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Économie

Le nouveau projet appelle à "la réduction" des énergies fossiles

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Le nouveau projet d'accord veut atteindre la neutralité carbone "d''ici, avant ou autour de 2050, comme préconisé par la science" (image d'illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le président émirati de la 28e conférence de l'ONU sur le climat a proposé lundi une voie médiane pour la réduction des énergies fossiles dans le monde, à la grande déception des pays et des ONG qui attendaient un appel clair à la "sortie".

"Nous avons fait des progrès mais nous avons encore beaucoup à faire", a déclaré lundi le président de la COP28 à Dubaï Sultan Al Jaber après la publication d'un nouveau projet de compromis jugé décevant par les ONG et de nombreux pays.

"Nous devons encore combler de nombreux différends", a reconnu Sultan Al Jaber en séance plénière, assurant qu'il n'y avait "pas de temps à perdre".

"Nous devons parvenir à un résultat qui respecte la science et qui maintienne l'objectif de 1,5°C à portée de main", a-t-il déclaré à la veille de la clôture officielle de la conférence climat de l'ONU.

Les groupes de pays vont maintenant tenter de parvenir à un compromis à partir de ce texte avant la date limite fixée par Al Jaber lui-même, mardi à 11h00.

Le temps des décisions

"Nous avons un texte et nous devons nous mettre d'accord sur le texte. Le temps des discussions touche à sa fin et le moment n'est pas aux hésitations. Il est temps de décider", a pressé l'Emirati.

Le nouveau texte appelle à la "réduction à la fois de la consommation et de la production des énergies fossiles d'une manière juste, ordonnée et équitable, de façon à atteindre zéro net (neutralité carbone, NDLR) d'ici, avant ou autour de 2050, comme préconisé par la science".

Mais il ne mentionne plus le mot de "sortie" des énergies fossiles. Et il inclut désormais tout un menu de voeux du camp des pays producteurs ou exportateurs de pétrole, comme la mention des technologies balbutiantes de captage et de stockage du carbone, exigées par eux pour continuer à pomper des hydrocarbures.

Sur le charbon, le texte appelle à "réduire rapidement le charbon sans captage de carbone" mais aussi à des "limites sur les permis accordés pour de nouvelles centrales au charbon" sans captage de CO2, ce qui constitue en fait un recul par rapport à la COP de Glasgow il y a deux ans, où aucun blanc seing n'avait été accordé pour de nouvelles centrales.

Un paragraphe de ce texte de 21 pages cite aussi les technologies "à basses émissions", dont le nucléaire, le captage de carbone et l'hydrogène "bas carbone", "afin d'améliorer les efforts pour remplacer les énergies fossiles sans captage (unabated) dans les systèmes énergétiques".

Cette formulation fait écho à la déclaration commune de Sunnylands signée en novembre par la Chine et les Etats-Unis. Les deux premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre (41% à eux deux) évitaient de parler de "sortie" des énergies fossiles mais soulignaient que les énergies renouvelables (solaire, éolien, etc.) devaient graduellement s'y substituer.

Déception

A mesure que les négociateurs et les observateurs décortiquent le texte, les réactions commencent à tomber à Dubaï, allant du modéré au scandalisé.

"Nos voix ne sont pas entendues" et le projet est "totalement insuffisant" sur la question des énergies fossiles, a dénoncé le ministre samoan Cedric Schuster, qui préside l'alliance des petits Etats insulaires (Aosis).

Le texte "représente une régression importante par rapport aux versions précédentes", a déclaré Harjeet Singh, le chef de la stratégie politique mondiale au CAN, qui représente plus de mille associations et participe aux travaux de la COP en tant qu'observateur. "De façon stupéfiante, il n'inclut plus de formule explicite sur la sortie des énergies fossiles".

Andreas Sieber, de l'ONG 350.org, a lui aussi dénoncé des propositions "affaiblies" par rapport aux précédentes propositions.

"Les nations engagées dans l'action climatique doivent rejeter cette proposition affaiblie, et insister sur les changements transformateurs pour avoir un effet significatif sur le changement climatique", affirme-t-il.

Une source parmi les négociateurs européens, contactée par l'AFP, juge que ce texte "est loin de ce dont a besoin le climat aujourd'hui. Une chose est claire: nous n'y arriverons pas d'ici à mardi 11h00", l'heure à laquelle Sultan Al Jaber souhaitait clore la COP28.

Li Shuo, du centre de réflexion Asia Society, relève que le texte n'inclut plus d'options différentes mais est dans une forme finale, contrairement aux trois versions précédentes, ce qui suggère selon lui que le président de la COP28, Sultan Al Jaber, présente un compromis "à prendre ou à laisser".

Une séance plénière est prévue pour 19h00 (16h00 suisses).

Encore un jour

"Nous sommes dans une course contre la montre", avait tonné au début de cette interminable journée le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, appelant les pays au "maximum de flexibilité" pour éviter une immense déception mardi.

Il a été très clair: la COP28 sur le climat doit appeler à la "sortie des énergies fossiles" mais "cela ne veut pas dire que tous les pays doivent sortir des énergies fossiles en même temps". C'est-à-dire que les pays riches doivent donner l'exemple et aider les plus pauvres à financer leurs centrales solaires ou l'électrification de leurs usines.

"Nous n'avons pas une minute à perdre dans cette cruciale dernière ligne droite", a mis en garde avant lui Simon Stiell, chef de l'ONU Climat, estimant que "les plus hauts niveaux d'ambition sont possibles" sur les deux sujets indissociables au coeur des derniers pourparlers: la fin du pétrole, du charbon et du gaz d'une part et les dollars dont ont besoin les pays pauvres pour se développer sans énergies fossiles d'autre part.

"Nous ne pouvons pas sortir de Dubaï sans avoir une claire visibilité sur comment nos pays vont être accompagnés sur la transition énergétique", dit à l'AFP la Sénégalaise Madeleine Diouf Sarr, la présidente sortante du groupe des pays les moins avancés (LDC)

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Changement climatique: les géants pétroliers savaient

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les géants du pétrole savaient depuis les années 60 (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI)

Les principaux géants mondiaux du pétrole et du gaz savaient depuis "au moins" les années 1960 que les énergies fossiles allaient entraîner un réchauffement de la planète mais ils ont persisté à le nier et même pratiqué la désinformation. selon un rapport.

"Pendant plus d'un demi-siècle, les 'Big Oil' ont trompé le public américain au sujet de leur rôle dans la crise climatique, en faisant tout ce qui était en leur pouvoir pour que les Etats-Unis et le monde entier restent dépendants de leurs produits polluants", dénonce le rapport d'une commission d'enquête d'élus démocrates de la Chambre des représentants, publié mardi.

Les "Big Oil" sont les six géants et organismes passés au crible pendant cette enquête lancée en septembre 2021: ExxonMobil, Chevron, BP America, Shell, l'American Petroleum Institute (API) - représentant du secteur pétrolier - et la Chambre de commerce.

"Tous les six (...) ont fait obstruction et retardé" cette enquête en refusant de se soumettre "malgré des assignations", souligne le rapport de 65 pages intitulé "Dénégation, désinformation, et double langage: évolution des efforts des 'Big Oil' pour esquiver la responsabilité du changement climatique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le directeur général des SIG part à la retraite anticipée

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Christian Brunier prend avec effet immédiat une retraite anticipée (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Christian Brunier quitte avec effet immédiat les Services industriels de Genève (SIG). Le directeur général de l'entreprise, empêtré dans une affaire de népotisme présumé, a annoncé mardi faire valoir ses droits à la retraite anticipée.

"Christian Brunier est extrêmement affecté par les attaques dont il fait l'objet. Il a jugé préférable de partir le plus rapidement possible", a indiqué devant les médias le président des SIG Robert Cramer. En temps normal, Christian Brunier avait prévu de prendre sa retraite anticipée le 31 mars 2025.

Christian Brunier a passé 45 ans aux SIG, dont dix ans en tant que directeur.

Des soupçons de népotisme pèsent sur Christian Brunier depuis que la Tribune de Genève et la télévision Léman Bleu ont révélé que ses deux beaux-fils travaillaient aux SIG, ainsi que l'épouse de l'un d'eux. Vendredi dernier, c'est la RTS qui informait l'engagement par l'entreprise d'un neveu du directeur général.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Baromètre conjoncturel du KOF: légère reprise en avril

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Le secteur de la construction évolue de manière particulièrement favorable (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

L'économie suisse reprend quelques couleurs en avril, selon le baromètre conjoncturel du KOF publié mardi. Mais aucune relance forte n'est actuellement en vue.

Le baromètre conjoncturel a gagné 1,4 point en avril pour atteindre 101,8 points, après deux mois consécutifs de baisse, écrit le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich dans son communiqué. Avec cette hausse, l'indicateur revient dans une zone légèrement supérieure à la moyenne.

Les perspectives s'améliorent dans les services financiers et l'assurance, l'industrie manufacturière et la consommation privée. Les perspectives pour les secteurs de la construction et de l'hôtellerie sont en revanche légèrement moins favorables qu'en mars.

Dans l'industrie manufacturière et la construction, l'activité de production et la situation générale des affaires évoluent de manière particulièrement favorable. En revanche, le taux d'utilisation des machines et des équipements ainsi que les stocks de produits intermédiaires ou les achats de biens intermédiaires plombent la situation.

L'évolution se révèle très inégale dans les branches de l'industrie manufacturière. L'industrie chimique et pharmaceutique ainsi que la construction mécanique tirent leur épingle du jeu, contrairement aux fabricants de produits alimentaires et de luxe ainsi qu'à l'industrie du textile et de l'habillement, qui se distinguent de manière négative.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Vaudoise fait l'acquisition de Prevanto

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Vaudoise Assurances a fait l'acquisition de Prevanto, active dans le service aux caisses de pension (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Vaudoise Assurances a acquis 100% du capital-actions de la société Prevanto, active dans le conseil aux institutions de prévoyance publiques et privées en Suisse. Tous les emplois sont conservés dans le cadre de cette reprise, précise l'assureur.

La société Prevanto est active dans toute la Suisse avec des bureaux à Zurich, Bâle et Lausanne, indique Vaudoise. Elle est détenue depuis 2015 par ses trois associés fondateurs Stephan Wyss, Patrick Spuhler et Michèle Mottu Stella, ajoute-t-elle.

Cette acquisition permet à Vaudoise de compléter ses services aux caisses de pensions en Suisse romande et en Suisse alémanique, souligne le groupe mardi. Elle vient compléter celle de Pittet Associés en 2019, entité qui a intégré l'équipe d'experts LPP de SwissLife Pension Services en 2022.

À la suite de cette transaction, le conseil d'administration de Prevanto sera présidé par Reto Kuhn, directeur des investissements chez Vaudoise.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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