur le personnel humanitaire voté

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L'ambassadrice suisse à l'ONU Pascale Baeriswyl a été suivie par les autres membres du Conseil de sécurité à New York (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

La Suisse a été suivie au Conseil de sécurité de l'ONU sur une résolution pour la protection du personnel onusien et humanitaire dans les conflits. Le texte de vendredi demande aux Etats de ne pas cibler celui-ci et d'honorer le droit international humanitaire (DIH).

Il a été adopté par 14 voix, avec la seule abstention de la Russie. Il ne fait pas référence à une situation, alors que les violations des Conventions de Genève ont été nombreuses ces dernières années en Ukraine, au Soudan ou encore au Proche-Orient. Il "condamne les attaques et toutes les violences", y compris sexuelles, contre le personnel humanitaire national et international.

La résolution appelle toutes les parties à des conflits à ne plus recourir à des armes explosives de manière indiscriminée. Celles-ci doivent aussi garantir un accès sans entraves à l'assistance humanitaire pour les civils, ajoute le texte.

Il demande aussi aux Etats de mener des investigations indépendantes rapides sur les violations des droits humains et du DIH dans leur juridiction. Et le Conseil de sécurité promet encore de prendre des dispositifs adaptés pour garantir la sécurité du personnel de l'ONU et du personnel humanitaire. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres devra présenter au Conseil de sécurité dans les six prochains mois des recommandations concrètes sur la manière de mieux empêcher ces attaques et de lutter contre l'impunité.

L'année dernière, plus de 500 travailleurs humanitaires, dont la moitié ont été tués, ont été victimes de violences, a précisé le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Dans les dix dernières années, le nombre a augmenté de plus de 50 %. Et dans 90 % des cas, ces victimes sont des employés nationaux ou locaux.

La résolution, coparrainée par 97 Etats, a aussi été saluée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) comme un rappel de l'obligation pour tous les Etats d'honorer le DIH. Les attaques contre les travailleurs humanitaires doivent s'arrêter, a également ajouté à Genève l'organisation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le cinéaste iranien Rasoulof ovationné debout

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Le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof a brandi à Cannes les photos de deux de ses acteurs principaux, Missagh Zareh et Soheila Golestani. (© KEYSTONE/EPA/ANDRE PAIN)

Le cinéaste Mohammad Rasoulof, qui vient de fuir l'Iran, a reçu vendredi une ovation debout à son arrivée dans la salle de gala du Festival de Cannes, où est projeté son film, "Les graines du figuier sauvage", en lice pour la Palme d'or.

La présence à Cannes du cinéaste, poursuivi par le régime iranien qui l'a privé de son passeport et condamné à de la prison, est un symbole pour la liberté d'expression.

Seule une partie de l'équipe du film a pu quitter l'Iran. Sur le tapis rouge puis dans la salle, Mohammad Rasoulof a brandi les photos de deux de ses acteurs principaux, Missagh Zareh et Soheila Golestani.

Il a monté les marches aux côtés de l'actrice iranienne Golshifteh Farahani, qui vit en exil en France depuis une quinzaine d'années.

Il était aussi accompagné de sa fille Baran, un passage de témoin symbolique puisque c'est cette dernière qui avait reçu l'Ours d'or à Berlin au nom de son père, interdit de quitter son pays, il y a quatre ans.

Rasoulof présente à Cannes "Les graines du figuier sauvage", un film tourné clandestinement, qui raconte l'histoire d'un magistrat, de son épouse et de ses deux filles, dans un Iran en proie aux manifestations.

Le film fait un écho direct au mouvement "Femme, vie, liberté" qui secoue la République islamique depuis la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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