International
Présidentielle chilienne: victoire du candidat de gauche Boric
Le candidat de gauche Gabriel Boric a remporté dimanche le second tour de l'élection présidentielle au Chili, une victoire écrasante sur son adversaire d'extrême droite, José Antonio Kast. Ce dernier a officiellement reconnu sa défaite.
C'est un triomphe qu'enregistre la coalition de gauche dans ce duel inédit depuis le retour à la démocratie en 1990 entre deux candidats aux projets de société diamétralement opposés. Selon les résultats officiels définitifs, M. Boric, qui, à 35 ans, avait tout juste l'âge pour se présenter, l'emporte avec près de 56% des voix contre 44% à M. Kast.
La participation approche les 55%, un plus haut historique depuis que le vote n'est plus obligatoire en 2012. Au premier tour, elle était de 47%, lorsque José Antonio Kast, soutenu par l'ensemble de la droite chilienne, était arrivé en tête (27,9% contre 25,8%)
Cet admirateur de la dictature d'Augusto Pinochet avait séduit dans les quartiers huppés de Santiago du Chili et parmi les classes populaires à l'extérieur de la capitale, en répétant qu'il était le candidat de "l'ordre, de la justice et de la sécurité".
Grande réforme fiscale annoncée
Mais c'est avec son projet d'Etat-providence, un changement d'ampleur dans le pays considéré comme le laboratoire du libéralisme en Amérique latine, que Gabriel Boric l'emporte en ralliant autour de lui la classe moyenne à moyenne supérieure, essentiellement à Santiago.
Gabriel Boric entend promouvoir une grande réforme fiscale pour faire participer les plus riches - les 1% des Chiliens détiennent 26,5% des richesses, selon une agence de l'ONU - à son programme de meilleur accès à la santé, à l'éducation et à la création d'un nouveau système de retraite, aujourd'hui entièrement privé.
José Antonio Kast a tenu à féliciter Gabriel Boric: "Il mérite tout notre respect. Beaucoup de Chiliens lui ont fait confiance", a-t-il déclaré après avoir reconnu sa défaite sur son compte officiel Twitter.
"Dans la mesure de nos possibilités, avec nos différences légitimes, nous voulons être une contribution pour notre pays. Nous devons unir les Chiliens [...] retrouver la foi en notre extraordinaire pays", a-t-il ajouté.
Concert d'avertisseurs
Un concert de klaxons a résonné dans les rues de la capitale aussitôt après que M. Kast a reconnu sa défaite. Une grande fête s'apprête à durer toute la nuit tant le retour d'une certaine forme de la politique de Pinochet était crainte parmi la population.
Le président sortant Sebastián Piñera, qui a dû affronter un mouvement social d'ampleur à la fin 2019, a félicité dans une discussion vidéo le nouveau chef de l'Etat élu, qui prendra officiellement ses fonctions le 11 mars.
"Je veux que vous et le peuple sachent que je ferai de mon mieux pour relever ce formidable défi et que notre pays est à son meilleur lorsque nous sommes unis", a dit M. Boric, assurant vouloir être "le président de tous les Chiliens et Chiliennes".
M. Piñera a répondu au président élu que "l'histoire nous a appris que lorsque nous nous divisons en guerres fratricides, les choses finissent toujours mal. Tout le Chili espère [...] qu'il y aura un très bon gouvernement pour le Chili et les Chiliens". Dans les rues, une foule en liesse laissait exploser sa joie.
Beaucoup de changements attendus
"Je suis heureux, parce qu'il va y avoir beaucoup de changements qui vont aider le peuple et la classe ouvrière, les oubliés, qui sont les plus importants dans le pays", a déclaré Luis Astorga, 58 ans, ouvrier du bâtiment descendu dans les rues fêter la victoire.
"C'est une lutte qui dure depuis de nombreuses années, depuis nos parents et nos grands-parents et nous continuons à lutter contre tout ce que Kast signifie au Chili", dit Daniela, une serveuse de 27 ans. "Nous, les jeunes, devons faire avancer les choses. J'ai foi en lui. Je crois en ce qu'il dit".
"Je pleure de joie. Nous avons battu le fascisme. C'était comme une naissance. Je vais rentrer à la maison, je vais serrer mes enfants dans mes bras et boire une bière", a lancé Jennie Enriquez, 45 ans, employée de pharmacie.
"Les jeunes ont compris qu'il fallait changer les choses et qu'un candidat comme José Kast était très dangereux. Les jeunes sont descendus dans la rue et ont montré qu'il y a des demandes qui doivent être satisfaites", estime Pedro Carballeda, 19 ans, étudiant en droit.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Le Groenland prêt à des liens plus étroits avec les Etats-Unis
Le Premier ministre du Groenland Mute Egede a déclaré lundi que le territoire autonome danois était disposé à avoir des relations plus étroites avec les USA. Notamment pour ce qui concerne les régions où se trouvent des ressources minérales inexploitées.
M. Egede a ajouté qu'il recherchait des "opportunités de coopération avec (Donald) Trump".
Le président élu américain, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a provoqué un séisme la semaine dernière lorsqu'il a refusé d'exclure une intervention militaire pour placer le canal de Panama et le Groenland sous contrôle américain.
Le vice-président élu J.D. Vance a pour sa part déclaré à la chaîne Fox News que les Etats-Unis n'avaient pas besoin d'utiliser la force militaire, en relevant qu'ils avaient déjà des troupes au Groenland. Les Etats-Unis possèdent en effet une base militaire dans le nord-ouest du Groenland.
"Faire des affaires"
Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre du Groenland Mute Egede a déclaré que le territoire était ouvert à des liens plus étroits avec les Etats-Unis, selon la chaîne publique groenlandaise KNR.
"Nous devons faire des affaires avec les Etats-Unis. Nous avons commencé à entamer un dialogue et à chercher des opportunités de coopération avec Trump", a souligné M. Egede.
Le territoire a "ses portes ouvertes en matière d'exploitation minière. Il en sera de même dans les années à venir. Nous devons commercer avec les Etats-Unis", a-t-il insisté.
Mais "à ses propres conditions"
Le territoire, qui aspire à son indépendance du Danemark, attise les convoitises pour ses ressources naturelles - bien que la prospection pétrolière et l'exploitation de l'uranium y soient interdites - et pour son importance géostratégique - ce qui explique pourquoi les Etats-Unis y ont une base militaire.
Donald Trump avait pour la première fois dit qu'il voulait acheter le Groenland en 2019 lors de son premier mandat présidentiel, une proposition qui a été rejetée avec détermination par le Groenland et le Danemark.
Au cours d'une visite au Danemark la semaine dernière, M. Egede a jugé que le territoire "entrait dans une nouvelle ère, une nouvelle ère où le Groenland est au centre du monde".
Il a stipulé que le Groenland continuerait à coopérer avec les Etats-Unis, tout en soulignant que ce serait à ses propres conditions et que c'était "le peuple groenlandais qui décidait de son avenir".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Biden vante une Amérique "plus forte" grâce à lui
Joe Biden a assuré lundi que les Etats-Unis étaient "en tête dans la compétition internationale" grâce à son action. Cela dans un discours-bilan de politique étrangère, où il a aussi plaidé pour la poursuite du soutien à l'Ukraine.
"L'Amérique est plus forte, nos alliances sont plus fortes, nos adversaires et concurrents sont plus faibles", a déclaré le président américain, à une semaine de laisser la place au républicain Donald Trump, lequel avait mis à mal les relations avec les alliés traditionnels des Etats-Unis pendant son premier mandat.
Evoquant le poids économique de la Chine, grande rivale sur la scène internationale, "selon les dernières prévisions, au regard de la trajectoire actuelle (...), ils ne nous dépasseront jamais. Point final", a déclaré le démocrate de 82 ans.
"Ne pas abandonner l'Ukraine"
A propos de l'Ukraine, il a assuré que le président russe Vladimir Poutine avait "échoué" à remplir ses objectifs militaires depuis l'invasion en février 2022, et lancé, en référence aux Etats-Unis et à leurs alliés: "Nous ne pouvons pas abandonner" l'Ukraine.
"Quand Poutine a lancé l'invasion, il pensait pouvoir conquérir Kiev en quelques jours. La réalité, c'est que depuis le début de la guerre, le seul qui est allé à Kiev c'est moi, pas lui", a dit le président américain sortant, grand pilote du soutien occidental à l'Ukraine, en référence à sa visite dans le pays en guerre en 2023.
Concernant la guerre dans la bande de Gaza, un autre conflit ayant éclaté pendant qu'il était au pouvoir, Joe Biden a assuré qu'un accord était "sur le point" d'être conclu pour un cessez-le-feu accompagné d'une libération des otages détenus dans le territoire palestinien.
Climat
S'il s'est gardé de toute référence explicite à Donald Trump, son grand rival républicain, qui a été son prédécesseur et qui deviendra le 20 janvier son successeur, le démocrate a vivement critiqué les climato-sceptiques, dont le milliardaire est un représentant.
"Ils ne croient même pas que le changement climatique est une réalité. Je pense qu'ils sortent d'un autre siècle. Ils ont tort. Ils sont dans l'erreur la plus totale. C'est la plus grande menace pour l'humanité", a assuré Joe Biden.
Il a conclu son discours en affirmant que sous son mandat, l'Amérique avait utilisé sa "puissance" pour "rassembler des pays, pour augmenter notre sécurité et notre prospérité partagées, pour résister à l'agression, pour résoudre autant que possible les problèmes par la diplomatie et pour défendre sans relâche la démocratie, les droits civiques et humains".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Kiev pas en position de force avant d'éventuelles négociations
L'Ukraine n'est pas aujourd'hui dans la position de force nécessaire avant l'ouverture d'éventuelles négociations de paix avec la Russie, a averti lundi le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte.
"L'Ukraine n'en est pas là, parce qu'ils (les Ukrainiens) ne peuvent pas en ce moment négocier depuis une position de force", a déclaré le responsable néerlandais lors d'une intervention devant le Parlement européen à Bruxelles.
Et, a-t-il ajouté, "nous devons faire plus pour s'assurer que, en changeant la trajectoire de ce conflit, ils seront en mesure d'atteindre cette position de force".
Donner des moyens à Kiev
Mark Rutte insiste depuis son arrivée début octobre à la tête de l'Otan pour donner à l'Ukraine les moyens, notamment militaires, d'être en position de force face à la Russie, dans le cas où des négociations de paix devaient s'ouvrir.
Le président élu américain Donald Trump, qui entre en fonctions lundi prochain, a lui promis pendant sa campagne électorale de mettre un terme à ce conflit entre l'Ukraine et la Russie en moins de 24 heures. Il s'est depuis donné davantage de temps, mais des discussions pourraient néanmoins s'ouvrir rapidement, à la faveur notamment d'une rencontre entre lui et le président russe Vladimir Poutine.
Ce dernier est "ouvert au contact" avec Donald Trump sans conditions préalables, a annoncé vendredi le Kremlin, saluant la volonté du président élu américain de "résoudre les problèmes par le dialogue".
Dépenser plus pour la défense
M. Rutte a également appelé les Européens à dépenser plus pour leur défense, face à la menace russe, bien au-delà du niveau actuel, y compris en réduisant une "petite fraction" des dépenses sociales en Europe.
Les 32 pays de l'Otan se sont engagés en 2014 à consacrer au moins 2% de leur Produit intérieur brut à leurs dépenses militaires, mais seuls 23 d'entre eux ont atteint cet objectif l'an dernier.
Ou "commencer à apprendre le russe"
Le chef de l'Otan s'est refusé à fixer un nouvel objectif mais a rappelé que le niveau de 2% était "loin d'être suffisant". "Nous sommes en sécurité maintenant, mais pas dans quatre ou cinq ans", a-t-il averti.
"Donc, si vous ne le faites pas, commencez à apprendre le russe ou partez en Nouvelle-Zélande", a-t-il ironisé devant les eurodéputés.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Frappes meurtrières à Gaza, un accord de trêve proche selon Biden
Les combats et les bombardements ont tué lundi des dizaines de Palestiniens dans la bande de Gaza. Cela au moment où la Maison Blanche annonçait qu'un accord sur une trêve entre Israël et le Hamas pourrait être conclu dès cette semaine.
Le président américain Joe Biden, qui passe la main dans une semaine à Donald Trump, a affirmé qu'un accord de trêve associé à une libération d'otages était "sur le point d'être conclu", basé sur une proposition américaine présentée il y a plusieurs mois.
"Des progrès significatifs sur les derniers points de blocage" ont été accomplis en vue d'un accord, a déclaré à l'AFP une source proche des négociations.
Pendant que les négociations indirectes menées sous l'égide du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte s'intensifient, Israël multiplie les attaques sur la bande de Gaza.
Plus de 50 morts à Gaza-Ville
Lundi, l'armée israélienne a bombardé la ville de Gaza, dans le nord du territoire, tout au long de la journée, faisant plus de 50 morts selon les secours.
"Des écoles, des maisons et même des rassemblements" ont été visés, a affirmé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
L'armée a déclaré enquêter sur ces informations. "Il n'y a pas de place dans les hôpitaux pour accueillir les blessés", a ajouté Mahmoud Bassal.
L'armée a elle annoncé avoir perdu cinq soldats au combat dans le nord du territoire, où elle mène depuis le 6 octobre une offensive terrestre, assurant vouloir empêcher que des combattants du Hamas ne s'y regroupent.
"A portée de main"
Après 15 mois de guerre, les négociations visant à libérer les 94 otages toujours retenus à Gaza, dont 34 sont morts selon l'armée, et à conclure un accord de trêve, se sont intensifiées ces derniers jours.
Une seule trêve d'une semaine avait été conclue fin novembre 2023, et avait permis la libération d'une centaine d'otages. Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la présente guerre.
Lundi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a rencontré des émissaires de Joe Biden et de Donald Trump, ainsi qu'une délégation du Hamas pour discuter d'un accord de trêve.
La Maison Blanche a également indiqué que M. Biden s'était entretenu avec Cheikh Tamim. "Nous sommes proches d'un accord et nous pouvons y parvenir cette semaine", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan. "Je ne fais pas de promesse ou de prédiction, mais c'est à portée de main", a-t-il ajouté.
En cours de finalisation
Un haut responsable palestinien proche du Hamas ainsi que le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, ont eux aussi fait état de progrès.
"Israël souhaite réellement libérer les otages et travaille dur pour parvenir à un accord. Les négociations progressent", a déclaré M. Saar.
"Le cycle actuel de négociations est le plus sérieux et le plus approfondi et a permis de réaliser des progrès significatifs", a affirmé à l'AFP le responsable palestinien sous couvert d'anonymat.
Il a précisé que le projet d'accord était en cours de finalisation afin d'établir les détails du nombre d'otages qui seraient libérés en échange de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël. Les discussions incluent aussi la question de l'aide humanitaire à destination de Gaza, a-t-il ajouté.
Smotrich opposé à un accord
Le ministre israélien d'extrême droite Bezalel Smotrich s'est en revanche fermement opposé, lundi, à tout accord qui mettrait fin à la guerre.
Il a affirmé qu'il ne soutiendrait pas un "accord de reddition qui inclurait la libération d'hyper-terroristes, l'arrêt de la guerre, et la perte de ce qui a été acquis au prix de beaucoup de sang versé et de l'abandon d'un grand nombre d'otages".
Selon les commentateurs israéliens, un accord serait désormais à portée de main, notamment en raison de la décision du Premier ministre Benjamin Netanyahu d'ignorer les pressions de ses ministres d'extrême-droite, renforcée début novembre par le ralliement du parti de centre-droit de Gideon Saar.
Trump promet "l'enfer"
Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a récemment promis "l'enfer" à la région si les otages n'étaient pas libérés avant son retour au pouvoir.
Au moins 46'584 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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