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International

Roumanie:les sociaux-démocrates en tête, percée de l'extrême droite

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Plusieurs électeurs ont confié leurs craintes que la Roumanie se détourne du chemin européen, comme Dorina Burcea, 41 ans: "Comme personne qui a vécu un peu sous le communisme et qui a pu ensuite profiter de toute l'ouverture de l'UE, je ne peux pas imaginer une autre option que l'UE et l'Otan". (© KEYSTONE/AP/Andreea Alexandru)

Les sociaux-démocrates pro-européens sont placés en tête à l'issue de législatives cruciales dimanche en Roumanie. Mais l'extrême droite a réalisé une forte percée, selon un sondage sortie des urnes publié à la clôture des bureaux de vote.

Le PSD - qui gouverne actuellement avec les libéraux - est crédité de 26% des voix, devançant les autres formations.

Toutefois, l'ensemble des forces d'extrême droite combinées se situent à 30%, contre moins de 10% au précédent scrutin de 2020. Des estimations à prendre avec prudence dans l'attente des résultats partiels.

Parlement fragmenté

En cas de confirmation, elles laissent augurer d'un Parlement fragmenté et de difficiles négociations pour former un gouvernement.

Ce scrutin intervient une semaine après le succès surprise du candidat d'extrême droite Calin Georgescu au premier tour de la présidentielle, un résultat qui a suscité des craintes dans l'ouest du continent sur le positionnement stratégique de cet État voisin de l'Ukraine, membre de l'UE et de l'Otan.

"Important signal à la classe politique"

"Les Roumains ont lancé un important signal à la classe politique", a réagi à l'annonce de ces premières estimations le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, éliminé dimanche dernier de la course: poursuivre sur la voie européenne "mais aussi protéger notre identité et nos valeurs nationales".

Plus tôt dans la journée, plusieurs électeurs avaient confié leurs craintes que la Roumanie se détourne de l'UE, comme Dorina Burcea, 41 ans.

"En tant que personne qui a vécu un peu sous le communisme et qui s'en souvient encore, et qui a pu ensuite profiter de toute l'ouverture de l'UE, je ne peux pas imaginer une autre option que l'Union européenne et l'Otan", a-t-elle dit à l'AFP.

Le taux de participation s'est élevé à 52%, au plus haut en deux décennies.

"Nouvelle ère"

L'extrême droite, disséminée entre plusieurs formations qui ont en commun de s'opposer au soutien à Kiev au nom de la "paix" et de défendre des "valeurs chrétiennes", s'est félicitée de ces résultats.

"Aujourd'hui le peuple roumain a voté pour les forces souverainistes" a déclaré le chef du parti AUR (Alliance pour l'unité des Roumains), George Simion, qui avait lui-même recueilli près de 14% à la présidentielle. "C'est le début d'une nouvelle ère où les Roumains se réapproprient le droit de décider de leur propre destin", a-t-il ajouté.

Dans le même camp, SOS Romania, dirigé par la tempétueuse candidate favorable au Kremlin Diana Sosoaca, et le tout nouveau Parti de la jeunesse (POT) sont chacun crédités de plus de 5% et devraient donc faire leur entrée au Parlement.

Difficultés économiques et guerre

Depuis la chute du communisme en 1989, le pays n'a jamais connu pareille percée, mais la colère d'une grande partie des 19 millions d'habitants couve devant les difficultés économiques et la guerre de l'autre côté de la frontière.

Pour George Sorin, économiste de 45 ans, le Parlement actuel "n'a fait que servir les intérêts de l'Ukraine", oubliant "ceux de la Roumanie", dit-il, critiquant aussi "la servilité" vis-à-vis de Bruxelles.

Dans le camp pro-européen adverse, les centristes d'USR, dont la cheffe de file Elena Lasconi s'est qualifiée au second tour de la présidentielle, rassemblent à ce stade 15% des voix, comme les libéraux.

Influence russe

Les législatives se sont déroulées dans un climat fébrile après la décision de la justice de recompter les bulletins du premier tour de la présidentielle sur fond de suspicions quant à l'intégrité des élections.

Elles ont mis en cause l'influence russe dans le contexte régional actuel et le rôle de la plateforme TikTok. Au point que la Cour constitutionnelle a ordonné un nouveau comptage, toujours en cours. Si le scrutin n'est pas annulé, le second tour aura lieu le 8 décembre.

En votant, M. Simion avait dénoncé la tentative désespérée des partis traditionnels de "s'accrocher au pouvoir". "Ils n'écoutent pas la voix des Roumains et veulent rejouer le match pour obtenir les résultats qu'ils veulent".

Pour Septimius Parvu, coordinateur du groupe de réflexion Expert Forum (EFOR), nul doute que cette décision "mine la confiance" dans les institutions et est de nature à "alimenter" le vote d'extrême droite.

Les États-Unis se sont même immiscés dans le débat, espérant qu'aucune décision de l'entre-deux tours ne vienne "ternir" la "solide réputation de la Roumanie comme partenaire démocratique fiable", selon une déclaration de son ambassadrice à Bucarest, Kathleen Kavalec.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Football

Serie A: mauvaise affaire pour l'Inter

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Un doublé pour Moise Kean (© KEYSTONE/EPA/CLAUDIO GIOVANNINI)

L'Inter Milan a fait une mauvaise opération dans la course au titre de Serie A. Yann Sommer et les siens ont subi leur deuxième défaite de la saison sur la pelouse de la Fiorentina (3-0).

En cas de succès dans ce match en retard de la 14e journée, l'Inter aurait rejoint Naples en tête. Ce revers laisse donc les nerazzurri à trois longueurs du leader.

L'équipe de Simone Inzaghi a concédé un premier but sur un corner repris instantanément par Ranieri (59e). Ensuite, Kean, transformé depuis qu'il a quitté la Juventus l'été dernier, a mis KO les champions d'Italie en titre avec ses 14e et 15e buts de la saison en Serie A (68e/89e).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Trump entame sa croisade contre les Etats sanctuaires

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"Les villes sanctuaires sont des sanctuaires pour les criminels", a estimé devant la presse Tom Homan, le responsable de la politique d'expulsions massives promise par Donald Trump pendant sa campagne. "Nous allons demander des comptes." (© KEYSTONE/EPA/AARON SCHWARTZ / POOL)

L'administration Trump a lancé jeudi sa croisade judiciaire promise de longue date contre les Etats sanctuaires protégeant les migrants. Cela le jour même où elle essuyait un nouveau revers sur sa tentative d'effacer le droit du sol aux Etats-Unis.

Le ministère de la Justice a déposé une plainte contre l'Etat démocrate de l'Illinois et la ville de Chicago, deux juridictions sanctuaires.

Il réclame l'annulation de lois locales qui interdisent à la police d'arrêter des personnes en fonction de leur statut d'immigration et limite les informations qu'elle peut partager sur les immigrants avec les autorités fédérales.

"Sanctuaires pour les criminels"

"Les villes sanctuaires sont des sanctuaires pour les criminels", a estimé devant la presse Tom Homan, le responsable de la politique d'expulsions massives promise par Donald Trump pendant sa campagne. "Nous allons demander des comptes."

L'administration Trump estime que ces lois sont inconstitutionnelles, car aux Etats-Unis, l'immigration est une compétence du gouvernement fédéral.

Le premier mandat de Donald Trump avait déjà été marqué par de nombreuses batailles judiciaires entre son administration et les Etats et villes sanctuaires.

Ces juridictions, pour la plupart démocrates, se comptent par dizaines aux Etats-Unis, avec en tête de file la Californie. Elles pourraient obstruer la vaste offensive anti-immigration lancée par le milliardaire républicain depuis son retour au pouvoir.

"De la merde"

Selon les associations de défense des migrants, les politiques sanctuaires renforcent la sécurité globale, car elles permettent aux immigrés témoins ou victimes de crimes de collaborer avec la police locale sans avoir peur d'être expulsés.

Des arguments rejetés avec véhémence par M. Homan. Pour lui, ces lois empêchent surtout la police fédérale d'interpeller des immigrants en situation irrégulière avec un casier judiciaire à leur sortie de prison.

"C'est vraiment de la merde, parce que les victimes et les témoins d'actes criminels ne veulent pas que des menaces à la sécurité publique soient relâchées", a-t-il asséné. "C'est juste ridicule."

Protection du public rendue plus difficile

Un porte-parole du gouverneur de l'Illinois, J.B. Pritzker, a assuré jeudi que l'Etat a "hâte" de régler cette affaire au tribunal.

"Au lieu de travailler avec nous pour soutenir les forces de l'ordre, l'administration Trump rend plus difficile la protection du public, tout comme elle l'a fait lorsque Trump a gracié les criminels violents reconnus coupables" d'avoir envahi le Capitole à Washington le 6 janvier 2021, a-t-il rétorqué.

Droit du sol

Jeudi, le magnat a également vu la justice américaine s'opposer une nouvelle fois à sa tentative de remettre en cause le droit du sol - qui accorde la nationalité américaine aux personnes nées aux Etats-Unis, à de rares exceptions près.

Dès le premier jour de son mandat, le président avait signé un décret revenant sur ce principe consacré par le 14e amendement de la constitution américaine et appliqué depuis plus de 150 ans aux Etats-Unis.

Mais un juge de l'Etat de Washington a bloqué indéfiniment l'application de ce décret sur tout le territoire américain jeudi, après l'avoir suspendu de manière temporaire il y a quelques jours.

"L'Etat de droit, un obstacle"

"Il devient de plus en plus évident que pour notre président, l'État de droit n'est qu'un obstacle à ses objectifs politiques", a tonné le magistrat, John Coughenour, lors d'une audience à Seattle.

"Je refuse de laisser s'éteindre ce principe-phare", a-t-il poursuivi, en dénonçant une manoeuvre "clairement inconstitutionnelle" pour modifier la Constitution américaine avec un simple décret présidentiel.

"La Constitution n'est pas un instrument avec lequel le gouvernement peut jouer à des jeux politiques", a-t-il tancé, en rappelant que si Donald Trump veut la modifier, il doit passer le Congrès.

Amender le texte fondateur des Etats-Unis requiert l'approbation des deux tiers des parlementaires, à la fois à la Chambre des représentants et au Sénat, ce que les républicains ne sont pas en position d'accomplir.

Jusqu'à la Cour suprême

La décision du juge peut encore être désavouée par une cour d'appel. Mercredi, une autre juge fédérale du Maryland avait également décidé de bloquer le décret présidentiel.

De nombreux experts s'attendent à ce que cette bataille se poursuive jusqu'à la Cour suprême, à majorité conservatrice.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le PAM appelle "tous les donateurs" à nourrir et reconstruire Gaza

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"Nous appelons, en un moment crucial, la communauté internationale et tous les donateurs à continuer de soutenir le PAM pour sauver des vies", a déclaré son directeur exécutif adjoint Carl Skau après une visite sur place. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a appelé jeudi la communauté internationale et "tous les donateurs" à aider à nourrir les millions de Gazaouis. Et à reconstruire les zones dévastées par la guerre entre le Hamas et Israël.

"Nous appelons, en un moment crucial, la communauté internationale et tous les donateurs à continuer de soutenir le PAM pour sauver des vies", a déclaré son directeur exécutif adjoint Carl Skau après une visite sur place.

Cette agence des Nations unies a dit avoir fourni plus de 15'000 tonnes de nourriture depuis le fragile cessez-le-feu du 19 janvier, subvenant aux besoins de 525'000 personnes, mais a souligné qu'il fallait faire davantage.

"Ampleur des besoins gigantesque"

"L'ampleur des besoins est gigantesque et il faut continuer de progresser. Le cessez-le-feu doit tenir", a poursuivi Carl Skau dans un communiqué.

"Il faut travailler ensemble dans des secteurs essentiels en plus de (celui de) la nourriture - l'eau, le système sanitaire, les abris et même le retour des enfants à l'école", a-t-il ajouté, relevant que tout cela "requiert des financements".

Aider les Gazaouis à devenir autosuffisants peut consister à rétablir les commerces et les systèmes d'alimentation locaux, comme l'agriculture et la pêche, a noté l'agence.

La visite du responsable du PAM dans la bande de Gaza est intervenue à un moment où Israël et le Hamas ont repris les négociations sur la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu, après 15 mois d'intervention dévastatrice de l'armée israélienne en réponse à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

USA: des droits de douane universels "doivent être envisagés"

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"Les Etats-Unis sont un pays de producteurs", a dit Jamieson Greer, estimant que les entreprises et agriculteurs américains, parmi les "plus compétitifs au monde", doivent "gagner accès à des marchés fermés jusqu'ici". "Tous les outils à notre disposition" pourraient être utilisés pour y parvenir". (© KEYSTONE/EPA/MAANSI SRIVASTAVA)

Des droits de douane universels, imposés à l'ensemble des produits entrant aux USA, "doivent être étudiés et envisagés", a estimé jeudi le probable représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, lors de son audition de confirmation au Congrès.

Selon M. Greer, qui sera responsable en cas de confirmation d'une partie de la politique commerciale du nouveau gouvernement, en particulier de la mise en place de droits de douane, il convient de s'assurer que de telles taxes pourraient "inverser à la fois le déficit commercial et la délocalisation" et créer les "conditions d'une concurrence équitable".

Jamieson Greer, avocat au sein du cabinet américain King & Spalding, a été le directeur de cabinet de l'ancien USTR durant le premier mandat de Donald Trump, Robert Lighthizer, qui était considéré comme l'architecte du retour des droits de douane aux Etats-Unis, en particulier contre un certain nombre de produits chinois, ainsi que l'acier et l'aluminium européens.

Utiliser "tous les outils"

"Les Etats-Unis sont un pays de producteurs", a-t-il insisté, estimant que les entreprises et agriculteurs américains, parmi les "plus compétitifs au monde", doivent "gagner accès à des marchés qui ont été fermés jusqu'ici". "Tous les outils à notre disposition" pourraient être utilisés pour y parvenir, a-t-il prévenu.

Interrogé plus spécifiquement sur la relation commerciale des Etats-Unis avec la Chine, Jamieson Greer a déclaré que "mon sentiment est que nous aurons toujours besoin de commercer avec" Pékin. Mais "nous devons avoir une base d'exportation plus diversifiée", a-t-il ajouté.

"Principe de réciprocité"

"Avec la Chine, le principe de réciprocité est un mot que nous pouvons employer. Nous avons besoin d'une relation plus équilibrée" avec la deuxième économie mondiale.

La Chine a été visée samedi par des droits de douane de 10% qui seront désormais progressivement appliqués à l'ensemble de ses produits entrant aux Etats-Unis, et qui viendront s'ajouter à ceux déjà existants pour un certain nombre de produits.

Ils ont été imposés en même temps que les 25% annoncés sur les produits mexicains et canadiens, officiellement pour pousser les trois pays à agir afin de limiter le trafic de fentanyl, un opioïde puissant cause d'une crise sanitaire majeure aux Etats-Unis, vers la première économie mondiale.

"Parvenir à un accord"

Mais "nous devons parvenir à un accord sur ce sujet", a insisté M. Greer.

Les Etats-Unis ont suspendu mardi et pour un mois les droits de douane visant le Canada et le Mexique, après que les deux pays ont annoncé une série de mesures visant à mieux surveiller leurs frontières.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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