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Paris, défi ultime de la légende du marathon Eliud Kipchoge

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Eliud Kipchoge, un marathon samedi aux airs d'ultime défi. (© KEYSTONE/AP Yomiuri Shimbun/POOL FOR YOMIURI)

En se lançant dans l'athlétisme, le jeune Eliud Kipchoge voulait "simplement prendre l'avion et aller en Europe". 22 ans plus tard, c'est une légende vivante du marathon qui courra samedi à Paris.

A 39 ans, le Kényan veut écrire l'histoire ce samedi (départ à 8h) en devenant "le premier humain à gagner trois fois de suite" le marathon olympique, dépassant l'Éthiopien Abebe Bikila (1960, 1964) et l'Allemand Waldemar Cierpinski (1976, 1980).

C'est à Paris que le 31 août 2003, l'athlète alors âgé de 18 ans avait fait une entrée tonitruante dans l'arène internationale, devenant champion du monde du 5000 m devant les deux grands favoris Hicham El Guerrouj et Kenenisa Bekele.

Ce premier grand titre sera son unique sur la piste.

C'est sur la route, où il s'est lancé après avoir échoué à se qualifier aux Jeux de Londresen 2012, qu'il atteindra la gloire.

Avec sa foulée ample et métronomique, il bat deux fois le record du monde du marathon (2018, 2022). Il est aujourd'hui le seul homme à avoir couvert les 42,195 km en moins de deux heures, lors d'une course non homologuée organisée par son sponsor en 2019.

Il a remporté 16 des 20 marathons officiels qu'il a courus depuis 2013 avec, outre ses deux titres olympiques (2016, 2021), onze victoires sur les "Majeurs" (cinq à Berlin, quatre à Londres, une à Tokyo et Chicago).

"Déterminé"

Benjamin d'une fratrie de quatre, élevé par sa mère institutrice de maternelle (son père est décédé quand il était bébé) dans le village de Kapsisiywa, sur les contreforts de la vallée du Rift, le jeune Eliud aimait courir.

"Courir, c'est normal dans notre communauté, on court jusqu'à l'école, jusqu'au centre commercial...", raconte-t-il à l'AFP.

Il a tenté sa chance dans l'athlétisme, "mais ce n'était pas dans le but de devenir un grand coureur", poursuit-il: "Je voulais simplement prendre l'avion et aller en Europe. Je ne savais pas qu'être un athlète pouvait nourrir ma famille, mes frères et soeurs."

Adolescent, il croisait souvent à l'entraînement un voisin qu'il avait vu à la télévision: le vice-champion du monde (1991, 1993) et vice-champion olympique (1992) du 3000 m steeple Patrick Sang, un compatriote qui a longtemps porté les couleurs du LC Zurich.

En 2001, il l'aborde, lui demande un programme d'entraînement. Patrick Sang lui en griffonne un sur le bras.

"Il est revenu régulièrement pour en avoir d'autres", raconte l'ancien coureur, de 20 ans son aîné: "A l'époque, je ne pouvais pas dire que ce gars avait quelque chose de particulier. Mais rétrospectivement (...), je peux dire que c'est quelqu'un qui savait où il voulait aller. Il était vraiment déterminé."

Les deux hommes ne se quitteront plus, développant une relation quasi filiale.

Lecture, foot, UFC

Travailleur infatigable, consignant chaque entraînement dans des cahiers, Eliud Kipchoge dédie sa vie à la course.

Depuis 2002, il vit "neuf mois" par an au camp de l'agence de management d'athlètes Global Sports Communications à Kaptagat, village de l'Ouest kényan à 2500 m d'altitude.

Réveil au petit matin, courses, repas, repos rythment son existence monacale. Il retrouve le week-end sa femme et ses trois enfants qui vivent dans la ville voisine d'Eldoret.

Ce mode de vie contraste avec ses revenus estimés à plusieurs millions de dollars, fruit de ses victoires et records mais aussi de partenariats (Nike, INEOS, Maurten, Isuzu...).

Fidèle à ses origines terriennes, Kipchoge est également propriétaire d'une ferme de vaches laitières et de maïs dans la région d'Eldoret et d'une plantation de thé dans sa région d'origine.

Son goût pour la lecture (Paulo Coelho, Stephen Covey...) et les maximes, ainsi que son flegme lui valent le surnom de "philosophe".

Il est aussi passionné de sport, supporter du club de foot de Tottenham, féru de Formule 1, de Moto GP, de boxe et d'ultimate fighting - deux sports dans lesquels il voit un parallèle avec le marathon. "Ces gens s'entraînent pendant six mois pour un combat de 15 minutes. Et ils peuvent être mis K.O en quelques secondes."

Menaces de mort

Le marathonien Kipchoge a peu connu l'échec. Ses récentes contre-performances à Boston l'an dernier (6e) et à Tokyo (10e) en mars ont d'autant plus interpellé.

"A Tokyo, j'ai passé trois jours sans dormir", a-t-il expliqué en mai à la BBC, évoquant des menaces de mort sur les réseaux sociaux.

Des théories complotistes l'ont accusé d'être impliqué dans la mort de Kelvin Kiptum, le nouveau prodige du marathon décédé en février dans un accident de voiture près du camp de Kaptagat.

"J'ai reçu beaucoup de mauvaises choses: qu'on brûlerait le camp, qu'on brûlerait mes investissements en ville, qu'on brûlerait ma maison, qu'on brûlerait ma famille", a-t-il raconté, peinant à retenir ses larmes. Il dit avoir perdu "environ 90%" de ses amis.

Profondément touché par cette épreuve, celui qui a l'habitude de répéter que "le marathon, c'est la vie, avec des hauts et des bas, parfois tu es fatigué, tu touches le fond, tu repars" se trouve aujourd'hui face à son ambition.

"C'est son rêve d'entrer dans l'histoire", explique Patrick Sang. Même si, selon lui, l'histoire est déjà écrite: "Regardez depuis combien d'années il est au sommet, plus de 20 ans. Ca c'est déjà l'histoire."

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Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Trump instaure une "semaine de l'anti-communisme"

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Donald Trump a lancé lundi une semaine de l'anti-communisme aux Etats-Unis (archives). (© KEYSTONE/EPA/SHAWN THEW / POOL)

Donald Trump a publié lundi une proclamation faisant de la semaine qui s'ouvre aux Etats-Unis celle de "l'anti-communisme". Il attaque au passage ses adversaires progressistes.

Ces proclamations, par lesquelles les présidents américains mettent en valeur des thématiques qui leur sont chères pour une journée ou une semaine, ont une valeur surtout symbolique.

Dénonçant "l'une des idéologies les plus destructrices de l'histoire", le républicain de 79 ans écrit, dans ce texte diffusé par la Maison Blanche: "Aujourd'hui de nouvelles voix répètent de vieux mensonges, en les déguisant sous des expressions telles que 'justice sociale' ou 'socialisme démocratique'", le courant dont se revendique Zohran Mamdani, tout juste élu maire de New York.

"Leur message reste le même: renoncez à vos libertés, faites confiance au pouvoir du gouvernement, et échangez l'espoir de la propriété pour le confort vide de la surveillance", affirme encore Donald Trump.

Le président américain a déjà qualifié Zohran Mamdani de "communiste", et déclaré dans un discours, après l'élection de ce dernier, que les Américains faisaient face à un "choix entre le communisme et le bon sens".

Le futur maire de New York l'a défié publiquement le soir de sa victoire à l'élection municipale, en lançant: "Donald Trump, puisque je sais que vous regardez, hé bien: 'montez le son!'".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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COP30: Lula dénonce les "négationnistes" du climat

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Le président brésilien Lula s'est montré offensif lundi lors de son discours d'ouverture à la COP30 à Belem en Amazonie. (© KEYSTONE/EPA/Antonio Lacerda)

La 30e conférence sur le climat de l'ONU s'est ouverte lundi à Belem en Amazonie brésilienne. Elle aura la lourde tâche de maintenir la coopération climatique mondiale au moment où les Etats-Unis lui tournent le dos.

"Il est temps d'infliger une nouvelle défaite aux négationnistes", a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva en entamant deux semaines de conférence par une vigoureuse défense de l'action multilatérale.

Le président brésilien a répété qu'investir pour le climat - point éternel de dispute dans cette enceinte - coûtait "beaucoup moins cher" que les guerres. Avec une volonté d'éviter le fatalisme: "Nous allons dans la bonne direction, mais à la mauvaise vitesse".

"Se lamenter n'est pas une stratégie, nous avons besoin de solutions", a lancé Simon Stiell, chef de l'ONU Climat, qui coorganise la COP30 avec le pays hôte.

Il demande que les tractations produisent du concret: davantage d'engagements pour sortir des énergies fossiles, pour développer les renouvelables, et pour envoyer l'argent promis aux pays pauvres pour les aider dans un climat plus violent. "Il est absurde, tant sur le plan économique que politique, de tergiverser alors que des méga-sécheresses détruisent les récoltes nationales et font flamber les prix des denrées alimentaires", a-t-il plaidé.

Inévitable dépassement

"Le contexte géopolitique est le plus difficile de toutes les COP", analyse pour l'AFP Bill Hare, directeur du centre de réflexion Climate Analytics. Il rappelle que pendant le premier mandat du climatosceptique Donald Trump, dans la foulée de l'accord de Paris, le régime climatique avait continué à se construire.

"C'est aussi l'une des COP les plus importantes car 10 ans après l'accord de Paris, il est évident que les actions et engagements des pays sont loin de suffire pour limiter le réchauffement à 1,5°C", ajoute l'expert. De son côté, le président du Giec a déclaré qu'il était désormais "presque inévitable" de dépasser 1,5°C de réchauffement.

Ce que le chef de l'ONU, Antonio Guterres, reconnaît depuis quelques semaines, appelant désormais à ce que le dépassement soit le plus court possible. Ce qui implique de faire enfin baisser les émissions mondiales de gaz à effet de serre, principalement dues à la combustion du pétrole, du gaz et du charbon.

Mais les Etats-Unis, premier producteur mondial de pétrole et 2e émetteur de gaz à effet de serre, sont absents pour la première fois de l'histoire de ces réunions, et le front des pays producteurs de pétrole a repris du poil de la bête depuis l'appel de Dubaï à sortir progressivement des énergies fossiles il y a deux ans.

"C'est mieux que d'envoyer des gens tout bloquer, non?" dit à l'AFP la cheffe de Greenpeace au Brésil, Carolina Pasquali, à propos de l'absence de délégation de Washington.

Front des pays arabes

Un groupe de petites îles bataille pour que soit inscrit à l'ordre du jour le besoin de formuler une réponse à cet échec, mais le groupe des pays arabes et d'autres refusent. "1,5°C n'est pas qu'un chiffre ou un objectif, c'est une question de survie", dit à l'AFP Manjeet Dhakal, conseiller du groupe des pays les moins développés à la COP. "Nous ne pourrons cautionner aucune décision qui n'inclue pas de discussion sur notre échec à éviter 1,5°C."

Mais il n'y aura pas de bras de fer d'emblée sur l'ordre du jour officiel de la conférence: les discussions les plus tendues sur ce sujet ainsi que la taxe carbone européenne et les mesures commerciales unilatérales ont été reportées à mercredi. Ils se sont mis d'accord pour ne pas gâcher la fête de Lula aujourd'hui", dit à l'AFP Alden Meyer, analyste du think tank E3G.

L'un des mystères de ces deux semaines de négociation concerne la "feuille de route" sur les énergies fossiles mise sur la table par Lula lors du sommet de chefs d'Etat, la semaine dernière à Belem. Le Brésil a donné rendez-vous mardi pour clarifier ses intentions. Si les Brésiliens s'activent diplomatiquement depuis un an, ils sont en retard sur la logistique.

Les ouvriers ont travaillé toute la nuit pour terminer de nombreux pavillons où les pays organisent leurs propres événements, et des délégués nationaux ont découvert que leurs bureaux de travail n'étaient pas prêts lundi matin.

La Suisse est présente à l'événement. Sa délégation sera menée par l'ambassadeur helvétique pour l'environnement Felix Wertli. Le conseiller fédéral Albert Rösti participera à la COP30 lors de la deuxième semaine de la conférence.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Masters ATP: Taylor Fritz sans problème pour son entrée en lice

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Taylor Fritz a joué avec conviction (© KEYSTONE/AP/Antonio Calanni)

Taylor Fritz (ATP 6) n'a pas connu de problème lors de son entrée en lice au Masters ATP à Turin. L'Américain a battu l'Italien Lorenzo Musetti (ATP 9) en deux sets, 6-3 6-4.

Musetti a vite paru dépassé physiquement par son adversaire. L'Italien avait bataillé samedi pendant près de trois avec le Serbe Novak Djokovic pour finalement s'incliner en finale du tournoi d'Athènes (4-6 6-3 7-5).

Neuvième au classement annuel, Musetti ne devait initialement pas prendre part au "tournoi des maîtres" qui réunit les huit meilleurs joueurs de l'année. Le forfait de Djokovic, annoncé blessé, lui a offert son billet pour Turin.

Dans la première rencontre du groupe Jimmy Connors, dimanche, l'Espagnol Carlos Alcaraz, redevenu no 1 mondial lundi, avait dominé l'Australien Alex De Minaur (7e) 7-6 (7/5) 6-2.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le club de foot Atlético de Madrid racheté par un fonds américain

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Le fonds d'investissement américain Apollo Global Management, via sa branche sportive Apollo Sports Capital, est devenu l'actionnaire majoritaire de l'Atlético de Madrid. (archive) (© KEYSTONE/EPA EFE/ANDREU DALMAU)

Le fonds d'investissement américain Apollo Global Management, via sa branche sportive Apollo Sports Capital, est devenu l'actionnaire majoritaire de l'Atlético de Madrid, a annoncé lundi le club madrilène, dont la direction reste inchangée.

"Dans le cadre de cet accord, Miguel Angel Gil Marin et Enrique Cerezo continueront à diriger l'Atlético de Madrid, respectivement en tant que directeur général et président, et resteront actionnaires, ce qui garantira la continuité et la vision du projet ainsi que son leadership", a déclaré l'Atlético de Madrid dans un communiqué.

Le fonds Apollo Sports Capital (ASC), qui est récemment devenu actionnaire des tournois de tennis Masters 1000 ATP et WTA de Madrid et Miami, indique que ce rachat de l'Atlético de Madrid "ne fait pas partie d'une stratégie de contrôle multi-clubs", précise le communiqué.

L'Atlético de Madrid, évalué selon la presse espagnole à 2,5 milliards d'euros (2,3 milliards de francs), garde comme autres actionnaires principaux son directeur général Miguel Ángel Gil, son président Enrique Cerezo, le Quantum Pacific Group et le fonds Ares Management.

"L'investissement d'ASC renforcera la position de notre club parmi l'élite du football et soutiendra notre ambition de fournir des résultats à long terme à nos millions de supporters dans le monde entier", a assuré le club madrilène dans son communiqué.

L'Atlético de Madrid pointe actuellement à la 4e place de la Liga, à six points du Real Madrid, leader du championnat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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