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L'UE redoute le piège russe du Donbass

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Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell est très préoccupé par la situation dans les régions non contrôlées par Kiev. (© KEYSTONE/Pool AP/JEAN-FRANCOIS BADIAS)

Plus qu'une invasion russe de l'Ukraine, les Européens redoutent que Kiev tombe dans le piège d'une confrontation armée dans la région du Donbass, déclenchée par une provocation des séparatistes pro-russes. L'UE a averti Moscou de sa détermination à la sanctionner.

"Personne ne sait si (le président russe, Vladimir) Poutine a pris la décision d'une intervention et quel en sera le déclencheur mais l'alerte maximale a été lancée jusqu'à fin février", a confié mardi un responsable européen.

Moscou a positionné plus de 100'000 troupes de combat, des chars et de l'artillerie aux frontières de l'Ukraine et en Crimée, annexée en 2014, où ont commencé mardi des manoeuvres aéronavales.

De nombreuses unités sont déployées à proximité des républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk dans la région houillère du Donbass (est de l'Ukraine), où les séparatistes pro-russes combattent les forces ukrainiennes depuis huit ans.

Pour une reconnaissance

Moscou veut défendre ces deux républiques. La Douma, la chambre basse du Parlement russe, étudie une demande du parti communiste appelant Vladimir Poutine à les reconnaître. Le porte-parole du Kremlin a jugé lundi "très élevé" le risque d'une offensive des troupes ukrainiennes contre les séparatistes pro-russes.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell s'est dit le 17 janvier "préoccupé par la situation dans les régions non contrôlées par Kiev, car elles (...) se rapprochent de plus en plus de la Russie".

"La concentration de forces à la frontière de l'Ukraine est liée à leur intégration de fait à la Russie", a-t-il expliqué aux députés européens.

"La région va être le théâtre d'énormes provocations et les dirigeants ukrainiens sont appelés à ne rien faire qui puisse être utilisé comme une provocation" par Moscou, a expliqué un diplomate européen.

"Il faut tirer les leçons de ce qui s'est passé en Géorgie en 2008", a-t-il rappelé. Une opération militaire des forces géorgiennes contre la région séparatiste d'Ossétie du Sud avait provoqué une intervention de l'armée russe. Le conflit avait duré cinq jours et s'était terminé par la reconnaissance de l'Ossétie et de l'Abkhazie par Moscou.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré lundi que son pays "ne cèdera pas aux provocations".

"L'Union européenne sanctionnera toute agression armée en Ukraine, car elles peuvent revêtir de nombreuses formes et ne pas impliquer nécessairement des militaires russes", a assuré un responsable européen.

Ces messages sont transmis à Moscou, car "les Européens parlent avec les autorités russes et avec leurs négociateurs à l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, ndlr) et au sein du Conseil Otan-Russie", a-t-il expliqué.

"Isolement total" de la Russie

Des options ont été préparées pour répondre à différents types d'actions contre l'Ukraine imputables à la Russie. Les sanctions économiques et financières instaurées par l'UE après l'annexion de la Crimée et renouvelées à l'unanimité tous les six mois "constituent l'ossature" de la réaction européenne mais l'échelle est beaucoup plus importante.

Elles seront "sans précédent" et la Russie "sera totalement isolée", a averti lundi le ministre danois des Affaires étrangères Jeppe Kofod.

"Tout est sur la table et si l'on veut être crédibles, rien ne peut être écarté", a expliqué le responsable européen. La Russie tire 46% de ses revenus de ses ventes de gaz et de pétrole et les pays européens sont d'importants clients, a-t-il souligné.

Tout est possible

"La question est celle de la volonté politique de voter ces sanctions" a-t-il reconnu.

Certains Européens sont hésitants. Le chancelier allemand Olaf Scholz insiste sur "les conséquences" des sanctions pour l'économie allemande.

La priorité est de "dissuader" le président russe d'agir. "Pour Vladimir Poutine, c'est maintenant ou jamais, car le réarmement de l'Ukraine notamment avec l'achat de drones à la Turquie, va permettre à Kiev de mener une guerre défensive.

"Les alliés sont très nerveux, car tous les scénarios sont possibles et personne ne sait comment cela va finir", a conclu un des responsables européens interrogés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Harris promet d'"aider" Trump dans la transition

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"Nous devons accepter les résultats de cette élection", a dit la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris dans son discours de concession. (© KEYSTONE/AP/J. Scott Applewhite)

"Nous aiderons (Donald Trump) et son équipe dans la transition et nous nous engagerons dans un transfert pacifique du pouvoir" a promis Kamala Harris mercredi en reconnaissant sa défaite face à des partisans en pleurs.

"Nous devons accepter les résultats de cette élection", a dit la vice-présidente dans une allocution au ton plutôt combatif, après avoir été défaite sèchement par le républicain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Des eurodéputés d'extrême droite célèbrent la victoire de Trump

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'eurodéputé allemand Siegbert Frank Droese, membre de l'AFD, a profité d'une prise de parole pour souhaiter "le meilleur" à Donald Trump en ce jour "heureux". (© KEYSTONE/DPA/PAUL ZINKEN)

Musique et casquettes "Make America Great Again": plusieurs eurodéputés d'extrême droite ont célébré la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, mercredi au Parlement européen à Bruxelles.

Dans une vidéo sur l'air de YMCA, des députés du groupe des Patriotes pour l'Europe se sont mis en scène dans les couloirs du Parlement, saluant un moment "historique" qui montre "la force d'un mouvement patriote".

"Maintenant, il est temps pour nous en Europe d'emboîter le pas" aux Etats-Unis, ajoutent ces parlementaires du parti Vox en Espagne, de Fidesz en Hongrie ou du FPÖ autrichien, dont plusieurs arborent des casquettes trumpistes Make America Great Again.

Côté français, aucun élu du Rassemblement national, membre des Patriotes, ne figure sur cette vidéo. Une source interne évoque un manque de disponibilité pendant ce "montage de dernière minute", alors que se tiennent les auditions des nouveaux commissaires européens en quête d'une confirmation à leurs postes.

Jour "heureux"

Durant l'une de ces auditions, l'eurodéputé allemand Siegbert Frank Droese, membre de l'AFD, a profité d'une prise de parole pour souhaiter "le meilleur" à Donald Trump en ce jour "heureux".

C'est "formidable" qu'il soit élu, un "bel exemple pour nos nations", a-t-il estimé, avec une casquette trumpiste rouge posée sur son pupitre.

"Affirmer l'Europe comme puissance"

La tonalité était bien différente au centre et à gauche. Après cette élection, "nous devons plus que jamais affirmer l'Europe (comme) puissance", a lancé le centriste français Pascal Canfin (Renew), appelant à ne rien céder "face au trumpisme et à ses clones qui veulent détruire l'Europe de l'intérieur".

"L'élection de Trump place chaque dirigeant européen face à ses responsabilités", a jugé son compatriote de gauche Raphaël Glucksmann (Place Publique, PS). Il a appelé à un "sursaut individuel et collectif", pour soutenir l'Ukraine notamment.

A la tête du PPE (droite), première force du Parlement, l'Allemand Manfred Weber a félicité Donald Trump. Selon lui, l'Europe doit "protéger ses intérêts de manière souveraine et indépendante sans négliger une coopération transatlantique forte".

"L'accent est désormais mis sur la construction d'une Union européenne de la Défense et d'un pilier européen solide de l'Otan", a plaidé M. Weber, alors que les dirigeants des institutions européennes redoutent un désengagement des Etats-Unis en Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'Allemagne en crise politique, vers des élections anticipées

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La fuite d'un document de Christian Lindner en vue d'un "tournant économique" libéral, à l'encontre de la ligne centriste jusqu'à présent suivie par le gouvernement, a finalement été la goutte de trop. (© KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER)

Le chancelier allemand Olaf Scholz a limogé mercredi soir son ministre des Finances. Il va demander aux députés de se prononcer sur la tenue d'élections anticipées, tirant les conséquences de querelles qui paralysaient sa coalition.

Cette décision, aboutissement de mois de querelles entre les trois partis du gouvernement, plonge la première économie européenne dans une crise politique inédite à un moment crucial pour l'Europe, déjà sous le choc de la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis.

"Nous avons besoin d'un gouvernement capable d'agir et qui ait la force de prendre les décisions nécessaires pour notre pays", a plaidé le chancelier social-démocrate lors d'une allocution solennelle.

Pas le choix

Face aux "ultimatums" de son ministre des Finances, chef du camp libéral, Olaf Scholz a jugé qu'il n'avait pas le choix : il a d'abord décidé de limoger Christian Lindner, grand argentier du gouvernement et président du parti libéral FDP, puis annoncé qu'il posera la question de confiance aux députés.

Les élus du Bundestag décideront le 15 janvier s'ils veulent que des législatives anticipées se tiennent avant la date prévue en septembre 2025. Cela pourrait être le cas en mars.

"Confiance souvent trahie"

Christian Lindner, chef de file du camp libéral, a "trop souvent trahi ma confiance", a déploré le dirigeant allemand, dénonçant son comportement "égoïste".

Le divorce a été acté après une journée de pourparlers de crise organisés à la chancellerie pour tenter de sauver l'exécutif dirigé par Olaf Scholz depuis fin 2021.

Les ruptures de coalition sont très rares en Allemagne et Olaf Scholz voulait mener la sienne jusqu'aux prochaines législatives prévues pour le 28 septembre 2025.

Equipe minée depuis des mois

Mais l'équipe gouvernementale est minée depuis des mois par les dissensions politiques, sur l'économie et l'immigration, et les querelles de personnes.

Les désaccords se concentrent sur les solutions pour relancer la première économie européenne menacée de récession pour la deuxième année consécutive.

Les sociaux-démocrates d'Olaf Scholz veulent préserver leurs priorités sociales ; les Verts de Robert Habeck font pression pour lutter contre le changement climatique malgré les coûts de la transition tandis que les libéraux sont arc-boutés sur le respect des limites constitutionnelles drastiques de l'Allemagne en matière de déficits budgétaires et de dette.

L'ombre de Trump

Olaf Scholz pensait que l'élection à la présidence des Etats-Unis annoncée le matin même du républicain Donald Trump, adepte du protectionnisme et des confrontations diplomatiques, forcerait sa fragile coalition à serrer les rangs.

C'est le contraire qui s'est produit. Selon le quotidien Bild, le ministre des Finances a argumenté lors de la réunion de crise que cette élection et l'impact à en attendre rendaient encore plus urgent un changement de cap économique en Allemagne.

Le vice-chancelier écologiste et ministre de l'Economie Robert Habeck avait exhorté chacun à revenir à la raison, soulignant qu'avec le retour de Trump au pouvoir, "le gouvernement doit être en capacité totale d'agir". "C'est le pire moment pour que le gouvernement échoue", avait-il averti en début de semaine.

Conservateurs en tête dans les sondages

Autre argument majeur contre l'éclatement de la coalition, et donc des élections anticipées: les conservateurs sont largement en tête dans les sondages et leur chef, Friedrich Merz, fait figure de favori pour devenir chancelier.

Quant au parti d'extrême droite AfD, en forte progression dans les derniers scrutins, il se tient en embuscade en deuxième position.

Fossé trop grand

Mais le fossé entre les partis de la coalition était devenu trop grand ces derniers jours, les désaccords se concentrant sur les solutions pour relancer la première économie européenne qui risque d'être en récession pour la deuxième année consécutive.

La fuite d'un document de Christian Lindner en vue d'un "tournant économique" libéral, à l'encontre de la ligne centriste jusqu'à présent suivie par le gouvernement, a finalement été la goutte de trop.

Le ministre, chantre de l'austérité budgétaire, avait lui-même menacé à plusieurs reprises de quitter la coalition avant la fin de l'année s'il n'obtenait pas gain de cause.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Biden félicite Trump et l'invite à la Maison Blanche

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Le président démocrate Joe Biden a félicité Trump: il s'adressera à la nation jeudi pour évoquer les résultats et la période de transition (archives). (© KEYSTONE/AP/Manuel Balce Ceneta)

Le président Joe Biden a "félicité" Donald Trump et l'a "invité" à la Maison Blanche, a indiqué l'exécutif américain mercredi. Le dirigeant démocrate de 81 ans "s'adressera à la nation" jeudi pour évoquer les résultats de l'élection et la période de transition.

Kamala Harris a elle aussi appelé Donald Trump mercredi pour le féliciter de sa victoire à l'élection présidentielle, a indiqué un conseiller de la candidate démocrate. Tous deux ont "convenu de la nécessité d'unifier le pays" lors de leur appel mercredi, a affirmé le porte-parole du républicain.

"Le président Trump a remercié la vice-présidente Harris pour sa détermination, son professionnalisme et sa persévérance tout au long de la campagne, et les deux dirigeants ont convenu de la nécessité d'unifier le pays", a indiqué Steven Cheung dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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