Économie
Face à la crise, Truss refuse de taxer les compagnies énergétiques
La nouvelle Première ministre britannique Liz Truss a promis d'annoncer dès jeudi des mesures pour faire face à l'ampleur de crise du coût. Mais elle a exclu de taxer les compagnies énergétiques pour les financer, lors de son premier duel avec le chef de l'opposition.
Au lendemain de sa prise de fonction, elle a assuré mercredi devant les députés qu'elle comptait faire face aux "défis" du Royaume-Uni "à une période vitale". Elle a indiqué qu'elle reviendrait jeudi avec un plan pour lutter contre l'envolée des factures d'énergie qui écrase les ménages avec une inflation dépassant déjà les 10%.
Durant sa campagne pour succéder à Boris Johnson, Liz Truss avait dit préférer les baisses d'impôts à la redistribution. Elle est jusqu'ici restée muette sur la nature concrète de ses projets.
Pas de fiscalité "à la française"
Selon la presse, elle pourrait décider d'un gel des factures d'énergie - censées augmenter de 80% à partir d'octobre. Un tel projet pourrait représenter un coût massif approchant les 200 milliards d'euros.
Mais la dirigeante, lors de la première séance de questions à la Première ministre, a martelé son rejet de la taxe exceptionnelle sur les compagnies énergétiques à laquelle s'était résolu Boris Johnson pour aider les ménages.
"L'argent doit bien venir de quelque part", l'a interpellée le chef du parti travailliste Keir Starmer. "Elle est la quatrième Première ministre conservatrice en six ans, le visage peut changer, mais l'histoire reste la même", a-t-il déploré, l'accusant de vouloir faire porter le fardeau de son plan aux finances publiques plutôt que de ponctionner les profits des entreprises.
"La vérité, c'est que ce pays ne trouvera pas le chemin de la croissance par les taxes (...) mais en attirant les investissements, en baissant les taxes et en agissant plus vite", a répliqué Liz Truss, mettant en avant les dangers d'une fiscalité "au même niveau que la France".
Mauvais sondages
"Deliver" ("Agir"), c'est ce que répète inlassablement depuis deux mois Liz Truss. Mardi lors de son premier discours au 10, Downing Street, cette fervente libérale a assuré que le pays pouvait "sortir de la tempête", une formule reprise mercredi en Une de nombreux journaux britanniques.
Le pari n'est pas gagné, d'autant qu'elle ne doit plus convaincre seulement la base du parti conservateur qui l'a élue cet été, mais s'adresser à tous les Britanniques. Elle arrive au pouvoir avec une très faible popularité, et ce à deux ans d'élections législatives où les travaillistes sont donnés gagnants.
Alors que la majorité des députés conservateurs aurait préféré que son rival Rishi Sunak devienne chef du gouvernement, elle va aussi devoir rassembler tant bien que mal un parti divisé après douze années au pouvoir.
Elle doit aussi faire face à une grogne sociale inédite depuis les années Thatcher, les grèves se multipliant ces dernières semaines dans de nombreux secteurs pour réclamer des hausses de salaires à la hauteur de l'inflation.
Brexit: pas de statu quo
Mardi, Liz Truss avait décliné ses "trois premières priorités": "faire croître l'économie" et s'attaquer à "la crise énergétique causée par la guerre de (Vladimir) Poutine" en Ukraine ainsi qu'aux problèmes du système de santé publique.
Alors que le différend avec Bruxelles sur le statut post-Brexit de l'Irlande du Nord menace de se durcir, Liz Truss s'est dite mercredi "déterminée" à travailler avec "toutes les parties" pour régler la crise, disant préférer une "solution négociée". Elle a toutefois averti qu'elle n'accepterait pas le statu quo, face au blocage politique dans la province.
Après avoir fait une campagne très à droite, Liz Truss était entourée à la Chambres des Communes par ses fidèles soutiens qu'elle a nommés au sein de son cabinet, à commencer par son ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, jusqu'ici chargé des Entreprises et de l'Energie, partisan comme elle d'un Etat peu interventionniste et d'une économie de marché.
Pour la première fois, les trois principaux postes du cabinet seront occupés par des élus issus de la diversité - mais passés par l'enseignement privé classique de l'élite britannique. Outre le Chancelier de l'Echiquier, le ministre des Affaires étrangères James Cleverly a ses racines maternelles en Sierra Leone, et la ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, est d'origine indienne.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
La demande reprend dans la construction en Suisse au 3e trimestre
Les entrées de commandes dans le secteur de la construction en Suisse ont enflé de 4,1% sur un an entre juillet et fin septembre, pour s'établir à 5,7 milliards de francs.
Ce rebond atténue à 4,6% le déficit de demande sur les neuf premiers mois de l'année, contre encore 8,3% à mi-parcours.
Le chiffre d'affaires a progressé de 1,7% à 6,3 milliards de francs sur le seul troisième trimestre.
Fin septembre, les réserves de travail représentaient 15,5 milliards de francs, soit 1,5% de plus que douze mois plus tôt, indique mercredi la Société suisse des entrepreneurs (SSE) dans un rapport périodique, considérant qu'il s'agit là d'une marge de sécurité non négligeable.
Prenant congé de Credit Suisse, avec qui elle concoctait jusqu'à présent l'indice de la construction, la SSE table pour le quatrième trimestre sur une progression de 1,5% du chiffre d'affaires. Les revenus du secteur sur l'ensemble de l'année doivent ainsi avoisiner les 23,3 milliards de francs en valeur nominale affichés en 2022. Corrigée de l'inflation, l'activité demeurera toutefois légèrement moindre que sur la période de comparaison.
La faîtière se montre en outre modérément pessimiste pour l'an prochain, laissant entrevoir une légère érosion des recettes du fait du prix toujours élevé pour les matériaux, ainsi que du renchérissement induit par la hausse des taux d'intérêt, qui coûte déjà un point de croissance au secteur par an.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
Une économie vaudoise solide mais aux perspectives mitigées
Les entreprises vaudoises résistent comme elles peuvent au ralentissement de la conjoncture mondiale. De fortes disparités marquent les branches des différents secteurs, notamment en fonction des marchés dont elles dépendent.
"Après le rebond extraordinaire de 2021, qui a suivi la récession due à la pandémie, la conjoncture a de nouveau ralenti en 2022 sur l'ensemble du globe en raison de la guerre en Ukraine et des tensions sur le marché de l'énergie. Une situation incertaine a marqué 2023 et devrait perdurer en 2024", a expliqué mardi Jean-Pascal Baechler, conseiller économique à la Banque cantonale vaudoise (BCV) aux médias lors de la présentation des derniers indicateurs conjoncturels publiés par la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI).
Dans ce contexte, la croissance dans le canton de Vaud s'inscrit en baisse de un point, à 1,4% pour cette année et devrait se maintenir à 1,3% en 2024. Une tendance similaire s'observe en Suisse. La Commission parle donc de stabilité, soulignant que l'économie vaudoise ne ploie pas devant l'affaiblissement mondial. Mais pas de quoi se réjouir pour autant, selon Jean-Pascal Baechler.
Jean-Pascal Baechler de souligner tout de même que l’inflation est en baisse. Elle est repassée sous la barre des 2%. Doit-on donc s’attendre à une baisse des taux directeurs l’an prochain ? La réponse du conseiller économique de la BCV.
Baisse des exportations
Sans surprise, les exportations vaudoises ont reculé de 5,3% sur les 10 premiers mois de l'année. Leur niveau reste cependant supérieur à celui de 2019. Les différentes branches connaissent des fortunes diverses: en baisse pour la chimie et le matériel médical, en hausse pour l'horlogerie.
"Cela s'explique notamment par les marchés dont dépendent les branches", poursuit Claudio Bologna. "Les industries dépendantes de la zone euro sont impactées en raison de la cherté du franc. En revanche, l'horlogerie et la joaillerie, qui ont l'Asie comme principal marché ressentent moins ce paramètre."
Fortes disparités
Les secteurs connaissent également de fortes variations. Dans la construction, les carnets de commande du second oeuvre atteignent des valeurs record, avec 11 mois de réserves de travail. Ceux du gros oeuvres sont plus clairsemés avec des réserves de trois mois. "Les démarches administratives qui deviennent toujours plus longues et complexes ont tendance à décourager les investisseurs", analyse Nicolas Tripet de la Fédération vaudoise des entrepreneurs.
Le second oeuvre ressent fortement le manque de main d'oeuvre. Ainsi, l'enquête conjoncturelle de la CVCI révèle que 64% des répondants des travaux de finition, d'installation électrique et de plomberie jugent le manque de personnel comme un obstacle à la bonne marche des affaires. Ce manque de bras empêche-t-il le secteur de se réjouir? Nicolas Tripet.
Dans le secteur de l'industrie, de grandes disparités sont également observées. Ainsi, la durée assurée de production pour la branche machines et de l'équipement est de 14 mois, et les professionnels sont 98% à juger les affaires satisfaisantes ou bonnes. En revanche la branche industrie et travail des métaux souffre de la faiblesse de la demande. Quelque 53% des professionnels jugent les affaires mauvaises.
Restaurateurs mécontents
Du côté de l'hôtellerie-restauration, les hôteliers ont le sourire tandis que les restaurateurs tirent la langue. Le résumé de Florence Wargnier, cheffe de service chez Vaud Promotion.
Bien que 51% des répondants hôteliers ont enregistré un chiffre d'affaires en baisse pour l'été 2023 par à 2022, ils ont de quoi se réjouir. L'été 2022 avait en effet constitué un record avec une augmentation de 6% du total des nuitées.
En revanche, malgré la météo favorable de l'été 2023, les restaurateurs vaudois sont 42% à mentionner un chiffre d'affaires en baisse et 40% à juger la situation des affaires mauvaises. Ils invoquent la demande insuffisante, la pénurie de personnel et la hausse des coûts, en particulier de l'énergie.
Commerçants inquiets
Le secteur des services s'est globalement maintenu en 2023, mais a souffert du manque de main d'oeuvre, en particulier dans la branche des services informatiques. Cette dernière a connu un pic historique au premier trimestre 2023. "La digitalisation, la cybersécurité et l'avènement de l'intelligence artificielle constituent des tendances particulièrement porteuses", a fait remarquer Karine Bardetscher Chamoso de l'Ordre vaudois d'Experts Suisse.
Quant au secteur du commerce de détail, en constante mutation, il se trouve dans une situation "relativement mauvaise", a déclaré Patrick Zurn de la CVCI. Les inquiétudes portent actuellement sur "le franc fort et le tourisme d'achat qui en résulte". Les commerçants étaient 30% à juger la marche des affaires mauvaise en octobre, mais s'attendaient toutefois à une embellie avec les fêtes de fin d'année.
Économie
Le boulevard du Pont-d'Arve rouvert à la circulation vendredi
A Genève, le boulevard du Pont-d'Arve sera ouvert à la circulation vendredi, après cinq mois et demi de travaux. Pour limiter la pollution sonore et atmosphérique sur cet axe, la Ville de Genève veut réduire le trafic motorisé sur une seule voie. Le canton n'a pas encore donné son accord.
Pour respecter les engagements pris sur la date de réouverture annoncée, la Ville de Genève doit se résoudre à rouvrir cet axe dans sa configuration initiale, a-t-elle indiqué mardi. Dès que possible, une des voies de transports individuels motorisés sera réaffectée aux transports publics et aux vélos, comme le demandent une pétition de l'association Pont d'Air et une motion du Conseil municipal.
Les travaux ont consisté à rénover les canalisations et à mettre en place un nouveau revêtement phonoabsorbant. Un micro-tunnelier a creusé sous les rails du tram, qui est ainsi resté en service dans la rue de Carouge. Quant à la ligne de bus qui emprunte le boulevard du Pont-d'Arve, déviée pendant plusieurs mois, elle retrouvera son itinéraire habituel samedi.
Le chantier suivant consistera à refaire les canalisations et réseaux sous la rue de Carouge. Prévus pour 2024, ces travaux s'accompagneront de la piétonnisation et de la végétalisation de cet axe, mais l'autorisation de construire pour ce réaménagement n'a pas encore été délivrée.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Deux projets distincts pour agrandir la gare de Genève
L'extension de la gare Cornavin, à Genève, se fera par deux projets distincts. Le projet de gare souterraine a été affiné et sa mise en service est reportée à 2038. La modernisation de la plateforme en surface aura lieu plus tard.
La nouvelle gare disposera de deux passages inférieurs supplémentaires, ont annoncé mardi l'Office fédéral des transports, les CFF, le canton et la Ville de Genève. Autre modification: le tunnel ferroviaire en direction de l'aéroport comprendra deux voies. L'objectif est d'accroître considérablement les capacités par rapport au projet initial.
Conséquences de ces modifications, le début des travaux de la gare souterraine est reporté. Initialement prévu pour 2024, le chantier devrait démarrer en 2029, pour une mise en service neuf ans plus tard. La mise à l'enquête publique pourrait avoir lieu fin 2027, selon les partenaires. En outre, le budget passe de 1,6 à 1,9 milliard de francs.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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