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Mort de Bouteflika: autorités embarrassées et citoyens hostiles

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Abdelaziz Bouteflika avait annoncé sa démission de la présidence en avril 2019 après des semaines de manifestations massives contre sa volonté de briguer un cinquième quinquennat (archives). (© KEYSTONE/AP entv)

La mort d'Adbelaziz Bouteflika a suscité peu de commentaires à Alger samedi, aussi bien dans les médias que dans la rue, mis à part une certaine rancoeur palpable. L'ex-président avait été chassé du pouvoir en avril 2019 par les manifestations du mouvement Hirak.

M. Bouteflika, resté 20 ans à la tête de l'Algérie (1999-2019), un record de longévité dans ce pays, est décédé vendredi à l'âge de 84 ans, deux ans et demi après son spectaculaire départ du pouvoir.

Omniprésent durant des décennies mais devenu quasi invisible depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, M. Bouteflika n'avait donné aucun signe de vie depuis que la rue et l'armée l'avaient contraint à la démission, le 2 avril 2019.

Drapeaux en berne

Et il a fallu plusieurs heures aux autorités pour réagir en décrétant que les drapeaux seraient mis en berne "pendant trois jours" à compter de samedi. Une décision prise par le président Abdelmadjid Tebboune, après "le décès de l'ancien président, le Moudjahid (combattant de l'indépendance, ndlr) Abdelaziz Bouteflika", selon un communiqué présidentiel.

Les radios et télévisions locales ont brièvement fait état du décès, sans y consacrer d'émissions spéciales. Les radios ont continué de diffuser de la musique et du divertissement alors que l'information a figuré en entrefilet sur le site du journal gouvernemental El Moudjahid.

Aucune annonce officielle n'a été faite sur la date et le lieu des funérailles. Des médias ont affirmé que l'ex-président serait inhumé dimanche au carré des martyrs du cimetière d'El-Alia, dans l'est d'Alger. C'est là que reposent tous ses prédécesseurs, aux côtés des grandes figures et martyrs de la guerre d'indépendance (1954-1962).

D'autres ont affirmé, citant des sources proches de sa famille, qu'il serait enterré dans l'intimité dans un cimetière à Ben Aknoun, sur les hauteurs de la capitale, où reposent sa mère et deux de ses frères.

Commentaires acrimonieux

Dans la rue, les Algériens n'étaient pas indifférents à la mort du président déchu, accueillie par un flot de commentaires acrimonieux. "Paix à son âme. Mais il ne mérite aucun hommage car il n'a absolument rien fait pour le pays", lance à l'AFP Rabah, un marchand de fruits et légumes à El Achour, sur les hauteurs de la capitale.

Pour Malek, un employé des télécommunications, M. Bouteflika "a été incapable de réformer le pays en dépit de son long règne" à la tête de l'Algérie.

"Il a eu droit à une vie dorée, y compris depuis qu'il a été évincé du pouvoir. Mais force est de constater que son héritage n'est pas des plus reluisants", abonde Mohamed, un menuisier de 46 ans.

D'autres estiment au contraire que "le pays s'est amélioré quand il est devenu président", en allusion au processus de réconciliation après la décennie noire, déclare à l'AFP TV Amer, plongeur dans un restaurant.

"Il était reçu dans n'importe quel pays du monde", a ajouté cet homme de 46 ans, en référence à son passé d'ancien chef de la diplomatie d'Ahmed Ben Bella et de Houari Boumédienne. Mustapha, un lycéen de 19 ans dans le district de Biskra, qui n'a connu que lui comme président, estime qu'il "a apporté du positif".

Chute en avril 2019

Depuis sa chute spectaculaire en avril 2019 sous la pression de l'armée et de la rue, celui que les Algériens appelaient familièrement "Boutef" s'était enfermé dans la solitude de sa résidence médicalisée de Zeralda, où il a continué à jouir de tous les privilèges, selon des médias.

Selon ce site d'information, M. Bouteflika est mort à Zeralda, entouré de sa soeur Zhor, son frère Nacer et d'autres membres de sa famille. Un autre de ses frères, Said, emprisonné pour des accusations de corruption, a demandé à assister aux obsèques, selon le site Sabqpress.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le Sénat américain confirme Hegseth à la tête du Pentagone

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Pete Hegseth, un ancien major de l'armée de 44 ans, est actuellement présentateur de Fox News. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

Le Sénat américain a confirmé vendredi, de justesse, la nomination de Pete Hegseth comme ministre de la défense. La candidature de l'ancien major devenu présentateur de Fox News a été acceptée malgré l'opposition des démocrates et de trois sénateurs républicains.

La nomination au Pentagone de cet ancien major de l'armée de 44 ans, devenu présentateur de Fox News, avait été vivement contestée à gauche en raison notamment d'une accusation d'agression sexuelle, datant de 2017, de son manque d'expérience et de soupçons sur une consommation d'alcool excessive.

En raison des trois défections républicaines, le nouveau vice-président des Etats-Unis d'Amérique, J.D. Vance, a dû, chose rare, se rendre dans la chambre haute du congrès pour départager un décompte de 50 voix contre 50 avec sa voix décisive.

Parmi les trois élus républicains ayant voté contre figure, avec une certaine surprise, Mitch McConnell, ancien responsable du parti. Lisa Murkowski, qui a aussi voté contre, avait plus tôt affirmé que cette nomination suscitait "des inquiétudes considérables" sur lesquelles elle ne pouvait pas "fermer les yeux".

Elle cite aussi l'opposition exprimée par Pete Hegseth à la présence de femmes dans les troupes combattantes. Depuis ses déclarations en novembre, l'ancien militaire a affirmé être revenu sur cette opposition.

Armée trop "woke"

Pete Hegseth s'est fait connaître des Américains ces dix dernières années comme présentateur chez Fox News, la chaîne télévisée préférée des conservateurs aux Etats-Unis. A 44 ans, il doit prendre la tête d'un ministère doté d'un budget annuel pharaonique de 850 milliards de dollars et employant quelque trois millions de soldats, réservistes et civils.

Sa mission principale, a-t-il déclaré à la mi-janvier lors de son audition de confirmation devant une commission du Sénat, sera de "ramener la culture du guerrier" au Pentagone. Pete Hegseth a assuré à de nombreuses reprises vouloir réformer le Pentagone de fond en comble, devenu trop "woke" et acquis à une idéologie trop à gauche selon lui.

L'annonce de la nomination de Pete Hegseth en novembre avait suscité une levée de boucliers dans l'opposition. Face à la commission des forces armées, les sénateurs démocrates l'avaient notamment interrogé sur une accusation d'agression sexuelle.

Datant de 2017 en Californie, elle avait émergé après l'annonce de sa nomination. L'ancien militaire, qui dément toute relation non consentie, était parvenu à un accord financier de 50'000 dollars quelques années plus tard avec celle qui l'accusait, pour empêcher des poursuites.

"Pas qualifié"

Les élus de l'opposition avaient également décrié lors de l'audition son manque d'expérience pour diriger un portefeuille aussi important. "M. Hegseth, vous n'êtes pas qualifié", avait lancé la sénatrice Tammy Duckworth.

Cette ancienne pilote d'hélicoptère de combat dans l'armée, amputée des deux jambes après que son appareil fut visé par une roquette en Irak en 2004, a critiqué dans un communiqué mercredi son opposition à la présence de femmes dans les troupes combattantes.

Pete Hegseth est aussi soupçonné d'avoir une consommation d'alcool régulièrement excessive. "L'un de vos collègues a dit que vous étiez tellement bourré à un événement dans un bar que vous avez chanté 'Tuez tous les musulmans'", a asséné la sénatrice Elizabeth Warren lors de l'audition.

Malgré les polémiques, le président américain Donald Trump a maintenu son choix. Vendredi encore, il l'a qualifié d'"homme bien".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Dernières courses de vitesse pour les dames avant Saalbach

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Lara Gut-Behrami vise un 5e succès à Garmisch en super-G (© KEYSTONE/AP/Giovanni Auletta)

Les femmes font étape à Garmisch-Partenkirchen ce week-end en Coupe du monde. Les deux dernières courses de vitesse avant les Mondiaux figurent au programme en Allemagne.

Leader du classement général avec une marge de 55 points sur sa dauphine Lara Gut-Behrami, Federica Brignone remet aussi en jeu sa tunique rouge de leader de la Coupe du monde de descente samedi. L'Italienne ne compte que 9 longueurs d'avance sur sa compatriote Sofia Goggia, qui reste sur un succès à Cortina dans la discipline-reine.

5e et meilleure Suissesse au classement de la discipline, Lara Gut-Behrami aborde aussi ce week-end en confiance après ses deux 2es places d'affilée (en super-G à Cortina et en géant à Plan de Corones). La Tessinoise, 3e de la première descente de l'hiver à Beaver Creek, est toujours en quête d'une première victoire cette saison.

Mais c'est forcément dimanche en super-G que Lara Gut-Behrami abattra sa meilleure carte. La championne olympique en titre de la discipline s'est déjà imposée à quatre reprises en Bavière en super-G. En descente, elle n'y compte qu'un podium, en 2017 où elle avait terminé 2e derrière Lindsey Vonn.

A noter que les Suissesses restent sur un doublé en descente à Garmisch-Partenkirchen, où Corinne Suter avait devancé Jasmine Flury en janvier 2022. Une Corinne Suter qui reste sur une 3e place en super-G à Cortina, où elle a cueilli son premier podium depuis mars 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Diversité: Trump demande le licenciement des fonctionnaires

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Donald Trump a signé un décret instituant dans l'Etat fédéral deux sexes, masculin et féminin, définis à la naissance (archives). (© KEYSTONE/AP/Ben Curtis)

Le nouveau gouvernement américain a demandé vendredi aux agences fédérales américaines de fermer l'ensemble de leurs bureaux chargés de promouvoir la diversité et la justice environnementale. Les fonctionnaires y travaillant doivent être licenciés d'ici à deux mois.

Ce limogeage à grande échelle d'employés fédéraux chargés de lutter contre les discriminations au sein de l'appareil d'Etat intervient au cinquième jour du second mandat du président américain Donald Trump, qui a dans la même journée pris une série de mesures anti-avortement.

Toutes les branches de l'Etat fédéral américain "doivent prendre des mesures pour mettre fin, dans la mesure permise par la loi, aux bureaux et emplois" chargés de promouvoir la diversité et la justice environnementale "d'ici à 60 jours", relève une note du ministère chargé des fonctionnaires publiée vendredi.

Ceci constitue une étape de plus, après la décision mercredi de placer en congé forcé tous les employés travaillant au sein de l'administration fédérale dans des programmes de DEIA (diversité, équité, inclusion et accessibilité). Désormais, les agences fédérales "peuvent et doivent" commencer "dès maintenant" le processus de licenciement de ces fonctionnaires.

Deux sexes

Le terme "DEI" ou "DEIA", qui dans le vocabulaire des ressources humaines désigne les efforts de recrutement de personnes issues de minorités raciales ou sexuelles, est devenu l'un des épouvantails de la droite dure américaine.

Pendant la campagne, les trumpistes ont attaqué la candidate démocrate Kamala Harris, femme noire et d'origine indienne, en affirmant que l'ancienne vice-présidente était un "recrutement DEI", c'est-à-dire en sous-entendant qu'elle n'avait été choisie que pour son identité et non pour ses qualités.

En plus des programmes de DEI, la consigne de vendredi inclut désormais la justice environnementale.

Cette expression correspondant "au traitement juste et à l'implication réelle de tous, quel que soit son revenu, sa race, sa couleur de peau, sa nationalité, son affiliation tribale ou son handicap" dans la prise de décision au sein du gouvernement fédéral "de ce qui touche à la santé et à l'environnement", selon une définition de l'agence fédérale de protection de l'environnement, l'EPA, qui disposait, jusqu'à présent, d'une branche dédiée.

Dès son premier jour au pouvoir, lundi, Donald Trump a promis de balayer les politiques en faveur des personnes transgenres, affirmant que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que "deux sexes, masculin et féminin".

Le 47e président des Etats-Unis a ainsi confirmé, comme martelé tout au long de sa campagne électorale, sa volonté de s'en prendre à ce qu'une partie des conservateurs américains considèrent comme des excès des programmes de diversité et d'inclusion des minorités.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Trump se rend à Los Angeles et pose des conditions à l'aide

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A son arrivée en Californie, Donald Trump, à droite sur le cliché, s'est affiché tout sourire avec l'une de ses bêtes noires, le gouverneur démocrate Gavin Newsom, qu'il a insulté à plusieurs reprises ces derniers jours. (© KEYSTONE/AP/Mark Schiefelbein)

Le président américain Donald Trump s'est rendu vendredi dans des zones sinistrées par les incendies de Californie et par un ouragan de Caroline du Nord. Il a utilisé son premier déplacement pour transformer l'aide fédérale en objet de marchandage politique.

Le milliardaire républicain a choisi de se rendre d'abord en Caroline du Nord, Etat républicain durement frappé par un ouragan en octobre, avant d'aller en Californie démocrate, où Los Angeles compte encore ses morts dans les ruines laissées par les incendies qui ravagent la région depuis deux semaines.

En Caroline du Nord, M. Trump a expliqué qu'il allait "réformer fondamentalement", voire "peut-être supprimer" la FEMA, l'agence fédérale de réponse aux ouragans, incendies et autres désastres.

Il a également sous-entendu qu'il n'aiderait pas Los Angeles à se reconstruire, si la Californie ne coopérait pas avec son gouvernement. "Je veux deux choses à Los Angeles. Je veux des preuves d'identité pour les électeurs et je veux que l'eau soit libérée", a lâché le président américain.

"Régler le problème"

Le septuagénaire est persuadé de longue date que la Californie permet aux sans-papiers de voter, sans en fournir la preuve. Il répète aussi depuis des semaines un mensonge démenti par tous les experts, selon lequel l'Etat démocrate gèrerait mal son eau et n'aurait eu qu'à ouvrir un robinet pour sauver Los Angeles des flammes.

A son arrivée en Californie, M. Trump s'est toutefois affiché tout sourire avec l'une de ses bêtes noires, le gouverneur démocrate Gavin Newsom. "Nous voulons régler le problème", a-t-il assuré.

"Le moyen d'y arriver, c'est de travailler ensemble avec le gouverneur de l'Etat", a-t-il ajouté. "Ils auront besoin de beaucoup d'aides fédérales. A moins que vous n'en ayez pas besoin?"

"Nous allons avoir besoin de votre aide", a reconnu M. Newsom, en se disant prêt à "travailler ensemble pour assurer un rétablissement rapide". M. Trump a ensuite observé en hélicoptère les ravages laissés par les incendies, qui ont fait près d'une trentaine de morts à Los Angeles, puis a rencontré des rescapés.

Le président érige de longue date la Californie en contre-modèle pour le pays, en dénonçant ses politiques sociétales jugées trop à gauche et son engagement envers la transition énergétique.

La Californie est aussi un Etat sanctuaire, qui refuse de suivre les injonctions de l'administration sur les expulsions de sans-papiers.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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