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Gaza: frappes meurtrières sur Rafah - deux otages libérés

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Des femmes palestiniennes sont assises dans les décombres dans un camp de réfugiés à Rafah, tout au sud de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

Israël a libéré lundi deux otages détenus lors d'une opération commando meurtrière à Rafah, dernier refuge pour des centaines de milliers de Palestiniens. L'offensive militaire israélienne d'envergure inquiète la communauté internationale.

Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont répété leur opposition à une opération à grande échelle sans "projet crédible" visant à protéger les civils coincés à la frontière fermée avec l'Egypte à l'extrême sud du territoire.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment ordonné à l'armée de préparer une offensive sur Rafah où sont massés 1,4 million de Palestiniens selon l'ONU, la plupart ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois entre Israël et le Hamas.

Lundi, il a répété sa détermination à poursuivre "la pression militaire jusqu'à la victoire complète" sur le mouvement islamiste palestinien, dont Rafah est le "dernier bastion", pour libérer "tous nos otages".

Le ministère de la Santé du Hamas, qui a pris le contrôle à Gaza en 2007, a fait état d'une centaine de morts dans les bombardements menés en appui de l'opération israélienne.

Un "tournant"

Le succès de cette opération est "un tournant" dans la guerre qui montre que le Hamas est "vulnérable", a pour sa part affirmé le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1160 personnes, en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré de "détruire" le mouvement islamiste qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. L'offensive israélienne a fait 28'340 morts dans la bande de Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Pendant la nuit, les forces israéliennes ont libéré Fernando Marman, 60 ans, et Luis Har, 70 ans, deux otages israélo-argentins enlevés le 7 octobre dans le kibboutz Nir Yitzhak.

Les forces israéliennes ont fait irruption "avec des explosifs" au deuxième étage d'un bâtiment où étaient détenus les otages, "ont ouvert le feu sur des cibles aux alentours et ont libéré les otages", ont indiqué l'armée et le gouvernement. L'armée a mené par ailleurs des frappes aériennes sur "des dizaines de cibles du Hamas (...) afin de permettre aux soldats de quitter les lieux", a déclaré le bureau du Premier ministre.

"Sur la lune ?"

Les deux ex-otages ont été admis dans un hôpital près de Tel-Aviv où ils ont retrouvé leurs proches. Leur état est stable mais après 128 jours de captivité, ils montrent des "signes évidents" d'un "manque de soins médicaux", selon une porte-parole de l'hôpital.

"Il y avait beaucoup de larmes, des embrassades et peu de mots", a raconté Idan Bejerano, le gendre de Luis Har. "Nous sommes heureux aujourd'hui mais nous n'avons pas gagné. Ce n'est qu'une étape de plus vers le retour à la maison" des otages détenus à Gaza, a-t-il souligné, faisant écho aux familles qui pressent le gouvernement d'accepter un nouvel accord de trêve avec le Hamas.

Selon Israël, 130 otages sont toujours détenus à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées en Israël le 7 octobre. Une trêve d'une semaine fin novembre avait permis la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus par Israël.

Face aux craintes internationales d'une offensive militaire majeure, M. Netanyahu a affirmé dimanche qu'Israël assurerait "un passage sécurisé" à la population pour quitter Rafah, sans préciser où elle pourrait aller.

"Ils vont évacuer" les Palestiniens. "Où ? Sur la lune ?", s'est interrogé à Bruxelles le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. L'ONU ne s'associera pas à "un déplacement forcé de population" à Rafah, a pour sa part prévenu le porte-parole du secrétaire général de l'organisation.

La perspective d'une offensive est "terrifiante", s'est alarmé de son côté le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, tandis que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan s'est dit "profondément inquiet" du sort des civils.

Bénéfices "énormes" d'un accord

Le Hamas a prévenu dimanche qu'une offensive sur Rafah "torpillerait" tout accord sur les otages, alors que des pourparlers sur une nouvelle trêve sont menés par l'Egypte et le Qatar. Le directeur de la CIA, Richard Burns, doit se rendre mardi au Caire pour poursuivre les discussions, selon des sources proches du dossier.

Un accord reste "possible", a affirmé lundi le département d'Etat américain, insistant sur les bénéfices "énormes" de la libération des otages contre une pause dans les combats.

Environ 1,7 million de personnes, d'après l'ONU, sur un total de 2,4 millions d'habitants, ont fui leur foyer depuis le 7 octobre dans le territoire palestinien assiégé par Israël et plongé dans une crise humanitaire majeure.

Rafah, devenue un gigantesque campement, est le principal point d'entrée de l'aide humanitaire, insuffisante pour répondre aux besoins de la population qui vit, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) dans des "conditions proches de la famine".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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SNCF: toujours des annulations et retards, l'enquête se poursuit

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L'attaque est survenue à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin. (© KEYSTONE/EPA/RITCHIE B. TONGO)

"On a une correspondance à Paris qu'on va rater, ça va être l'enfer": le trafic des trains SNCF reste perturbé en ce début de week-end au lendemain d'une attaque "massive" contre le réseau TGV. Cette dernière n'a pour l'heure n'a pas été revendiquée.

La situation s'améliore, mais le trafic ferroviaire restera perturbé samedi. En moyenne sept TGV sur 10 vont circuler sur les axes Nord, Bretagne et Sud-Ouest, avec des retards moyens de 1 à 2 heures, a annoncé la SNCF samedi matin. La circulation a repris normalement sur la ligne à grande vitesse Est.

Le trafic sera encore perturbé dimanche "sur l'axe Nord" mais il "devrait s'améliorer sur l'axe Atlantique pour les retours de week-end". L'axe Sud-Est n'est pas touché.

"Travaillé toute la nuit"

"Les agents de SNCF Réseau ont travaillé toute la nuit dans des conditions difficiles sous la pluie pour permettre une amélioration des circulations TGV sur les axes touchés par les actes de sabotage", dit encore la SNCF samedi matin.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant à proximité des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés à divers endroits du réseau.

Une opération "bien préparée", organisée par une "même structure", a indiqué une source proche de l'enquête. Pour l'heure, aucune revendication n'a été reçue.

Plus de 50 enquêteurs mobilisés

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs.

Les investigations mobilisent plus de cinquante enquêteurs de la gendarmerie, selon une autre source proche du dossier. Des prélèvements effectués sur les différents lieux ont été envoyés aux experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour être analysés en urgence, a-t-on indiqué de même source.

Pagaille monstre vendredi

L'attaque est survenue à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin.

Situation exceptionnelle oblige, en gare, des agents SNCF ont fait preuve de souplesse, laissant entrer davantage de personnes que de places assises dans les trains ou s'abstenant de contrôler des billets.

Les incendies volontaires ont touché des postes d'aiguillage à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).

Un acte de malveillance a en revanche été déjoué sur la LGV Sud-Est, à Vergigny (Yonne), par des cheminots qui menaient des opérations d'entretien pendant la nuit, selon le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou.

Sabotages similaires en Allemagne

Des sabotages similaires avaient eu lieu l'an dernier en Allemagne, ou sur la LGV Est, en janvier 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Gaza: Israël ordonne de nouvelles évacuations dans une ville du sud

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Le nouvel ordre d'évacuation a pour conséquence de réduire la zone humanitaire, obligeant des dizaines de milliers de personnes à vivre dans des tentes de fortune exiguës, selon des observateurs. Des dizaines de personnes ont été tuées à Khan Younès depuis lundi. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

L'armée israélienne a émis de nouveaux ordres d'évacuation pour les habitants de Khan Younès, élargissant son opération dans et autour de cette ville du sud de la bande de Gaza. Des dizaines de milliers de Palestiniens y ont déjà été déplacés depuis plusieurs jours.

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué vendredi que plus de 180'000 personnes avaient déjà fui les violents combats à Khan Younès depuis le début lundi d'une nouvelle opération de l'armée israélienne dans la zone, après la découverte des corps de cinq captifs tués le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas en Israël.

L'armée avait ordonné lundi l'évacuation de certaines parties de Khan Younès, y compris dans un secteur précédemment déclaré zone humanitaire sûre. Elle a indiqué avoir lancé cette opération pour mettre fin aux tirs de roquettes depuis cette zone en direction d'Israël.

Mercredi, l'armée israélienne a mené à Khan Younès une opération de sauvetage et récupéré les corps de cinq captifs, parmi lesquels deux soldats et deux réservistes.

Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7 octobre sur le sol israélien, 111 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

Dizaines de morts depuis lundi

Samedi, l'armée a ordonné aux habitants de plusieurs quartiers de Khan Younès "d'évacuer temporairement vers la zone humanitaire d'Al-Mawasi" qui a été adaptée, le deuxième "ajustement" de ce type dans cette zone en une semaine, a expliqué l'armée.

Le nouvel ordre d'évacuation a pour conséquence de réduire la zone humanitaire, obligeant des dizaines de milliers de personnes à vivre dans des tentes de fortune exiguës, selon des observateurs. Des dizaines de personnes ont été tuées à Khan Younès depuis lundi.

Ces derniers mois, l'armée est retournée dans plusieurs zones de la bande de Gaza après avoir précédemment indiqué qu'il n'y avait plus de militants du Hamas.

L'offensive isralienne a fait au moins 39'175 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne aucune indication sur le nombre de civils et de combattants morts.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La pluie reporte l'épreuve du street à lundi

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Malgré le travail des bénévoles, les organisateurs ont décidé de différer de deux jours l'épreuve du street, à cause de la pluie. (© KEYSTONE/AP/Stefan Wermuth)

La pluie joue des mauvais tours aux organisateurs de Paris 2024. Elle les a contraints à décaler la première épreuve de skateboard.

L'épreuve masculine de street, prévue samedi, la première en skateboard des Jeux olympiques de Paris, a été reportée à lundi en raison de la pluie.

"En raison des mauvaises conditions météorologiques de la nuit dernière et à la suite d'une réunion ce samedi matin avec tous les organisateurs concernés, la décision a été prise de reporter l'épreuve masculine de skateboard street", a expliqué le comité d'organisation dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Canberra interdit l'exploitation d'un gisement d'uranium

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Découvert au début des années 1970, le gisement de Jabiluka est depuis des décennies l'objet de querelles juridiques entre peuples autochtones et compagnies minières. Selon l'Association nucléaire mondiale, il s'agit de l'un des plus grands gisements à forte teneur en uranium inexploités au monde. (© KEYSTONE/AP)

L'Australie a annoncé samedi interdire l'exploitation de l'un des plus grands gisements de minerai à forte teneur en uranium au monde. Elle a évoqué le "lien durable" du site avec les aborigènes.

Le gisement de Jabiluka, dans le nord de l'Australie, est entouré par le parc national de Kakadu, une zone tropicale parsemée de gorges et de cascades classée au patrimoine mondial de l'Unesco et qui figure dans le premier film "Crocodile Dundee".

Le Premier ministre Anthony Albanese a déclaré que le périmètre du parc national serait étendu au site de Jabiluka, qui n'a jamais été exploité, afin de respecter les souhaits exprimés depuis plusieurs décennies par les Mirrar, un peuple aborigène.

"Il n'y aura jamais d'exploitation"

"Ils cherchaient à obtenir la garantie qu'il n'y aurait jamais d'exploitation minière de l'uranium sur leurs terres", a déclaré M. Albanese devant des militants du Parti travailliste à Sydney. Cette mesure signifie qu'"il n'y aura jamais d'exploitation minière à Jabiluka", a-t-il affirmé.

En 2017, des archéologues ont découvert près du site de Jabiluka des haches et des outils de pierre datant de dizaines de milliers d'années.

Cette découverte est "la preuve du lien extraordinaire et durable que les Aborigènes et les indigènes du détroit de Torres ont entretenu avec notre terre", a déclaré M. Albanese. "Le peuple mirrar aime et prend soin de sa terre depuis plus de 60'000 ans. Cette magnifique région de l'Australie abrite des oeuvres d'art rupestre parmi les plus anciennes du monde", a-t-il ajouté.

Querelles depuis des décennies

Découvert au début des années 1970, le gisement de Jabiluka est depuis des décennies l'objet de querelles juridiques entre les peuples autochtones et les compagnies minières. Selon l'Association nucléaire mondiale, il s'agit de l'un des plus grands gisements à forte teneur en uranium inexploités au monde.

La société Energy Resources of Australia (ERA), contrôlée par le géant minier Rio Tinto, détenait des permis d'exploitation minières pour Jabiluka.

Grotte dynamitée

La conservation des sites autochtones a fait l'objet d'un examen approfondi en Australie après que Rio Tinto a dynamité en 2020 la grotte de Juukan Gorge pour exploiter un gisement de fer, déclenchant une vague de protestations. Cette grotte, vieille de 46'000 ans, contenait certains des artefacts parmi les plus anciens du pays et était considérée comme sacrée par l'un des peuples autochtones d'Australie.

L'opposition conservatrice australienne s'est, elle, engagée à construire des centrales nucléaires dans tout le pays si elle remporte les prochaines élections, allant à l'encontre d'une politique d'opposition au nucléaire en vigueur depuis 26 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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